Valériane est enfin arrivée au mas qu’elle a louée, après avoir rangée ses affaires et pris une bonne douche, il est treize heures, elle part à la recherche d’un bon restaurant. Elle arpente nonchalamment les rues de la petite ville balnéaire, fait du lèche-vitrine en flânant. Elle découvre un restaurant gastronomique qui lui semble correcte, elle entre, on lui donne une bonne table et la carte. Elle commande, prend un apéro en attendant d’être servie. Elle commence à déjeuner puis machinalement, relève la tête. Ses yeux font le tour de la salle qui est coquette et bien agencée. Soudain son regard se pose sur une femme au physique très agréable, qui parle avec des clients. La femme fait le tour de chaque table en posant des questions aux clients.
La femme arrive à sa table, les deux se saluent. La femme se présente, elle n’est autre que la cheffe cuisinière de l’établissement. La cuisinière se renseigne, comme il est d’usage dans ce genre d’établissement, de ce que pensent les clients de la cuisine. Les deux papotent longuement des plats régionaux. Juliette propose à la femme de prendre un verre, qui ne peut que refuser pendant son service, mais elle accepte de prendre un verre au bar après son service.
L’heure avance, Valériane termine son déjeuner, elle paie puis cherche du regard la cuisinière. Enfin, la femme apparait, elle est magnifique sans sa tenue de cuisinière. Les deux femmes se sourient et se rejoignent au bar. Elles peinent à monter sur les hauts tabourets. Les deux femmes se dévisagent longuement sans se dire un mot, les jupes légères ont glissé à mi-cuisses pendant l’escalade du tabouret. La femme d’une cinquantaine d’année se prénomme Isabelle, Valériane, elle en a la moitié. Les deux femmes semblent s’apprécier, elles parlent de tout et de rien, souvent elles éclatent de rire.
Cela fait déjà plus de deux heures que Valériane et Isabelle discutent. Soudain Isabelle regarde sa montre et dit :
-Oh mon Dieu, je suis en retard, je dois récupérer ma fille à la plage, je lui ai promis de l’emmener au cinéma !
Valériane est troublée par la beauté de cette femme qui pourrait être sa maman. Amicalement, Isabelle propose à Valériane de l’accompagner si elle le souhaite. Valériane ne peut refuser une telle invitation. Les deux arrivent à l’endroit choisi pour récupérer Juliette, la fille d’Isabelle. Juliette est aussi jolie que sa maman, comme on dit, c’est une belle plante de vingt-deux ans. Isabelle présente Valériane à sa fille comme une amie.
Avant il faut faire un saut à la maison pour que Juliette se change. Isabelle possède une grande maison plantée dans un petit parc clôturé à la sortie de la ville. Pendant que Valériane se change, Isabelle et Juliette prenne un verre. Isabelle se dévoile un peu en racontant pourquoi, elle vit seule avec sa fille. Son mari est décédé à la naissance de Valériane suite à un accident. Depuis, c’est dévoué corps et âme à sa fille. Bien sûr, elle a eu quelques aventures amoureuses, mais ne s’est jamais mise en couple.
Enfin la jeune fille est prête, les trois arrivent au cinéma. Ils prennent place et commence à regarder le film que Juliette avait choisi. Un film à l’eau de rose comme on dit. Isabelle et Valériane sont à côté l’une de l’autre, leur cuisse sont en contacte, de temps en temps les deux femmes chuchotent et gloussent doucement. La main de Valériane se pose sur la cuisse d’Isabelle, elle caresse doucement la cuisse que la jupe à du mal à couvrir. Isabelle pose sa main sur celle de Valériane et la presse très fort. Les deux femmes se regardent, leurs yeux brillent dans l’obscurité de la salle. Isabelle repousse sans brusquerie la main qui la fait frissonner. Elle se penche sur Valériane et lui murmure à l’oreille :
-Qu’est-qui te prend Valériane ?
Elle lui répond avec des trémolos dans la voix :
-Excuse-moi, je ne sais pas ce qui m’arrive, c’est plus fort que moi, dès que je t’ai vu j’ai perdue la tête !
Isabelle lui prend la main et lui donne un baiser dessus en murmurant :
-Ne pense plus à ça, ce n’est qu’une passade !
Le film prend fin, Isabelle invite Valériane pour diner avec eux. Valériane ne s’attendait pas à cette invitation vu ce qui s’est passé au cinéma. Pendant qu’Isabelle prépare le diner, Valériane et Juliette dresse la table. Les deux ne cessent de rire, Juliette taquine valériane, soudain elle lui prend la tête avec ses deux mains et lui dit :
-Je crois que maman ne te laisse pas indifférente vu les œillades que tu lui lances !
Valériane est un peu déstabilisée par les paroles de Juliette, elle répond en poussant un soupir :
-C’est vrai, elle me fait perdre la tête !
Valériane lui donne un gros baiser bruyant sur les lèvres et ajoute :
– À ce que je sache, maman n’est pas lesbienne, mais je serai curieuse de voir ça !
Valériane la regarde en pinçant les lèvres et lui dit :
– Là tu ne me rassures pas, qu’est qu’il faut que je fasse pour la séduire !
Juliette fait une grosse moue et dit :
-Tente ta chance, tu me plais, j’aimerais que maman vive avec toi !
Enfin le repas est servi, le bougre est bien arrosé, Isabelle boit plus que de raison, Valériane aussi. Après le dessert,
Juliette monte dans sa chambre.
Les deux nouvelles amies rangent la vaisselle dans l’évier. Elles ne cessent de se charrier en riant, souvent les paroles dérapent sur le sexe. Juliette sans complexe lui demande :
-Comme tu n’as pas de mec, comment tu fais sexuellement Isabelle ?
Isabelle éclate de rire et répond :
-J’ai mes doigts et mes jouets, mes amants fidèles !
-Oh fais voir ce que tu as comme jouets !
-Tout à l’heure, maintenant buvant le champagne pour fêter notre amitié !
Les verres se suivent, Valériane regarde amoureusement Isabelle, elle se lève, lui prend la main et l’embrasse longuement. Isabelle a un geste de recule, mais elle se prête au jeu. Valériane porte la main d’Isabelle près de sa bouche et commence à lui lécher doucement les doigts. Isabelle est surprise par cet attouchement qu’elle trouve agréable. Valériane en ne quittant pas des yeux, Isabelle lui suce les doigts. Inconsciemment, Isabelle fait faire à ses doigts un petit va-et-vient.
Isabelle se rend compte qu’elle délire et retire sa main. Elle resserre un verre, se lève et l’avale d’un seul coup. Valériane sent qu’elle est perturbée, elle l’enlace et la serre dans ses bras. Isabelle frémit fortement, les deux se regardent sans se dire un mot.
Valériane plaque son bassin contre celui d’Isabelle, elle l’agite doucement en approchant ses lèvres de ceux d’Isabelle qui reste sans voix. Leurs souffles chauds se mêlent. Isabelle ne sait que faire, fuir ou non. Elle défaille dans les bras de la femme qui pourrait être sa fille. Sa tête lui tourne, grisée par l’alcool, elle frissonne, les lèvres se frôlent, les haleines chargées d’alcool se mêlent. Les lèvres finissent par se souder. Les langues se cherchent et se nouent.
Soudain Isabelle repousse Juliette et dit :
-Mais qu’est que nous faisons, nous sommes folles
Valériane la reprend dans ses bras et lui couvre le visage de baisers brulants. Isabelle dit faiblement :
-Arrête Valériane, je t’en prie, arrête, tu me rends folle, je ne suis pas lesbienne !
Valériane réplique :
-Je le sens, tu me désires aussi, avoue-le !
-Non, non, tu es folle, je ne peux aimer une femme !
-Nous allons nous aimer, tu le désires ardemment, aussi je le sais !
Isabelle commence à perdre pied, elle dit en sanglotant :
-Mon Dieu, qu’est qui nous arrive, non, non, je ne peux pas !
Valériane l’embrasse fougueusement, les salives s’échangent, Isabelle cède à l’appel des sens. Les deux corps se frottent l’un contre l’autre, Valériane dénude les seins d’Isabelle et les dévore comme une affamée. Les bouts se tendent et durcissent sous les fougueuses succions de la vorace Valériane. Isabelle gémit de plaisir sous la bouche de son amante, elle qui refusait ses avances maintenant fond dans ses bras. Isabelle lui dit en tremblant :
-Allons dans ma chambre s’il te plait, j’ai peur que Valériane descende de sa chambre !
Valériane délaisse les mamelons dressés comme des mats et répond :
-Allons-y mon amour, je te suis !
A suivre
Linsee
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