Histoire de Sexe

Pauline – années adulte – Chapitre 10 Final

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Marc » ? Pourquoi m’avait-il donné son prénom ? Comment connaissait-il le mien ? Ma grand-mère le regardait d’une drôle de façon… Ils se connaissaient ? Il me lâcha pour aller à sa rencontre. Un infirmier vint me voir. Je ne l’ai pas laissé parler, j’ai tout de suite dit :

— C’est bon, je vais bien.

— Vous saignez de la lèvre…

— Ce n’est pas grave, laissez-moi.

Il me déposa tout de même une couverture sur les épaules ; c’est vrai, j’avais oublié, j’étais entière nue. Je me suis également rendue compte qu’il faisait froid dehors parce que j’ai alors eu plus chaud. J’ai tourné la tête, Neven était entre de bonnes mains. Il avait plus souffert que moi, mais ça ne l’empêchait pas de me faire un petit signe et un beau sourire.

Pauline - années adulte - Chapitre 10 Final
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J’ai avancé doucement, j’avais l’impression que ma tête tournait, tout le vacarme autour de moi faisait bourdonner mes oreilles. Les gyrophares s’étaient allumés, du bleu, du blanc, du rouge, des phares. Tout illuminait la façade de la maison alors qu’une nuit noire avait commencé à s’installer.

— Mademoiselle, je vais avoir besoin de votre déposition.

— Pas maintenant, s’il vous plait.

Ma grand-mère était en pleine discussion avec ce Marc. Ils n’arrêtaient pas de me regarder. Je sentais que c’était important et que ça me concernait. Je voulais savoir ce qu’ils disaient. Mon avancée fut coupée par un brancard qui passa devant moi… un sac mortuaire… Patrice. Je n’ai eu aucune émotion, rien, je m’en fichais. Je me disais juste que c’était une bonne chose car il ne pourrait plus faire de mal à qui que ce soit.

Ma grand-mère avait les larmes aux yeux. Que lui avait-il dit ? Elle se précipita vers moi et me prit dans ses bras. Je lui ai demandée :

— Qu’est-ce qu’il se passe ? C’est maman ?

— Oui. Elle est vivante, mais dans un état critique. Les médecins ne savent pas s’ils vont pouvoir la sauver.

Je me suis mise à pleurer. J’ai réalisé que j’avais besoin de ma mère, que je l’aimais, que je ne voulais pas qu’elle meurt. Je voulais aller la voir tout de suite, je voulais lui dire à quel point je tenais à elle. Mais, ce n’était pas possible, personne ne pouvait encore lui rendre visite.

Alors, je continuais à pleurer dans les bras de ma grand-mère. L’homme s’était approché, il me fixait, j’ai demandé à Pauline

Pauline - années adulte - Chapitre 10 Final
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— Tu le connais ?

— … Oui, c’est une vieille connaissance. Il a quelque chose à te dire d’important, mais ne sait pas comment aborder le sujet.

— Alors, dis-le-moi, si tu sais.

— Oui, il vient de me l’annoncer… Il est ton père.

— … D’accord… Je ne sais pas quoi dire… Je vais aller voir Neven. Je crois que j’ai une explication à lui donner.

J’avais été si contente d’apprendre quelques jours plus tard qu’on pouvait enfin aller voir ma mère. Les opérations s’étaient bien passées, mais elle restait dans le coma. Elle n’était pas tirée d’affaire, mais les chances qu’elle s’en sorte étaient grandes. J’ai été choquée en entrant dans sa chambre, je ne m’attendais pas à la trouver comme ça. Je n’ai pas pu rester plus d’une minute : il fallut que j’aille vomir aux toilettes.

Ma mère avait des tubes partout sur elle. Son visage était en grande partie cachée par des bandages. Mais, était-ce encore un visage ? Un avant-bras, celui qui portait ce tatouage horrible, avait dû être amputé… et le docteur qui annonçait qu’elle ne pourra plus jamais marcher, qu’un poumon avait dû être enlevé, qu’un nouveau foie avait été greffé, que presque tous ses os… s’en était trop pour moi.

Il me fallut plusieurs jours pour enfin oser la regarder, l’accepter dans cet état, et lui parler. M’entendait-elle ? Je pense que oui, même si aucun signe ne pouvait me le confirmer. Ma grand-mère posa ses mains sur mes épaules

— Viens, il faut maintenant la laisser se reposer.

— Tu crois qu’elle va se réveiller ?

— Oui, j’en suis certaine. Il faut juste avoir de la patiente. Elle doit avoir des tonnes de choses à raconter à Yvan.

— Quoi ? A papi ?… Pourquoi dis-tu ça ?

— Comme il ne vient plus me voir, c’est qu’il s’occupe d’elle. Elle ne peut pas avoir de meilleur ange gardien.

Je me retrouvais pour mon premier jour officiel lycéenne de cet établissement, sans que l’état de ma mère ne se soit amélioré. A peine arrivée, tout le monde se précipita vers moi pour savoir si ce qui avait été écrit dans les journaux était vrai. Tous voulaient que je raconte ce qu’il s’était passé, que je dise ce que j’avais ressenti. J’étais un peu la « star » du lycée, et ce n’était pas forcément pour me déplaire, ça me permettait surtout de ne pas trop penser à ma mère.

Neven était jaloux, et ça commençait à l’énerver que je ne passe pas plus de temps avec lui. Pourtant, lui aussi avait du succès, surtout vis-à-vis d’un groupe de pétasses qui le prenait pour un superman sans le quitter d’une semelle.

Heureusement tout de même, ça a commencé à bien se clamer au bout de quelques jours. Ça devenait lassant de raconter tout le temps la même chose. Cependant, le changement fut trop brutal : je suis passée de « héroïne » à quelque chose de bien moins réjouissant en quelques minutes. Nous étions tous réunis dans la salle de sport pour une conférence sur les actions à prendre en cas de prise d’otage ; mon histoire avait dû inspirer certains profs… Je cherchais du regard Neven pour me rapprocher de lui, mais je le vis à l’autre bout de la salle. J’avais même l’impression qu’il m’évitait.

Je n’écoutais pas vraiment l’intervenant. Je savais juste qu’un moment il parlait de comment agir lors de négociations ; une voix s’était alors élevée parmi les élèves disant « il suffit d’envoyer Yvana pour les sucer ». Tout le monde s’est mis à rire en se tournant vers moi, je suis restée bouche bée.

J’étais alors à côté de Laura, l’ex de Neven et ma première amie, et je lui ai demandée

— Pourquoi il a dit ça ?

— … Il veut juste faire l’intéressant.

— Non, sérieux… Il se passe quoi ? Tout le monde me regarde bizarrement depuis ce matin.

— Ben, tu dois bien savoir pourquoi… Non ? T’es la seule à pas être au courant des vidéos ?

— Quelles vidéos ?

— … Ben, fais une recherche sur internet te concernant…

J’ai dû attendre de pouvoir accéder à mon téléphone pour faire cette recherche… Il y avait plein de vidéos de moi. Oui, à l’époque je me laissais filmer, je ne voyais pas en quoi les conséquences seraient gênantes. Je n’avais pas pensé qu’un jour mon existence changerait du tout au tout. Je n’avais alors que le sexe dans la vie et je savais que celle-ci serait différente de celle des autres… Je le pensais en tout cas. Je n’avais pas imaginé que mes activités sexuelles seraient publiées au monde entier.

On n’arrêtait pas de m’emmerder jusqu’à la fin des cours. Et Neven m’évitait le mieux qu’il pouvait. Je le vis à la sortie monter sur sa moto sans m’attendre. J’ai couru vers lui :

— Neven…

— Désolé, mais j’ai besoin qu’on fasse une pause.

Il partit, j’ai pris le bus pour rentrer. Je ne pouvais pas me mettre au moindre endroit sans qu’on vienne me chercher et m’humilier. Je suis descendue à un arrêt n’en pouvant plus. Il y avait une supérette, j’y suis entrée. J’étais en train de péter un plomb, j’ai laissé mes pulsions prendre des trucs, je n’avais pourtant pas d’argent sur moi. Je me suis faite arrêter par un vigile à la sortie du magasin, on m’avait vue essayer de voler. Ils ont appelé Pauline qui est venue me chercher.

Dans la voiture :

— … Les médecins sont assez confiants sur l’état de Jade.

— Pourquoi tu me parles d’elle ?

— J’ai pensé que…

— Ça n’a rien à voir.

— … Neven ne pouvait pas te ramener ce soir ?

— Ne me parle plus jamais de cet abruti !

— Est-ce que je peux te parler de quelque chose ?

— Non ! Je ne veux plus jamais qu’on m’adresse la parole.

— Ok… Tu as une préférence pour le repas de ce soir ?

— Je m’en fous ! Je n’ai pas faim !… Laisse-moi tranquille, s’il te plait.

J’aurais pu lui dire merci d’être venue me sortir de ce pétrin. Mais non… Elle avait payé ce que j’avais volé sans même regarder. A peine arrivée à la maison, je suis allée m’enfermer dans ma chambre. J’ai attendu qu’elle aille se coucher, puis encore attendu pour être certaine qu’elle dorme enfin, et je suis allée à la salle de bain avec ce que j’avais essayé de voler à la superette.

Je me suis regardée dans le miroir, je me suis trouvée si moche, si hideuse ! Il fallait que je change de tête. J’ai pris le premier produit que j’avais volé, une coloration pour cheveux rose. Je l’ai appliquée, j’ai attendu… Je me suis regardée… Je me donnais envie de vomir. J’en ai pris une autre, bleue cette fois. Mais, avec le rose, ça faisait violet, et je me suis mise à pleurer. Je me fichais de la couleur des cheveux, je me rendais juste compte que ce que tout le monde attendait de moi était que j’ouvre bien la bouche et que j’écarte comme il faut les jambes… C’était donc ça la vie que je devais avoir ?

Pauline entra dans la salle de bain au moment où j’allais me couper les cheveux. Elle ne dit rien, elle a ouvert ses bras, et je me suis blottie dedans. Elle m’emmena dans le salon, alla me préparer un bon chocolat chaud avec une fraise tagada dedans, comme quand j’étais petite, comme je n’en avais pas eu depuis bien trop longtemps.

— Veux-tu enfin me dire ce qu’il se passe ?

— … Fais une recherche avec mon nom et n’importe quelle insulte derrière et tu comprendras.

Elle fronça alors les sourcils, prit un de ses écrans… Merde, je n’avais aucune envie qu’elle me voie en train de sucer des bites à la chaine ou me faire partouzer par plusieurs types en même temps. Au bout d’un moment, elle me montra une vidéo. Je suis restée un petit un instant à regarder, j’ai eu un doute, mais :

— … Heu… Ce n’est pas moi ça… Elle me ressemble beaucoup, mais je sais que ce n’est pas moi parce que je n’ai jamais eu les cheveux bleus avant.

— Non, ce n’est pas toi, c’est Deep Blue.

— Qui ?

— Je me demandais s’il restait des traces après toutes ces années, mais visiblement oui.

— C’est qui Deep Blue ?

— Moi… Enfin, il y a… plus de quarante ans de ça.

— Tu rigoles ? Maman m’a toujours dit que tu n’avais eu que Yvan en amoureux.

— Oui, c’est exact… Parce que tu crois que ce que je te montre est de l’amour ?

— … Et combien ont vu ça ?

— Depuis le temps que ça traine, je dirais des millions à travers le monde.

J’étais stupéfaite… Etait-ce vraiment ma grand-mère qui suçait cette bite énorme et qui arrivait à l’enfoncer entièrement ? Et elle me montrait ça sans le moindre état d’âme.

— Ton chocolat est en train de refroidir.

— Oui… heu… mais.. Il y en a d’autres ?

— En fouillant, on en trouvera certainement.

— Raconte-moi, s’il te plait.

Alors, elle me parla de Deep Blue, de comment elle est née, de ce qu’elle a fait durant sa troisième année d’études. C’était surréaliste, ça ressemblait à ma vie…

— J’ai compris ce que je dois faire. C’est de toute façon ce que je pensais…

— Tu as compris quoi ?

— Ben… Je pense que tous les mecs voudront coucher avec moi, alors… Pourquoi je refuserais ?

— Laisse-moi finir mon histoire. Lorsque j’ai voulu mettre un terme à tout ça, j’ai compris sur qui je pouvais compter. Il n’y en avait vraiment pas beaucoup. Mon erreur a été de donner à ceux qui n’en valaient pas la peine ce qu’ils voulaient de moi, et laisser de côté les seuls qui pouvaient me soutenir.

— Le seul qui en vaut la peine ne veut plus de moi.

— Laisse-le digérer… Je suis certaine qu’il te reviendra.

— … Il est six heures du matin. Tu me fais un mot d’excuse pour ne pas aller à l’école ? Et en plus, avec ces cheveux…

— Ok pour le mot d’excuse, mais je veux te voir plongée dans tes livres de cours. En ce qui concerne tes cheveux, je trouve que ça te va bien. Peut-être que c’est cette couleur que j’aurai dû faire à l’époque.

— Mais, je fais quoi moi avec toutes ces vidéos ?

— Je ne vais pas te mentir, elles ne disparaitront jamais. Mais la loi sur la protection de la vie privée a bien changé depuis mon époque.

— Tu veux dire faire en sorte que je n’apparaisse plus sur les moteurs de recherche ?… J’imagine que tu ne feras pas les démarches à ma place.

— Bienvenue dans le monde des adultes. Yvan disait souvent qu’être adulte c’est savoir assumer les conséquences de ses actes… Va te reposer un peu. Je t’amène voir ta mère tout à l’heure. Ca te fera du bien de lui parler.

« Bonjour maman. Je ne pensais pas que j’aurais aussi bien dormi dans ce fauteuil, je suis contente d’avoir pu rester cette nuit avec toi. J’espère que tu as fait de jolis rêves. Crois-tu que Neven et moi… ? J’aimerai tant te le présenter. Mais pour ça, faudrait déjà que tu te réveilles… Et qu’il me revienne.

Bon, je vais te laisser. J’ai un peu faim. Je vais voir si mamie est arrivée pour aller prendre avec elle un petit déjeuner quelque part. Au fait, au cas où tu ne le sais pas, on est samedi. Je compte bien passer toute la journée avec toi. Y’a Marc aussi qui va venir… Désolée, mais je n’arrive vraiment pas à l’appeler papa. Lui aussi espère que tu vas bientôt te réveiller. Il veut que tu habites chez lui après tout ça. Moi, ça ne me gêne pas. Je pense qu’il sera gentil avec toi.

Tu sais, je n’arrête pas de penser à un truc bizarre : c’est bien un camion qui a tué mon grand-père, non ? Et pourtant, c’est aussi un camion qui a amorti ta chute. Sans lui… Mamie trouve ça étrange aussi. Mais, c’est juste une coïncidence, pas vrai ?

Bisous, maman. A tout à l’heure… Tu sais, j’ai maintenant compris ce que tu as fait pour me protéger contre Patrice. Je ne t’ai jamais remerciée pour ça ; alors, un grand merci maman. Tu es mon idole. Je t’aime.»

— … Y… Yva… Yvana ?

— Maman ? T’es réveillée ?… Docteur !… Infirmière ! Quelqu’un, mais vite bordel, ma mère a parlé !

Chapitre 26

Deep Purple… En une journée c’était devenu mon surnom. Deep Purple à cause de la couleur de mes cheveux et de toutes les fois où on me voit sucer. Deep Purple, putain, merde qu’est-ce que j’ai adoré qu’on m’appelle comme cela. Ma grand-mère m’a même dit que c’était un ancien groupe de rock de lorsqu’elle était gamine. Deep Purple, personne ne peut comprendre pourquoi ça me fait rire, s’en est même hilarant. J’en était fière de ce surnom, il était si proche de Deep Blue. Personne ne peut imaginer à quel point j’admire ma grand-mère. Personne ne peut savoir que j’espère un jour avoir rien que le quart de son courage. Ma mère est une combattante, ma grand-mère est un titan. Alors oui, j’en ai ri aux larmes.

— Yvana, arrête de rigoler. A ta place, je serais en train de chialer comme une gamine.

— Désolée Laura, tu ne peux pas comprendre.

— T’es complètement cinglée en fait. Je crois que c’est pour ça que je t’aime bien. On forme le groupe des ex de Neven, c’est cool, non ?

— Des ex ?… Je ne me considère pas encore comme une ex. On fait juste une pause… Quoi ?

— … Ben… je pensais que tu savais… Il s’est mis avec une autre.

Je n’avais plus aucune envie de rire. Laura vit que je commençais à déprimer. Elle me prit dans ses bras, c’était agréable. Elle me fit un petit bisou dans le cou, cela me surprit, un autre, puis sur les lèvres…

— Laura, désolée, mais je ne suis pas lesbienne.

— Moi non plus. Peut-être un peu bi, je ne sais pas, je n’ai jamais essayé… Tu voudrais ?

— Non… Je… Désolée Laura, mais…

— C’est moi qui suis désolée. Je n’aurais pas dû… Nous restons amies, n’est-ce pas ?

C’est alors moi qui l’ai prise dans les bras en lui disant « les meilleures du monde ». Puis, après avoir réfléchi un peu

— Et si tu venais ce week-end… J’ai plein de retard à rattraper et tu pourrais m’aider à réviser pour le contrôle de lundi…

— Je ne suis pas certaine d’être la mieux placée pour ça, je vais surtout te raconter de grosses conneries. Tu ne vas pas voir ta mère ?

— Non, elle va subir une opération pour remodeler son visage et personne ne pourra lui rendre visite. Mais, si tu n’as pas envie…

— C’est pas ça, mais… Je ne sais pas si je devrais te le dire… J’ai regardé toutes les vidéos que j’ai trouvé de toi.

— … Ok, comme tout le monde à mon avis.

— Y’en a tout de même qui m’ont beaucoup beaucoup excitée… surtout celles où on te voit te toucher…

Elle rougissait en disant ça, j’étais surprise. Mais, je lui ai répondue

— On s’en fout de tout ça. J’ai envie de passer du temps avec une super copine. Et à part toi, je n’en ai pas d’autre… De toute façon, je n’en veux pas d’autre.

— C’est vrai ?

— Et si tu dormais à la maison tout le week-end. Tu viens vendredi soir, tu repars dimanche soir. Tu crois que tes parents accepteraient ?

— Je vais leur demander, mais ok pour moi.

Lorsque j’en ai parlé à ma grand-mère, s’inquiétant pour le couchage, et lui répondant que mon lit était assez grand pour nous deux, elle me demanda

— Et donc avec Neven c’est fini totalement ?

— … Mais… Oui, peut-être, je ne sais pas, mais pourquoi tu me parles de lui ?… Qu’est-ce que tu crois ? C’est juste une copine. T’as jamais dormi avec une copine toi ?

— Ben… Je n’en ai pas eu beaucoup et les seules avec qui j’ai dormies… ce n’était pas vraiment pour dormir.

— Tu sais quoi ? Je n’ai pas envie de savoir.

Laura connaissait ma grand-mère à cause de Neven lorsqu’ils étaient ensembles, et donc l’inverse était vrai aussi. Ça évitait de passer trois heures dans les présentations.

Dans le lit, nous avions parlés de tout et de rien pendant des heures… de mecs, de ragots… Je fatiguais, je commençais à avoir envie de dormir. Ca me faisait bizarre d’être vêtue sous des draps, cela ne m’étais pas arrivé depuis bien longtemps. Je portais une petite nuisette toute simple. Laura avait un shorty et un petit haut pour la nuit. Je me suis endormie rapidement, puis ai été réveillée. Le lit bougeait, une main était posée sur ma hanche, directement sur ma peau.

Laura émettait de petits gémissements, elle se masturbait ?… Oui, elle se masturbait. J’aurais pu lui montrer que je ne dormais plus, mais, ça ne me gênait pas, je trouvais ça plutôt amusant, voir même excitant. J’ai senti lorsqu’elle a joui, les mouvements, ses gémissement différents. Elle posa une main humide sur mon bras, me fit un petit bisou sur l’épaule et se mit de son côté. J’ai ensuite eu du mal à me rendormir, contrairement à elle dont sa respiration prononcée indiquait qu’elle était dans les bras de Morphée. Moi aussi, j’avais envie de me toucher. Ça faisait une éternité que je n’avais pas passé autant de temps sans avoir de relation sexuelle, ça commençait à me manquer. J’ai tout de même attendu le lendemain pour m’offrir ce plaisir intime, seule, dans la salle de bain, sous la douche.

Nous avons un peu travaillé le matin. L’après-midi, ma grand-mère nous emmena dans un centre commercial pour faire du shopping. Elle voulait dépenser ces millions d’euros qu’elle avait sur son compte. Laura et moi avons passé des heures à faire des essayages, à se critiquer l’une l’autre de façon gentille : « ça te boudine trop », « on dirait une pute », « non, jamais de la vie »… Des moments vraiment agréables qui nous ont permis de mieux nous connaitre. Je l’aimais beaucoup, elle était simple, très naïve, mais d’une véritable gentillesse.

Puis, nous avons travaillé encore un peu, jusqu’au moment de dîner. Nous sommes ensuite allées nous coucher. Elle alla s’isoler pour enfiler sa tenue de nuit… j’avais des envies…

— Laura, ça te dérange si je dors nue ?

— … Hein ? … Si tu veux… Pourquoi ?

— J’ai du mal à bien dormir avec quelque chose sur moi.

— Ben, tu fais comme tu veux, t’es chez toi.

Lorsqu’elle revint, j’étais allongée sur le lit, sans le moindre habit. Elle me vit, a commencé à rougir. J’hésitais, finalement…

— Tu sais, lorsque tu t’es caressée cette nuit, ça ne m’a pas dérangée.

— Quoi ?… Mais, non… Je ne me suis pas… Tu ne dormais pas ?

— Toi aussi tu pourrais dormir toute nue.

— … Oui… je crois que j’en ai envie.

Elle se déshabilla devant moi, maladroitement. Une fois nue, debout devant moi, ses yeux commencèrent à avoir une jolie petite lueur. Je lui ai dit : « j’ai envie de te voir te toucher ». Elle se mit à respirer difficilement, comme si elle venait de courir un cent mètre. Ses tétons se sont érigés. Son excitation était palpable, elle m’envahissait.

J’ai écarté les jambes et j’ai commencé à me caresser en la regardant. Elle vint s’allonger contre moi. Nous nous sommes mises sur le côté, en face l’une de l’autre, pour que chacune puisse regarder l’autre se masturber.

Elle tenta de m’embrasser, je me suis laissée faire. Nos langues se sont mélangées, sa main vint remplacer la mienne entre mes cuisses, la mienne entre les siennes. Il n’y avait rien de dégoûtant dans tout cela, il s’agissait uniquement de plaisir partagé.

C’était un peu brouillon au début, puis nous avons réussi à nous coordonner. Elle était douce, tendre. J’ai été la première à oser à aller plus loin, glissant ma tête entre ses cuisses. C’était très différent que de sucer une queue, mais c’était tout de même délicieux. A son tour, elle essaya, et vu la façon dont elle s’appliquait sur mon minou, elle devait adorer ça… moi aussi.

Puis, bien plus tard, exténuées, dans les bras l’une de l’autre…

— Laura ? Tu veux dormir ?

— Je crois que je ne vais pas tarder.

— Ça te dérange si je te lèche les tétons ? J’adore tes petits seins.

— Vas-y… Yvana, tu es la meilleure expérience sexuelle de ma vie.

— J’ai beaucoup aimé moi aussi… Je suis toujours amoureuse de Neven.

— Je sais. Et ne t’inquiète pas, je ne suis pas amoureuse de toi. C’est juste que tu m’excites comme une folle… Je vais maintenant dormir, bonne nuit Yvana.

— Bonne nuit Laura.

Le lendemain matin, alors que Laura était sous la douche, j’étais dans la cuisine avec ma grand-mère pour prendre mon petit-déjeuner. C’était comme d’habitude, baguette de pain passée au gril, avec du beurre fondu dessus, et chocolat chaud dans un bol. Alors que je mangeais, Pauline me dit d’un ton ironique :

— Merci pour cette nuit.

— … Quoi ? Pourquoi tu me dis ça ?

— Vous m’avez empêchée de dormir jusqu’à deux heures du matin. Gémissements, couinement… c’est juste une copine ?

J’ai plongé ma tête dans mon bol, honteuse, puis j’ai répondu finalement amusée

— Oui, juste une copine.

— Elle a un bon fond.

— Pas seulement le fond d’ailleurs.

— Heum… Yvana, ça fait un moment que j’y pense… J’aimerai t’offrir quelque chose, mais… enfin, je me dis que ça pourrait te plaire.

— Pourquoi ça ne me plairait pas ?

— Parce que certaines personnes n’apprécieraient pas. Mais, dès que je te vois, je redécouvre celle que j’étais dans ma jeunesse.

— … Bon, ok, si tu as envie, donne-le-moi. Mais c’est quoi ?

— Un vêtement qui a un certain pouvoir : celui de te révéler ce que les gens pensent vraiment de toi.

Chapitre 27

— Putain de bordel de merde… C’est la robe de mariée de ta grand-mère ?

— Celle qu’elle portait durant la soirée.

— Elle est transparente de partout… Faut oser tout de même… Je sais que je ne devrais pas te le demander, mais… j’ai trop envie de l’essayer.

— Vas-y, et je l’essayerai après.

— … Tu crois qu’il faut que j’enlève mes sous-vêtements ?

— Elle n’en portait pas en tout cas.

— Bon… De toute façon c’est juste entre nous.

Laura se déshabilla et l’enfila, puis elle alla se regarder dans le miroir

— T’en penses quoi Yvana ?

— Ben… Pas terrible sur toi.

— C’est clair… Elle est trop grande, ça baille au niveau de la poitrine et elle me sert trop les fesses. Sinon, c’est joli ces broderies bleues pour cacher ce qu’il faut… A toi maintenant.

Elle me la donna, je l’ai enfilée à mon tour. Je n’osais pas me regarder dans la glace, j’avais peur que ça fasse un peu trop…

— J’ai le souffle coupé… Elle te va super bien. A croire qu’elle a été faite rien que pour toi. Tu es trop belle dedans.

— T’es sérieuse ?

— Vas te regarder. Et la couleur des broderies va vachement bien avec la couleur de tes cheveux et de tes yeux.

Elle avait raison. J’avais eu peur que ça fasse vulgaire, mais je me trouvais superbe dedans. Je tournais, me regardait sous toutes les coutures. Laura s’approcha de moi et posa ses mains sur mes hanches pour me faire un bisou dans le creux de l’oreille droite avant de me dire discrètement « tu me donnes des envies ». On frappa alors à la porte.

J’ai attendu que Laura se cache dans le lit pour que ma grand-mère ne la découvre pas nue, puis j’ai répondu « oui, entre ! ». La porte s’ouvrit, mais il ne s’agissait pas de Pauline. Neven était là, Neven me regardait de haut en bas avec ses yeux qui se mirent à briller. J’étais contente de le voir, mais je pris un air dur

— Qu’est-ce que tu fais là ?

— … Pauline m’a dit que tu révisais dans ta chambre pour demain… Je passais pas loin, je voulais juste dire un petit bonjour… par pure politesse…

— Vraiment ?

— Non, pas du tout. Je viens m’excuser de mon comportement. C’est nul ce que je t’ai fait, mais toutes ces vidéos… Donc, Yvana, je te présente mes sincères excuses… On dirait une robe de mariage.

— Ha oui. Tu ne savais pas ? Je vais me marier avec un producteur de films pornos.

— C’est la robe de ta grand-mère ?

J’étais surprise. J’ai voulu regarder Laura, mais elle était bien cachée dans le lit sans bouger. Elle ne loupait cependant rien de cette conversation.

— Comment tu sais ?

— Ben, dans sa chambre, il y plusieurs photos de son mariage. Même si ça fait longtemps que je ne les ai pas vues, cette robe est inoubliable. Tu es trop belle dedans.

— … Pourquoi t’as réagi comme ça ?

— Ça ne m’a pas vraiment fait plaisir de voir ces vidéos, et encore moins que tout le lycée les mate. On n’a pas arrêté de me faire chier pour savoir comment tu étais au lit avec moi… On me demandait si j’assurais seul ou si j’avais besoin d’aide… Enfin, tu vois…

— Pauvre petit chou, ça devait être vraiment trop dur…

— Te moque pas. Je ne dis pas que ça a été plus facile pour toi que pour moi. J’avais juste besoin de prendre du recul.

— En sortant avec un autre…

— … J’avais besoin de prendre beaucoup de recul… Et en plus, c’est elle qui m’a abordé.

— Et elle est comment au lit ?

— Quoi ? Mais, on s’en fout de comment elle est au lit. Il n’y a pas que ça qui compte en plus.

— Réponds à la question !

— Tu veux vraiment savoir ? Et bien je n’en sais rien ! Voilà ! Elle ne m’excite pas, elle ne me plait pas ! Il n’y a que de toi dont j’ai envie.

Je n’arrivais plus à jouer la fille en colère. J’étais vraiment contente qu’il me dise ça. Ça signifiait que nous allions peut-être reprendre là où nous nous étions arrêtés… Je lui aurais bien sauté au cou, mais avec Laura dans le lit… Elle sortit à ce moment précis sa tête des draps en disant

— Ben vas-y, embrasse-le ! … Coucou Neven.

— … Coucou… Qu’est-ce que tu fais là toi ?

Et je suis allée la voir pour l’embrasser sur la bouche. Elle me chuchota

— Tu fais quoi là ?

— Je le fais mariner.

Elle sourit alors et nous nous sommes à nouveau embrassées en y mettant bien la langue. Neven nous regardait sans rien dire, mais était devenu blanc. Je lui ai alors fait

— Tu vois, je ne t’ai pas attendu.

— … Je vois ça, en effet. Je suis arrivé au mauvais moment, on dirait.

— Juste au moment où nous allions faire l’amour.

— Ok… Je vais vous laisser alors.

— Tu peux rester regarder, si tu veux. Ça ne me gêne pas.

— … Tu vois, j’ai fantasmé très longtemps de voir deux filles baiser devant moi. Mais là, je n’en ai aucune envie.

Laura dit alors « Moi, je fantasme à fond de voir un couple faire l’amour. Et lorsque je vous vois tous les deux et bien j’en ai toujours drôlement envie… Allez, pour me faire plaisir… Yvana, va donc faire un bisou à Neven ! C’est bon, tu as assez joué ! ». Je l’ai regardé, j’ai rougi, elle avait raison… Je n’osais pourtant pas. Je me suis levée, il a avancé d’un pas hésitant… J’en ai fait un également… Les suivants étaient bien plus rapides, et nous nous sommes embrassés tendrement, délicieusement… J’en ai oublié la présence de Laura, j’avais une envie de lui extrême.

J’ai rapidement retiré ma robe pour ne pas l’abimer. Laura sortit du lit pour nous laisser la place et s’installer sur ma chaise de bureau. Neven ne la regarda même pas, comme si elle n’était pas là ou n’était qu’un simple meuble. En tout cas, il n’avait vraiment aucun problème d’érection avec moi.

A chaque fois que je jetais un œil à Laura, elle avait une position différente, mais toujours une main sur son minou en train d’exciter son clitoris. Mais là, à ce moment précis, je ne la voyais plus. Neven était allongé à reprendre son souffle pendant que je léchais son ventre pour le nettoyer de tout le sperme qu’il avait éjaculé.

— Yvana… Un jour, je te demanderai surement de me sucer jusqu’au bout.

— J’espère surtout qu’un jour tu ne me demanderas rien et tu te serviras tout seul.

Nous avons alors entendu Laura pousser plein de petits cris. Elle avait une jambe reposant sur le bureau, une autre s’appuyant sur le sol faisant ainsi presque le grand-écart. Une main sur l’assise du fauteuil la tenait suspendue un peu au-dessus, pendant que l’autre continuait son travail sur son petit bouton. Son corps s’agitait comme si elle avait des convulsions. Et elle se calma ; elle reprit son souffle en disant « Et ben, c’était bien excitant tout ça ».

Puis, nous entendîmes la voix de ma grand-mère au loin, se rapprochant et dire « Neven n’est pas parti ? Sa moto est encore là… Par contre, les filles, nous allons bientôt passer à t… », elle venait d’ouvrir la porte. Elle resta une seconde à observer la scène, nous n’osions plus bouger. Puis, elle s’éclipsa comme si de rien n’était, ajoutant : « Bon, je mets une assiette de plus. Neven, appelle tes parents pour prévenir que tu manges ici ce midi ».

Les semaines ont passé, les mois aussi. Avec Neven, c’était le paradis. Laura restait ma meilleure amie, et il est arrivé plusieurs fois qu’on la laisse nous regarder à nouveau faire l’amour, et deux trois fois qu’on l’invite même à participer.

Mais le plus important était que j’avais les résultats du bac. J’avais refusé de les donner à Pauline, j’avais poussé ma grand-mère à me conduire à l’hôpital, je voulais l’annoncer en personne à ma mère. Mon père était là aussi, et toute fière de moi : « du premier coup avec mention assez bien ». Ça surprenait tout le monde, même moi. Et mon père posa une main sur mon épaule pour me sortir : « Je sais que tu reviens de loin. C’est une excellente nouvelle »… C’était un compliment ça ? Je pense que venant de sa part s’en était un.

Puis, je suis allée faire des études assez loin, revenant le week-end dès que possible. Neven partit de son côté aussi. Nous avons réussi à tenir presque deux ans à se voir par intermittence. Le temps passant, notre relation devenait de plus en plus difficile. A peine étions nous ensemble qu’on se mettait déjà à déprimer parce que nous savions que la séparation était proche. Nous n’arrivions plus à profiter des moments entre nous. Nous avons décidé ensemble d’en rester là, sans se promettre de rester ami, sans se promettre de rester en contact.

Quoi qu’il en soit, que j’ai eu envie de le savoir ou non, Laura me racontait dès qu’elle savait quelque chose de nouveau sur mon ex-copain. Ses parents étaient amis avec les siens, et évidemment, leur sujet de discussion préféré était de parler de leurs enfants.

Suite à certaines confidences avec ma grand-mère, j’ai su que ce qui l’excitait lorsqu’elle était jeune était l’exhibition, induisant l’humiliation. Ma vie sexuelle était plate et fade, j’ai testé puisqu’il parait que nous avions énormément de points communs. C’était parfois amusant, souvent gênant… Ce n’était pas mon truc.

Cependant, à force de tenter de nouvelles expériences, j’ai su ce qui arrivait à me mettre dans un état pas possible : le sexe violent. J’aimais qu’on me gifle, qu’on me donne de bonnes fessées bien appuyées, qu’on tire ou mordille mes tétons, qu’on frappe mes seins. Mon instrument préféré restait de loin la cravache. De bons petits coups francs sur mon minou et je partais au quart de tour.

Chapitre 28

« Bonsoir mon amour… Tu ne dis Rien ?… C’est ce soir… Oui, je le sens moi aussi. J’attends ce moment depuis si longtemps maintenant. Je suis toute excitée. C’est étrange, j’ai l’impression d’avoir à nouveau 25 ans. Nous allons enfin pouvoir être à nouveau ensemble, j’ai hâte. Je dois juste m’endormir, c’est bien ça ? Yvana va bientôt avoir besoin de moi, tu ne préfères pas attendre quelques jours ?… Bien sûr que je t’ai toujours fait confiance. Laisse-moi le temps de me calmer et dans quelques minutes je serai à toi pour l’éternité. »

— 6… Hein ?… Non, je ne la compte pas celle-là, elle n’était pas assez forte.

— Yvana, ça me gêne vraiment… Tu as déjà les fesses écarlates.

— N’exagère pas, elles sont à peine rosées. Je croyais que tu avais envie de coucher avec moi !

— Oui… Mais ce n’est pas trop mon truc ça.

— C’est le mien, et sans ça, il n’y aura pas de sexe… Allez, soit mignon, obéis à ta chef. Tu peux même prendre ta ceinture et me fouetter avec si tu veux.

— … Non, je préfère arrêter là.

— Bon… Ok… Tu peux retourner à ton bureau et appeler ta petite copine pour lui dire que tu regrettes votre engueulade d’hier. Pense à lui ramener des fleurs ce soir.

— … C’est une bonne idée ça.

— En attendant, je veux ta présentation sur mon bureau avant 18 heures !

J’aimais peut-être me faire frapper dans les moments intimes, mais j’avais aussi un tempérament de dominatrice bien prononcé sur les autres aspects de ma vie ; qui l’aurait cru avant ? Ça ne faisait que trois ans que j’avais mon diplôme et j’étais déjà responsable d’une équipe. Je n’avais pas d’état d’âme à coucher avec l’un de mes subordonnés ou un chef tant qu’on acceptait mes conditions. Certains se prêtaient au jeu sado maso que je leur imposais, appréciant alors ce que j’offrais en retour… pour les autres, tant pis pour eux.

Je pris mon téléphone personnel, ma mère avait essayé de m’appeler. Elle n’avait pas laissé de message, comme à chaque fois que c’est urgent et qu’elle veut que je la recontacte rapidement. C’est ce que je fis :

— Papa ? C’est Yvana, je crois que maman a essayé de m’appeler.

— Je te la passe tout de suite, elle a quelque chose d’important à te dire… Chérie ? C’est Yvana… Elle est là, je te la passe.

— Coucou maman. Pourquoi m’as-tu appelée ?

— … Ça y est… Elle nous a quitté.

— … Elle a souffert ?

— Non. Elle s’est endormie et ne s’est pas réveillée, c’est tout.

— Je suis si triste… Elle était encore jeune…

— Tu sais bien qu’elle attendait ça depuis la mort de mon père.

— Je sais… Elle me manque déjà… L’enterrement a lieu quand ?

— Jeudi.

— … C’est… une telle coïncidence ?… Tu savais que Neven se marie… Vendredi à la mairie, samedi à l’église ? C’est tout juste avant… On ne sera pas loin…

— J’y ai pensé. J’ai trouvé ça étrange moi aussi… Mais, je vois que tu penses toujours à lui. Il viendra certainement à l’enterrement.

— Je vais poser des jours et j’arriverai ce soir pour t’aider à tout préparer… De toute façon, il est certainement devenu moche et obèse.

Il y avait du monde à l’enterrement de ma grand-mère : de nombreuses personnes du village, d’autres que je ne connaissais pas. Je poussais ma mère bien assise sur son fauteuil roulant. Elle me présentait à des gens de la famille que je n’avais jamais vu avant ou peut-être lorsque j’étais toute petite… D’un autre côté, j’avais toujours fui toutes ces réunions de retrouvailles que ma grand-mère organisait.

Durant l’enterrement, j’ai ainsi fait la connaissance de la sœur de mon grand-père, du demi-frère et de la demi-sœur de ma mère. Puis, une drôle de vielle bonne femme avec plein de tatouages vint me prendre dans ses bras comme si nous nous connaissions depuis toujours. Elle me dit avec une sorte d’accent canadien

— Yvana, quel plaisir de te rencontrer enfin. Tu es sa copie conforme, aussi jolie qu’elle.

— Heuuu… Merci.

— Et cette robe… Merci de lui faire autant honneur. Je suis certaine qu’elle te regarde de là-haut avec une immense fierté.

Elle me lâcha enfin, et j’ai attendu qu’elle s’éloigne pour demander à ma mère :

— C’est qui cette folle ?

— Charline.

— Oui, je me souviens qu’elle m’en a parlée. Mais, je ne sais plus trop qui c’est.

— C’est une femme exceptionnelle. Pauline et elle sont devenues très proches après le décès de ton arrière-grand-père… Bon, laisse-moi me débrouiller maintenant. Tu as à parler avec quelqu’un.

— Qui ?

Elle pointa de son bras amputé un homme qui restait en retrait, adossé à un tronc d’arbre. Je l’avais vu arriver depuis bien longtemps. Mais… Après toutes ces années, qu’avais-je donc à lui dire ?

Un peu forcée par ma mère, mais aussi avec une certaine envie, je suis allée à sa rencontre. Sans même se dire bonjour, sans se faire la bise, comme si nous reprenions une conversation que nous n’avions pas finie, je lui ai demandé

— Pourquoi ne viens-tu pas te joindre à tout le monde ?

— … Ho, c’est que je ne peux pas rester longtemps… Je ne suis pas étonné de te voir dans la robe de mariée de ta grand-mère, elle te va toujours aussi bien… peut-être mieux encore.

— Merci. Mais j’ai tout de même eu quelques remarques de certains qui trouvent que c’est « inacceptable » pour un enterrement. Et puis, avec ma coloration de cheveux bleue…

— Laisse-les parler ; ils ne peuvent pas comprendre… Tu es encore plus belle que dans mes souvenirs.

— Ben… Pour être franche, j’aurais préféré que tu sois devenu gros et chauve…

— Pour ma part, je me demandais si tu serais plus facile à rouler qu’à pousser.

Nous avons échangé un petit sourire complice. Une hésitation… j’avais envie de l’embrasser… Il reprit

— … Désolé, mais je dois y aller…

— Oui, tu dois avoir plein de choses à faire avec ton mariage.

— … Tu es au courant ?

— Grâce à Laura… Ou à cause d’elle, je ne sais pas très bien.

— Je ne l’ai pas vue d’ailleurs.

— Tu la connais, elle ne peut jamais arriver sans avoir au moins une heure de retard. Et tu l’as invitée, il me semble. Tu la verras ce week-end.

— Oui… J’aurai aimé t’inviter aussi, mais…

— Je ne serais pas venue… Merci d’être passé. Ça m’a fait plaisir de te revoir.

— Moi aussi. Peut-être à une autre fois.

Il partit. Je le regardais… Il récupéra un casque de moto qu’il avait laissé au pied d’un arbre, s’éloigna de plus en plus et ma gorge se serra. Une main se posa sur mon épaule

— Ça va ma fille ?

— Bof papa, j’ai eu de meilleurs moments dans ma vie.

— Jade a un message à te faire passer, ayant du mal à rouler sur l’herbe : si tu ne te précipites pas pour le retenir, elle te fout dans le cercueil avec Pauline… Il s’agit de ses mots, et j’ai bien peur qu’elle en soit capable, même si je ne vois vraiment pas comment elle y arriverait.

— Mais, il va se marier.

— Ce n’est qu’un détail… Si j’avais lâché mon ex-femme le jour où je suis tombé amoureux de ta mère, les choses auraient été bien …

Je suis partie en courant sans écouter la fin de la phrase de mon père, m’obligeant à relever la robe qui m’empêchait d’aller aussi vite que je le voulais. Il commençait à démarrer la moto, j’ai accéléré autant que je pouvais. Et je suis arrivée juste à temps, totalement essoufflée :

— Neven, attends s’il te plait… J’aimerais qu’on discute un peu plus.

— … J’en ai envie aussi, mais c’est l’enterrement de Pauline… On se fera déranger tout le temps.

— Alors, chez elle. En plus c’est sur ton chemin. Je te rejoins tout de suite.

— Ok, on se retrouve là-bas.

J’ai ainsi couru dans l’autre sens, en direction de mon père

— Papa, donne-moi les clés de la voiture et de la maison… Dépêche-toi !

— Tiens… Remets correctement ta robe, elle ne cache plus rien…

— Ce n’est pas grave, je n’ai pas le temps de toute façon.

Lorsque je suis arrivée à la maison de Pauline, il avait déjà garé sa moto, retiré son casque et était au téléphone. Même si je n’avais pas envie d’écouter, j’entendais ce qu’il disait. Il me regardait tout en parlant. Je comprenais qu’il s’engueulait avec sa future femme parce qu’il n’était pas encore rentré. Il l’envoya chier : « je partirai lorsque je le déciderai et tu n’as pas ton mot à dire sur le sujet. Tu sais très bien à quel point Pauline était importante pour moi ! ». Il s’avança en même temps vers moi, puis passa une main dans mes cheveux pour remettre en place une mèche. Il raccrocha enfin son téléphone alors que j’entendais la fille continuer à crier à l’autre bout du fil

— Petit mensonge ?

— Pas vraiment. Il parait que tu es son clone, non ?

— En tout cas, elle semble très gentille ta future femme. J’ai hâte de ne pas la rencontrer.

— Elle est toujours comme ça lorsqu’elle est stressée, et en ce moment ça n’arrête pas… elle veut tellement que tout soit parfait pour « le plus beau jour de sa vie » ; elle veut diriger tout le monde et tout… elle me gonfle…

— Je vois que c’est le grand amour.

— Elle est moins pire que d’autres que j’ai connues… Et toi, tu réagis toujours de la même façon lorsque tu stresses ?

— Oui.

Il se recula un peu, observa avec un petit sourire ma poitrine dont les tétons pointaient énormément

— Tu es drôlement stressée alors.

— Non, pas du tout.

— … Tu as froid ?

— Non plus, il ne te reste plus qu’une possibilité… Et si on finissait notre discussion dans la maison ? Tu avais vu tous les aménagements qui ont été fait dans le grenier ? C’est là que je dors cette semaine.

— Je veux bien voir… Fais chier, elle rappelle…

— Et si tu ne décroches pas ?

— Elle réessayera toutes les minutes jusqu’à ce que je décroche.

— Tu pourrais l’éteindre.

— … Je veux juste vérifier un truc avant.

Il passa une main dans ma nuque pour m’attirer à lui et il m’embrassa… Ça m’électrisa instantanément, mon envie de lui grimpa exponentiellement. Pas besoin qu’on me frappe comme j’en ai d’habitude besoin pour me mettre dans tous mes états : j’étais excitée comme une folle. Les anciens sentiments que j’avais pour lui – il y a de cela bien trop longtemps maintenant – revinrent aussitôt. Il me lâcha après quelques secondes. Il était clair pour moi que je ne le laisserai pas repartir sans qu’on fasse l’amour, même si ça devait être la dernière fois de notre vie. Tentant de me remettre de mes émotions, je lui ai demandé

— Dernier bisou d’adieu ?

— Pas exactement.

— Si c’était pour être certain que tu me plais toujours, sache que…

— Non, pour me remémorer à quel point c’est bon…

Son téléphone sonna à nouveau, il décrocha aussitôt, toujours en gardant ses yeux fixés sur les miens. Ça hurlait à l’autre bout du fil. Et un moment, il put enfin parler, d’un ton direct et précis : « Il n’y aura pas de mariage ! Tu dégages de chez mes parents, tu récupères tout ton bordel, et n’oublie pas ta famille trop envahissante et bruyante ! », il raccrocha alors et éteignit son téléphone.

Bien plus tard, dans le grenier, alors que nous entendions du bruit en bas, la cérémonie étant maintenant terminée, Laura était montée voir si nous étions bien là. Elle fut alors la première au courant de l’annulation du mariage et en fut ravie. Nus l’un contre l’autre, moi allongée sur lui et lui me serrant fortement dans les bras, j’ai demandé à Neven :

— Ce n’est pas trop tard pour annuler le traiteur, la salle et tout ?

— Je peux, mais je vais tout de même payer plein pot. Ça m’étonnerait qu’elle participe financièrement… Mais, j’ai une autre idée. Et si je n’annulais rien mais qu’à la place d’un mariage ça devienne une célébration pour Pauline ? Tu crois que ta famille serait d’accord ?

— … Je ne sais pas, mais j’aime beaucoup l’idée. On devrait s’habiller pour aller rejoindre les autres maintenant. Tu veux que je remette la robe ?

— Non, je n’ai pas envie que tu l’abîme, j’espère te voir dedans samedi.

— … J’imagine la tête de ta mère. Ça va lui faire un choc de nous revoir ensemble. Comment elle me surnommait déjà ?

— « chatte en chaleur »… Elle s’y fera. De toute façon, elle n’a jamais aimé mes petites copines.

Ainsi se termine l’histoire de ma grand-mère. Même si tout n’a pas été dit, il s’agit des éléments les plus importants de sa vie, et finalement de la mienne. Je la sais heureuse pour l’éternité : elle a enfin retrouvé son amour qui l’a attendue durant toutes ces années. Et grâce à elle, j’ai pu vivre les meilleurs moments de ma vie avec le mien.

Mais aujourd’hui, je suis à nouveau en deuil. Après ma mère, puis mon père, Neven m’a quittée. Je désire ardemment être la suivante. Mais pour le moment, je pleure, soutenue par nos trois fils. De nos sept petits-enfants, l’unique fille, la petite dernière qui vient de fêter ses dix-huit ans, est la seule présente. Elle connait tout de l’histoire de la famille ; je la lui ai racontée sans aucune honte, sans omettre le moindre détail. Il est temps pour elle que je lui offre cette robe sur laquelle elle lorgne depuis si longtemps : celle de ma grand-mère, celle de son mariage, celle qui était si transparente qu’elle montrait sans pudeur le fond de notre âme et celle des autres.

Ma chère petite fille, personne d’autre que toi ne mérite autant cet héritage. Prends-en soin, et ne pleure pas ta vieille grand-mère lorsque mon tour arrivera. Je t’aime ma chérie, je t’aime mon petit clone. Tu portes si bien ton prénom, ma petite Pauline.

Fin

Stanriff

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