Merci de lire les premières histoires de la série PAULINE pour bien comprendre cette dernière partie
- Désolé Nathalie, mais là, je n’y arrive vraiment pas.
- Je vois ça. Elle reste toute molle.
- Tu auras eu au moins mon cuni.
- … Pardon, mais j’ai simulé.
- Vraiment ?
- Ben, tu n’avais pas la tête à ça. Et pourtant, j’adore lorsque tu utilises ta langue et tes doigts. Mais, j’ai bien senti que tu étais ailleurs. Fais pas cette tête, je te promets que j’ai très rarement simulé avec toi.
Elle se glissa dans mon dos, plaqua ses seins contre ma peau, glissa ses mains contre mon torse qui descendirent sur mon ventre pour aller entre mes cuisses.
- Tu veux que j’essaie tout de même de la faire monter ?
- Je ne pense pas que tu réussisses.
- Qu’est-ce qui te stresse comme ça ? C’est parce que tu vas faire passer l’entretien annuel de Pauline cet après-midi ?
- … Pourquoi tu me parles d’elle ?
- Ne réponds pas par une question. Il est peut-être temps que tu sois franc avec elle.
- Je ne comprends pas de quoi tu parles.
- Ne t’énerve pas, s’il te plait. Je te parle en ami. Crève l’abcès. Tu veux savoir pourquoi je te garde en amant ?
- Parce que tu adores mes cuni.
- Oui, mais pas seulement. Avec toi c’est simple, il n’y a pas de saint valentin, pas de petits cadeaux, pas de sentiments amoureux, juste de la baise. Et depuis deux ans qu’on couche ensemble, j’ai bien compris que ce n’est pas à moi que tu penses, mais à elle. La situation me convien, sauf que Pauline ne semble pas aller très bien depuis quelques temps et ça t’affecte aussi et je m’inquiète pour toi.
- … Je… C’est gentil, mais ce n’est pas la peine, je suis un grand bonhomme… Je dois faire quoi alors ?
- Ne pas te défiler comme l’an dernier en laissant André prendre ta place. Profite de ce moment en tête à tête pour lui dire ce que tu penses vraiment d’elle.
- Je n’ai jamais été fort à ça.
Elle se détacha de moi pour rire, puis m’embrassa dans le cou, sur la joue, et sortit du lit de cette chambre d’hôtel pour se plaquer dos au mur face à moi. Nathalie était une jolie femme, approchant de la quarante, mais vraiment très bien faite et très attirante. Elle pouvait faire tomber tous les hommes de la terre à ses pieds d’un claquement de doigt. Mais, elle avait raison, ce n’était pas d’elle dont j’avais envie. Ca n’a jamais été d’elle d’ailleurs.
Je savais très bien ce qui l’avait amusée. Elle se souvenait de la fois où j’étais allé dans son bureau, hésitant, pour lui demander de coucher ensemble. J’avais été maladroit, mais elle avait accepté. Je n’aurai certainement jamais osé lui proposer ça si, quelques mois avant, lors d’une petite soirée, un peu éméchés tous les deux, elle m’avait pris à part pour m’embrasser chaudement. J’avais été surpris et flatté. Mais ce n’était pas allé plus loin, bien qu’elle aurait aimé. A ce moment-là, je n’avais pas la tête à ça, avec mon divorce, le problème de garde d’enfants…
- Dis-moi Yvan, en toute franchise, depuis combien de temps tu penses à elle ?
- Depuis la première fois que je l’ai vue… Une semaine après je te demandais de coucher ensemble.
- Pourquoi ne pas lui avoir proposé à elle ?
- Je… Mais… Si elle avait dit non ?
- Je ne t’ai jamais vu avoir peur de quoi que ce soit, même lorsque tu t’es fritté avec le DG. Mais, tu as eu peur qu’elle te dise non ? T’es tu au moins demandé ce qu’il se serait passé si elle avait dit oui ?
- … Je préfère garder l’espoir plutôt que d’être déçu. De tout façon, elle a un copain.
- Ils ne sont plus ensembles, et ce depuis quelques semaines.
- Vraiment ?
- Tu es fou d’une fille, mais tu ne sais rien d’elle ?
- Je préfère en savoir le moins possible, c’est déjà difficile de la voir tous les jours… Tu crois que c’est pour ça qu’elle ne va pas bien ?
- Demande lui tout à l’heure. Tente ta chance avant qu’un autre ne le fasse… Je te préviens, même si ça fera du mal à moi aussi, si tu ne lui dis rien cet après-midi, je ne coucherai plus jamais avec toi.
- Et ton mari sera frustré aussi car tu n’auras plus rien à lui raconter le soir.
- Bon, je vais me prendre une douche, il va falloir retourner au boulot, il est déjà treize heures.
Elle se dirigea vers la salle de bain après avoir récupéré un nœud dans son sac pour s’attacher les cheveux. Je me suis levé à mon tour pour lui proposer qu’on la prenne ensemble. Elle accepta, comme à chaque fois. J’ai alors profité pour lui demander
- Tu penses quoi de Pauline ?
- Uniquement ce que je vois d’elle… Gentille, jolie, bosseuse.
- Tu rigoles ? C’est tout ? D’habitude, rien qu’en regardant une personne tu es capable de tout savoir d’elle. Tiens, avec Magalie…
- Mon dont ne fonctionne pas avec tout le monde. Je lui ai fait passer son entretien d’embauche à ta Pauline et j’ai été un peu déstabilisée sur le fait que j’étais totalement incapable de ressentir la moindre chose sur elle.
- Et sur moi ? Tu as senti quoi ?
- Rien non plus, mais il suffit de regarder tes yeux pour savoir ce que tu penses.
Je n’ai pas fait l’entretien annuel de Pauline. Je l’ai annulé au dernier moment, appelé en urgence pour une réunion. Quelque part, j’étais soulagé de ne pas avoir à l’affronter. J’avais toujours réussi jusque-là à ne jamais me retrouver seul avec elle. Et lors de cette réunion, on m’a annoncé une nouvelle qui me permettrait que ça n’arrive jamais. Il fallait juste que j’attende deux mois que les choses se fassent… Comment une aussi jolie fille, bien plus jeune que moi, pourrait être attiré par moi ? Je comprenais le point de vue de Nathalie, mais je n’avais pas le courage de parler à Pauline.
Sorti de réunion, presque tout le monde était déjà parti. Et moi non plus, je n’ai pas tardé, même si d’habitude je ne quitte pas mon bureau avant 21 heures. Mais, il s’était mis à neiger. Il y a quelques années de ça, j’avais déjà fait l’expérience de conduire ma moto avec les routes couvertes de neige ; après trois chutes idiotes, j’avais abandonné pour dormir à un hôtel pas loin. Je n’avais pas envie de retenter cette aventure, et encore moins du fait que je possédais cette Ducati neuve depuis à peine un mois. Le sol n’était pas encore blanc, je suis parti du travail.
La neige tombait de plus en plus fortement et collait déjà bien au sol suite à ces deux semaines de températures négatives. Je mis quasiment une heure pour arriver à mon immeuble alors qu’il me faut à peine vingt minutes en temps normal. Je roulais doucement, certes, mais c’était surtout embouteillé de partout, et même les deux roues avaient du mal à passer.
A peine la moto garée, je vis Pauline à l’entrée de mon immeuble. Elle semblait être là depuis longtemps, elle semblait gelée. J’aurais bien aimé passé par la porte de derrière pour ne pas l’affronter, mais elle m’avait vu.
- Pauline, qu’est-ce que tu fais là ?
- J’espère que ta super réunion importante était bien… J’attendais cet entretien depuis longtemps pour que je puisse enfin te dire un truc, mais tu as encore trouvé le moyen de m’éviter.
- Je suis désolé, je n’ai pas eu le choix. Mais, tu peux me le dire…
- Je ne viendrai pas au travail demain, ni plus jamais en fait. Je ne supporte plus de te voir tous les jours et j’ai des problèmes personnels à résoudre aussi.
- … Je suis désolé d’entendre ça… Si ça peut te faire changer d’avis, je change de poste. La réunion était pour m’annoncer une promotion, je deviens directeur des programmes et je rentre au comité de direction. On se verra ainsi beaucoup moins.
- Tu prends la place de Robert ? Je suis contente pour toi, tu le mérites vraiment. Mais non, ça ne me fait pas changer d’avis… Je ne sais pas ce que tu as contre moi, je ne le saurai jamais d’ailleurs, mais avant que je ne parte, sache juste que…
Et elle posa ses lèvres sur les miennes.
Chapitre 2
Environ un an plus tôt
- Ho merde… Putain de bordel de merde… Ma puce, j’adore nos retrouvailles le week-end. Quelle baise du tonner. Mais, qu’est-ce qui t’excite comme ça à chaque fois ?
- Ben toi et le boa que tu as entre tes jambes. Ca te dérange si je me masturbe ? J’en ai encore envie.
- Tant que je peux te regarder faire… Pauline, j’ai quelque chose à t’annoncer : je change de boulot.
- Ha ? Je croyais que tu étais bien dans le tien.
- Oui, mais… Je me rapproche de toi. On va pouvoir habiter ensemble.
- Quoi ? T’es sérieux ?… Mais, tu commences quand ?
- Lundi de la semaine prochaine.
- Attends… Tu veux dire que tu as démissionné, passé des entretiens et tout sans m’en parler ?
- Je voulais te faire la surprise. Ca ne te fait pas plaisir ?
- … si, évidemment que si.
- Et cerise sur le gâteau, grâce aux relations de mes parents, j’ai trouvé un super appart dans une résidence classe, dernier étage avec une terrasse…
- Non !
Je me suis levée et j’ai commencé à me rhabiller. Il est resté perplexe un instant avant de me demander
- Quoi non ?
- Jean-Christophe !
- Je n’aime pas lorsque tu m’appelles comme ça.
- Mais, putain, j’ai l’impression que je n’ai pas mon mot à dire dans toute cette histoire. Un couple c’est fait pour faire des choses ensembles, non ?
- Heu… Je voulais juste te faire une surprise.
- A ce que je comprends, tes parents ont su avant moi pour ton changement de boulot et tu m’imposes de déménager alors que j’adore cet appartement ?
- Mais, il est tout petit… A peine plus grand que celui que tu avais étudiante.
- Je ne veux pas déménager.
- … Ok… Pardon… Je laisse tomber l’autre, mais j’aimerai tout de même que tu le vois… On choisira ensemble.
Puis, environ six mois plus tôt
- Désolé Pauline, pas ce soir. Je suis vraiment fatigué.
- Allez… Même pas une petite pipe ?
- Non, rien ! Je n’en peux plus, je ne tiens pas le rythme. Tu as toujours envie de sexe, mais pas moi. J’ai l’impression de n’être qu’une bite pour toi.
- Y’a plein de mecs qui aimeraient être à ta place plutôt que d’entendre leur petite copine dire qu’elle a mal à la tête ou…
- Oui, ben moi je n’en peux plus.
- T’es pas content que j’ai tout le temps envie de toi ?
- Oui… Non… Je crois que je préférai lorsque tu simulais. J’en ai marre d’avoir en permanence Deep Blue avec moi.
- Sale connard ! Ne m’appelle plus jamais comme ça !
- Pardon, excuse-moi… Je t’aime Pauline, mais j’ai besoin qu’on se calme niveau sexe. Je comprends très bien que tu ais plus d’envies que moi là-dessus, et j’ai pensé à un truc…
Je l’avais regardé de travers. Je me doutais de ce que ça pouvait être. Je l’ai laissé parler « Tu sais que je ne suis pas du genre jaloux… Ca ne me gêne pas que tu ais des aventures à côté ». J’avais choisi JC par facilité et stabilité… Ho oui, ça faisait depuis très longtemps que j’aurai pu me taper chaque premier venu pour calmer un peu ces envies terribles que me provoquait Yvan à chaque fois que je le voyais ou croisait. Mais, j’avais peur de ne pas trouver de limite à tout ceci. Je lui ai alors répondu
- Ok, mais pas sans toi.
- Comment ça ?
- Je veux bien me faire baiser par la planète entière, mais je t’impose d’être toujours présent pour surveiller que ça ne dérape pas.
- … Heu… Ca marche.
- Soit plus convainquant ! Pas comme lorsque je me suis faite embarquée par la police.
- … Ok, je te le promets.
Et nous avons commencé à fréquenter des clubs échangistes. Très rapidement, nous y allions deux à trois fois par semaine, sans compter les week-ends. En semaine, c’était un passage éclair, juste le temps de me faire prendre par un ou deux types. Mais, le week-end, je pouvais rester la nuit entière.
Il arrivait souvent que les gérants nous offrent les entrées ou une bouteille de champagne. Il parait que j’aidais grandement à leur chiffre d’affaire. Effectivement, JC ne participait jamais. Souvent, il restait assis sur un fauteuil à attendre que je finisse. Parfois, je le retrouvais même endormi. CA devenait de plus en plus fréquent qu’il prenne son ordinateur de boulot pour y travailler en même temps.
Combien de temps cela pouvait-il durer ? J’étais de plus en plus demandeuse. Si au début, je sélectionnais ceux à qui je disais oui, ceci devenait de moins en moins vrai avec le temps. Me faire prendre, me faire baiser, c’est tout ce qui comptait. Mais, je ressortais également de ces endroits de moins en moins calmée, et me sentant de plus en plus sale.
JC ne voulait rien savoir de ce que j’y faisais, avec qui, combien en même temps, si des femmes avaient également participé… Non, la seule chose qu’il me demandait c’était “C’est bon ? Tu es calmée maintenant ? ” avec un ton qui me faisait penser qu’il me prenait pour la dernière des salopes. Nous rentrions alors en silence, le temps que je prenne une douche, il dormait déjà, ou faisait semblant.
Ceci dura jusqu’à il y a environ un mois.
Je m’étais réveillée à cause d’un orgasme. Ca m’arrivait fréquemment de me masturber durant mon sommeil, bercée toujours par le même rêve. Mais, JC n’était plus dans le lit. Je me suis levée pour le trouver assis sur le canapé du salon, dans le noir, à fixer le mur. Un peu inquiète, je lui ai demandé
- JC ? Ca va ?
- J’ai repris contact avec Maya.
- Maya ? Ta copine du lycée ?
- Oui. On s’est vu trois fois. Elle bosse pas très loin de mon boulot. Le courant passe bien. Peux-tu mettre quelque chose sur toi ? Ca fait des centaines de fois que je te dis que j’en ai marre de te voir tout le temps à poil.
- Heu… D’accord.
Je suis allée enfiler un tee-shirt long. Une boule s’était formée dans ma gorge. Je savais que la fin de notre histoire arrivait. Mais, égoïstement, je n’en avais aucune envie, j’avais peur de me retrouver seule avec personne pour me contrôler. Je commençais déjà à avoir les larmes aux yeux. Lorsque je suis revenue, je lui ai dit
- Si tu as envie, tu peux coucher avec elle… Si ce n’est pas déjà fait.
- Non, ce n’est pas déjà fait. Tu n’es pas cocu… Je ne lui ai même pas parlé de toi. Je lui ai dit que j’étais célibataire.
- C’est parce que tu as honte de moi ?
- Oui. Je ne supporte plus ces besoins sexuels que tu as en permanence. Toute les nuits tu te touches dans ton sommeil, que tu te sois faite baisée ou non avant. Et parfois, comme là, tu t’offres un orgasme… C’est qui Yvan ?
- Quoi ? Mais… Personne.
- Tu n’as pas arrêté de prononcer son nom pendant que tu te branlais avec des “ho oui, Yvan, fais moi si” ou “ho oui, Yvan, prends moi comme ça”, et encore “Yvan, je t’aime”. C’est qui Yvan ?
- Personne, vraiment. Ce n’était qu’un rêve.
- Moi, j’ai rêvé longtemps que tu me dises rien qu’une fois “je t’aime”, mais ça n’arrivera jamais, pas vrai ? Ce n’est pas ton chef qui s’appelle Yvan ? Vous couchez ensemble ?
- Mais non, je te jure que non. Il n’y a rien entre lui et moi. Il ne me parle jamais de toute façon.
Je sentais qu’il ne me croyait pas. Il tentait de contrôler sa colère. Je ne savais pas quoi faire. Alors, je lui ai proposé
- Dis-moi tout ce que tu as sur cœur, même si ce n’est pas gentil.
- … Tu t’es bien foutue de ma gueule, voilà ce à quoi je pense. J’ai quitté un boulot que j’adorai pour toi. J’ai accepté de rester vivre dans ce putain d’appart pour toi ! Je te laisse te faire baiser par qui tu veux… Et tout ça pour quoi ? Pour me rendre compte que t’es amoureuse d’un autre et que tu n’as même pas eu le courage de me le dire !… Au lieu de chialer, dis-moi que ce n’est pas vrai !
- JC… Pardon… Vraiment, je ne voulais pas te faire de mal.
- Putain de merde !… Ca explique pourquoi tu te planques pour certains coups de fil et que tu me caches des trucs sur ton ordi… Et ça fait longtemps tous les deux ?
- JC, je te jure que ce n’est pas ça…
- J’en ai marre de tes putains de mensonges ! Si tu as un peu de respect pour moi, ose me dire la vérité.
- … Oui, je suis amoureuse de mon chef, mais il n’y a absolument rien entre nous. Et ces coups de fils c’est pour un truc dont je ne peux pas te parle !
- Quoi ?
- Vraiment, je t’assure que je ne peux pas t’en parler.
- Ok… Maya m’a proposé de sortir demain soir avec elle. Je vais y aller. En attendant, je vais finir la nuit sur le canapé et j’aimerai beaucoup que tu me laisses seul.
Le soir suivant, JC n’est pas rentré de la nuit. Le lendemain, en revenant de mon travail, ses affaires n’étaient plus là et le double des clés avaient été mis dans la boîte aux lettres. Il ne laissa même pas un mot.
Chaque jour qui passait était bien plus difficile que le précédent. Je bénissais les week-ends parce que je ne voyais pas Yvan, et que du coup, mes envies étaient moins fortes. J’allais courir dans un parc pas très loin, histoire de me vider la tête. Ce n’était pas vraiment efficace en fait. J’aurai pu retourner dans un de ces clubs libertins, mais j’avais peur d’y aller toute seule. J’avais peur de ne pas pouvoir me contrôler. JC n’était plus là pour me servir de bouée de sauvetage au cas où.
Je ne supportais plus ces envies qui grandissaient encore plus dès que j’apercevais Yvan, ou que j’entendais rien que le son de sa voix. Je sentais que je perdais de plus en plus le contrôle sur moi. Je me masturbais des dizaines de fois au travail, dans les toilettes, où derrière mon bureau dès que mes collègues sortaient pour faire une pause. Je me masturbais chez moi, dans mon sommeil, je n’en dormais presque plus.
Et un soir de la semaine dernière, revenant de mon footing alors qu’il faisait déjà nuit noire, que les parebrises des voitures commençaient à geler, que j’étais encore perdue dans mes pensées dans lesquelles Yvan me faisait l’amour, deux mecs qui faisaient la manche m’ont interpellée en disant « Hey, la pute, t’as pas une pièce ? ». Pourquoi n’ai-je pas juste continué mon chemin ? Je me suis arrêtée, et je leur ai répondu
- Désolée, je n’ai rien sur moi.
- Ben, donne-nous ton cul alors, histoire de nous réchauffer.
- … D’accord.
Ils m’ont entrainée au milieu d’une ruelle mal éclairée. Ils étaient sales et puaient, mais ça n’avait aucune importance. Ils me pelotaient les fesses et les seins brutalement, je me laissais faire, ça me faisait du bien. Ils m’ont déshabillée en tirant sur mes vêtements, les déchirants en partie, trop pressés de vouloir goûter à mes orifices.
C’est lorsque je me suis retrouvée seule, avec leur sperme dégoûtant sur mon corps, toute nue assise sur le sol glacé que j’ai décidé de mettre un terme à tout ça. Je préférais vivre avec une impression de grand vide en moi que de continuer ainsi. Ca allait me détruire sinon.
Chapitre 3
Je ne suis pas allé travailler ce jeudi matin. Les routes n’étaient pas dégagées de la neige ; même si les transports en commun n’avaient pas été bloqués également, je ne les aurai pas pris. J’avais une autre motivation : Pauline était dans mon lit. Je l’entendais se lever.
- Bonjour Pauline, bien dormi ?
- Yvan ?… J’ai entendu la porte d’entrée tout à l’heure, j’ai cru que tu étais parti… Je vais m’habiller.
- Non… Enfin, comme tu veux… J’aimerai que tu restes nue, si ça ne te dérange pas.
- … Je ne suis pas très présentable. J’ai les poils du minou qui partent dans tous les sens…
- J’ai vu. Au moins, je sais que tu n’es pas une vraie brune… Les transports en commun sont bloqués et ils n’ont pas encore commencé à dégager les routes. Mais, je suis allé voir si la boulangerie était tout de même ouverte… Je ne savais pas trop bien ce que tu aimais… Il y a des croissants, pains au chocolat et au raisin.
- Merci. J’aime tout. Il est quelle heure ?
- Presque 11 heures… Je peux te faire couler un bain, si tu en as envie.
- Tu le prendras avec moi ?
- Ca me ferait très plaisir.
Mon dieu, comme elle était belle. Ses yeux se mirent à scintiller instantanément et un sourire timide se dessina sur ses lèvres. Je ne sais pas pourquoi nous restions à distance l’un de l’autre. Peut-être avions nous peur l’un comme l’autre que cette pulsion incontrôlable nous reprenne, celle-là même qui lui donna envie de monter chez moi, de nous déshabiller avec précipitation et de passer une bonne partie de la nuit à découvrir le corps de l’autre.
Nous n’avions quasiment pas parlé. C’était comme si nous avions les mêmes envies au même moment. A peine m’étais-je demandé quel goût elle avait qu’elle s’était mise en position pour que je place ma tête entre ses cuisses ; à peine avais-je eu le temps d’avoir envie qu’elle me suce qu’elle avait déjà mon sexe dans sa bouche. Et ça avait été comme ça pour tout ce qu’on avait fait.
Mais, pour le moment, nous étions d’une timidité extrême l’un envers l’autre. Elle me demanda
- Je peux m’assoir sur le canapé ?
- Heu, oui évidemment. Mets une couverture sous tes fesses, le cuir froid ce n’est vraiment pas très agréable. Veux-tu un jus d’orange ?
- Je veux bien, merci.
- Je ne savais pas que tu connaissais mon adresse.
- … Lorsque tu as annulé, je suis allée voir Nathalie pour me plaindre. Elle aussi était en colère contre toi, mais je n’ai pas compris pourquoi. Et après avoir un peu discuté, elle m’a donnée ton adresse en me faisant promettre de t’obliger à me parler enfin.
- Et je peux savoir de quoi vous avez discuté ?
- Du fait que j’abandonne mon travail parce que je suis amoureuse de toi… Pourquoi était-elle en colère ?
- Je lui avais promis de ne pas me défiler cette fois, et de te parler enfin en tête à tête.
- Pourquoi tu me fuis tout le temps ?
- Parce que je pense à toi à tout le temps depuis le premier jour que je t’ai vu et j’avais peur de ne pas te convenir, d’avoir un geste déplacé envers toi ou une pulsion incontrôlée …
- T’es en train de me dire qu’on vient de perdre deux ans de notre vie à cause de nos hésitations ?… Merde, j’ai fait souffrir un type bien à cause de ça, et toi tu as rendu le mari de Nathalie cocu…
Je l’ai regardée surpris. Que savait-elle sur moi et Nathalie exactement ? Des rumeurs courraient sur nous, mais rien que personne ne pouvait confirmer. Je lui ai alors dit, pas encore prêt à lui raconter ma vie
- Tu sais, il ne faut pas croire tout ce qu’on raconte.
- Outre le fait que je vous ai vu des centaines de fois rentrer dans cet hôtel le midi, je vous ai entendu. Ca ne faisait pas longtemps que j’étais arrivée et en voulant rendre des documents pour compléter mon dossier au secrétariat, je t’ai vu entrer dans son bureau et je vous ai écoutés.
Et tout en se levant et s’avançant rapidement vers moi, elle dit “mais c’est du passé et on s’en fout de tout ça”, puis m’enlaça et m’embrassa. Les viennoiseries allaient attendre un peu, une envie bien plus bestiale nous pris. Durant la nuit, nous avions baptisé le salon et ma chambre ; là le coin cuisine était en train d’y passer. J’avais déjà éprouvé ces mêmes sensations puissantes dans le passé, mais mon esprit était embrumé ; je ne me souvenais ni quand, ni avec qui, ni où.
J’ai cependant eu une sorte de flashback un peu plus tard. Nous étions alors dans le bain. Je venais de finir de lui raser le minou comme elle me proposa de le faire. J’étais dans son dos, une main entre ses cuisses en train de la masturber, l’autre sur un sein que je malaxais. Elle s’est mise à jouir, en contractant tout le corps, sortit un petit gémissement léger de plaisir… puis, se calmant, me dit au creux de l’oreille, comme un secret “j’en ai encore envie”…
… Ces sensations… Cette phrase… La fille du train… Non, ce n’était pas possible que ce soit la même. Il y avait bien plus de chances de gagner au loto… Ca ne pouvait être que des coïncidences. Elles ne se ressemblaient même pas… Enfin, je ne me souvenais quasiment plus de cette magnifique fille aux cheveux bleus.
- Yvan ? Ca va ?
- Oui… Je pensais juste à un truc.
- Lié au travail ?
- Non, pas du tout. Juste qu’il y a qu’une seule autre fille avec qui je me suis sentie aussi bien. Ca t’es déjà arrivé aussi ?
- … Une seule fois. Mais, je ne te dirai rien. C’est mon jardin secret que je n’ai jamais partagé avec qui que ce soit. C’était qui cette fille ?
- Désolé, mais c’est donnant donnant.
- Alors, je préfère ne pas savoir. Caresse-moi encore… Oui, c’est bon comme ça… Tout à l’heure, c’est moi qui m’occuperais de toi…
- Je ne te demande rien en échange.
- Je sais, mais j’ai très envie de te sucer jusqu’à ce que tu te sois totalement vidé dans ma bouche.
- Je ne te croyais pas aussi gourmande. Mais, j’adore.
- Je te pensais plus conventionnel et pas du genre à aimer lécher l’anus des filles… Je crois avoir envie de tout connaitre sur toi.
Nous avons passé toute la journée nus, quasiment collés l’un à l’autre. Chaque instant était l’occasion de se toucher un peu, de s’embrasser.
Stanriff
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