Je venais d’arriver pour quelques jours de vacances dans cette ville de province anglaise. Après avoir trouvé un hôtel, je suis sorti me promener et boire un verre dans un pub. Habitué aux bars enfumés, je me suis installé en terrasse, assis sur une chaise haute, un bock posé sur un vieux tonneau. Je sirotais ma bière lentement. Ces villes anglaises sont curieuses : à part le centre, qui ressemble à nos centres-villes français, les alentours se résument souvent à des alignements de maisons mitoyennes, sans plus d’attrait qu’une ville du nord chez nous. Je lisais l’anglais couramment, mais je ne comprenais pas toujours les mots parlés.
— Hi, man, I can sit here ?
— Yes, sit down.
— French ?
— Yes.
— OK, je parle un peu français. Vous, vacances ?
— Oui, et toi ?
— Moi aussi, mais je vis ici.
— I don’t speak well.
— C’est bon, je parle, c’est plus facile. OK ?
— OK pour moi. Je m’appelle Dominique.
— Moi, c’est Jack.
— À part ce bar, il y a des coins intéressants ?
Il m’a fixé, puis détaillé de haut en bas. J’avais 30 ans et je me trouvais plutôt bien foutu. Lui aussi, avec un petit air canaille, comme seuls certains Anglais en ont. Plus direct que moi, il a lancé :
— Gay ?
J’ai souri.
— Ça se voit tant que ça ?
— Le regard, je crois, et la tenue française.
— Ma tenue est bizarre ?
— Non, mais regarde autour de toi : peu de mecs en short ici. Y en a un là-bas, c’est tout. Et toi, tu mates les yeux, puis direct la braguette.
— Donc, je choque ?
— Oh non, pas moi en tout cas, a-t-il répondu avec un sourire. Mais si tu restes ici à boire doucement pendant qu’eux s’enfilent des pintes, tu risques des ennuis. Mentalité machiste anglaise, tu vois. Finis ton verre, je t’emmène dans un autre bar.
— Volontiers.
On a marché à travers des rues, puis des passages entre des jardins, jusqu’à un bar qui semblait fermé. Jack a poussé la porte. La musique, forte et lancinante, m’a saisi. Que des mecs à l’intérieur, tous les regards braqués sur nous.
— Hey, Jack !
— Hey, all ! This man is French and gay.
Aussitôt, je me suis retrouvé entouré, palpé de partout.
— Jack ! Qu’est-ce qu’ils veulent ?
— Regarde autour de toi. Y en a pas mal à poil.
— Oui, mais ceux-là, je les vois plus comme des filles que des mecs !
— Ils veulent savoir ton côté… sexe.
Petit sourire en coin.
— Je suis recto-verso, tu comprends ?
— Je commence à voir, oui. T’as l’air de pas trop résister, et t’es déjà dur !
Je me suis retrouvé en slip, le short aux chevilles, excité par la situation insolite. Des mecs d’une cinquantaine d’années et plus passaient leurs mains sur mes fesses ou l’avant de mon slip, dont j’ai vite été débarrassé.
— Tu aimes la corde ?
— La corde ?
— Pardon, les liens, être attaché.
— OK, mais pas de vieux, enfin, pas trop gros, quoi !
— T’inquiète, eux, ils regarderont, c’est tout. Viens, laisse ton short ici.
Un escalier descendait. En bas, malgré la musique, j’entendais des cris étouffés.
— C’était un abri pendant la guerre, c’est immense, a expliqué Jack.
En effet, la salle s’étirait en longueur, et tous étaient nus. Jack a découpé les côtés de mon slip, laissant mon sexe à l’air. J’étais excité, mais pas décalotté. Je me rasais souvent, avec peu de poils, juste ce qu’il faut.
— Viens au fond, c’est là que c’est le plus amusant.
En chemin, j’ai vu des mecs à genoux en train de sucer, d’autres grimaçant ou gémissant sur un sling. Au fond, une lourde table avec des anneaux tout autour. Un mec était allongé sur le ventre, bras et cuisses écartés par des liens, un gode dépassant de ses fesses.
— Tu préférerais quelle place ? Fouetté ou fouetteur ?
— Je ne suis pas d’ici, mais j’adore me sentir à disposition, sans fouet. Rasé, aveuglé par un bandeau, branlé des deux côtés, sucer, prendre et me faire prendre.
— OK, a-t-il dit avec un sourire. Passe derrière ce rideau, tu vas être gâté.
Dans une pièce à part, des chaînes pendaient du plafond. Jack m’a passé un masque, comme ceux des avions, occultant totalement ma vue.
— Tu restes quelques jours ?
— Quinze jours, ou plus si le coin vaut le coup.
— Assieds-toi.
Il m’a guidé vers un tabouret. Assis, on m’a attaché les poignets aux pieds du tabouret, écartant bien mes cuisses. Le bruit d’une tondeuse s’est approché. En poussant ma tête en avant, elle a fait son travail. On manipulait ma tête d’un côté à l’autre, en arrière, pour raser mon crâne. Je sentais mes cheveux tomber sur mes cuisses et dans mon dos.
— Un vrai skinhead ! a lancé Jack, amusé. Moins gamin, plus mâle.
Mes mains ont été détachées, puis mes poignets relevés au-dessus de ma tête et fixés aux chaînes. Je bandais comme un fou. Une brosse à poils fins a balayé les cheveux tombés sur mon ventre et ma queue, qui commençait à baver, coulant du prépuce. Mes chevilles ont été attachées, une barre fixée entre elles.
— Je vais fixer un poids à tes couilles pour qu’on puisse tondre ton pubis et autour de ta queue.
Il l’a frôlé, j’ai sursauté.
— Je suppose que personne ne t’a traité comme ça depuis un moment ?
— Vu mon travail, personne. Mais j’adore, c’est un de mes fantasmes. Je rentre à l’hôtel ce soir ?
— Tu vas y passer, faire tes bagages. Je serai avec toi et j’expliquerai qu’on s’est retrouvés après un stage au pair. Tu règles ce que tu dois, et je t’emmène. Mais ça, c’est pour plus tard. Là, je veux te découvrir un peu plus.
Le poids, fixé par une main, tirait ma queue vers l’avant. Un bruit de spray, et de la mousse a glissé sur mon pubis, mon ventre, mes tétons, puis vers mes couilles et l’entrejambe. Un rasoir mécanique vibrant a pris le relais, glissant là où la mousse était passée. Je savais, pour l’avoir fait moi-même, que ça me gratterait en repoussant. En passant autour de mes tétons, j’ai gémi : je ne savais pas que j’étais si sensible là.
— Tu rajeunis sans tes poils. Il reste tes aisselles avant de passer à tes fesses, a dit Jack, sa voix rassurante mais ferme, très mâle, un peu enrouée.
Des ciseaux ont effleuré mes aisselles, suivis d’un rasage avec mousse. J’avais froid, mais j’étais brûlant.
— Pas besoin de bouger, on va passer derrière toi. Monte sur ces deux tabourets, je t’aide. Plie les cuisses. On va mettre un spot sur tes fesses, et Frank s’occupera de ton cul.
Deux mains m’ont aidé à monter. Un objet s’est posé juste sur mon anus.
— Descends dessus de deux centimètres pour te caler.
Pas de tondeuse cette fois, mais de la mousse et un rasoir, de sous mes couilles jusqu’à la raie. Je sentais l’air entre mes cuisses. On m’a fait descendre, la barre entre mes mollets a été retirée.
— Tu sais ce qui va suivre, je pense.
— Oui, et j’attends que ça !
— Avance les mains. Tu vas sentir un mur. Appuie dessus et creuse les reins. Comme une salope, que je voie ton anus avant de l’utiliser.
J’ai senti son crachat, ses doigts presser entre mes fesses, les caresser pour bien lubrifier, puis son gland se poser sur mon cul, déjà utilisé, mais pas dans ces conditions. Il a poussé, son sexe raide entrant sans difficulté, me faisant gémir. Je ne réfléchissais pas à savoir s’il était sain, lui non plus. Une fois bien en moi, il m’a labouré, creusant son sillon dans mes fesses.
— Vas-y, j’adore cette sensation presque animale de la femelle qui se fait prendre.
Je râlais doucement, mes couilles attachées me faisaient mal. Un mec a glissé entre mes bras, guidant mon sexe entre ses fesses. Il était chaud, moi aussi. Je l’ai pénétré au rythme de Jack. Aucun de nous ne se retenait, et j’ai joui en même temps que lui.
Je ne voyais pas qui j’avais pris, il était déjà parti. On m’a détaché de tout, sauf du poids aux couilles, avant de me tendre mes vêtements, sans le slip déchiré. Jack a ôté mon masque. Il souriait, rhabillé.
— Viens, on va boire une pinte en haut et aller à ton hôtel. Sans poils, on te donne vingt ans !
— Good dick, sir !
J’ai demandé à Jack qui c’était.
— Lui ? C’est Frank. On le reverra peut-être. Ça va ?
— Mieux, oui, merci. Tu sais, je n’ai pas l’habitude de boire autant de bière que vous.
— On va à l’hôtel, je leur explique que tu ne dors pas là et pourquoi. Tu fais tes bagages, tu pisses, et s’il y a à payer, tu règles en descendant.
— OK, on fait comme ça.
J’ai rassemblé mes affaires. La chambre était sympa, mais j’étais curieux de voir où j’irais. À l’accueil, ils m’ont gentiment dit qu’ils comprenaient. Jack m’a aidé à porter mes bagages jusqu’à ma voiture.
— Il faut que je la gare où, ou tu as de la place ?
— Regarde, la mini rouge en face. Suis-moi, et fais gaffe aux moutons, j’habite pas loin.
On est sortis de la ville, puis il a bifurqué sur un petit chemin où il était impossible de se croiser. Il roulait au milieu avant de s’arrêter devant une cour à l’anglaise et d’ouvrir le portail. Des fleurs ornaient le pourtour, et il y avait assez de place pour ma voiture.
— Voilà mon chez-moi. Ça te plaît ?
— Le vrai charme anglais, après toi ! Tu vis seul ici ?
— Moi et mes chiens, que t’entends derrière la porte. Y en a un autre à la cave. Viens, entre.
Le caractère typique d’une chaumière anglaise m’a charmé. Les chiens, un colley et un labrador, ont sauté sur Jack, quémandant des caresses. Après m’avoir reniflé, ils m’ont gratifié de petits bonds joyeux.
— Attends deux minutes, je leur donne des croquettes, et on descendra voir la chienne. Tu sais, ces vieilles maisons ont toutes des caves voûtées.
Il a nourri les chiens, qui se sont installés pour dormir.
— Viens, on sort pour descendre à la cave.
Quelques pas plus loin, des bruits d’appels étouffés venaient de derrière la porte.
Conteur 60
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