« Putain ! L’enfoiré ! Merde ! »
Ça, c’est Damien qui rentre du boulot. Il est de toute évidence, hors de lui.
« Eh ! Qu’est ce qui se passe ? Calme-toi, voyons ! »
« Me calmer ? Tu me demandes de me calmer ? Je t’avais pourtant dit de te méfier de Bob et de ne pas l’allumer, non ? »
Aille ! Le con a dû baver. Qu’est-ce qu’il a bien pu raconter ? Et moi, comment vais-je me sortir de là ?
Nier. Il me faut nier.

« Oui, c’est vrai, mais bon ! Il n’y a pas non plus de quoi en faire un fromage. »
« Ha, tu trouves ? Ce salaud me fait du chantage. Il menace de raconter à qui veut l’entendre qu’il t’a sautée et que tu es le meilleur coup qu’il est connu ! Tu trouves qu’il n’y a pas de quoi en faire un fromage, toi ? »
« Il est fou, ce type ! Mais qu’est-ce qu’il veut ? Du fric ? »
« Mais non, idiote ! C’est toi qu’il veut ! Il m’a dit qu’il t’avait baisée ce soir-là. Il paraît que tu as une bouche gourmande et une chatte profonde. Le con ! Il dit qu’il en rêve toutes les nuits depuis. »
Le rouge me monte aux joues et pour une fois, je ne sais plus quoi dire.
Damien perçoit immédiatement mon trouble.
« Il affabule, n’est ce pas ? Tu ne te l’as pas fait ? Il ne peut pas savoir ces choses-là, rassure-moi ? »
« Ben non ! À supposer qu’il soit vrai que je sois gourmande et profonde, je ne vois pas comment il le saurait. »
« Moi, je sais que c’est vrai. Je suis bien placé pour le savoir. Tu es un bon coup, sans vouloir être vulgaire. Pourquoi rougis-tu ? »
« Il y a de quoi, non ? »

« Moi, ce qui me gêne, c’est l’histoire de cette porte que j’ai retrouvée ouverte. Tu n’as fait qu’aller boire, cette nuit-là ? »
« Damien! Je n’aime pas beaucoup ta suspicion ! Même si j’avais baisé avec lui, tu nous aurais forcément entendus. Cesse de raconter des conneries, s’il te plaît ! De plus, je déteste ce genre de macho ! »
Depuis longtemps, je sais que la meilleure défense est l’attaque. Et ça marche.
« Je suis désolé, mais comprends-moi ! Ce con me tient par les couilles et je ne veux pas qu’il te saute ! »
« Retournons la situation ! Je pourrais aller à ton boulot, pour dire qu’il a essayé de me sauter, mais que j’ai bien rigolé parce qu’il en a une toute petite ! Hihi ! »
« Haha ! Tu es folle ! Non, merci, je n’aime autant pas. »
Ouf ! J’ai réussi à désamorcer la situation et à redonner le sourire à mon homme.
Ses soupçons se sont envolés d’un coup. Du moins, je l’espère.
« J’aurais bien aimé, quand même. »
« Quoi donc ? »
« Ben ! Baiser avec lui, bien sûr ! Hihihi ! »
« Très drôle ! Il y a quand même quelque chose qui me chiffonne. Il dit que je suis cocu. Ça, c’est une chose, mais il rajoute qu’il sait que j’aime ça. Si personne ne lui a dit, il ne peut pas le deviner, non ? »
Je voudrais être une souris pour pouvoir me cacher. Je dois être rouge comme une pivoine.
Il faut que je me reprenne et vite.
« Pfff ! Il prêche le faux pour savoir le vrai ! Organisons une riposte ! Il ne sait pas à qui il a affaire !»
« Pff ! Qu’est-ce que tu veux faire contre un chantage pareil ? Il peut me pourrir la vie au boulot. »
« Il pourrait, mais pas question ! T’inquiète mon pioupiou ! J’ai mon idée. »
Nous n’en parlons plus, mais, toute la semaine, mon Damien rentre énervé et tristounet. L’autre ne doit pas le lâcher et le bassiner tous les jours.
Merde ! Là, j’ai déconné. Pour une fois, j’aurais dû l’écouter.
Le lundi suivant, Damien est de matinée. Je décide d’aller le chercher à son travail. Voilà longtemps que ça ne m’est pas arrivé.
Je pousse la porte qui donne sur la grande salle de la plate-forme téléphonique, ou travail mon homme.
Trente-six bonshommes se tournent et me dévisagent de la tête aux pieds. Pourtant, je suis habillée très sage. Ça me flatte et m’excite un peu.
Je fais la bise à quelques-uns que je connais et salut les autres, d’un geste de la main.
« Muriel ? Qu’est-ce que tu fais là ? Tu sais bien que je n’aime pas que tu viennes ici ! »
« T’inquiète pas. Ça fait partie de mon plan. »
« Ton plan ? Quel plan ? »
Damien est blanc comme un linge et je le sens très angoissé.
« Détends-toi ! Qui croira que j’ai couché avec Bob si je viens ici …Et que je t’embrasse comme ça ? »
Je me jette à son cou et l’embrasse fougueusement.
Derrière nous, j’entends des « Houuuuu » « C’est beau d’être amoureux ! » « Haa ! L’amour ! » Etc.
Je me retourne et lance un sourire à la cantonade.
« Dis-moi, Damien? Où est ton grand ami Bob ? »
« Je ne sais pas. Sans doute aux toilettes. »
« Ça tombe bien ! J’ai besoin de m’y rendre ! »
Malgré les supplications discrètes de Damien je retraverse la plate-forme et me dirige vers les toilettes.
Je pousse la porte et pénètre dans une pièce, ou deux autres portes divisent les toilettes hommes et femmes.
Il y a un grand miroir et je m’y attarde en me recoiffant du bout de mes doigts.
« Muriel ? Toi, ici ? Quelle bonne surprise ! »
C’est Bob qui sort des toilettes hommes, la main encore à la braguette.
« Damien t’a parlé de mon envie de te revoir ? »
« Humm ! Oui, quelle bonne idée ! Et ce chantage…Quel délice ! Ça m’excite tellement ! »
« J’étais sûr que ça te plairait ! Petite salope. »
« Prends un acompte ! Caresse-moi la chatte ! Vite ! »
« Là ? Ici ? Maintenant ? »
« Hoo, oui ! J’en peux plus ! Branle-moi ! »
Je l’encourage en remontant ma jupe.
« Tiens ? Tu portes un string ? J’aurais juré que tu n’en portais jamais ! »
« Toujours, lorsque je viens ici. Vite, tais-toi et branle-moi ! »
J’écarte mon string et lui dévoile mon petit coquillage rasé.
« Tu es folle, on pourrait nous surprendre, mais tu m’excites tellement ! »
Il tend sa main vers ma chatte et me caresse doucement. Je pose mes mains sur la sienne, pour accompagner ses mouvements.
« Hummm ! C’est Bonn ! Mets-moi un doigt, vite ! Branle-moi ! »
Il replie ses doigts, ne laissant que son majeur, bien droit.
À moi d’agir. C’est l’heure de ma vengeance.
J’attrape son doigt et enroule mon string autour. Il est prisonnier de celui-ci et ne comprend pas.
« Oups ! Coquine ! Qu’est-ce que tu fais ? »
Je tire sur mon chemisier. Les boutons volent aux quatre coins de la pièce et libèrent mes seins de l’emprise du tissu.
« Tu as vraiment cru que tu pourrais obtenir quelque chose de moi, en nous faisant chanter ? Pov’ con ! »
J’ouvre la porte et retourne dans la salle à reculons, sous les yeux effarés des employés.
Sa main sous ma jupe, les seins à l’air, je hurle de toutes mes forces et gesticule en tapant et giflant Bob.
« Salaud ! Lâche-moi ! Espèce de vicieux ! Pervers ! Gros porc ! »
Il est en panique.
« Mais non ! Attends ! Qu’est-ce que tu fous ! Tu es folle ! »
Je serre les cuisses, lui retirant la possibilité de dégager son doigt, bien saucissonné.
Il tire. Il tire encore, plus fort, énervé.
Mon string craque et je fais trois pas en arrière.
Seul, devant la porte des toilettes, il reste là, consterné, mon string au bout du doigt.
Damien me rejoint et me serre dans ses bras, en cachant ma poitrine.
« Muriel ! Ça va ? Tu n’as rien ? »
Tout le monde regarde Bob, les yeux rougis par la honte.
« Oh ! Les mecs ! Ce n’est pas ce que vous croyez ! C’est cette…Salope…Qui… »
J’en rajoute une couche en faisant semblant de pleurer dans les bras de Damien.
Ses collègues ont tous un regard haineux à l’encontre du pauvre Bob, totalement déconcerté. On ne le serait moins.
L’arrivée du responsable de la plate-forme met fin à son calvaire.
« Tu prends tes affaires et tu dégages. Je te ferais parvenir ton chèque. »
Puis, s’adressant à moi :
« Vous voulez porter plainte ? »
« Hein ? Ha ! Non, non ! Il est bien assez puni ainsi. »
« OK ! Comme vous voudrez. Damien, prenez le reste de votre journée et ramenez-la chez vous. Allez, les gars ! Au boulot ! »
Le retour se fait dans un silence de mort. Je n’aime pas ça.
Arrivé à la maison, Damien cherche à en savoir plus.
« Dis-moi ! Il t’a sauté dessus ? Comme ça ? Sans raison ? »
« Ben oui ! Je lui ai dit bonjour, il m’a plaqué contre le mur et a passé sa main sous ma jupe. J’ai essayé de me dégager, j’ai poussé la porte et…La suite, tu la connais. »
« Hum ! C’est bizarre, tout de même. Bob est un queutard, ça, c’est sûr. Mais sauter sur une nana…Je ne le vois pas faire ça. Tu ne crois pas qu’il serait temps de me dire la vérité ? »
Je me sens mal à l’aise et ça doit se voir à dix kilomètres. Je passe aux aveux.
« Je ne voulais pas… J’avais soif, il dormait, j’ai… J’ai craqué. J’ai fait la conne. Oui, on a…On a baisé ce soir-là. »
« Salope ! J’en étais sûr ! Petite putain ! »
« Oui, c’est vrai, tu as raison de réagir comme ça…Mais…Ce n’est… Ce n’est pas tout. »
« Tu l’as revu, hein ? C’est ça ? Combien de fois ? »
Je n’ai pas le temps de lui répondre. On cogne à la porte.
Je vais ouvrir.
Bob bondit dans l’entrée. Il me saute dessus, prend mes mains et me colle au mur.
« Tu as été exceptionnelle ! »
Il se plaque à moi et m’embrasse avec fougue.
J’aperçois Damien qui s’apprête à bondir sur lui.
« Damien! Ne bouge pas ! Reste là ! Je t’expliquerais. »
Il est bien dressé mon petit cocu d’amour.
Il freine son élan et reste là, à me regarder reprendre la bouche de son ex-collègue.
Il lâche mes mains et caresse mon corps fébrilement. Je sens sa queue bandée dans son pantalon. Ça m’excite.
« Hoo ! Bob ! Embrasse-moi encore ! »
Je le décoiffe, caresse son visage, attire ses lèvres aux miennes.
Il remonte ma jupe et caresse mes fesses sans tendresse.
Damien a porté ses mains sur sa tête. Je crois bien qu’il se tire les cheveux.
Le pauvre amour doit se croire dans une autre dimension.
Bob se frotte à moi. Je n’en peux plus.
Je saute sur sa braguette et rapidement, j’extrais son membre dur comme l’acier.
La tête me tourne un peu. Je me laisse tomber à genoux et j’engloutis la bête dans ma bouche brûlante de fièvre.
Je le dévore avec gourmandise et passion. Je le vois au-dessus de moi, les bras tendus, appuyé au mur. Il gémit et râle. Ses yeux sont fermés et sa bouche reste entrouverte.
Damien, exaspéré, fait un pas en avant.
Je tends la main pour lui interdire d’avancer.
L’incompréhension de la situation le rend dingue. Il hurle.
« Putain ! C’est quoi ce bordel ? Hein ? C’est quoi ce bordeeeel ! »
Emporté dans une tornade de passions démesurées, Damien passe au dernier plan. Je me fous de ce qu’il ressent. Je me fous de ce qu’il pense. Je me fous de ses interrogations.
Je vis ce moment en petite égoïste, ne pensant qu’à moi et ma jouissance.
Je me relève. J’entoure mes bras autour du cou de Bob et je le ceinture de mes jambes comme un koala accroché à son arbre.
« Baise-moi, Bob ! Baise-moi, maintenant ! Fort ! »
Il me maintient de ses mains, sous mes fesses. Son chibre frôle ma vulve et la pénètre d’un coup, sans effort.
« Ho, Ouiiii ! C’est ça ! Ouiii ! Plus fort ! Plus fort ! Vas-y ! Défonce-moi ! Hummm ! »
Sous les assauts de mon amant du moment, mon dos frotte le mur de l’entrée. Il me fait souffrir, mais pas question d’interrompre le marteau-piqueur qui me ramone de fond en comble.
Bob est déchaîné. Il est rouge et transpire. Il donne tout ce qu’il a.
Est-ce la présence de Damien qui décuple sont désirés de me faire monter plus haut que jamais ?
Je l’ignore, mais il y parvient.
Je suis emportée par un orgasme hors du commun. Il me semble devenir folle et incontrôlable.
Je tends un bras et attrape mon homme par le bras.
« Hooo ! Viens ! Viens ! Embrasse-moi ! Caresse-moi ! Vite ! Viens ! Hummm ! »
Abasourdi, ébranlé dans sa logique, Damien s’approche.
Tandis que ma colonne vertébrale se détruit contre le mur, je passe un de mes bras autour de son cou.
Tordue, arrimée aux deux hommes, je tends mon visage vers les lèvres crispées de mon pioupiou. Mais au contact des miennes, sa bouche s’entrouvre et j’y plonge ma langue, cherchant la sienne pour le plus merveilleux des baisers.
Il se posera des questions plus tard et s’abandonne.
Il tire sur mon chemisier, faisant rendre grâce aux deux derniers boutons qui le maintenaient encore fermé.
Ses mains bouillantes de fièvre se posent sur mes seins. Il les broie entre ses doigts, tourne et étire mes pointes à m’en faire hurler.
Mais au stade de ma jouissance, douleurs devient plaisirs redoublés.
« Hooo, Ouiii ! Fais-moi mal ! Écrase-moi les seins ! Arrache-moi les tétons ! Ouiii ! Fais-moi souffrir ! Ouiii ! »
Soudain ! Je suis foudroyée.
C’est comme un éclair qui transperce mon corps de part en part.
Mes bras ne peuvent plus me soutenir et je glisse le long du mur, vidée de toutes mes forces.
Dans un brouillard épais, je sens que je suis allongée délicatement sur la moquette.
Bob est toujours en moi et me besogne lentement, comme pour me préserver.
Damien, allongé sur le ventre, me caresse les cheveux et me suce les seins.
Je reviens lentement à la réalité. Ma respiration s’accélère de nouveau, lentement.
Je regarde Bob qui me sourit tendrement.
« Ho, oui. Continu comme ça. Doucement. Hummm ! C’est si bon. »
Damien au son de ma voix, relève la tête.
Je caresse son visage.
« Mon pauvre amour. Je vais finir par te rendre fou. »
« Pfff ! De toute façon, je ne comprends plus rien ! Alors… »
« Je t’expliquerais tout. Mais pour l’instant, jouis. Jouis avec nous, mon amour. »
Bob augmente sa cadence et mon plaisir remonte en flèche immédiatement.
Damien, en bon petit soldat obéissant, se met à genoux, sort son membre et se masturbe en nous regardant forniquer comme des bêtes.
Des bêtes qui râlent et soufflent. Des bêtes aux yeux exorbités et qui s’injurient.
« Rhaaaa ! Je vais te refaire jouir ! Putain ! Salope ! »
« Ho Ouiii ! Fais travailler ta queue d’ours ! Baise-moi comme une truie ! »
« Ouiii ! Prends ça ! Et ça ! Morue ! »
« Hummm ! Je viens ! Je viens ! Je….Hoooo ! Ouiiii ! Hiaaaaa ! »
« Ho, ma chérie ! Tu es belle quand tu jouis ! Hummm ! Tu m’excites tellement ! Haaaa ! »
Damien se vide sur mon visage en longues saccades chaudes.
Bob, n’y tenant plus, non plus, donne ses derniers coups de reins avant de se retirer et de jouir sur mon corps en longues giclées qui atteignent mes seins et mon cou.
Exténué, essoufflé, il s’assoit à mes pieds, contre le mur.
Il est temps pour moi de tout révéler à Damien.
« Oui, ce soir-là, j’ai rejoint Bob et nous avons fait l’amour. Je l’ai revu ensuite. Plusieurs fois. Tu te trompes sur lui. C’est un type bien. Son rêve était de me prendre devant toi. Mais sachant ton manque de confiance à son égard…
Et puis un jour, en partant d’une plaisanterie, nous avons échafaudé toute cette mise en scène à votre travail. Tout était prévu, orchestré, minuté pour réaliser une de mes envies de petite salope. Depuis plusieurs mois, je fantasmais de montrer mes seins à tous tes collègues. C’est chose faite, grâce à Bob, et ça m’a vraiment grisé. Voilà ! Tu sais à peu près tout. »
« Vous êtes complètement dingues ! Ça aurait pu mal tourner ! Bob, tu aurais pu te faire casser la gueule ! »
« Oui, c’est vrai. C’était risqué, mais quel pied ! »
« Quel pied ? Tu as perdu ton boulot ! »
« T’inquiète pas. Ma lettre de démission est partie hier en accusé de réception. J’ai rencontré une Réunionnaise. Je suis raide dingue. Je pars à la Réunion à la fin de la semaine. Mais avant, je voulais vraiment baiser Muriel devant son gentil cocu. Ne change rien. Tu es extra et tu la rends heureuse, alors… »
Damien retrouve le sourire.
Il se penche vers moi.
« Toi non plus, ma chérie. Ne change rien. Tu es folle, mais ne change rien. »
Puis, il plonge son visage entre mes seins et lèche les coulées grasses de foutres froids.
À suivre !
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