Chapitre 18 et 19
Le corps de Véronique
« Elle déchire, la chambre !!
J’envoie promener mes fines chaussures et ma robe et je me jette toute nue sur le grand lit en riant.
« Tu veux qu’on baise avant le déjeuner ? Ne me regarde pas comme ça, tu as l’air mort de faim ! Tu peux me faire ce que tu veux, tu as payé pour ça !
Je me relève, je sors un tube de lubrifiant et des préservatifs de mon sac et je me mets en devoir de le déshabiller puis je masse doucement la verge et les testicules. Je fais de savantes caresses du gland avec le bout de ma langue et il gémit de plaisir.
« Tu veux me pénétrer par l’anus ? Je sais que tu en meurs d’envie ! Je te laisse me lubrifier, tu sais le faire ?
Je me me couche, un oreiller sous le ventre et j’écarte mes fesses. Je sens le froid du lubrifiant. Il enfonce deux doigts. Puis il se place derrière moi et je sens le gland gonflé passer doucement la barrière du sphincter et il soupire du plaisir. Il prend mes gros seins mous dans ses mains et les va-et-vient commencent, précautionneux.
« Ne penses qu’à ton plaisir, chéri, tu fais ce dont tu as envie, tu jouis quand tu veux !
Ces paroles me propulsent vers l’orgasme et de voluptueux spasmes resserrent mon anus sur sa verge, c’est délicieux…
« Oh, mon Dieu, je vais jouir !
Je crie de plaisir et je le sens éjaculer dans le préservatif. Il crie lui aussi et retombe sur moi en haletant. Il se retire et jette le préservatif dans la corbeille à papier.
Le téléphone. Et zut… Maman…
« Oui, Maman… Non, non, tu me déranges à peine, je suis toute nue sur le lit et je me fais enculer par mon amant…
Et je regretterai ces paroles d’agacement…
« Qu’est-ce c’est que ce langage ?! Où es-tu ?
« Dans une belle auberge dans les hauteurs, dans les Maures, je crois, c’est ça, chéri ? Dans la partie qui n’a pas été brûlée par l’incendie…
« Comment, tu n’es pas chez Mireille ?! Tu n’as pas commencé tes révisions de maths ?!
« Ah, tu me saoules, Maman, je suis en vacances, j’ai 18 ans et j’ai une vie sexuelle ! Pour une fois que je rencontre un autre cum que les connards du lycée !
« Mireille est au courant ?
« Non seulement elle est au courant mais c’est elle qui m’a trouvé cet ami !
« Elle va m’entendre !!
« D’abord tu lui f… la paix !
Elle a raccroché… Elle est f… ue de me gâcher mes vacances et c’est un peu de ma faute en plus…
Notre entrée dans la salle à manger ne passe pas inaperçue ! Dans cet endroit cher, des tablées de convives un peu âgés me regardent passer avec désapprobation. Je remarque aussi des couples qui doivent être dans une situation proche de la nôtre. Je suis nue sur la moitié de mon corps et chaque pas découvre l’une de mes fesses et la fente de mon sexe épilé. On nous installe à une table le long de la baie vitrée avec une vue magnifique.
« Un apéritif, Monsieur Muller, Mademoiselle ?
« Du champagne, ordonne Albert, euphorique.
« Oh, non, c’est gentil mais ne commande pas de champagne, chéri, je ne le supporte pas, je boirai un vin plus simple avec le repas…
Et l’un de mes seins vient de jaillir de ma robe ou plutôt de la bretelle qui recouvrait le téton et je le remets en place…
« C’est surtout un restaurant de poisson ici, tu vas voir, ils ont de très bons plats de poisson…
« Un Châteauneuf-du-Pape blanc ? Le vôtre, Monsieur Muller ?
Le plat du jour
« Je te conseille le plat du jour, chérie, la cuisine est très bonne ici !
« OK, va pour le plat du jour !
On nous apporte cérémonieusement le Châteauneuf-du-Pape blanc dont le serveur me montre l’étiquette (je suppose que Albert est censé la connaître) et il le lui fait goûter. Albert hoche la tête en signe d’approbation puis on me sert. La bouteille réintègre ensuite son seau à glace, le col recouvert d’une serviette immaculée.
« Je n’y connais pas grand-chose mais il est bon ! Il ne faut pas que j’en boive trop, je ne suis pas habituée…
En tenant mon verre et en levant mon bras nu, je fais glisser encore une fois la bretelle, ce qui découvre entièrement ma lourde poitrine et mes larges aréoles brunes et même tout le haut de mon corps et le serveur, très professionnel, reste impassible. Je remets les bretelles en place et le mouvement déplace le bas de la robe, montrant un instant la fente de mon sexe. Tiens, à propos…
« Tu pourras m’offrir ma labioplastie ? Chez moi, j’ai demandé à un chirurgien, il veut que je réfléchisse jusqu’à la rentrée ? Ma mère ne veut pas, ma grand-mère veut bien m’aider à la payer mais tu as beaucoup plus de moyens qu’elle…
Il fronce les sourcils.
« En quoi consiste exactement cette opération ?
Je baisse la voix :
« Eh bien on me retirera tout, les petites lèvres, le capuchon du clito et une partie des grandes lèvres.
Il sourit.
« Oui, j’en ai entendu parler, c’est très tendance surtout chez les filles de ton âge… Je veux bien t’offrir tout ce que tu veux mais tu es sûre de ne pas regretter, parce qu’une fois que c’est fait…
« C’est bien pour cela que le chirurgien me demande de réfléchir ! Pour les rapports sexuels c’est plus pratique, l’homme peut rentrer direct ! ! Il n’y a qu’un ennui, on serait obligé d’arrêter la pénétration vaginale pendant quelques semaines mais comme de toute façon tu as l’air de préférer l’anale…
Légèrement inquiet, il regarde autour de lui mais personne ne semble nous écouter. Seuls quelques hommes regardent à la dérobée mon corps dénudé aux trois quarts par la robe sexy…
« Ça t’exciterait ?
« Un peu, oui…
« C’est indispensable si je veux devenir une professionnelle du sexe…
Il ne répond rien et j’apprécie au passage qu’il ne me fasse pas la morale.
On nous apporte le plat du jour, très appétissant, un magnifique morceau de poisson avec des légumes préparés à la provençale, avec des poivrons. Je me jette dessus d’une manière pas très protocolaire tout en tentant de maintenir la bretelle en place, tandis qu’on me ressert de ce très bon vin blanc, il ne faut pas que je sois saoule et puis zut…
Il ne reste plus rien dans l’assiette et Albert me regarde avec amusement. Un homme rondouillard s’approche de notre table et il a le même accent que Albert, ah, l’emmerdeur…
« Bonjour, Monsieur le maire !
Albert sourit et se lève à demi.
« Bonjour, Monsieur Colin ! C’est gentil mais je ne suis que maire-adjoint, vous savez…
L’homme me considère un instant (en fait il considère surtout mon corps) et Albert me désigne en hésitant.
« Ma… ma nièce, Véronique…
« Très belle jeune fille, compliments !
Je lui tends ma main à baiser comme une princesse mais il ignore le geste, se contentant de me serrer la main.
« Comment va votre épouse, Monsieur le maire ?
« Merci de me demander de ses nouvelles. Le mieux possible étant donné son état…
Enfin il se décide à réintégrer sa table qu’il occupe avec une dame de son âge et un autre couple qui me considèrent avec curiosité, avec hostilité pour les femmes…
« Il est super-lourd !!
Mon amant sourit :
« Un peu, oui mais c’est un très brave gars, il a une grosse boîte de construction, il s’est fait tout seul et surtout il fait partie de notre électorat, tu comprends…
« Oui, je ne suis pas complètement débile, figure-toi…
Et on m’apporte une énorme glace avec une montagne de crème chantilly.
« Au sujet de ma femme… Elle a eu une grave maladie du cerveau, elle est entièrement paralysée, elle parle avec difficulté mais elle a toute sa tête. Elle veut que je vive et que je m’offre des satisfactions… Grâce à ma fortune, elle bénéficie de tous les soins et de tout le confort possible…
Ma bouchée de glace m’en reste en travers de la gorge. Le Châteauneuf-du-Pape blanc aidant, j’en ai les yeux humides et une larme coule le long du maquillage de Mireille. Je lui prends la main.
« Oh, mon Dieu, je suis vraiment désolée, Albert… Je ne savais pas. Et moi qui débarque dans ta vie comme une cruche…
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