Le jeu de rôle qui dérape
Je m’appelle Denis 39 ans et je suis marié avec Alicia 44 ans… nul n’est parfait ! Ça la fait suffisamment râler, mais pour moi elle est la femme idéale en tous points de vue : assez grande, elle possède des formes merveilleuses, en particulier une poitrine de rêve et des cheveux châtains foncés assez longs ; elle a aussi un super boulot, et surtout, surtout… elle m’aime !
Au lit, nous avons expérimenté et découvert plein de trucs… ça fonctionne plutôt bien. Un jour, elle a eu l’idée de me demander quel était mon fantasme ultime et je lui ai avoué rêver de la voir dans les bras d’un autre. Elle a eu et a d’ailleurs toujours du mal à comprendre que je puisse déclarer l’aimer tout en souhaitant la voir faire l’amour à un autre homme… elle trouve ça étrange.
J’avoue que sa réaction ne me surprend pas. Je n’avais jamais aimé suffisamment une femme auparavant pour vouloir la voir comblée, mais là, je voudrais tellement qu’elle soit heureuse que l’idée de l’adultère comme complément à son bonheur me paraît normale. Bref, nous en parlons régulièrement. Pour être plus précis… c’est moi qui relance régulièrement le sujet. Elle n’envisage pas de franchir le pas, mais admet pourtant que parfois un homme peut l’attirer un peu, même si ça reste superficiel, elle m’aime et ne songe pas à tenter l’expérience.
Pour pimenter nos ébats, nous imaginons parfois des situations nous changeant du quotidien, et souvent je propose, c’est original : « Tu trompes ton mari », ou « Tu t’exhibes devant le voisin », ou « Tu retrouves un amour de jeunesse », et lorsqu’elle joue le jeu, elle m’appelle par un autre prénom, me raconte une aventure ancienne ou inventée, je suis aux anges…
Un jour, je lui propose de faire un jeu de rôle : elle sera l’épouse infidèle qui rencontre son amant à l’hôtel, je jouerai l’amant dans le noir le plus complet, et elle me racontera plus tard cette expérience avec cet amant. Oui, je sais, c’est un peu tiré par les cheveux, mais si l’on prend le côté jeu, théâtre, comédie, ça peut finalement être sympa, et surtout, ça cassera la routine. Je développe un peu l’idée :
« Jeudi soir je réserverai une chambre à l’hôtel Roi Soleil sous un faux nom, genre Dupont, je ferai semblant d’être gêné, j’expliquerai que j’attends une amie qui doit arriver plus tard… tu vois, genre couple illégitime qui se retrouve en cachette. Toi, en arrivant à la réception, tu peux entrer dans le jeu. Tu demandes la chambre de M. Dupont, tu seras habillée ultra-sexy, n’importe qui devinera que tu vas à un rendez-vous galant. »
« J’aimerais autant avoir le numéro de la chambre, je veux bien jouer un scénario « couple adultère », mais pas devant les employés de l’hôtel, c’est entre nous. »
« Tu es sûre ? Ça serait sympa de t’imaginer en train de demander ta chambre pendant que le réceptionniste te mate, non ? »
« Pas du tout, je veux le numéro de la chambre à l’avance. »
« Bon, d’accord, je réserve et dès que j’ai la chambre je t’appelle. On ira à l’hôtel chacun de notre côté, moi j’y serai à partir de huit heures environ. »
Jeudi après-midi, au boulot, je vais vers mon bureau pour passer discrètement un coup de fil quand Gilles, le chef d’équipe et aussi mon ami, m’interpelle :
« Il faut absolument que je te montre les raccords qu’on a reçus de Pino, c’est n’importe quoi ! »
« OK, cinq minutes, j’ai un coup de fil important à passer. »
Je ferme la porte du bureau, j’ai noté le numéro de téléphone de l’hôtel sur un bout de papier, j’appelle, je suis un peu nerveux :
« Hôtel Roi Soleil, bonjour ! »
« Bonjour, je voudrais réserver une chambre pour ce soir, une nuit. »
« Simple ou double ? »
« Double. »
« À quel nom ? »
« Euh… Dupont. »
« Vous avez un numéro de carte ? Pour réserver la chambre, je dois effectuer le débit immédiatement.
Je lui donne le numéro, je l’entends tapoter son clavier.
« Vous avez la chambre numéro 81, Monsieur. La clé sera disponible à la réception. Je vous souhaite un très bon séjour. »
« Merci, au revoir. »
Je raccroche, je me sens tout crispé, essoufflé… C’est stressant de réserver un hôtel pour la bonne cause, j’ai les mains qui tremblent d’excitation.
Bon maintenant, informer Alicia. Je compose son numéro, elle décroche :
« Direction HL, j’écoute »
« C’est moi, j’ai réservé pour ce soir au Roi Soleil, tu es prête ? »
« Bien sûr, quelle chambre ? »
Oups, je suis tellement fébrile que j’ai oublié l’essentiel. Je vais lui répondre quand Gilles entre avec un énorme carton dans les bras et se dirige vers mon bureau en s’exclamant :
« Pousse tes trucs, c’est super lourd… grouille ! »
Je n’ai que le temps de me reculer du bureau : Gilles me bouscule, laisse tomber le carton avec un énorme fracas de pièces métalliques, des dossiers s’écroulent, des raccords tombent par terre.
« Qu’est-ce qui se passe ? » me demande Alicia au téléphone.
« C’est Gilles qui fout le b… Gilles arrête trente secondes, je suis au téléphone ! »
Bien sûr, il continue de ramasser les pièces et de les jeter dans le carton à grand bruit sans tenir compte de ce que je lui dis.
« Bon alors, la chambre ? »
« 81 ! »
« Compris, bisous, je t’aime. »
« Bisous… »
Les raccords métalliques tombent dans le carton, je n’entends même pas si Alicia parle encore, je raccroche.
Le reste de la journée est heureusement plus calme et sans incident particulier. Je ferme la boîte à dix neuf heures et fais un tour en ville avant de me rendre à l’hôtel avec pas mal d’avance.
Bientôt neuf heures et demie, et Alicia n’est toujours pas là ! Ça fait plus d’une heure que je suis arrivé, avec un moment de gêne lorsque j’ai récupéré la carte pour ouvrir la chambre et que le réceptionniste a cherché des yeux mes bagages… J’ai eu un petit sourire gêné, le gars n’a rien dit, mais n’en pensait sûrement pas moins, du coup, ça renforce mon scénario « couple infidèle ».
Bon, Alicia en retard, ça va bien aussi dans le scénario… une relation extraconjugale implique des retards, des excuses, un timing délicat. Je suis donc là, allongé sur le grand lit, vêtu en tout et pour tout d’un string (qu’elle m’arrachera sauvagement j’espère), rideaux tirés, toutes lumières éteintes comme prévu, et j’attends avec impatience et fébrilité.
Dix heures et quart, un frémissement à la porte de la chambre, un petit choc, je dresse l’oreille, me prépare à l’entrée d’Alicia, mais non, rien, toujours personne.
Ah, par contre, ça s’anime dans la chambre à côté, je perçois comme un remue-ménage, une voix, des exclamations. Je tends l’oreille et me rends vite compte qu’il s’agit d’une femme qui s’exclame bruyamment en faisant l’amour. Les cloisons ne doivent pas être très épaisses, ou bien la dame est vraiment bruyante… elle gémit, pousse des cris :
« Humm oui ! oui ! Ahhhh… Oui ! ahhh continue, oui c’est bon, ohh.… »
Mince, j’ai de l’imagination et les sons que j’entends me permettent de me créer une image de ce qui se déroule à côté, je me suis chopé une érection instantanée à écouter ça. Si au moins il y avait un trou dans la cloison, je pourrais jouer le voyeur, à défaut, je colle l’oreille au mur pour mieux écouter.
« Ouiiii, vas-y, oui ! Oh oui ! Oh mon Dieu ! Oh mon Dieu ! Ahh, qu’elle est grosse ! Oui, Ahhhh ! »
La joue contre la cloison, je sens les vibrations du lit de l’autre côté, l’homme ne ménage pas ses efforts et sa femme apprécie :
« Oui, continue ! Vas-y, prends-moi ! Continue ! Oh oui ! Oh Léon, oui, oh mon Dieu, si mon mari savait ! »
Ah, un couple illégitime ! Ça explique la frénésie et ça ne se calme pas… pendant de longues minutes : gémissements, cris de plaisir ponctués de « Léon, Léon ! », je n’ai même plus besoin de garder l’oreille au mur tellement la femme crie maintenant. J’entends clairement les cris de jouissance, et brusquement, le silence. Le lit continu à cogner contre la cloison encore quelques instants, un grognement masculin, puis plus rien, tout se calme, plus un bruit.
Waouh, je suis dans un état ! J’ai l’érection du siècle, à me faire mal, les gémissements de la femme du 80 m’ont porté à l’incandescence. J’étais déjà bien excité avant cette séance, mais là, j’ai du mal à me contenir, je me masturberais volontiers si je ne devais pas me réserver pour l’arrivée d’Alicia.
À propos, elle n’est toujours pas là. J’allume ma montre et il est presque onze heures, ça fait plus d’une demi-heure que j’écoute au mur.
C’est quand même curieux, voire inquiétant. J’appelle son portable, tombe sur son répondeur et laisse un message : « C’est moi, il est onze heures, j’attends encore un quart d’heure et je rentre, rappelle-moi si tu as ce message, bisous. »
Ah ! j’entends la clé de la porte du 80, un petit moment et la porte se referme, je perçois des pas légers passant devant ma chambre. Vite, je vais ouvrir en ne faisant aucun bruit et jette un coup d’œil dans le couloir, j’ai juste le temps de voir une femme de dos en robe super courte, jolies jambes, talons hauts, cheveux châtains, qui s’engouffre dans l’ascenseur : vision fugitive, mais vraiment troublante.
Au moins, certains ont eu une bonne soirée dans cet hôtel…
Bon, allez, c’est raté pour aujourd’hui ! Mon fantasme de tromperie attendra manifestement un autre jour, Alicia a dû changer d’avis… Elle aurait quand même pu m’appeler !
Je me rhabille, sors de la chambre et prends l’ascenseur dans lequel flotte un parfum sensuel. J’arrive au lobby, je rends la clé au réceptionniste en espérant qu’il me prendra pour l’heureux partenaire de la femme qui est partie plus tôt et pas la victime d’un lapin…
Retour peu glorieux en voiture, au moins à cette heure-là ça roule bien, à peine vingt minutes pour rallier le domicile conjugal. J’entre, la seule lueur provient de la chambre vers laquelle je me dirige. Alicia est allongée, vêtue d’une chemise de nuit blanche, en train de lire, l’image de l’épouse modèle qui attend le retour de son mari fourbu. Elle pose son livre, me fait un grand sourire et me dit :
« Amour, tu rentres super tard, je t’ai attendu toute la soirée avec un bon polar. »
« Manifestement, ça doit être un super livre… »
Je suis un peu dépité, pas d’explication, pas d’excuse, à quoi joue-t-elle ? Je vais me déshabiller, me brosser les dents, puis vais me coucher.
Alicia pose son livre, passe la chemise de nuit par-dessus sa tête, rejette la couette sur le côté, s’allonge, écarte les jambes et me dit :
« Viens sur moi ! »
« Je pense qu’on devrait d’abord discuter de ce soir… »
« Non, ne dis rien, laisse-moi parler. Viens sur moi et serre-moi dans tes bras, mets ta tête sur mon épaule et écoute-moi. Dans ton fantasme, je te raconte ma soirée avec un autre, alors écoute bien, serre-moi plus fort. »
J’obéis et me serre contre son corps si doux, si chaud. Elle me caresse le dos pendant que je l’étreins. Mon érection est revenue instantanément, ma femme a toujours un effet incroyable sur moi.
« J’ai besoin de tendresse, je veux te sentir en moi, mais tu ne bouges pas. Prends-moi tout doucement. Oui, comme ça, doucement, enfonce-toi, doucement, oui, ne bouge plus, j’ai envie que ça dure. »
Je la pénètre lentement comme elle me le demande, jusqu’au bout, je sens la chaleur brûlante de son vagin autour de mon sexe, je sens les petites contractions qu’elle exerce, elle soupire.
« Tout à l’heure, tu étais déchaîné… Ça te fait de l’effet les jeux de rôle dis donc ! »
Je ne bouge plus pendant quelques secondes, puis me redresse légèrement pour la regarder. Elle a les yeux fermés et soupire de contentement.
« Comment ça j’étais déchaîné ? »
« J’ai adoré, jamais tu n’avais été aussi brutalement viril, et dans le noir les sensations étaient encore plus fortes ! On s’y serait cru ! Pendant un moment, j’étais vraiment avec mon amant et je pensais à toi qui t’échinais au travail pendant que je me faisais prendre comme une traînée. J’étais complètement dans le rôle, comme tu voulais mon amour, ça ne t’a pas fait drôle quand je t’ai appelé Léon ? Ça, c’était de l’impro ! Mon Dieu, j’ai joui comme une folle ! Et toi, ça t’a plu ?
Je suis abasourdi. Est-on toujours dans le jeu ? J’ai le cœur qui cogne furieusement, je me rallonge, la tête sur son épaule, et lui murmure :
« Oui, ça me plaît, continue, raconte, j’adore ! C’est comme ça que je l’imaginais, tu me trompes et quand tu reviens à la maison tu me fais l’amour en me donnant tous les détails, comme si c’était vraiment arrivé avec un autre. Donc, tu es allée à l’hôtel… »
« Si tu avais vu la tête du réceptionniste quand je suis arrivée ! Il faut dire que j’étais habillée super sexy avec ma minuscule robe rouge… Tu sais, celle qui est si courte que je n’ai jamais osé la mettre en public. Je portais aussi des bas noirs accompagnés des chaussures rouges à talons hauts et mon décolleté était ouvert en grand… Je t’assure qu’on voyait mes seins sans que je me penche. De dos, ça ne devait pas être mal non plus, mes fesses étaient vraiment moulées. En plus, elle est tout le temps en train de remonter cette robe, du coup, tu imagines bien qu’on voyait mes jarretelles. Dis donc, ça t’excite, hein ? Bouge un peu. Hummm, elle est énorme ! »
Sa voix est un peu rauque. Elle parle tout bas, dans mon oreille, son bassin ondule doucement et elle me caresse le dos, les épaules.
« Je suis montée directement puisque j’avais le numéro de la chambre, j’ai ouvert la porte, il faisait entièrement noir à l’intérieur, comme prévu, et là, coup de folie, j’ai posé mon sac, j’ai enlevé ma robe alors que j’étais encore dans le couloir, puis ma culotte, et j’ai tout jeté par terre dans la chambre. Mon Dieu, si quelqu’un était sorti et m’avait vue ! J’étais super excitée et déjà complètement trempée ! Oh, imagine ta petite femme chérie si prude, si correcte, en train de s’exhiber juste en bas et en soutien-gorge dans ce grand corridor, toute frémissante à l’idée de retrouver son amant… Ça te plaît toujours ? Oui, je sens que tu aimes. Retiens-toi encore, le meilleur est à venir… Je me suis pavanée, j’ai arpenté toute la longueur du couloir aller et retour, lentement, je me déhanchais, je tortillais des fesses tout en me caressant les seins. Je me suis en suite plantée en face de l’ascenseur et me suis masturbée, j’aurais adoré que la porte s’ouvre et espérais que quelqu’un me verrait. À ce moment, je n’éprouvais aucune honte, juste une vague de lubricité… une excitation folle. Ensuite, je me suis même plaquée sur les portes de deux ou trois chambres, j’imaginais des hommes derrière, s’ils avaient su… Finalement, je suis entrée dans la chambre et ai refermé la porte. »
Mon cœur bat à deux cents à l’heure. J’ai le souffle court, elle me caresse le dos, contracte son vagin autour de ma verge, roule légèrement les hanches et recolle sa bouche à mon oreille :
« Eh mon cochon, je t’excite, hein ! savoure, c’est ton moment ! Pas un bruit dans la chambre, tout était noir, j’ai marché jusqu’au lit, tu ne bougeais… je veux dire, mon amant ne bougeait pas. Il faisait semblant de dormir, alors j’ai arraché la couette et me suis jetée sur lui. Il s’est débattu comme s’il était surpris, mais je l’embrassais à pleine bouche tout en le plaquant sur le lit. Il a vite réalisé que j’étais quasiment nue et m’a retourné mon baiser, il a glissé ses mains dans mon soutien-gorge et en a fait jaillir mes seins, il s’est mis à les sucer comme un glouton, brutalement, puis il a plaqué une main sur mon sexe… Je mouillais comme une folle, j’ai attrapé sa verge, elle m’a paru énorme, je l’ai caressée pendant que ses doigts entraient dans mon vagin et me fouillaient au plus profond. Je crois que j’ai joui en moins de trente secondes ! Ces doigts en moi, cette passion, cette brutalité, jamais tu n’avais été comme ça avant. Là, j’ai un peu lâché prise et lui ai crié un truc du genre : baise-moi, saute-moi, en pensant à Léon… Tu sais, ce garçon que j’ai connu à un séminaire l’année dernière, je t’en avais parlé, vraiment attirant, avec des mains puissantes, on avait plaisanté avec Denise sur le rapport taille des mains et du sexe… Bref, je me suis imaginé que c’était lui dans le lit et, tu ne vas pas m’en vouloir, hein ?; à ce moment dans ma tête c’est vraiment avec lui que je faisais l’amour. Il m’a attrapée, m’a couchée sur le dos, a écarté mes jambes en grand en me pliant les genoux, puis s’est mis à me lécher, d’abord doucement, par petites touches. Sa langue est finalement entrée dans mon vagin et il m’a dévorée sauvagement, c’était super fort ! Il est ensuite remonté lentement, en me léchant le ventre et les seins. Mes tétons étaient super sensibles et me brûlaient. Puis il m’a embrassée, j’étais tellement dans mon rôle que je frémissais à l’idée qu’il allait me pénétrer. Tu vois Amour, à ce moment, j’étais vraiment en train de te tromper… Je me suis même demandé quelle serait ta réaction si tu me voyais ainsi, comme une chienne sans pudeur, les cuisses ouvertes et le suppliant de me prendre… aimerais-tu le spectacle ? Vraiment, j’y étais ! »
Moi aussi j’y étais, mais à une cloison d’écart. D’y penser, mon érection augmente encore, son vagin me serre doucement, son souffle chaud dans mon oreille me rend fou :
« Tu aimes, hein ? Imagine : j’ai senti son souffle sur mon visage ; il s’est abaissé et j’ai senti son sexe contre le mien ; il ondulait légèrement et se frottait contre moi en écartant de plus en plus mes lèvres ; et il a poussé… J’étais tellement trempée qu’il est entré en moi d’une seule poussée, complètement ! Cette sensation était extraordinaire, énorme ! J’étais dilatée autour de cette énorme verge. J’ai écarté encore plus les cuisses pour qu’il me remplisse totalement… Il a encore poussé, fouillé mon vagin, en est ressorti lentement, lentement, tout doucement, je sentais tous les détails de sa verge sur mes lèvres, puis il m’a rempli à nouveau et m’a pénétrée de plus en plus vite, de plus en plus fort. Je m’imaginais que c’était Léon, qu’il me prenait devant toi et que tu regardais, incapable de me défendre, de protéger ma vertu, de me sauver. Je me suis laissée partir, j’ai joui comme une folle, j’ai même dû hurler son nom. Je gémissais pendant qu’il me pilonnait, toujours plus fort, jamais tu ne m’as fait l’amour comme ça, aussi puissamment. J’ai joui une fois, puis deux… Je pleurais de plaisir et n’arrivais plus à respirer, juste à hoqueter. Il a joui à son tour, ça a été un déferlement de sperme en moi, je sentais sa verge se contracter et se dilater pendant qu’il se vidait dans mon vagin et j’ai joui encore une fois, agrippée à lui pour qu’il continue de me défoncer.
Là, c’est trop, je me suis retenu tant que je pouvais, mais c’est l’explosion brutale. Je jouis brutalement, j’éjacule au fond du vagin d’Alicia, j’ai l’impression de me vider totalement.
« Oh, mon Dieu, tu jouis mon bébé. Vas-y, vide-toi et remplis-moi toi aussi. Tu es mon deuxième amant ce soir, oui, lâche-toi, pense à l’autre qui m’a possédée tout à l’heure. »
Je jouis longuement, le vagin d’Alicia est littéralement en feu, elle contracte ses muscles autour de ma verge, elle m’embrasse à pleine bouche, noue ses jambes autour de moi et me presse encore plus fort en elle pendant que je prends mon plaisir.
Peu à peu, je me calme, m’écroule complètement sur elle et respire à grands coups. Elle me caresse les épaules et après quelques instants, me dit :
« Sacrée soirée, non ? »
« Oui, plutôt. »
« Ton idée de jeu de rôle, je n’étais pas tellement fana au début, mais finalement, j’ai adoré ! Le tout est d’entrer dans la peau du personnage… Après, je me suis fait mon cinéma, mais je ne sais pas si l’on pourra le refaire aussi bien, la deuxième fois risque d’être moins sympa, non ? Moins découverte. »
« Peut-être… »
Bon, maintenant, il faut que j’en aie le cœur net :
« Question : le jeu, c’était bien de se retrouver à l’hôtel, puis de me raconter tes impressions ? »
« Ben, oui. »
« Et l’hôtel, tu y es allée ? »
« Ça va, toi ? »
« Oh, je vais très bien, mais je ne comprends pas tout, c’est pour ça que je te demande. Roi Soleil ? »
« Roi Soleil, dix heures, chambre 80. »
« 80 ? »
« Qu’est-ce qui ne va pas chez toi ? il n’y a plus assez de sang pour irriguer ton cerveau ? »
« J’étais au 81… »
« Là, ce n’est plus drôle, on arrête, fin du jeu, retour sur terre. »
Elle va pour se lever, je l’arrête, je la serre contre moi.
« Je ne joue plus, je t’assure que j’étais dans la chambre 81… C’est ce que je t’ai dit au téléphone. »
« Mais non, tu m’as dit la 80 ! Vous faisiez un bruit monstrueux dans ton bureau, mais j’ai bien entendu « 80 » ! Je ne suis pas folle quand même ! Mon Dieu, 80, 81… je n’ai pas bien entendu ! 81 ? »
Bon sang, avec le b… qu’a fait Gilles quand j’étais au téléphone avec Alicia, elle n’a pas compris. Elle me regarde avec incrédulité, elle pense que je suis en train de raconter des charres. Je prends mon téléphone, consulte l’historique, je compose le numéro de l’hôtel, je mets le haut parleur :
« Hôtel Roi Soleil, bonsoir ! »
« Bonsoir, ici monsieur Dupont, je suis reparti de chez vous il y a environ une heure, j’ai oublié quel était le numéro de ma chambre… »
« Le 81, monsieur. »
« Ah, oui, merci, bonsoir. »
Je raccroche, regarde Alicia qui est atterrée :
« J’ai couché avec un type que je ne connais pas ! Juste à cause d’un – elle me regarde d’un air soupçonneux – dis donc, tu ne l’as quand même pas prémédité ? »
« Mais non, mon fantasme ne marche que si tu es d’accord, c’est pour que tu prennes du plaisir, en plus, crois-moi, j’aurais été là pour jouer le voyeur ! »
Elle a l’air très perturbée et ne dit rien, je lui demande :
« Avant de psychoter et de te frapper la tête contre les murs, ce n’est pas si grave. Question : est-ce que c’était agréable ? »
« Non ! Enfin, si… sur le coup, et pourtant je sentais bien que quelque chose n’était pas normal, tu es toujours si doux alors que là c’était beaucoup plus brutal. Mais maintenant, je me sens toute bizarre, honteuse… »
« Pourquoi ? »
« Mais je t’ai trompé ! »
« C’est formidable ! Tu m’as trompé, je rêve depuis des années de te voir dans les bras d’un autre ! Bien sûr, là, je n’ai rien vu, mais par contre, j’ai entendu en partie… »
« Tu as entendu ? »
« J’avais l’oreille collée au mur, je me disais que la femme à côté avait l’air de prendre son pied comme une reine.
«Mon dieu… »
« Sois positive, tu as joui plusieurs fois et tu m’as rendu heureux deux fois : quand je t’ai entendue et quand tu m’as raconté… et accessoirement, tu as rendu heureux un inconnu dont tu n’entendras plus jamais parler. L’affaire est close. »
« Euh… »
Je la regarde. Brusquement, elle a l’air très embêtée, elle a la tête de celle qui vient juste de réaliser qu’elle a fait une grosse bêtise (je ne parle même pas du fait d’avoir couché par inadvertance avec un autre que moi…).
« Je n’ai pas eu le temps de finir mon histoire tout à l’heure… »
« Et ? »
« Après que… enfin, tu vois quoi, il m’a fallu quelques minutes pour récupérer, puis je me suis levée, j’ai récupéré ma robe qui était par terre, je me suis rhabillée, j’ai remis ma culotte, j’ai pris mon sac et j’ai ouvert la porte du couloir, mais au moment de partir je me suis ravisée… »
« Comment ça ? »
« Je suis revenue dans la chambre et, écoute, faut pas m’en vouloir, mais je croyais que c’était toi dans le lit et j’étais encore dans le trip « femme infidèle »…
Elle se tait, me regarde, elle est très, mais alors très embêtée, je lui demande :
« Tu as fait quoi ? »
« Je suis revenue au pied du lit, j’étais éclairée à contre-jour par la lumière du couloir, j’ai retiré ma culotte, j’ai pris une de mes cartes de visite dans mon sac, j’ai laissé tomber les deux sur le lit et je lui ai dit : « Je tiens beaucoup à cette petite culotte, tu as ma carte, appelle-moi quand je pourrai la récupérer ». Et je suis partie. Sur le coup, j’ai trouvé que c’était excitant et drôle à la fois. »
« Waouh… »
« Mais tu te rends compte, il a mon nom, mes numéros de téléphone, il sait même où je travaille. »
« Qu’est-ce qu’on va faire ? »
« Pas grand-chose, on va attendre. Au pire, il ne va pas rappeler… »
« Au pire ? »
« Au mieux, il va te contacter pour te revoir… »
« Au mieux, t’es dingue ? »
« Écoute, j’ai vécu une soirée encore plus excitante que ce que j’espérais si tout marchait comme convenu, de ton côté il me semble que tu as vraiment apprécié avant de te rendre compte que ce n’était pas moi. Si ce gars te rappelle, ça veut dire qu’il a apprécié aussi et qu’il a envie de coucher à nouveau avec toi, donc, de te donner du plaisir, et pour conclure, ton mari te donne sa bénédiction ! Tu ne peux pas te plaindre, tout le monde veut ton bonheur ! »
« Tu es complètement fou. »
« Par contre, tu veux bien me faire plaisir ? »
« Tes idées ça commence à bien faire, mais dis-moi. »
« Quand il va te contacter… »
« Faudrait déjà qu’il me contacte ! »
« Quand il va te contacter et que tu lui diras « Oui »… »
« Faudrait déjà que je dise oui ! »
« Débrouille-toi pour que je puisse être là, cette fois… »
A Suivre
Véronique et Julie
Excellente histoire, bien écrite avec du rythme j’adore. Une suite est indispensable et d’ailleurs je vais essayer de faire la même chose avec ma petite salope de femme qui je suis certain appréciera le jeu