chapitre 13
Parcours croisés – Mardi
Chapitre 13
Annie
17h30. Martina vient de partir. Elle restait deux minutes de plus … je lui sautais dessus ! Même pas vrai, j’aurais pas osé, j’ose jamais … quelle conne … suis sûre qu’elle était à deux doigts de … c’est le cas de le dire … à deux doigts ! elle m’a mis dans un état ! forcément, elle s’en est aperçue … et elle est partie … ça fait longtemps, très longtemps que j’ai pas ressenti ça pour quelqu’un … et c’est une femme ! et je la connais depuis … hier ? Du désir, du pur désir de sexe, et plus … elle me parle. Personne m’a parlé comme ça depuis longtemps. Ou j’ai pas fait attention ? Non, je sais que c’est différent, elle me parle, elle m’écoute … c’est simple, nature … ça fait si longtemps que je n’ai pas senti cette envie, ce besoin ; ça me tord le ventre ; pas de sexe : de sexe avec elle ; et pas que de sexe ; qu’elle soit là, c’est tout …
Je n’ai pas froid, la fin de soirée est encore chaude. Je ne me suis pas rhabillée. Je suis restée à poil (à poils ! ben oui …) sur la terrasse, recroquevillée sur le lit-piscine ; j’aurais pu rêver à ce qui vient de se passer, et je me serais caressée en l’imaginant, j’aurais joui à me tordre en me repassant les images, en changeant un détail, en me rejouant la scène, en ajoutant un geste, un mot, retour arrière, et là … je ne veux rien changer ; c’est pas un de ces foutus films que je me fais, ça s’est passé, et je ne veux rien changer … une seule prise ! clap de fin ! elle est partie ! j’ai envie, j’ai envie … et c’est inutile, mes mains, mes doigts, ne m’apporteront rien … j’ai envie de pleurer … manque, frustration …
Je me suis endormie … j’ai rêvé … téléphone.
C’est Marc. Il est en Roumanie (m’en fous). Il fait chaud (ah ouais ?). Il pourra pas rentrer en France avant les interdictions de rouler du grand week-end (tant mieux !). Devra passer le jeudi de l’Ascension en Allemagne (c’est bien !). Il est désolé (pas moi !). La bouffe est dégueulasse (t’as qu’à pas manger !). Pense à moi très fort (m’en fous !) …
J’ai pas envie de lui parler, pas envie de l’entendre, pas envie qu’il revienne … Tu prends ton camion, tu fais dix fois le tour de la terre, et quand c’est fait … tu recommences ! Marco et ses blagues à la con, et sa grande gueule, et son gros bide, et sa bite de nase … reste en Roumanie Marco, rentre pas !
– Je t’aime ma puce, à demain !
J’ai raccroché sans répondre, au-dessus de mes forces. J’ai jamais été comme ça. Depuis deux jours je repense à ce qui s’est passé depuis … depuis quand ? il s’est rien passé … il y a eu des trucs bien, presque bien … et Marc est jamais dedans. C’est pas un mari. Ou si, un mari, mais pas un confident, pas un ami, pas un pote avec qui on déconne et on rit, pas un amant non plus, on baise et c’est tout, enfin : il me baise; c’est … c’est un camion qui part le lundi et revient le jeudi. Un camion qui ronfle et me tripote avec ses gros doigts, qui réclame une bière, la boit et la rote … qu’est-ce qui m’arrive … qu’est-ce qui m’arrive …
Je suis retournée sur la terrasse. Je me suis enroulée dans un drap de bain. J’ai pleuré, cachée sous mon drap de bain.
Je ne l’ai pas entendue arriver. J’ai senti qu’on s’asseyait dans mos dos. J’ai pas bougé. Qu’on soulevait le drap et j’ai pas bougé. Un corps qui se collait, couché contre moi. J’ai laissé un peu de place. Corps emboîtés, en chien de fusil, épaules, dos, fesses, cuisses, pieds : emboîtées. J’ai plus bougé. Un bras qui passe par-dessus, trouve une main. Je l’ai serrée. Un souffle dans mon cou, un baiser derrière mon oreille, un nez qui fouille mes cheveux. J’ai pas bougé. Je veux pas bouger. Je sais. Je sais sa chaleur contre moi. Je connais cette jambe qui passe par-dessus les miennes. J’aime cette main qui emprisonne un sein.
Et je ne bouge pas. Sa main presse, doigts grands ouverts, emprisonnant, paume pressée sur le téton, qui se ferme, lente montée de tous les doigts, qui se referment et serrent le bout gonflé, et redescendent, encore et encore …
Je ne bouge pas , et je respire à peine, paupières serrées, mains crispées sur le drap de bain.
La jambe sur la mienne qui caresse, légère et chaude …
Et s’en va.
Et sa main qui me quitte.
– Regarde-moi …
Je repousse le drap, je m’assois, je me retourne. Martina est allongée une main sous la tête, regard doux et sérieux, attentive, si calme alors que mon cœur s’affole …
Et je l’enjambe, je m’allonge sur elle, force sa bouche de ma langue, tenant son visage entre mes mains : sa bouche s’ouvre, sa langue roule sous la mienne, ses bras se referment sur moi, ses jambes s’ouvrent, enserrent mes hanches.
J’abandonne sa bouche, blottit mon visage dans son cou :
– Je t’espérais …
– … je suis là …
Elle m’a raconté l’arrivée de Véronique, Alain, leurs souvenirs ; ils devaient être seuls pour se retrouver … elle voulait me retrouver moi … elle avait pas aimé s’enfuir en me laissant … elle était bien. Elle voulait les laisser ensemble et serait heureuse de les retrouver … elle était bien dans mes bras … je devais venir manger avec eux … Elle parlait tout doucement, mélangeant tout, ou c’est moi qui mélangeait ; j’entendais, de loin, de très loin, concentrée sur ses mains, les miennes, son souffle,
ses bras qui se desserraient, ses mains dans mon dos, qui descendaient sur me fesses, se glissaient ensemble dans le sillon, l’écartait, serraient, massaient…
Une main remonte vers mon visage me fait redresser, paume sur ma joue, yeux dans les yeux, son autre main descend entre mes fesses, un doigt glisse dans le sillon, gratte d’un ongle l’entrée de l’anus descend encore jusqu’à l’entrée du sexe et remonte, s’attarde sur les chairs plissées et serrées, et recommence … et mes yeux sont soudés à ses yeux … je respire plus vite … passe ma langue sur mes lèvres … et je guette le parcours de son doigt …
Je me redresse, à genoux entre ses jambes nouées dans mon dos, défait le gros nœud qui ferme son paréo. Elle ouvre les jambes et me tend les mains pour que je la rejoigne … pas encore … accroupie au pied du lit-piscine je la regarde, ses longues jambes, ses cuisses fines, les hanches aux os saillants, le ventre plat, le torse mince qui se creuse sous les seins, lourds, inattendus sur un corps aussi fin.
Des deux mains posées à l’intérieur de ses genoux j’écarte plus grand ses jambes, replie ses jambes sur son ventre, exposant complètement son sexe, totalement épilé, son mont de Vénus bombé, ses grandes lèvres très gonflées, presque indécentes, la droite percée à mi-hauteur d’un clou avec un brillant, les petites lèvres brunes dépassant au bas de la fente, la fine couture sur le périnée qui descend vers un petit trou de chairs brunes.
Je prends mon temps, hors du temps, je veux tout voir d’elle. Jamais avant je n’ai vu et regardé une femme comme je la vois et comme je la regarde. Je reconnais son corps au souvenir du mien, et si différent à la fois, et je sens son regard posé sur moi, et je vois la tension de ses cuisses, les légères contractions de son ventre, son petit trou brun qui s’ouvre et se resserre, ses lèvres gonflées qui s’entrouvrent aux contractions de son ventre.
J’avance la main vers son sexe, remontant lentement sur la cuisse. Du pouce je longe la fente des lèvres, écartant doucement jusqu’en haut de la fente, cherchant le bourgeon caché. Du pouce j’écarte une lèvre et l’ouvre grand, glissant sur la chair tendre et rose, découvre les petites lèvres ourlées de brun et le petit bouton tout en haut qui palpite sous un repli de peau repoussé par son gonflement. Ses petites lèvres, fines, entrouvertes, laissent filtrer un petit filet de liquide blanchâtre. Je masse doucement du plat du pouce l’intérieur de la lèvre, étire jusqu’à ouvrir les petites lèvres qui s’ouvrent d’un coup, comme décollées, sur les chairs roses et tendres couvertes d’un suc blanc qui coule jusqu’en bas de la fente.
Je relève la tête, plonge mes yeux dans les siens :
– Tu es belle, Martina, si belle …
– … caresse-moi … Annie … caresse-moi …
Je me relève et m’assoit près d’elle, hanche contre hanche, face à elle. Je prends un sein à deux mains, le soulève et le soupèse, tellement différents des miens, si ronds, si lourds, le téton tendu, petit cylindre brun pointé et dur, que je roule entre pouce et index et qui grossit encore, un centimètre de désir déclaré et fier. Je le prends entre mes lèvres, aspire et suce, le contournant du bout de la langue et son dos se creuse, portant son sein vers ma bouche… elle ferme les yeux et bouche entrouverte, respire plus vite.
Je me retourne, lui tournant le dos, et pose ma main sur le sexe, l’enveloppant en entier, de la paume sur le renflement du pubis au bout des doigts en bas de la fente ; ma main à plat pèse et écarte, doigts serrés jusqu’à trouver sa place entre les lèvres ouvertes, descend vers le petit trou brun et presse l’entrée d’un doigt dur, remonte …
Je l’ai caressée et j’ai mordu ses tétons, embrassé sa bouche au moment où elle a joui avec un râle profond accompagnant les secousses qui agitaient son bassin, j’ai embrassé ses paupières serrées quand j’ai déclenché de nouveaux spasmes en affolant son clitoris et elle m’a serrée très fort dans ses bras à m’étouffer.
Je suis restée couchée à côté d’elle un long moment, à écouter son cœur se calmer.
– Annie, il faut nous rhabiller … tu viens manger avec nous …
On est allées ensemble dans la salle de bains. Martina s’est lavée et nous nous sommes rhabillées ensemble.
On a enjambé le petit muret et on s’est dirigé vers la terrasse de Martina en nous tenant par la main.
chapitre 14
Parcours croisés – Mardi
Chapitre 14
Annie
– Tiens, prends celui-là, c’est plus facile !
Martina me tends un couteau à dents. En bon chef, elle nous a distribué les tâches : à moi les to-mates, à Véronique le concombre, et elle prépare les vinaigrettes. Alain quant à lui, s’est esquivé en nous laissant la cuisine. J’entends couler l’eau d’une douche.
Véronique est assise en face de moi devant la petite table ronde pendant que Martina s’active, nous tendant les saladiers, couteaux, planches à découper. Chaque fois qu’elle passe derrière moi, elle presse mon épaule, passe la main sur mon bras. Véronique a remarqué son manège et baissé les yeux, un petit sourire aux lèvres. J’aime ces gestes , mais je suis gênée que Véro soit témoin de cette intimité explicite, et son petit sourire … que peut-elle deviner ? Quand Martina part vers la terrasse avec verres et assiettes, elle prononce tout doucement :
– Elle est belle, n’est-pas …
Je lève les yeux, un début de fard me montant aux joues. Elle me regarde sans rien dire, sérieuse. Elle a les deux coudes appuyés sur la table, un concombre dans une main, un couteau dans l’autre, et après quelques secondes pendant lesquelles je reste muette, son visage s’éclaire d’un doux sourire :
– Ne rougis pas … moi aussi je la trouve belle … chhhut, elle arrive ! et elle rit en repre-nant son travail.
– Qu’est-ce qui se passe ? Vous profitez de mon absence pour vous raconter des histoires ?
Martina pose ses deux mains sur les épaules de Véro, arrange une mèche, caresse son cou, et c’est Véro qui rougit, ses yeux toujours fixés sur les miens …je sais … nous savons toutes les deux … et le regard que nous échangeons est complice, sans arrière pensée. Je me surprends à trouver ça très normal et naturel ; ni pincement, ni jalousie ; au contraire, je me sens presque soulagée ; qu’elle devine ; qu’elle éprouve la même chose … en un regard … on s’est reconnues … dévoilées.
Martina s’est assise entre nous :
– Tout va bien mes belles ?
Ensemble nous avons hoché de la tête sans nous quitter des yeux et souriantes.
– Véro ! il faut que je te raconte la première fois que j’ai vu Annie !
– Oh non ! S’il te plaît ! Pas ça !
… et bien sûr, elle a raconté, ajoutant des détails, exagérant tout :
– C’est pas vrai ! ne la crois pas ! c’est allé trop vite !
– Attends ! Laisse-la raconter !
– … et je voyais en gros plan ses frisottis noirs entre ses jambes …
– Oh la menteuse ! …
… et quand elle a eu fini son histoire entrecoupée d’éclats de rires :
– Et tu sais pas tout ! y a une suite !
– Tu tiens vraiment à me ridiculiser !
– Allez ! raconte la suite !
– Hier, madame s’est improvisée esthéticienne ! Qu’est-ce qu’elle a voulu faire, je sais pas, mais le résultat … !!!
– Qu’est-ce que t’as fait ? Allez, dis moi …
– J’ai voulu me faire belle ! …atténuer mon côté « portugaise au naturel » … je voulais me faire belle pour mettre des dessous mignons …
– Et alors ?
– Alors elle a raté son coup … mais ça va s’arranger …
– Je me suis rasée un peu … et j’ai des boutons partout !
– Tu parles, c’est pas des boutons, c’est des plaques grosses comme ça !
– En plus ça démange …
– Eh ! comment tu sais qu’elles sont « grosses comme ça »,
– Ben je la soigne !
– Aahhh ! c’était ça ton alerte médicale, toute à l’heure … quand tu nous a abandonnés Alain et moi !
– Ouaip ! Faut pas laisser une amie dans la peine, quand même ?
– … oui, oui, oui, je vois ça d’ici ! et … t’en as jusqu’où de ces plaques ?
– … euh … devine …
– STOP ! ARRETEZ-TOUT !
On s’est retournées toutes les trois en même temps. Alain, hilare, bras croisés, était debout à l’entrée de la cuisine, appuyé au chambranle de la porte :
– Tarzan qui écoute aux portes ! C’est pas beau !
– T’es là depuis combien de temps, chéri ?
– Annie parlait d’une « portugaise » je crois …
Il est mort de rire et moi j’ai à nouveau les joues qui ressemblent à mes tomates. Les deux filles me regardent et éclatent de rire elles-aussi.
– Vous êtes pas drôle ! Je veux mourir ! Je veux faire l’autruche …
Alain se précipite et me prends par les épaules :
– Pas dans les tomates !!!
Il se penche vers moi et me plante un gros baiser dans le cou :
– De toute façon, Tina m’aurait raconté …
– … ça me rassure pas …
– Tu me raconteras en détail, hein ? Tina …
Elle me regarde quelques secondes, lève la tête vers Alain, toujours derrière moi, puis retrouve mes yeux :
– Je te dis toujours tout, tu sais bien …
Véronique prend un air dégoûté et montre tour à tour Alain et Martina de la pointe de son couteau :
– On a affaire à un couple de pervers ! Tu les connais pas depuis longtemps, tu peux pas savoir ! des pervers, je te dis !
On a mangé sur la terrasse. La tombée de la nuit a amené un peu de fraîcheur. Alain a ouvert un bouteille de rosé, nous a donné un avant goût de ses talents de maître ès-barbecue en grillant des saucisses et des côtelettes, ouvert une seconde bouteille de rosé.
Le paréo de Martina continuait à s’ouvrir jusqu’au nombril et ça ne gênait personne, surtout pas Alain qui tenait sa main au chaud entre ses jambes. Véro nous a raconté leurs frasques d’étudiant en se moquant gentiment d’Alain, de ses conquêtes féminines parfois douteuses :
– … mais il finissait toujours par nous revenir … à Catherine et à moi …
– Vous vous connaissiez bien ?
– Oh oui ! Bibliquement ! Et je me souviens de « TOUT » Môssieur !
Véronique est assise sur le banc à côté de moi et a posé un bras sur mes épaules. Je sens la chaleur de sa cuisse contre la mienne. Elle ponctue ses anecdotes de tapes sur ma main qui joue avec mon verre, qui se remplit aussi vite que je le vide.
Nous nous sommes installés dans le salon. Alain a mis de la musique douce. Véronique s’est allongée sur le canapé, la tête sur mes genoux, a raconté l’après-fac, Marseille où elle s’est ennuyée, ses échecs amoureux, ses chagrins …
C’était un peu triste, mais elle en riait … Elle est partie vers minuit.
Pendant que Martina la raccompagnait à sa voiture, Alain et moi avons débarrassé la table.
A son retour, elle s’est blottie dans les bras d’Alain :
– Content de l’avoir retrouvée ?
– C’est une très bonne surprise, incroyable …
– J’ai encore un petit travail d’infirmière … couche-toi, je te rejoins vite …
Alain a pris mon visage dans les mains et a posé un baiser sur ma joue :
– A demain … Ne la garde pas trop longtemps …
– Promis … à demain …
J’ai passé une main derrière son cou pour qu’il se baisse et me suis mis sur la pointe des pieds pour l’embrasser à mon tour :
– … t’es trop grand pour moi …
Sa main dans mon dos était chaude.
Martina m’a pris par la main et nous sommes parties vers le fond du jardin et le petit muret si pra-tique.
– Tu racontes vraiment tout à Alain ?
– Oui … bien sûr …
– Il n’est pas jaloux ?
– Il sait que je l’aime … Il sait que je suis honnête, avec lui, avec toi … avec Véro …
– C’est pas courant quand même …
– La vie est belle … il faut la vivre … je ne lui vole rien … je l’aime tu sais … et toi aussi je t’aime … mais pas pareil … plus ou moins ça veut rien dire … C’est différent … il me comprend, et puis je crois qu’il est comme moi. Il n’a pas fait l’amour a une autre femme depuis qu’on se connaît, mais ça arrivera, forcément, et c’est bien comme ça.
– T’es pas jalouse du tout ? Il a très bien connu Véro …
– Ils se retrouveront sans doute, c’est normal. C’est une fille bien, tu sais …
– Je ne sais pas comment je le vivrais …
– Est-ce que tu es jalouse d’Alain ? de Véro ? … je partage aussi des moments avec elle, tu le sais …
– Oui, je l’ai compris … et non, aucune jalousie, t’es bête …
– Tu vois, c’est simple …
Elle m’a suivie dans la salle de bains. J’ai pris le pot d’onguent dans l’armoire à pharmacie et je me suis déshabillée .
J’ai hésité, et puis je l’ai entraînée dans ma chambre et me suis assise au bord du lit.
Elle s’est mise à genoux devant moi, a repoussé ma main qui tendait le pot. Elle s’est avancée et nous nous sommes embrassées.
Ses lèvres étaient douces et chaudes, et sa langue avait le goût un peu amer du rosé. Elle a glissé sa main sur mes jambes et je me suis ouverte à elle, allongée sur le lit, une jambe sur son épaule. Elle a embrassé mon sexe, l’a ouvert de sa langue, le parcourant lentement de haut en bas, léchant aussi ma rosette. Elle m’a donné du plaisir sans plus me toucher de ses doigts ; de ses lèvres et de sa langue, sans jamais me brusquer, toute légère et douce ; m’accompagnant après un premier orgasme, vers une deuxième montée de plaisir lente et profonde. La seconde fois je me suis sentie couler dans sa bouche, comme ça m’arrive parfois, coulant ma liqueur blanche et épaisse à brusques saccades. C’est ce goût de jouissance qu’elle a posé sur ma bouche en m’embrassant.
Elle a abandonné ma bouche après un très long et tendre baiser, et j’étais comme absente quand elle m’a massée avec la crème.
Elle est partie se laver les mains, puis m’a aidée à me glisser sous le drap :
– Dors ma belle … je tirerais la porte en partant …
Depuis bien longtemps, je n’ai de plaisir que de moi-même et de mes mains, et le sentiment de plénitude que je ressens est si nouveau … c’est tellement plus … je me suis endormie heureuse … vraiment heureuse.
— Stan Riff
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