Histoire de Sexe

Pauline – années adulte – Chapitre 9

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— Salut Yvana.

— … Neven ? Heu… Qu’est-ce que… Heu… Tu fais là ?

— Je crois avoir oublié mon écharpe hier. Et en moto, j’ai un peu froid au cou.

— Oui, c’est vrai… Heu… Non… En fait, je ne sais pas où elle est.

— Pourquoi tu deviens toute rouge ?

Pauline - années adulte - Chapitre 9
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— Non… Pour rien… Je… Heu… Ça va toi ?

Je me sentais tellement conne. Je n’arrivais pas à articuler le moindre mot correctement, et le « Ça va toi ? »… Putain, j’avais envie de me foutre une balle dans la tête.

— Je pense l’avoir laissée sur le canapé.

— Ha ?… Oui, entre…

— Pauline n’est pas là ?

— Si, elle s’occupe de ses poules.

« Prends-moi, embrasse-moi » : Je ne pensais qu’à ça. Et pendant qu’il regardait sous les coussins du canapé, je me disais avec une force telle…

— T’es trop beau.

— Quoi ? Tu as dit quoi ?

Pauline - années adulte - Chapitre 9
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— Heu… Tu veux un verre d’eau ? … Ou autre chose… Enfin, c’est comme tu veux.

— Un verre d’eau, oui, je veux bien. Merci.

Merde… Ils étaient où ces putains de verre ? J’ouvrais placard après placard dans la cuisine. Neven est arrivé et me dit

— Je crois qu’ils sont à côté du frigidaire.

— … Ha oui… Tu connais bien la maison.

— Je viens souvent. J’aime bien ta grand-mère.

— Ha oui ? Tiens, ton verre.

— Tu sais qu’elle m’a bien aidé ? Il y a trois ans, je me faisais tabasser par des mecs qui trainaient devant l’école et qui voulait me racketter. La vache, elle a débarqué sans prévenir et a pété le nez à l’un d’eux et les autres se sont enfuis. Ta grand-mère est vraiment quelqu’un, prête à aider, mais faut pas la faire chier.

— Ha ? Je ne savais pas… T’as une petite cicatrice sous l’œil gauche… C’est lorsque je t’avais griffé ?

— Un vieux souvenir plutôt agréable en fait… Je ne dirais pas « beurk » si jamais tu avais envie de…

Et j’ai arrêté de me contrôler, et je suis allée l’embrasser… Ho putain de bordel de merde, c’était encore mieux que dans mes rêves de la veille. C’était si chaud, doux et humide. Et ses mains glissèrent de mes hanches à ma poitrine, c’était bon, j’avais envie qu’il me prenne. Je me suis débarrassée de mon pull, de mon haut, de mon soutien-gorge. Il mit sa tête entre mes seins, lécha leur pointe… Et Pauline est alors entrée dans la cuisine.

Il se redressa instantanément, j’ai mis mes bras devant ma poitrine, et il dit :

— Il faut que je rentre.

— … Attends, prends mon écharpe.

Et je l’ai accompagnée jusqu’à la porte d’entrée, je lui ai donné la mienne que j’ai attaché autour de son cou en lui disant

— Désolée pour la couleur : elle est un peu rose, mais tu auras chaud avec. Elle est toute neuve de ce matin, toute propre, je ne l’ai presque pas portée.

— … Elle sent déjà ton odeur. Merci… Ça te dérange si je viens demain ?

— Non. Je t’attendrai.

Ma grand-mère arriva alors que je regardais Neven partir en moto. Elle allait certainement m’engueuler, me faire la morale, mais je m’en fichais. Et pourtant, au lieu de ça, elle posa sur mes épaules nues une couverture.

— Je ne veux pas que tu attrapes froid… Ça a l’air de bien se passer entre vous deux.

— Je crois que oui… Il est spécial.

— Pourquoi est-il venu ?

— … Il venait chercher son écharpe.

— Et pourquoi ne la lui as-tu pas donnée ? Je l’ai vue dans ta chambre.

— … Il faut que je la lave avant.

— Ok, je vois… La bassine est sous l’évier de la cuisine, je te sors du savon… Yvana ?

— Oui ?

— Neven est en terminal au lycée d’à côté. J’ai parlé au directeur et il veut bien que tu t’y inscrives à la condition que tu n’y fasses pas de bêtise.

— … Tu crois que Neven pourrait me faire rattraper mon retard ?

— Il t’aidera certainement. Mais pourquoi demandes-tu ça ?

— Ben… Je ne suis pas très intelligente… En fait, plutôt conne.

— Qui te dit ça ?

— Tous les mecs avec qui j’ai…

— Ton père aussi ?

— Oui… Mais ce n’est pas mon vrai père, tu le savais ?

— Tu me l’apprends. Jade m’a rarement parlée de quoi que ce soir vis-à-vis de lui ou de sa vie, mais les regards ne trompent pas. En tout cas, ça me soulage de le savoir. Ce type est une merde, un connard, un enculé, un dépravé, une petite bite, un bâtard…

— Hey… Mais, les vieux ne parlent pas comme ça normalement.

Elle me sourit. Elle n’était pas une mamie ordinaire. Elle me prit dans ses bras, elle me donnait l’impression étrange de comprendre tout ce que je ressentais. Je me suis sentie bien. Je n’avais déjà plus envie de partir, et ce n’était pas uniquement lié à mon coup de foudre pour Neven.

  • Mamie, tu parles toujours à grand-père ?
  • Tous les jours. Je lui raconte tout ce qui se passe dans ma vie.
  • Et il te répond ?
  • Souvent. Pas avec des mots, mais je le sens présent.
  • Par exemple, il t’a dit quoi hier ?
  • Hier ? Il n’était pas là, ni avant-hier d’ailleurs. Il doit avoir mieux à faire, je pense.
  • … Je ne crois pas à tout ça.
  • Moi non plus. Et pourtant…
  • J’aimerai que tu me dises comment était ma mère à mon âge.
  • Je peux uniquement te raconter comment elle était avant de fuguer.

Ma grand-mère m’a alors parlée de ma mère dans sa jeunesse, comment elle avait pu être horrible avec elle et si gentille avec mon grand-père. J’aimais lorsqu’elle me racontait des choses sur ma famille, et cela tout en m’apprenant à faire la cuisine. Je ne m’étais même pas rendu compte que j’avais réussi à préparer un repas, tellement habituée à n’utiliser mes mains que pour branler des bites, ou masser des couilles. J’étais fière de moi… J’ai rempli le dossier d’inscription scolaire pour le lycée. J’étais motivée.

Et Neven revint le lendemain soir. Je l’attendais avec impatience. Il avait l’air tout timide contrairement à moi qui n’attendait qu’une chose : qu’il m’enlace dans ses bras et qu’il m’embrasse. Mais c’était compliqué, ma grand-mère était là à nous surveiller avec aucune possibilité de s’isoler dans ma chambre : elle nous l’avait interdit.

Il fallait que je remplisse un QCM pour le lycée histoire de connaitre mon niveau. Pauline restait là pour vérifier que Neven ne me donnait pas les bonnes réponses. Il n’avait droit qu’à m’aider à réfléchir pour cocher la bonne case.

  • Neven, je viens d’appeler tes parents. Ils sont d’accord pour que tu restes dormir ici cette nuit.
  • … Ha ? Pourquoi ?
  • Ne me dis pas que tu n’as pas vu ce qui est en train de tomber dehors…
  • … Ha mince, il neige.
  • J’ai une bâche dans le garage si tu veux protéger ta moto.
  • Ha oui. C’est sympa… Je vais dormir où ?
  • Sur le canapé. Je te sors une couette et des couvertures.

Et moi, je ne pouvais pas dormir : il était là, à portée de main, juste à côté. Je m’étais pourtant masturbée pour me calmer, mais non, c’était insuffisant. J’avais envie de lui comme je n’ai jamais eu envie de qui que ce soit d’autre. Je me suis alors levée, je suis allée le voir sans faire le moindre bruit. Et tout en chuchotant :

  • Neven… Tu dors ?
  • Non… Yvana, qu’est-ce que tu fais là ? T’es toute nue…
  • Ha… Je n’ai pas pensé à m’habiller… Ça te dérange ?
  • T’es rudement belle. Si ta grand-mère débarquait…
  • Viens dans ma chambre… J’ai envie qu’on discute.
  • Ok.

Discuter ? Je ne sais pas pourquoi j’ai sorti cette excuse bidon, mais l’important était qu’il soit là, qu’on s’embrasse, qu’on se touche. Nous étions maintenant tous les deux nus, j’étais sur lui, tenant sa verge dure comme de l’acier juste à l’entrée de mon vagin :

  • Yvana… Je ne l’ai jamais fait.
  • … Ha ? Vraiment ?…Ok… En as-tu envie ?
  • Oui.
  • Moi aussi.
  • Mais, je ne sais pas si…
  • Laisse-toi faire et ne te pose aucune question… Heu… Je ne fais pas un détournement de mineur tout de même ?
  • Tu rigoles ? Je te rappelle que je suis plus vieux que toi d’un mois. Je suis prêt, apprends-moi.

Il n’y eut pas de positions invraisemblables, inutiles, tordues. C’était simple, c’était bon, c’était agréable. Et même s’il sut m’offrir un orgasme malgré son inexpérience, j’ai préféré ce moment où il me câlina juste après avoir éjaculé. Je n’avais pas été juste un coup pour lui, me repoussant comme tous les autres qui étaient passés entre mes cuisses.

J’étais contre lui, la tête posée sur son torse : « Neven, je crois que je suis amoureuse ». Il me serra dans ses bras avec force et tendresse.

Chapitre 23

— Salut Yvana.

— … Neven ? Heu… Qu’est-ce que… Heu… Tu fais là ?

— Je crois avoir oublié mon écharpe hier. Et en moto, j’ai un peu froid au cou.

— Oui, c’est vrai… Heu… Non… En fait, je ne sais pas où elle est.

— Pourquoi tu deviens toute rouge ?

— Non… Pour rien… Je… Heu… Ça va toi ?

Je me sentais tellement conne. Je n’arrivais pas à articuler le moindre mot correctement, et le « Ça va toi ? »… Putain, j’avais envie de me foutre une balle dans la tête.

— Je pense l’avoir laissée sur le canapé.

— Ha ?… Oui, entre…

— Pauline n’est pas là ?

— Si, elle s’occupe de ses poules.

« Prends-moi, embrasse-moi » : Je ne pensais qu’à ça. Et pendant qu’il regardait sous les coussins du canapé, je me disais avec une force telle…

— T’es trop beau.

— Quoi ? Tu as dit quoi ?

— Heu… Tu veux un verre d’eau ? … Ou autre chose… Enfin, c’est comme tu veux.

— Un verre d’eau, oui, je veux bien. Merci.

Merde… Ils étaient où ces putains de verre ? J’ouvrais placard après placard dans la cuisine. Neven est arrivé et me dit

— Je crois qu’ils sont à côté du frigidaire.

— … Ha oui… Tu connais bien la maison.

— Je viens souvent. J’aime bien ta grand-mère.

— Ha oui ? Tiens, ton verre.

— Tu sais qu’elle m’a bien aidé ? Il y a trois ans, je me faisais tabasser par des mecs qui trainaient devant l’école et qui voulait me racketter. La vache, elle a débarqué sans prévenir et a pété le nez à l’un d’eux et les autres se sont enfuis. Ta grand-mère est vraiment quelqu’un, prête à aider, mais faut pas la faire chier.

— Ha ? Je ne savais pas… T’as une petite cicatrice sous l’œil gauche… C’est lorsque je t’avais griffé ?

— Un vieux souvenir plutôt agréable en fait… Je ne dirais pas « beurk » si jamais tu avais envie de…

Et j’ai arrêté de me contrôler, et je suis allée l’embrasser… Ho putain de bordel de merde, c’était encore mieux que dans mes rêves de la veille. C’était si chaud, doux et humide. Et ses mains glissèrent de mes hanches à ma poitrine, c’était bon, j’avais envie qu’il me prenne. Je me suis débarrassée de mon pull, de mon haut, de mon soutien-gorge. Il mit sa tête entre mes seins, lécha leur pointe… Et Pauline est alors entrée dans la cuisine.

Il se redressa instantanément, j’ai mis mes bras devant ma poitrine, et il dit :

— Il faut que je rentre.

— … Attends, prends mon écharpe.

Et je l’ai accompagnée jusqu’à la porte d’entrée, je lui ai donné la mienne que j’ai attaché autour de son cou en lui disant

— Désolée pour la couleur : elle est un peu rose, mais tu auras chaud avec. Elle est toute neuve de ce matin, toute propre, je ne l’ai presque pas portée.

— … Elle sent déjà ton odeur. Merci… Ça te dérange si je viens demain ?

— Non. Je t’attendrai.

Ma grand-mère arriva alors que je regardais Neven partir en moto. Elle allait certainement m’engueuler, me faire la morale, mais je m’en fichais. Et pourtant, au lieu de ça, elle posa sur mes épaules nues une couverture.

— Je ne veux pas que tu attrapes froid… Ça a l’air de bien se passer entre vous deux.

— Je crois que oui… Il est spécial.

— Pourquoi est-il venu ?

— … Il venait chercher son écharpe.

— Et pourquoi ne la lui as-tu pas donnée ? Je l’ai vue dans ta chambre.

— … Il faut que je la lave avant.

— Ok, je vois… La bassine est sous l’évier de la cuisine, je te sors du savon… Yvana ?

— Oui ?

— Neven est en terminal au lycée d’à côté. J’ai parlé au directeur et il veut bien que tu t’y inscrives à la condition que tu n’y fasses pas de bêtise.

— … Tu crois que Neven pourrait me faire rattraper mon retard ?

— Il t’aidera certainement. Mais pourquoi demandes-tu ça ?

— Ben… Je ne suis pas très intelligente… En fait, plutôt conne.

— Qui te dit ça ?

— Tous les mecs avec qui j’ai…

— Ton père aussi ?

— Oui… Mais ce n’est pas mon vrai père, tu le savais ?

— Tu me l’apprends. Jade m’a rarement parlée de quoi que ce soir vis-à-vis de lui ou de sa vie, mais les regards ne trompent pas. En tout cas, ça me soulage de le savoir. Ce type est une merde, un connard, un enculé, un dépravé, une petite bite, un bâtard…

— Hey… Mais, les vieux ne parlent pas comme ça normalement.

Elle me sourit. Elle n’était pas une mamie ordinaire. Elle me prit dans ses bras, elle me donnait l’impression étrange de comprendre tout ce que je ressentais. Je me suis sentie bien. Je n’avais déjà plus envie de partir, et ce n’était pas uniquement lié à mon coup de foudre pour Neven.

  • Mamie, tu parles toujours à grand-père ?
  • Tous les jours. Je lui raconte tout ce qui se passe dans ma vie.
  • Et il te répond ?
  • Souvent. Pas avec des mots, mais je le sens présent.
  • Par exemple, il t’a dit quoi hier ?
  • Hier ? Il n’était pas là, ni avant-hier d’ailleurs. Il doit avoir mieux à faire, je pense.
  • … Je ne crois pas à tout ça.
  • Moi non plus. Et pourtant…
  • J’aimerai que tu me dises comment était ma mère à mon âge.
  • Je peux uniquement te raconter comment elle était avant de fuguer.

Ma grand-mère m’a alors parlée de ma mère dans sa jeunesse, comment elle avait pu être horrible avec elle et si gentille avec mon grand-père. J’aimais lorsqu’elle me racontait des choses sur ma famille, et cela tout en m’apprenant à faire la cuisine. Je ne m’étais même pas rendu compte que j’avais réussi à préparer un repas, tellement habituée à n’utiliser mes mains que pour branler des bites, ou masser des couilles. J’étais fière de moi… J’ai rempli le dossier d’inscription scolaire pour le lycée. J’étais motivée.

Et Neven revint le lendemain soir. Je l’attendais avec impatience. Il avait l’air tout timide contrairement à moi qui n’attendait qu’une chose : qu’il m’enlace dans ses bras et qu’il m’embrasse. Mais c’était compliqué, ma grand-mère était là à nous surveiller avec aucune possibilité de s’isoler dans ma chambre : elle nous l’avait interdit.

Il fallait que je remplisse un QCM pour le lycée histoire de connaitre mon niveau. Pauline restait là pour vérifier que Neven ne me donnait pas les bonnes réponses. Il n’avait droit qu’à m’aider à réfléchir pour cocher la bonne case.

  • Neven, je viens d’appeler tes parents. Ils sont d’accord pour que tu restes dormir ici cette nuit.
  • … Ha ? Pourquoi ?
  • Ne me dis pas que tu n’as pas vu ce qui est en train de tomber dehors…
  • … Ha mince, il neige.
  • J’ai une bâche dans le garage si tu veux protéger ta moto.
  • Ha oui. C’est sympa… Je vais dormir où ?
  • Sur le canapé. Je te sors une couette et des couvertures.

Et moi, je ne pouvais pas dormir : il était là, à portée de main, juste à côté. Je m’étais pourtant masturbée pour me calmer, mais non, c’était insuffisant. J’avais envie de lui comme je n’ai jamais eu envie de qui que ce soit d’autre. Je me suis alors levée, je suis allée le voir sans faire le moindre bruit. Et tout en chuchotant :

  • Neven… Tu dors ?
  • Non… Yvana, qu’est-ce que tu fais là ? T’es toute nue…
  • Ha… Je n’ai pas pensé à m’habiller… Ça te dérange ?
  • T’es rudement belle. Si ta grand-mère débarquait…
  • Viens dans ma chambre… J’ai envie qu’on discute.
  • Ok.

Discuter ? Je ne sais pas pourquoi j’ai sorti cette excuse bidon, mais l’important était qu’il soit là, qu’on s’embrasse, qu’on se touche. Nous étions maintenant tous les deux nus, j’étais sur lui, tenant sa verge dure comme de l’acier juste à l’entrée de mon vagin :

  • Yvana… Je ne l’ai jamais fait.
  • … Ha ? Vraiment ?…Ok… En as-tu envie ?
  • Oui.
  • Moi aussi.
  • Mais, je ne sais pas si…
  • Laisse-toi faire et ne te pose aucune question… Heu… Je ne fais pas un détournement de mineur tout de même ?
  • Tu rigoles ? Je te rappelle que je suis plus vieux que toi d’un mois. Je suis prêt, apprends-moi.

Il n’y eut pas de positions invraisemblables, inutiles, tordues. C’était simple, c’était bon, c’était agréable. Et même s’il sut m’offrir un orgasme malgré son inexpérience, j’ai préféré ce moment où il me câlina juste après avoir éjaculé. Je n’avais pas été juste un coup pour lui, me repoussant comme tous les autres qui étaient passés entre mes cuisses.

J’étais contre lui, la tête posée sur son torse : « Neven, je crois que je suis amoureuse ». Il me serra dans ses bras avec force et tendresse.

Chapitre 24

— Mamie, tu vas me gronder ?

— Pourquoi le ferai-je ?

— Ben, parce que tu as trouvé Neven dans mon lit ce matin.

— J’aurai été très surprise qu’il n’y soit pas. Tu as plein de petites étincelles dans les yeux. Pourquoi fais-tu cette tête ?

— Il m’a dit que j’étais sa première, ça craint. Je n’ai pas envie que ce ne soit que sexuel avec lui.

— … Lui aussi avait des étincelles dans les yeux. On verra bien comment ça se passe avec sa petite copine.

— Quoi ? Il a une petite copine ? Pourquoi il ne m’en a pas parlé ?

— Tu pourras lui demander. Tu la lui fais peut-être complètement oublier… Ha, un sourire, l’idée semble te plaire. Pas trop déçue que les routes ont été dégagées ce matin ?

— … Il reviendra après les cours.

— Mince, qu’est-ce que je vais lui dire si tu arrives enfin à trouver un chauffeur pour t’échapper de cet endroit abominable ?

— Ta blague est pourrie… Tu m’empêches de partir de toute façon… et, mamie, va te préparer, on a rendez-vous avec le directeur du lycée. Dépêche-toi et fais toi belle ! Il faut qu’on fasse bonne impression.

— Attends, je regarde mon compte en banque avant…

Je suis passée derrière elle pour jouer les indiscrètes… Ho putain, c’était à elle tout ça ?

— T’es en fait super riche…

— … J’en suis la première surprise.

— Tu crois que c’est une erreur ?

— Je crois plutôt que ça vient de Jade.

— … Tu n’as toujours pas eu de ses nouvelles ?

— Non… Ça m’inquiète vraiment pour être franche.

Moi aussi en fait. Je ne croyais plus que ma mère avait eu envie de se débarrasser de moi. Mais peut-être était-elle occupée et qu’elle n’avait pas pu encore appeler Pauline. J’essayais de me rassurer comme je pouvais, de ne pas y penser surtout.

Nous sommes allées au lycée, j’ai pu voir Neven de loin. Il parlait à une fille, mais tourna la tête pour me regarder dès qu’il m’aperçut. Alors que je lui ai fait un petit coucou de loin, il me sourit et me rendit le coucou d’un petit geste de la main, juste avant que la fille ne le gifle pour ensuite me fusiller du regard.

Bien que mon QCM n’ait pas laissé un souvenir impérissable au directeur du lycée, je lui ai fait bonne impression. Ma motivation était palpable, bien que déçue d’apprendre que je ne serai pas dans la même classe que Neven.

— Bon, mademoiselle, prenons un autre rendez-vous pour vous présenter à vos futurs professeurs.

— … Nous sommes vendredi, et j’ai compris que ce soir les vacances d’hiver commencent. Ça veut dire qu’il faut que j’attende quinze jours ?

— Et bien, effectivement…

— Je n’ai rien de prévu aujourd’hui, je peux rester toute la journée pour faire leur connaissance dès qu’ils seront disponibles.

— J’aime beaucoup votre proposition. Je retrouve de votre grand-mère en vous. C’est d’accord pour moi. Venez avec moi, je vais vous présenter à votre nouvelle classe.

J’ai ainsi pu découvrir l’école, faire la connaissance des profs et des autres élèves… et voir Neven de loin. J’ai mangé à la cantine avec ceux de ma future classe, et Neven était sur la table d’en face. Des mecs ont essayé de me draguer un peu, ils n’avaient aucune chance, j’allais voir Neven dès que possible pour se faire de petits bisous discrets. Et les cours reprirent, et je me rendais compte que je n’étais vraiment pas au niveau. Mais, les profs ne comptaient pas me laisser sur le carreau vu la tonne de devoirs qu’ils me donnèrent à faire durant les vacances.

Après la cantine, j’étais en classe à côté d’une fille. Le cours allait commencer :

— T’es Yvana, c’est ça ? Moi, c’est Laura, la copine de Neven.

— … Ha… Heu…

— L’ex-copine de Neven en fait. On vient de rompre.

— … Désolée de l’apprendre.

— Tu savais qu’il était déjà amoureux de toi lorsque vous étiez gamin ? Parce qu’à moi, il me l’a dit. Il ne devait certainement pas savoir que tu débarquerais un jour ici. Je sais que vous étiez ensemble hier soir. Je ne vais pas te la jouer jalouse et tout, mais… dis-moi juste un truc : il bande avec toi ?

— Ben… Ça à l’air de bien fonctionner de ce côté-là.

— Parce qu’avec moi, il n’a jamais réussi à la lever. Tu crois qu’il y a un truc qui cloche avec moi ?

— Non. T’es plutôt canon même… Enfin, avis de fille.

— T’es sympa pour une connasse de citadine. J’avais peur que tu ne sois qu’une sale pétasse. Ça te dit qu’on soit copine ? T’inquiète pas, je ne suis plus du tout intéressée par Neven… Regarde le mec là-bas, second rang à côté du radiateur… J’en mouille mon string rien que d’y penser.

Pour la première fois de ma vie, j’avais une véritable envie, un véritable but : je voulais vivre ici. Tout me plaisait. J’étais chez les bouseux, je vivrais avec des bouseux, et j’avais envie de devenir une bouseuse moi aussi.

Ma grand-mère vint me chercher à la fin des cours, Neven nous suivit en moto jusqu’à la maison. Tout était parfait, je vivais un conte de fée. Je n’ai alors pas prêté attention à ma grand-mère qui se demandait ce que cette camionnette faisait garée juste à côté de la maison, ni pourquoi la porte d’entrée n’était pas verrouillée.

Nous sommes tous les trois entrés… L’instant d’après, on me bloquait en me tenant par la gorge. Neven se faisait menacer par un mec trois fois plus gros que lui, ma grand-mère était coincée contre le mur par un troisième. Et au milieu de tout ça… Lui… Patrice… Il était là… J’ai compris à ce moment précis ce qu’était la vraie peur.

— Pauline, j’imagine. Je dois certainement vous remercier de vous être aussi bien occupée de ma fille durant ce petit lapse de temps.

— Elle n’est pas ta fille.

— Le tutoiement ? Déjà entre nous ? T’es une rapide, vieille bique… Plutôt bien conservée d’ailleurs… A une autre époque, dans d’autres circonstances, peut-être que tous les deux…

— Ta gueule et dis-moi où est ma fille ! Où est Jade ?

— … Ha… tu n’es pas au courant… La pauvre, elle s’est suicidée. Elle a sauté de la terrasse de l’appartement… Personne ne sait ce qui lui a pris.

— Sale enfoiré, je la vengerai ! Je te ferai payer de ce que tu lui as fait !

— Ce que j’ai fait ? Mais, rien du tout. Pendant ma garde à vue, ce qui explique mon retard pour venir ici, des dizaines de personnes – dont un juge – sont venues témoigner que je n’étais pas sur les lieux à ce moment-là. Je suis blanc comme neige… Mais, d’après les cicatrices que je vois sur tes poignets, le suicide semble être une affaire de famille.

— Soi intelligent, et dégage d’ici avec tes copines !

— Sinon quoi ?

— Je te laisse imaginer, et je te ferai bien pire.

— … Je vais partir, mais pas sans Yvana. J’ai des projets d’avenir pour elle.

Il se tourna vers moi et m’ordonna « chienne, mais toi en position pour lui montrer qui tu es vraiment ! ». L’homme me lâcha la gorge. Je ne réagissais pas, je ne bougeais pas, je n’avais pas envie de faire ça. Il frappa alors Pauline plusieurs fois au visage. J’ai crié, je lui ai supplié d’arrêter, mais ma grand-mère me dit avec une voix étrangement calme, tout en souriant :

— Regarde comme il est faible et lâche. Il n’ose même pas s’attaquer à moi tout seul. Il a besoin qu’un autre me tienne pour oser me taper ; il a trop peur. Tu vaux beaucoup plus que lui, comprends-tu ?

— … Oui.

Je le vis se mettre en colère alors que ma grand-mère le fixait avec le même sourire. Elle n’avait pas peur, mais lui n’avait pas l’air rassuré. Il ordonna à l’homme qui la tenait : « lâche là ». Ma grand-mère ne bougeait pas, restait bien droite devant lui, toujours avec le même regard posé sur lui. Patrice lui dit en s’approchant d’elle :

— Alors ? Tu comptes faire quoi maintenant ? Je n’ai pas peur de toi. Mon petit doigt m’a dit que tu vas bientôt rejoindre ton enculé de mari. T’es contente ?

— Il est là en ce moment même. Il nous regarde et il me parle. Il me dit que Jade est toujours vivante. Il me dit que tu ferais mieux de profiter de tes derniers instants car lorsque tu seras mort, tu vas en chier pendant l’éternité.

— … Là, je suis sur le cul. Je ne pensais pas que tu étais aussi cingl…

Un bruit sourd, puis un silence total d’une seconde avant que Patrice ne se mette à beugler comme un taré, allongé sur le sol. Ma grand-mère venait de lui administrer un coup de poing d’une force magistrale. Il se tenait le visage, du sang coulait d’entre ses mains : elle lui avait fracassé le nez. Dans une rage noire, il ordonna :

— Amène-la dans la cuisine et coupe lui les veines !

— Le meurtre ne fait pas partie de notre arrangement. On n’est venu que pour prendre la fille.

— Quoi ? Putain, ce n’est pas le moment de me faire chier ! Ce n’est pas un meurtre, mais un suicide !… Combien ?

— Payable d’avance.

— … Amène la dans la cuisine et surveille là le temps que j’arrive. Je m’en chargerai moi-même puisque c’est ça. Et j’aurai plaisir à la voir se vider de son sang !

— C’est comme vous voulez.

Privé de la présence de ma grand-mère, je me sentais bien moins forte. Il s’était relevé, son nez avait triplé de volume et commençait à prendre une couleur violacée. Il me fixait, je détournais le regard. Il me demanda :

— C’est qui le morveux ?

— Personne.

Je reçus une gifle puissante, mes yeux ont commencé à se remplir de larmes.

— Je t’ai vue lui tenir la main en arrivant. Tu ne voudrais tout de même pas qu’il lui arrive quelque chose, pas vrai ?

— Il n’a rien à voir avec tout ça, laisse-le partir !

— Je t’ai demandé de faire quelque chose, il me semble…

— … Non !

Il fit alors un geste, et l’un des types se mit à frapper Neven au visage. Mon amoureux tomba au sol, puis reçut des dizaines de coups de pied dans le ventre. Je criais, je pleurais. Je me prenais également des gifles pour me faire taire et ils se sont arrêtés.

— Chienne ! Je perds patience. As-tu compris ce que j’attends de toi ?

— Oui.

Et Neven essaya de me dire de ne pas lui obéir avant de se prendre à nouveau une rafale de coup de pied dans le ventre. Je lui ai alors crié « Je ne suis pas stupide. Je sais que tu vas aussi le tuer. Je ne t’obéirai plus jamais », et je lui ai craché au visage. Je me suis pris un coup de poing qui m’assomma presque.

Allongée sur le sol, j’étais maintenue par le type qui m’avait prise à la gorge au départ. Il donna à Patrice un couteau sorti d’une de ses poches. La peur que j’éprouvais s’amplifia d’un coup. J’ai arrêté de me débattre, il découpa mes vêtements. Une fois entièrement nue, Patrice me dit « je vais reprendre ton dressage du début ! », puis il ordonna à celui qui me tenait :

— Amène la dans la camionnette, on a suffisamment perdu de temps comme ça.

— Et pour le témoin ?

— J’ai une solution. La moto est vraiment trop dangereuse, surtout en hiver.

— Tant que c’est vous qui vous en chargez… Par contre, vous aviez dit qu’on pourrait s’amuser avec la fille avant.

— Pendant le trajet, vous aurez tout le temps qu’il vous faudra. Bon, je vais maintenant m’occuper de la vieille conne !

Je le vis partir dans la cuisine. J’ai tenté de me débattre, mais l’homme était bien plus fort que moi. Il m’entraina dehors. Je ne comprenais plus rien : le jardin était rempli de policiers… Il n’y avait eu ni sirènes, ni gyrophares.

Celui qui me tenait me lâcha, on vint me chercher, on menotta l’homme qui s’était allongé sur le sol, menacé par des pistolets, et tout ça dans un incroyable silence. Plusieurs policiers rentrèrent alors dans la maison pointant des mitrailleuses. Neven sortit et fut pris en charge directement. Quelques instants plus tard, j’ai poussé un cri de peur et de surprise en entendant plusieurs coups de feu. J’ai voulu courir pour aller voir, on me bloqua

— Ma grand-mère est dans la cuisine.

— Elle va bien. Ne vous inquiétez pas… Regardez, elle arrive là-bas… Yvana, il va falloir que nous parlions. Je m’appelle Marc.

Stanriff

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