Le soleil des Caraïbes se déversait sur eux comme du miel, doré et épais, réchauffant tout ce qu’il touchait. Dès leur descente du petit hydravion sur l’île privée, Sébastien sentit qu’ils avaient franchi une autre dimension – une où le temps se pliait, les morales s’estompaient, et la réalité se fondait en chaleur, sel et peau.
Ici, ils n’étaient plus professeur et étudiante.
Personne ne les connaissait comme le Dr. Sébastien Martin et Soleil.
Ici, ils étaient deux corps luisant sous la lumière tropicale. Amants. Complices. Accros l’un à l’autre.
Leur villa bordait une plage isolée, à demi ombragée par des palmiers dansant dans la brise, comme s’ils connaissaient des secrets. Les baies vitrées donnaient sur l’eau turquoise, mais les rideaux restaient ouverts – pourquoi se cacher, quand on a déjà abandonné toute prudence ?
À l’intérieur, les draps blancs s’emmêlaient depuis leur arrivée – vêtements jetés, baisers volés, sexe brut et urgent, celui qui suit des semaines de retenue.
Des heures plus tard, Soleil se tenait sur la terrasse, nue sauf pour une chemise en lin de Sébastien, ouverte sur sa peau éclatante. Le tissu effleurait à peine ses cuisses, flottant contre ses jambes alors qu’elle regardait la marée monter.
Sébastien s’approcha derrière elle, posant un baiser lent sur son épaule.
« Tu ressembles à un rêve, » murmura-t-il.
« J’ai l’impression d’en être un, » dit-elle, s’appuyant contre lui. « Comme si je n’existais qu’ici. Avec toi. »
Ses bras entourèrent sa taille, ses mains glissant sous la chemise. « Parce que le monde n’est pas réel maintenant. Seul ceci l’est. »
Elle se tourna dans ses bras, les yeux sombres et affamés. « Alors rends-le réel encore. »
Il la souleva facilement, la portant à travers les portes coulissantes jusqu’au carrelage frais de la chambre. Elle rit doucement, jambes enroulées autour de lui, lèvres traçant sa mâchoire, son cou, le creux de sa gorge.
Puis il l’allongea.
Cette fois, pas de hâte – seulement de l’adoration.
La bouche de Sébastien parcourut chaque centimètre de sa peau bronzée, s’attardant sur ses hanches, l’intérieur de ses cuisses, la fente lisse qu’il connaissait par cœur. Ses doigts s’emmêlèrent dans ses cheveux, son souffle s’accélérant alors qu’il la léchait et la suçait doucement, avec expertise, jusqu’à ce qu’elle tremble sous lui.
Quand il la pénétra, l’océan murmurait dehors, un rythme régulier en phase avec le lent balancement de ses hanches. Leurs corps bougeaient en vagues paresseuses, sans honte, sans passé, sans futur. Juste cet instant. Ce lit. Cette évasion.
Elle jouit en criant dans son épaule, et il suivit peu après, gémissant son nom comme une prière jetée dans l’air salé.
Après, ils restèrent enlacés, l’odeur du sexe, de la crème solaire et des fleurs tropicales emplissant l’air.
« Tu veux rentrer un jour ? » demanda Soleil doucement.
Sébastien ne répondit pas tout de suite.
Puis, « Je ne sais pas si je peux. »
Dîner et Séduction
Le soleil fondait à l’horizon, embrasant l’océan d’or et d’orange alors que le chef privé allumait des chandelles à leur table en bord de mer. Une table basse, lumière tamisée, deux sièges juste au-dessus de la ligne de marée – exclusif, intime, baigné de brise chaude et de promesses.
Sébastien arriva le premier, en pantalon léger et chemise blanche, manches retroussées. Il observait les vagues, sirotant un cocktail de rhum frais, tentant de contenir son anticipation.
Puis il la vit.
Soleil approchait comme si l’île l’avait créée – pieds nus dans le sable, ses longs cheveux captant la dernière lumière, portant une robe si fine qu’elle semblait murmurer plutôt que couvrir. Elle épousait ses formes dans la brise, dansant autour de ses cuisses, révélant les lignes douces de son corps sans s’excuser.
Il se leva à son arrivée, un sourire au coin des lèvres. « Mon Dieu… »
« Trop ? » demanda-t-elle, sachant que non.
« Tu es un danger, » dit-il, tirant sa chaise.
« J’espère bien. »
Le dîner commença par des verres tintant et un repas délicat de vivaneau grillé, mangue fraîche et riz coco. Mais Sébastien peinait à se concentrer, le pied de Soleil glissant lentement le long de sa jambe sous la table.
« Tu es distrait, Professeur, » taquina-t-elle, jouant avec son cocktail du bout du doigt. « Quelque chose en tête ? »
Il s’éclaircit la gorge, se penchant légèrement. « Toi. Sous cette table. Ça complique ma concentration. »
Elle sourit, se repositionnant, l’ourlet de sa robe glissant plus haut sur sa cuisse. « Je ne porte rien dessous. »
Sébastien manqua lâcher sa fourchette.
Elle gloussa, puis traça des cercles lents et exaspérants à l’intérieur de sa cuisse avec ses orteils. Son corps réagit instantanément, visible dans sa façon de s’ajuster sur sa chaise, dans sa prise sur son verre.
« Il est temps de rentrer, » dit-il.
« J’espérais que tu dirais ça. »
Le Tour du Professeur
De retour à la villa, Sébastien ne perdit pas de temps. La porte à peine fermée, il la plaqua contre, l’embrassant fort, mains fermes sur ses hanches.
« Tu penses être aux commandes ce soir ? » grogna-t-il contre son cou.
Soleil haleta alors qu’il la soulevait, enroulant ses jambes autour de sa taille. « J’espérais… un peu de résistance. »
« Oh, tu vas l’avoir. »
Il la porta jusqu’au lit, l’allongeant avec moins de cérémonie que la veille. Ce n’était pas une lente adoration.
C’était une prise de possession.
Sébastien arracha la robe fine d’un mouvement rapide, la dévoilant entièrement sous lui.
Puis il attacha ses poignets avec la ceinture du peignoir qu’elle avait jeté plus tôt – plus fort qu’elle ne l’avait fait pour lui. Sa voix baissa, autoritaire, délibérée.
« Pas de toucher. Pas de paroles. Tu es à moi ce soir. »
Les yeux de Soleil s’écarquillèrent, lèvres entrouvertes, déjà haletante.
Il l’embrassa comme pour la briser, ses mains glissant rudement sur ses seins, son ventre, ses cuisses. Elle se tortilla, déjà mouillée, suppliant avec son corps. Il la taquina sans pitié – doigts effleurant là où elle le voulait, puis s’éloignant. Langue traçant ses replis, puis s’arrêtant pour embrasser ses cuisses.
Elle gémit.
Il grogna.
Puis il la pénétra d’un coup puissant, la faisant crier dans l’obscurité.
Il imposa le rythme – ferme, profond, implacable – chaque mouvement empreint d’intention. Il tenait ses yeux, agrippait ses hanches, mordait son épaule. Elle se tordait sous lui, attachée et tremblante, entièrement à lui.
« Tu ne me taquines pas impunément, » murmura-t-il à son oreille, poussant plus fort. « Tu voulais que je prenne le contrôle ? Le voilà. »
Et elle adorait ça.
Son orgasme vint vite et fort, son corps convulsant autour de lui, ses lèvres gémissant son nom comme une prière. Il suivit, se vidant en elle dans un gémissement rauque, s’effondrant sur elle.
Quand il détacha ses poignets et la prit dans ses bras, elle se blottit contre lui, étourdie et rayonnante.
« J’aime quand tu prends les rênes, » murmura-t-elle, ensommeillée.
Il sourit dans ses cheveux. « Tant mieux. Ce n’est que le début. »
Liée à Elle
Sébastien s’allongea sur le dos, souffle encore saccadé, bras enroulés autour du corps chaud et comblé de Soleil. Sa peau luisait de sueur, ses jambes mêlées aux siennes sous les draps. Elle reposait sa tête contre son torse, calme et immobile.
Mais sous ce calme, quelque chose changeait. Il le sentait dans ses doigts. Des cercles légers, paresseux, devenant plus intentionnels. Dans son souffle… Plus pensif. Concentré.
Quand elle leva la tête pour le regarder, ses yeux étaient différents.
« Quoi ? » demanda-t-il doucement, écartant une mèche de son visage.
Soleil embrassa son torse, puis se redressa, le chevauchant avec une lente assurance. « Je veux essayer quelque chose. »
Sébastien haussa un sourcil, amusé et intrigué. « Ça sonne comme un défi. »
Son sourire s’élargit. « Non. Un cadeau. »
Elle tendit la main vers la table de chevet, tirant un bandeau de soie. Puis, sous le lit, un petit pochon de velours. Il n’avait même pas remarqué qu’elle l’avait glissé là.
« Tu me fais confiance ? » demanda-t-elle.
Il hocha la tête, la voix déjà rauque. « Toujours. »
Le bandeau glissa sur ses yeux, le plongeant dans l’obscurité. Instantanément, sa perception changea. Chaque son, chaque frôlement, chaque souffle s’amplifiait. Son monde était à elle.
Elle l’embrassa une fois – profond et lent – puis reprit la ceinture du peignoir, attachant ses poignets au montant du lit. Pas fort. Pas agressif. Mais ferme. Assuré. Possessif.
« Tu ne me touches pas cette fois, » murmura-t-elle à son oreille, sa voix veloutée mais ferme. « Tu ne fais que me ressentir. »
Sébastien déglutit, sa queue déjà frémissante entre eux.
Il sentit ses lèvres descendre sur son corps, entendit un léger cliquetis.
Un jouet ? Il n’était pas sûr. L’anticipation frappait comme une vague de chaleur.
Les doigts de Soleil dansaient légèrement sur ses cuisses, taquinant le creux de ses hanches sans jamais toucher là où il brûlait.
« Soleil… » gémit-il.
« Chut, » murmura-t-elle. « Pas encore. »
Elle passa un vibromasseur à pointe silicone, frais, sur son ventre, ses cuisses, ses tétons – partout sauf là où il en avait besoin. Il haleta sous le contraste – chaleur au cœur, taquinerie fraîche aux bords.
Puis sa main le frappa. Pas fort. Une fessée rythmée, légère, sur ses cuisses, ses fesses, sa hanche.
Un réveil. Une appropriation.
« Bon garçon, » dit-elle quand il gémit, ses jambes tressaillant sous elle.
« Tu aimes ça ? »
Il hocha la tête, la voix rauque. « Oui… »
Puis sa bouche fut sur lui – humide, lente, délibérée. Elle suça juste le gland, le maintenant au bord, sa main caressant avec précision. Puis elle s’arrêta. Silence. Les mains de Sébastien se crispèrent contre les liens. Sa poitrine se soulevait.
« S’il te plaît… »
« Non, » murmura-t-elle, remontant sur son corps. « Pas encore. »
Il sentit une pression à son entrée – un plug, lisse et lubrifié. Elle l’inséra doucement, observant ses réactions, sa paume apaisant sa hanche. Il haleta, surpris par la sensation – étrange, interdite, intime.
« Tu es parfait comme ça, » murmura-t-elle. « Complètement ouvert. À moi. »
Il trembla… Soleil le chevaucha, se frottant contre sa cuisse, gémissant doucement, son excitation montant à chaque son qu’il faisait, chaque frisson, chaque souffle retenu. Puis, enfin, sa main l’entoura à nouveau, le caressant lentement. Le bandeau restait, mais il sentait son souffle sur son cou, ses cuisses serrées contre ses hanches.
« Tu vas jouir pour moi ? » murmura-t-elle.
« Oui. Mon Dieu, oui… »
« Pas encore. »
Elle s’arrêta encore. Son cri de frustration était mi-rire, mi-supplique.
« Tu es cruelle, » haleta-t-il.
« Je t’aime, » corrigea-t-elle. « En prenant mon temps. »
Quand elle le laissa enfin jouir – après une éternité de toucher et pause, gémissements et refus – ce fut avec ses deux mains sur lui, sa bouche à son oreille, sa voix murmurant : « Maintenant. Lâche-toi pour moi. »
Il se défit, hanches arquées, chaque muscle tendu, aveuglé et attaché, entièrement à elle.
Elle le détacha doucement, ôta le bandeau, et l’embrassa avec la douceur de chaque once de confiance qu’il lui avait donnée. Sébastien ouvrit les yeux et sourit, étourdi.
« C’était… » Il ne put finir.
Soleil se blottit contre lui, satisfaite et rayonnante. « Tu es à moi maintenant. »
Il rit doucement, l’enlaçant. « Je l’étais déjà. »
La Lumière du Matin
Le ciel rosissait quand Sébastien se réveilla.
Longtemps, il ne bougea pas. Soleil était blottie contre lui, encore endormie, son souffle doux contre son torse. Son corps était détendu, une jambe sur la sienne, ses doigts légèrement repliés contre son ventre.
Il écarta une mèche de son visage, l’étudiant dans le silence de l’aube.
Tout était plus calme. Pas de bandeau. Pas de jeux. Juste deux personnes emmêlées dans les draps, la mer murmurant par les fenêtres ouvertes, et le poids d’une décision que Sébastien portait depuis trop longtemps s’allégeant.
Il n’avait pas prévu de tomber amoureux. Pas comme ça. Pas pleinement.
Mais quelque chose chez Soleil l’avait ouvert. Sa confiance, son feu, sa tendresse. Sa façon de le voir, pas juste le professeur, ni l’homme coincé dans une vie qui n’était plus la sienne.
Il embrassa son front doucement. Elle remua, ouvrant les yeux, ensommeillée et douce. « Salut, » murmura-t-elle.
« Salut, » dit-il, voix basse.
Elle le regarda, une lueur calme dans les yeux. « Ça va ? »
Il hocha la tête, puis hésita.
« Non, » dit-il. « Pas tout à fait. Mais j’y arrive. »
Elle se redressa un peu, l’inquiétude naissant sur son visage. « Qu’est-ce qui ne va pas ? »
Il passa une main dans ses cheveux, fixant le plafond. « Je vivais dans un entre-deux. Marié de nom, déconnecté en vérité. Je pensais pouvoir continuer ainsi. Garder les choses nettes. Privées. Inoffensives. »
« Et maintenant ? » demanda-t-elle, la voix à peine audible.
Il se tourna vers elle, les yeux plus clairs qu’elle ne les avait jamais vus.
« Maintenant, je ne peux plus me mentir. Je ne veux pas. »
Soleil scruta son visage. « Que dis-tu ? »
« Je vais la quitter, » dit-il, simple et sûr. « Pas pour toi, Soleil. Mais pour moi. Parce que je ne peux pas vivre à moitié. »
Elle le fixa, stupéfaite – mais pas de peur. De quelque chose de plus profond. Espoir. Soulagement. Amour.
« Mais je te veux, » ajouta-t-il, prenant sa main. « Je veux voir ce que ça pourrait être. Sans ombres. Sans cacher. »
Des larmes perlèrent dans ses yeux, sans couler, scintillant.
« Je n’allais pas te demander de choisir, » murmura-t-elle.
« Je sais, » dit-il. « C’est pourquoi je le fais. »
Elle l’enlaça, le serrant comme si elle craignait de le lâcher, enfouissant son visage dans son cou. Il la serra tout aussi fort.
Dehors, les premières mouettes criaient dans le matin, et la mer embrassait le rivage en un rythme doux et infini.
Pour la première fois depuis des années, Sébastien ne se sentait pas déchiré.
Il se sentait libre.
Et alors que Soleil le tenait, encore emmêlée dans l’amour, la sueur et l’air salé de l’île, il savait que ce n’était pas juste une liaison.
C’était un commencement.
Soleil
























Ajouter un commentaire