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Histoire de Sexe

Parcours croisés Chapitre 25 & 26

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25
Parcours croisés – Jeudi matin
Chapitre 25
Alain

Je rangeais le plateau du petit déjeuner quand Jérémy a téléphoné :
– Je te croyais chez ton père !
– J’y étais ! Je me suis sauvé !
– Que pasa ?
– Oh, mon frère a rappliqué, avec sa toute sa petite famille …
– Ah ! ah ! ah ! … et ta chère belle-sœur !
– Eh oui ! … je ne comprends pas comment il peut la supporter … moi je ne peux pas ! Alors j’ai fui …
– Dommage pour hier, finalement t’aurais mieux fait de rester …
– Vous avez passé une bonne soirée ?
– Mieux que ça …
– Oh oh ! Tu me raconteras ?
– Euh … pas tout, non !
– Ah ! Ça devait être bien, alors ! … tu ne ferais pas un tennis ? C’est ça ou tailler ma haie … et avec le temps qu’il fait …
– Ok ok … laisse-moi une demi-heure … je passe te prendre …
– Je t’attends ! À plus !
J’ai pris ma douche pendant que les trois filles discutaient dans la chambre. Incroyable qu’elles s’entendent aussi bien en se connaissant depuis si peu de temps. Martina m’avait raconté ses petites histoires avec Véro, et j’ai craint le pire quand elle a trouvé Annie dans notre lit. Les filles sont pas toujours tendres entre elles dans ces cas-là … euh les mecs non plus à vrai dire … mais non, rien … au contraire, elles ont l’air de très bien s’entendre … Tina me surprend … tout est tellement simple avec elle … Annie, on dirait une petite fille sage … du feu sous la braise … Et retrouver Véro, après tout ce temps … elle a changé, plus ronde peut-être, toujours aussi mignonne … et moi au milieu … la vie me gâte, attention …
Tina est entrée dans la salle de bains pendant que je me rasais. Elle s’est appuyée à mon dos, croisant ses bras autour de ma taille … j’adore ça …
– Tu te fais beau ?
– Mmm … Jérémy est rentré, on se fait un tennis …
– Je croyais qu’il passait le week-end chez son père ?
– … rentré … y’avait sa belle-sœur …
– Ramène-le, après … j’ai encore des salades et des tartes … t’as tout fait cuire, hier ?
– Non, on peut tenir un siège ! Tout le week-end, s’il le faut ! J’ai vu trop grand !
– T’as fini ?
– Mmm …
– Je te pique ton rasoir !
Qu’est-ce qu’elle veut encore faire ? … je ne préfère pas savoir … j’ai dit une demi-heure … si je m’en mêle … et puis je ne suis pas sûr d’être invité à leurs jeux, en plus …

Jérémy m’attendait devant chez lui, t-shirt sur l’épaule :
– J’ai pas pris de balles !
– J’en ai, c’est bon !
Le terrain était déjà occupé … des parisiens, pas du village … plutôt mauvais. On s’est assis sur la pelouse en attendant la fin de l’heure. Les femmes des deux joueurs ont perdu tout intérêt pour leurs maris ; Jérémy m’a fait un clin d’œil : lui aussi avait remarqué les regards appuyés des deux femmes. C’est un jeu entre nous ; en général, on ne passe pas inaperçus … il est presque aussi grand que moi, mais plus large d’épaules … on fait de l’aviron ensemble depuis qu’on est rentré au lycée, et on continue, une fois par semaine, été comme hiver … en général, les femmes sont pas insensibles à la musculature qui va avec !
On s’est un peu perdus de vue, pas longtemps, pendant nos années de fac, et on a été nommés dans le même lycée, lui prof de maths et moi de gestion. Les premières années, on se seraient crus revenus au temps où on était lycéens, sauf qu’au lieu de draguer les élèves, c’étaient les jeunes profs … Lui ne s’est jamais marié, moi si …
– Alors ? Ce barbecue ?
– Bonne soirée, excellente même …
Je lui ai raconté mes retrouvailles avec Véro :
– La Véro de la fac ?
– Oui oui, la même … en plus femme …
– Fais gaffe … Martina pourrait t’arracher un œil … ou pire …
– C’est elle qui l’a amenée … tu souviens cette fille transie d’amour, à qui elle cédait un peu … elle nous avait raconté … ben c’était elle !
– Fais gaffe quand même …
Et puis les histoires qui nous avaient tenues toutes la soirée : « encore une idée de Christophe, ça m’étonne pas de lui ! », et enfin notre voisine … comment elle était, ses histoires à elle … mais je ne lui ai pas dit pour notre nuit …
– Tu me la présenteras ?
– T’es invité à midi, tu la verras !
– Je te reconnais bien là ! Tu n’oublies pas les copains !
– Doucement Jérem … c’est une fille bien …
– Ok, man … je sais me tenir …
Les deux couples sont restés un moment à nous regarder jouer. Au début on a fait un peu les malins, pour amuser ces dames, et puis c’est devenu plus sérieux : on est aussi « accrocheurs » l’un que l’autre … Il est meilleur que moi, mais je lui donne du fil à retordre, je ne lâche rien et il le sait ; et hors de question pour lui de me laisser gagner … et d’ailleurs, il m’a encore battu …

– Toi au moins tu sais accueillir ! … attends, laisse-moi profiter !
On est passé par le jardin. En arrivant au coin de la maison, Jérémy m’a arrêté en me retenant par le bras et a chuchoté … et on a contemplé le spectacle … Martina et Véro, aussi nues l’une que l’autre, étendues à plat ventre sur les lits-piscines et prenant le soleil ! Une brune, une blonde !
– On fait demi-tour et on se signale ou pas ?
– Je ne crois pas que ça les gênera beaucoup …
– Alors attend un peu … laisse-moi profiter encore …
Quand on s’est rapprochés, j’ai donné une petite tape sur les fesses de Martina :
– Chérie, notre invité est là !
– Oh … bonjour, toi !
Très naturelle et pas gênée du tout, Martina s’est levée et s’est enroulée dans son paréo avant d’embrasser Jérémy sur la joue. Apparemment Véro dormait, et aucun d’entre nous n’a eu l’idée de la réveiller … après tout, elle était très bien comme ça …
– Bonjour !
Nous nous sommes retournés vers Annie que nous n’avions pas vue, trop occupés par le spectacle. Elle était assise sur les marches de la terrasse, petites lunettes sur le bout du nez, et un roman à la main, replié sur un doigt. Elle portait un paréo, noué au dessus des seins comme le fait Martina, et j’ai un peu regretté qu’elle en tienne les pans serrés dans une main en se levant … Jérémy, indécis lui a tendu la main, mais elle l’a ignorée, et comme elle le faisait avec moi, elle a passé une main derrière sa tête pour l’attirer et l’a embrassé sur une joue, dressée sur la pointe des pieds … est-ce qu’elle se rend compte à quel point cette manière de faire a quelque chose d’intime et de sensuel ?… Rare, Jérémy est resté muet ! et il la dévorait des yeux … Martina m’a jeté un coup d’œil avec un sourire entendu …
Annie, plus sympa que nous, est allée rejoindre Véro, et a étendu sur ses fesses le paréo posé dans l’herbe … brièvement, j’ai aperçu un éclat lumineux entre ses fesses … tiens, tiens … m’est revenue en mémoire l’histoire d’Annie hier soir et l’objet sous mes doigts quand nous avions fait l’amour cette nuit … Annie aurait-elle fait une adepte ?
Martina lisait mes pensées … et riait dans sa main …
– Et si vous vous laviez ? Vous collez, tous les deux ! Allez Jérémy, salle de bains ! Tu sais où sont les serviettes, file !
Martina s’est assise et s’est relevée aussitôt grimaçante, en portant la main à ses seins, comme sous l’effet d’une douleur :
– Ça ne va pas, Tina ?
– Si … si, ça va …
Mais elle respirait vite et s’éventait :
– Sûre ? Fatiguée ? … on n’a pas beaucoup dormi …
– Tout va bien … alors ? Qui a gagné ?
– Ça ne te regarde pas …
– Bon ! J’ai compris !
Annie avait repris sa place sur les marches et s’était replongée dans son livre, ses cheveux ébouriffés, ses lunettes un peu de travers, se mordant la lèvre inférieure, plus petite fille sage que jamais ; Véro dormait toujours. J’ai suivi Martina à la cuisine :
– T’es sûre que tout va bien ?
– Mais oui, t’inquiète pas … viens …
Elle m’a tendu les bras et s’est blottie :
– On est allées chez Annie pendant que vous jouiez au tennis … elle m’a … prêté un de ses bijoux … à moi aussi … comme Véro … je sais que tu l’as vu, tout à l’heure …
Je l’ai écartée de moi, la tenant aux épaules :
– Je peux le voir ?
– Pas ici …
Mais elle avait un de ces sourires ! … elle a jeté un œil vers la terrasse pour vérifier si personne ne venait, et s’est penchée sur la table de la cuisine, me présentant son dos. Je ne me suis pas fait prier ; j’ai soulevé son paréo sur ses reins : entre ses fesses, un gros œil rouge jetait ses éclats … J’ai rabaissé son paréo :
– Garde-le un peu, j’aimerai en profiter …
– J’y compte bien !
– Pleine de surprises, Annie …
– Si tu savais à quel point …
– Quoi ?
– Plus tard …
Nous avons amené des rafraîchissements sur la terrasse. Annie a amené un verre de coca à Véro, enfin réveillée et rhabillée, et s’est assise à ses côtés. Martina est allée les rejoindre et elles ont pris la pose : paréos bleu, orange et rouge, toutes les trois jambes droite croisée sur la jambe gauche, tête inclinée sur l’épaule, un doigt dans la bouche, l’air aguicheur … Jérémy est arrivé à ce moment-là et comme il s’asseyait sur la terrasse à côté de moi, face aux filles, je lui ai demandé :
– Laquelle tu choisis ? C’est l’élection de miss barbecue …
– On est obligé de choisir ?
– Te défile pas …
– Bon …
Il a coupé trois fleurs dans le bac de géranium et s’est approché des filles et leur a tour à tour piqué une fleur dans les cheveux en les embrassant :
– Véro, tu as des fesses magnifiques … Martina, tes seins sont divins … Annie, je me noierai dans tes yeux …
– On a toutes gagné, alors ? tu t’es dégonflé, Jérémy … et comment tu sais que j’ai de beaux seins, d’abord ?
– Mais parce que tu me les a montré, bien sûr, et depuis, j’en rêve toutes les nuits !
– Et mes fesses, qu’est-ce que tu sais de mes fesses, toi ?
– J’en sais que tu bronzes d’habitude avec un tout petit maillot qui a dessiné un joli triangle blanc … et que tu leur as offert un bijou …
Véro a rougi et s’est fâchée après les autres :
– Me dites pas que vous m’avez laissée les fesses à l’air quand ils sont rentrés !
– Eh si, elles l’ont fait … à mon plus grand plaisir …
– Et moi, je suis horriblement vexée … tu viens de me dire que je n’avais ni de beaux seins ni de belles fesses …
– Mais … c’est avec plaisir que j’apprendrai à te connaître mieux … il se trouve que tu es la seule ici qui ait un minimum de pudeur … ce que je regrette, d’ailleurs !
Pendant qu’ils continuaient à plaisanter, je suis parti prendre ma douche. J’avais à peine commencé à me savonner quand Véro est entrée pour chercher une aspirine, bientôt rejointe par Martina qui l’a aidée à trouver dans quelle boîte se trouvait l’aspirine ; Annie a suivi pour se brosser les cheveux, et Jérémy qui s’ennuyait est venu voir ce qui se passait !
J’ai fait en sorte de tous les chasser … et quand ils sont enfin tous partis, il y avait de l’eau un peu partout …
Martina est revenue pour éponger le sol, et s’est assise d’une fesse au bord de la baignoire et m’a regardé terminer … elle reste souvent comme ça au bord de la baignoire, et souvent aussi je lui rends la pareille … elle m’a entièrement essuyé, en détail, très fière de constater le plaisir évident que je prenais à la chose, et m’a abandonné sur un dernier baiser …
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Parcours croisés – Jeudi
Chapitre 26
Annie

paragraphe 4 rose

Ce matin je suis rentrée à la maison chercher mon bouquin et mes lunettes et j’en ai profité pour écouter les messages sur mon portable. Marc a laissé des messages. 17h23 : « t’es pas là, je rappellerai » ; ben non mon grand, je ne suis pas là … mais t’inquiète, ça baigne … je faisais quoi, à c’t’heure-là …
18h51 : « c’est encore moi … qu’est-ce que tu fous ? … bon, à ce soir … » ; eh non, ce soir non plus … t’as pas de bol, la madame elle s’éclate ailleurs … 19h38 : « … » ; pour le coup, il sait plus quoi dire, scotché le Marco, ta femme se prépare à découcher, ça t’en bouche un coin, hein ? Bon, elle ne savait pas encore, mais elle y pensait ! 21h27 : « alllo ? Je ne sais pas ce que tu fous … t’as encore paumé ton portable … si tu le retrouves, je rentre vendredi midi, sans doute, je te rappelle, bye bye » ; vendredi midi ! Tu peux même décaler, et y passer ta semaine, ça m’arrangerait, rentre pas Marco, rentre pas !
J’allais partir quand j’ai vu la petite lumière rouge sur le fixe : encore un message ! T’es inquiet Marco ? Tu veux vraiment savoir où je suis ? (voix électronique) « MARDI : 18 heures 52 » : « Marco, c’est Patrick, t’as oublié de poser les documents de fret dans la boîte, j’en ai besoin … ton portable est en rade … passe avant demain midi, je serais au bureau, à plus » ; c’est quoi cette blague … comprends pas … « MERCREDI 11 heures 12 » : « C’est Patrick, j’ai besoin des documents Marco ! Rappelle-moi ! » Et plus de messages … y me joue quoi là le Marco … il rentre et il dit rien ? Mardi soir, je faisais quoi mardi soir … on a fait les courses avec Alain, Martina est passée … il n’est pas passé … il joue à quoi cette andouille … J’ai appelé Patrick, son patron … il était bien embêté quand il a compris que je ne savais pas où était Marco, blanc sur la ligne et il en bégayait … bien louche tout ça … et il s’est confondu en excuses, il est désolé Patrick … J’ai raccroché. Eh ! Oh ! Il rentre, il dit rien, il m’appelle en disant qu’il est en Autriche où je ne sais pas où … je me suis mise à rire, ça pouvait être que ça : … Marco découche, t’es cocue, ma fille …et son patron est au courant … et je riais … s’il savait comme ça m’était égal …
J’étais à peine revenue que Véro a voulu visiter mon armoire aux trésors … elles ont été surprises, je crois … et … à voir la tête de Martina quand elle a découvert l’étagère du bas … un jour peut-être, je l’ouvrirai à nouveau pour elle … pour nous deux ! En attendant je lui ai « prêté » mon second bijou … et elle ne l’a pas vu … seule Véro l’a vu … pas mal plus gros que le premier … et depuis quand elle bouge, on dirait qu’il lui vient des bouffées de chaleur ; et elle ose plus s’asseoir : Véro était morte de rire, toute à l’heure …
Et puis les garçons sont rentrés du tennis … le copain d’Alain … waouh ! Je suis bien contente d’avoir décidé de lire et pas de bronzer avec Véro et Martina, ça m’aurait embêtée qu’ils me trouvent dans la même tenue … plutôt qu’ « il » me voit, parce qu’après tout, Alain, depuis cette nuit …
Alain a grillé des côtelettes d’agneau qu’on a mangé avec les doigts, sur la terrasse ; j’ai repris mon livre, mais mes yeux se fermaient tous seuls, la nuit avait été trop courte et une sieste aurait été la bienvenue. Véro dormait déjà sur un lit-piscine qu’elle avait tiré à l’ombre de l’érable, sur la pelouse.
Souvent quand je levais la tête de mon livre, Jérémy détournait très vite les yeux et reprenait sa conversation avec Alain et Martina … un petit jeu, beau jeune-homme ? … qu’est-ce que tu penses de mes cuisses ? … Martina m’a adressé une petite moue entendue en levant le pouce … toujours un œil qui traîne Martina … restait plus qu’à surveiller l’effet, qui ne s’est pas fait attendre : il avait beaucoup de mal à suivre la conversation et répondait à côté. Martina a fait un clin d’œil à Alain en me désignant d’un signe de tête … il a complètement changé de conversation et s’est mis à raconter une histoire débile sans queue ni tête, et Jérémy continuait à meubler les silences de « oui, oui … », trop absorbé par les mouvements d’éventail de mes cuisses sous le paréo qui baillait pour s’intéresser à Alain.
Martina a mis fin au jeu en m’invitant à l’aider à préparer les cafés. Elle n’a réussi à retenir son fou-rire jusqu’à la cuisine que d’extrême justesse, et ses éclats redoublaient d’autant plus que je m’efforçais au plus grand sérieux, et prenait l’air innocent et étonné :
– Fais gaffe avec Jérémy …
– Pourquoi ?
– Ça fait plus de trois mois qu’il a viré sa dernière conquête …
– Ah ? Et … pourquoi tu me dis ça ?
– Si tu continues, il va te sauter dessus sans te demander ton avis !
– Au lieu d’un café, amène-lui donc un pichet d’eau glacée !
– Allez, sois sympa, cache ta petite chatte !
– Je croyais montrer mes cuisses !
– Ben de ma place, c’était beaucoup mieux que ça !
– Ah ! Je me disais bien aussi qu’il était très rouge …
Véro est venue prendre son café avec nous, a pris un nouveau cachet d’aspirine, et a dit au revoir de la main à tout le monde en partant finir sa sieste au frais dans la chambre d’amis. En partant ranger les tasses, Martina m’a fait signe de la suivre en s’adressant aux garçons :
– On vous laisse la terrasse, nous deux aussi on se met au frais …
Véro tirait les volets pour plonger la chambre d’amis dans la pénombre, et Martina est allée en faire autant dans sa chambre dont la porte faisait face. Je me suis assise sur le lit de Véro :
– Toujours mal à la tête ?
Elle s’est assise et s’est laissé tomber en travers du lit, un bras sur les yeux :
– J’ai vraiment abusé hier soir ; je crois que c’est les morceaux d’ananas qui m’ont eue, c’était tellement bon …
Martina s’est allongée près d’elle, appuyée sur un coude, lui a passé la main sur le front :
– J’aurais dû te taper sur les doigts quand tu trempais la main dans le bocal de punch, je te voyais faire, pourtant, et je sais que c’est traître ; ils ont macérés une bonne heure dans le rhum !
– T’étais occupée à raconter ton histoire …
… Véro a pris ma main :
– En tout cas je suis super contente d’être venue, Annie … contente de te connaître ; et t’es une tellement bonne copine que la prochaine fois, c’est toi qui t’assiéras à côté de Jonathan … tu promets ?
– Je ne sais pas … t’as l’air de tellement bien t’entendre avec lui … je ne voudrais pas te le voler …
– Je te le prête … moi je me contente de jouer avec lui … je lui montre mes cuisses … je le regarde rougir …
– C’est dangereux comme jeu …
– Mais j’aime bien, c’est pour moi aussi … ça me fait chaud, là …en posant sa main sur son ventre :
– C’est tout moi ça ! Quand j’ai envie de quelque chose, je joue les saintes nitouches … au lieu de le dire, tout simplement, chuis rien qu’une allumeuse à deux balles … hein, Martina ? Tu sais, ça ! Tu sais que je fais pareil avec toi …
– Mais oui je sais ! Et tu me plais comme ça … mais avec Jonathan … t’es peut-être allée trop loin …
– Je sais, à voir les traces sur mon string, il m’a tripoté la chatte sans que je bouge le petit doigt … m’en rappelle même plus … tu te rends compte ?
– Prochaine soirée, c’est d’accord, je prends Jonathan à côté de moi … et je mettrai un piège à ours dans ma culotte …
– T’as un truc pareil dans ton armoire ?
– Nooon !
Elle avait de plus en plus de mal à parler, à mi-chemin du sommeil. Martina et moi, à toutes les deux, on l’a couché dans le bon sens du lit, et après un baiser, on l’a laissée dormir.
J’ai aidé Martina à mettre des draps propres sur son lit. Martina a fermé la porte, a enlevé son paréo et s’est couchée au-dessus du drap, me tendant la main, a fait une petite grimace comme je la rejoignais ; j’ai dénoué mon paréo et elle a approuvé …
– On parle mieux, toutes nues, c’est ma philosophie à moi …
– Même au travail ? Ça doit être curieux les tractations commerciales, avec toi !
On était allongées sur le côté, face à face, visages proches, sur le même oreiller :
– T’étais sérieuse ce matin … tu veux vraiment le quitter ? Qu’est-ce que tu vas faire ?
– Je trouverai bien du travail … n’importe quoi. Tu sais la maison est à moi, la voiture aussi, je m’en sortirai, ça m’inquiète pas une seconde … je comprends même pas pourquoi je l’ai pas fait plus tôt. En plus, ça devrait l’arranger …
– Tu te fais des idées … les mecs aiment pas se faire jeter comme ça …
– Il a une maîtresse, je suis sûre qu’il a une maîtresse … ce matin j’ai trouvé un message de son patron, il arrive pas à le joindre sur son portable, alors il a laissé un message sur le répondeur du poste fixe … il est rentré depuis mardi soir ; il a oublié de laisser des papiers et son boss en a besoin … mardi soir … et à moi il me raconte qu’il est bloqué en Allemagne … je m’en doutais pas vraiment, mais ça fait un moment que … je lui tourne le dos … enfin …
– Alain, il aime bien, que je lui tourne le dos …
– T’es bête, je te parle pas de ça … et puis je n’aime pas ça …
– Sûre ? T’aime pas ? Je t’initierai …
– On verra … avec Marco en tout cas c’est calme plat depuis longtemps … plus envie …
– Et ça ne te manque pas, à toi ?
– Je me débrouille … toute seule … ce n’est pas toujours drôle, mais bon !
– T’avais l’air d’aimer avec Alain …
– C’était TRES bon, et avec toi aussi, c’est TRES bon …
– Tu vas lui annoncer ça comment ? Que t’es au courant et tu le vires ? Tu sais que c’est compliqué à gérer, cette situation …
– Je viendrai pleurer chez toi … tu veux bien ?
– Autant que tu veux, et je te laisserai pas pleurer longtemps !
Depuis un petit moment, déjà, j’avais remonté ma main entre ses jambes, et je jouais de l’index, remontait le pli de l’aine, grattait le brillant sur sa lèvre, faisait rouler la boule à l’intérieur de sa lèvre ; Tina avait replié le genou, me laissant jouer avec son petit minou.
– Si t’as le moindre problème, tu sais que tu auras toujours une chambre ici !
– Merci … mais je ne crois pas que j’en aurai besoin … tel que je le connais, il partira très vite …

Sa respiration s’était accélérée et ses doigts devenaient plus durs sur mes seins. Je tenais son clito entre le pouce et l’index et le faisait rouler, le décalottait, le branlait de haut en bas comme un petit sexe.
– T’as déjà connu ça, toi ?
– Ce que tu me fais ? Oui … et une rupture, aussi, et ça ne s’est pas trop bien passé …
– Je peux continuer, alors ?
– Si tu t’arrêtes, je t’étrangle …
– Tu fais ça souvent, avec d’autres femmes ?
– Non … quand j’étais au lycée, j’avais … une amie de cœur … elle avait deux ans de plus que moi, j’étais amoureuse d’elle ; et puis elle est partie et j’ai découvert les garçons … et puis il y cinq ou six mois, j’étais seule, et j’ai rencontré Véro … et puis toi … pas une si grosse expérience tu vois … et puis au cas ou tu imaginerais des choses, hier soir, c’était la première fois que ça arrivait Alain, moi et une autre … et c’était toi …
– Pourquoi moi ? Et … il n’avait pas l’air surpris …
– Je ne sais pas pourquoi … parce que … c’est toi ! Je crois … non, je suis sûre que tu lui plais, et il sait aussi que tu me plais, et puis c’est le genre de situation qui plaît à la plupart de hommes … t’es quelqu’un à part, Annie … tout est simple avec toi …
– C’est que je pense de vous … tout est simple avec vous …
Je n’avais pas interrompu un seul instant de pincer son clito, de provoquer ses frissons en passant le doigt directement sur le bouton, de caresser la tige durcie remontant sous le capuchon de peau du bout de l’ongle.
– Et toi ?
– Oh, tu sais moi et le sexe … un dépucelage raté, et puis Marco deux ans plus tard, sans rien entre les deux … Quand je travaillais à la compta dans un supermarché, je me suis fait draguer par une nana ; ça m’a intriguée et puis j’étais … en manque et curieuse … on se donnait du plaisir de temps en temps, chez elle … et ça me laisse pas un grand souvenir … et puis on a déménagé ici quand ma mère est morte … et je travaille plus, je vois personne … huit ans … tu te rends compte ? Huit ans de désert … je suis une passive … je laisse couler les choses … mais c’est fini ! Je vais arrêter d’affoler les petits vieux des grandes surfaces avec mes mini-jupes …
– Tu fais ça ?
– Non ! Quand même pas les petits vieux … mais faire un peu d’exhib … j’avoue … faut bien un peu de piment pour se sentir exister, non ?
Mes doigts ont glissé plus bas. Elle mouillait vraiment beaucoup. J’ai introduit trois doigts, d’un coup, sans m’arrêter, jusqu’à ce que mon pouce et mon petit doigt plié soient en butée :
– Je pourrais rentrer ma main toute entière tellement t’es mouillée …
– Tu vas me déchirer, fais pas ça …
J’ai retiré mes doigts de son vagin, et je m’apprêtais à en faire autant à son petit trou quand mes doigts ont butés sur la pierre de verre du bijou, toujours enfoui entre ses fesses :
– Je l’avais oublié, celui-là … on dirait que tu t’y habitues …
– J’ai failli l’enlever plusieurs fois, c’était … agaçant, gênant … mais je suis contente de l’avoir encore … tu t’apprêtais à me faire mal …
– T’aurais peut-être aimé ça …
J’étais remontée le long de sa fente, lentement, ouvrant son sexe du plat de la main, et j’ai caressé son clito, un peu recroquevillé, qui s’est réveillé, hampe à nouveau dure, très vite du plat des doigts. Elle a mordu l’oreiller et s’est arquée, en appui seulement sur la nuque et les talons, fesses haut décollées du lit et puis s’est écroulée avec un cri rauque étouffé par l’oreiller, emprisonnant ma main entre ses cuisses serrées agitées de secousses rythmant les pointes de sa jouissance. Elle était en nage, le visage et les seins couverts d’une fine pellicule de transpiration et respirait difficilement, essoufflée et yeux humides. J’ai embrassé le coin de son œil où perlait une petite larme, pincé ses lèvres entre les miennes :
– Tu es si belle quand tu jouis …
– C’est vrai qu’elle est belle …
J’ai tourné la tête et Alain s’asseyait sur le lit derrière moi :
– T’es là depuis longtemps ?
– Non … moi je n’ai pas toujours la patience de la caresser jusque là … je suis égoïste … je prends ma part avant …
– Et c’est parfait aussi, mon chéri …
– Alain … je sais pas comment … ce n’est pas très normal … tout ça …
– Qu’est-ce que tu veux dire ?
– Eh bien … on est là, toutes les deux … et …
– Et quoi ? Ne te pose pas trop de questions, Annie … tout va bien … moi je ne m’en pose pas … j’aime Martina … j’espère que tu l’aimes aussi, un peu … et ça ne me pose aucun problème … Martina, dis-lui, toi …
– Tu es une belle chose qui nous arrive, ça ne change rien du tout à ce qu’on éprouve l’un pour l’autre, et je t’aime aussi, autrement … mais je t’aime aussi … et je voudrais que tu m’aimes aussi … et puis tu vas très vite rencontrer quelqu’un qui te rendra heureuse, j’en suis sûre … et j’espère que tu nous aimeras encore … tu veux bien être ma meilleure amie ?
Alain a dû deviner que les yeux me piquaient très fort …
– Et puis quoi ! Merde alors ! T’as un joli cul, alors pourquoi ne pas en profiter !
Sa main qui serrait mon épaule et le baiser qu’il a posé sur ma joue disait tout autre chose que ces propos volontairement crus.
– Chéri … tu sais, ce bijou dont on parle depuis hier soir ? … il faut que tu m’en offres un !
– Euh … ça va limiter mes possibilités, je n’aime pas trop ça …
– Quand tu me voudras comme ça … je le rangerai … tu me le garderas au chaud …
– Annie … tu es en train de la pervertir, avec tes jouets … pour la peine, quand j’aurais envie de chemins détournés, c’est toi que je viendrai voir !
– Pas de chance ! Elle n’aime pas ça, mon chéri !
– … parce qu’elle me connaît pas … je me ferais tout petit pour elle !
– Eh ! C’est de mon cul que vous parlez ? J’en fais ce que je veux !
– Tu vois, elle est déjà d’accord !
– Hola ! Je n’ai pas dit ça ! Et puis l’idée de Martina me plaît bien, à moi aussi ! Pourquoi ça serait toujours les filles ? On est fait pareil, après tout ! Chacun son tour ou rien du tout !
– S’il le faut …
– Stop ! Stop ! Vous vous rendez compte que vous venez d’accepter tous les deux de vous laisser faire ? Eh bien c’est noté ! Annie, il faut que je te raconte … lundi quand je suis rentrée, ce monsieur, là, derrière toi, était sous la douche en train de … comment vous dites ? … se taper une branlette ? … oui, madame, tout seul sous la douche …
– Martina … tu me trahis … c’est bas …
– Tais-toi ! Laisse-la finir, ça m’intéresse …
– Eh donc … j’ai assisté à la scène et j’ai pu constater … bon, en l’aidant un peu … qu’il n’était pas du tout insensible à … au … plaisir anal ! Oui madame ! Donc l’échange tiens la route ! Vous allez expérimenter tous les deux … et toi, sache qu’Annie a une armoire aux trésors qui nous permettra largement de te gâter !
– Crois-la ! Pas de problème, Alain, j’ai tout ce qu’il faut dans mon armoire secrète !
Je me suis tournée vers Alain :
– T’as intérêt à faire très attention à moi, c’est moi qui choisirai l’objet !
Et puis je me suis approchée pour parler à son oreille. Martina avait évoqué quelque chose qui m’excitait terriblement, alors pourquoi se retenir, autant demander, non ? Quand j’ai eu terminé, je me suis recouchée contre Martina … il avait l’air perplexe. Je comprenais qu’il hésite, ma demande était un peu … étonnante, venant de moi … Martina voulait savoir à quoi rimait ces messes basses, mais je n’ai pas voulu lui répondre, j’attendais … et je lui avais dit que je trouverais son refus tout à fait normal … juste une envie, qu’il satisfaisait ou pas …
Alain s’est levé et a fermé à clé la porte de la chambre. Je souriais quand il est revenu se coucher à côté de moi. Martina sourcils levés, attendait.
Il a soulevé ses fesses et a fait glisser son short. Il me regardait dans les yeux … il a pris son sexe dans sa main et a commencé à se caresser … Martina s’est redressée sur un coude pour le regarder et a pris un de mes seins dans sa main. Alain me regardait toujours dans les yeux et j’ai tenu parole, j’ai écarté les jambes, j’ai glissé mes doigts dans mon sexe trempé d’un jus collant et j’ai commencé à me caresser, calquant mon rythme sur le sien.
J’étais déjà excitée d’avoir fait jouir Martina et j’ai craqué la première en accélérant le mouvement de mes doigts sur mon bouton en ouvrant mon sexe de l’autre main. Alain suivait mon rythme de la main droite sur sa queue et plantait ses doigts de l’autre main sur ma cuisse au contact de la sienne. Il a joui le premier en serrant les dents, son sperme giclant sur son ventre en longs jets épais, le gland violet de tension ; j’ai pris un peu de son sperme du bout de mes doigts et je me suis fait jouir en étalant son jus sur mon clito. Martina a abandonné le sein qu’elle avait martyrisé tout ce temps, douloureux maintenant ; elle a plongé les doigts dans mon sexe et les a tendu à Alain qui les a léchés, son sexe toujours long mais plus mou dans la main, jouant avec le prépuce ; elle a ramassé du bout des doigts un peu de sperme à la base de son sexe et avancé les doigts vers ma bouche ; j’ai sucé ses doigts, avalant l’épais liquide tiède :
– T’as bon goût …
– Toi aussi …
Il a pris d’autre sperme sur ses doigts, l’a étalé sur mes lèvres, m’a embrassée, langue gourmande, et a embrassé Martina dont la cuisse tremblait contre la mienne. De mes bras dans leurs dos, je les ai attirés sur moi, noyée sous leurs bras, leurs jambes et leurs bouches dans mon cou, sur mes yeux, sur mes lèvres :
– J’ai tellement de temps à rattraper … mais il va falloir nous calmer, on ne peut pas tenir ce rythme très longtemps !

  • Stan Riff

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