Bonjour,
je viens ici faire une confession intime un peu particulière. Lorsque la crise sanitaire a commencé l’année dernière, mon employeur a tout fait pour nous garder. Je travaille dans la restauration et vous comprenez maintenant que j’ai dit ça que la suite a été catastrophique. Il a fini par nous mettre au chômage technique. Ce qu’on ne vous dit pas c’est que oui le gouvernement a pris le relais et heureusement d’ailleurs, mais il ne paye pas tout ! Dans le métier que j’exerce normalement, j’ai beaucoup de primes et d’à côtés. L’État me paye ma base fixe et c’est tout. Autant vous dire que les fins de mois et même les milieux ont été fort difficiles.
Les mois passent et je vois une copine qui travaillait également de la restauration. Comme je la connais bien, elle finit par me dire qu’elle a trouvé une astuce pour mettre du beurre dans les épinards. Elle se prostitue grâce à Internet et peut enfin vivre décemment. J’ai halluciné lorsqu’elle m’a dit ça ! Elle m’explique avoir trouvé un site qui fonctionne un peu comme pour les escortes. Elle m’a dit que si je pouvais ravaler ma fierté, elle pourrait me mettre en contact. Je suis rentrée chez moi, j’ai beaucoup réfléchi pour finir par lui dire que j’acceptais.
J’ai rencontré un mec par vidéo, alors oui c’est pas vraiment une rencontre. Et il m’a expliqué comme dans un vrai entretien d’embauche les conditions de ce travail. Le mec fonctionnait comme un mac. Il prenait une commission pour la mise en relation des clients et des filles et je serais payée après chaque transaction. Il n’y a pas d’échange d’argent entre le client et moi pour éviter tout problème. Les hommes comme les femmes sont sélectionnés et au moindre problème, je lui dis et il s’occupe du client. Heureusement que ma copine m’a dit qu’il payait rapidement et bien, parce que sinon je n’y serais jamais allée. J’ai fini par accepter et voilà comment je me suis retrouvée à me prostituer sur Internet pour manger à ma faim.
Le premier coup, j’étais terrorisée. J’ai pris une ligne téléphonique exprès et le téléphone a sonné. C’était un homme à qui on avait donné mes coordonnées. Il était marié et avait envie de s’amuser. Il aimait les femmes potelées comme moi et a proposé de payer la prestation 300 € à mon employeur. Pour ça, il fallait que je passe une heure avec lui à faire du sexe. On s’est donné rendez-vous et j’ai été bien reçue.
Le mec était plutôt beau gosse et présentait bien. Mais je savais que c’était un pervers vu tout ce qu’il m’avait raconté. J’avais peur quand même. Je ne vous le cache pas. Au final, il s’est avéré être très doux et plutôt du style gourmand ! Le genre de mec qui savoure vous bouffer la chatte et les seins. Le pire dans tout ça, c’est qu’une fois que je me suis détendue, j’ai commencé à prendre du plaisir. Il a senti que c’était ma première fois et a tout fait pour me mettre à l’aise. Il m’a quand même bien baisée et je l’ai senti passer vu que le gars était bien monté. Je suis rentrée chez moi et j’ai eu une notification me disant qu’un virement de 250 € venait d’être crédité sur mon compte. Ah ouais quand même !
Pour le second, j’étais beaucoup plus sereine vu que j’ai vu que ça payait et que les gars étaient quand même triés sur le volet. C’était un homme plus âgé que moi. J’ai oublié de vous dire, j’ai 44 ans. Là, le mec en avait 55. Toujours le même profil, marié, frustrer avec bobonne à la maison qui ne fait plus rien, ils ont envie de s’amuser. L’avantage de ces mecs surexcités, c’est qu’ils ne durent pas une heure ! On a quand même fait des trucs sympas et j’ai eu un orgasme. Ça a été une grande avancée. Pareil, une fois arrivée à la maison, un virement de 200 € venait d’être crédité sur mon compte. En une semaine j’avais pris 450 €.
Inutile de vous dire que j’ai continué et que j’y ai pris goût. J’ai renégocié mes tarifs ce que n’avait pas fait ma copine et je gagne maintenant un double mois. Je rattrape ce que j’ai puisé dans mes économies au fil des mois et je commence à remettre un petit peu de côté. Bien que tout soit de nouveau ouvert, je n’ai pas un boulot à temps plein. Alors oui, je me prostitue sur Internet ponctuellement, j’arrondis mes fins de mois et je prends du plaisir.
On est loin de l’image de la pute qui fait le trottoir, je crois qu’en 2021 la prostitution se passe aussi par Internet.
Merci à Lucie et Franck pour cette tribune, j’embrasse tous les lecteurs et visiteurs du blog.
Nadine 44 ans Paris
On peut dire que grâce à internet, la prostitution peut être moins glauque et plus sécurisante.