Histoire de sexe Un dimanche, nous sommes partis déjeuner chez des amis en Alsace. Leurs travaux achevés ils souhaitaient nous inviter pour nous présenter leurs nouveaux aménagements. C’est un beau couple, lui médecin, elle a son magasin de vêtement féminin. Je l’aime beaucoup, toujours très bien habillée, elle a toujours su dénicher des petites merveilles qui me fascinent toujours.
C’était un beau dimanche mais frais, je m’étais levée tôt pour ne pas avoir à me préparer à la hâte au dernier moment, avoir le temps de descendre acheter mes fleurs.
Je ne me voyais pas arriver les mains vides, Hervé, lui, avec sa belle bouteille de vin puisée de sa cave personnelle.
Je voulais prendre le temps de m’habiller, de me coiffer et de me maquiller, me sentir belle, car je savais que Mireille en ferait autant. Mireille est cette blonde toujours impeccable, un rien classique sachant mêler des choses très à la mode avec du beau, du classique mais très beau. Cela lui va à merveille. J’ai toujours adoré ce qu’elle porte, son style.
J’avais sorti un tailleur couleur prune en cuir, avec la petite veste à basque, très mignonne. La jupe était assez moulante (plus que je ne l’aurais cru, quelques rondeurs supplémentaires) sont passées par là, un peu sur les hanches et sur les fesses. J’avais un petit haut très moulant en maille très fine rose pâle avec un décolleté en pointe. C’était très simple, mais fort joli. Avec cela je mis une paire de bas gris et des bottines à haut talon droit et fin, à tige courte et ouverte devant sur les doigts de pieds. Mes ongles de pieds rouges vernis se voyaient par la transparence de mon bas. J’aimais beaucoup.
J’ai ajouté un collier long avec un pendentif important noir laqué.
Je vis au coup d’œil de Hervé montant dans la voiture que l’ensemble lui plaisait. Le fleuriste m’avait déjà complimenté. Ces deux avis si différents mais unanimes me confortaient dans le choix de ma toilette.
Mes amaryllis allongées sur le siège arrière, nous roulâmes deux bonnes heures, et vîmes enfin le panneau indicateur du hameau de nos amis. Je les vis sortir dans la cour dès notre arrivée, certainement alertée par le bruit de notre voiture.
Accueillis ainsi par deux sourires avant même l’arrêt du moteur m’indiquait combien nous allions passer un bon moment. Tous les deux avaient l’air ravis. Nous aussi. Elle avait une robe très chic, en jersey bleu roi, avec un petit boléro assorti très mignon. La robe avait un col montant, elle lui moulait délicieusement la poitrine.. –« Elle n’a pas de ventre du tout », me dis-je !
Nous nous embrassâmes. Nous étions heureux de nous revoir.
– Entrez donc, passez par là…
Après quelques échanges de retrouvailles dans l’humour et la gaîté, les hommes devisant sur la vue de la campagne depuis le salon, Mireille m’entreprit par le bras pour me faire visiter sa maison toute récemment refaite.
En montant l’escalier fraîchement repeint et formidablement décoré, je remarquai combien Mireille était magnifiquement faite et que cette robe Bleue lui allait à ravir. Je lui en fis la remarque, alors que j’avais ses fesses à hauteur de vue dans l’escalier que nous montions. Elle marqua un temps d’arrêt et se retourna me faisant un clin d’œil amusé. Arrivée à l’étage elle me fit découvrir une salle de bains très belle, avec douche à l’italienne, puis la chambre attenante, la sienne, immense. Je restais ébahie, c’était très joli, à la fois moderne et d’un raffinement certain.
Ma chérie, j’adore, c’est sublime.
Je la voyais déambuler dans cette belle et grande chambre. Tout lui allait très bien.
Puis, elle retira son boléro, qu’elle posa sur son lit, découvrant un dos nu magnifique, dont je ne m’étais pas doutée, caché sous son boléro si mignon.
« Mireille, c’est très joli…Donc vous non plus vous ne mettez pas de soutien-gorge… »
« Et Non Véronique ! Je m’y suis résolue, j’ai suivi vos conseils ! Me dit-elle. »
Il est vrai que nous avions cette discussion l’été dernier, j’avais dû lui expliqué que je portais de moins en moins de soutien-gorge. Ayant pris de la poitrine, cela me gênait un peu. Je me sentais mieux ainsi.
En effet, j’aperçus alors le bout de ses seins qui marquaient sous le tissu fin de sa robe. Nous étions face à face et en effet, plus je les regardais et plus cela se voyait.
« Et vous Véronique ? »
Je compris qu’elle me parlait de mes seins et de mon soutien-gorge…
« Eh bien j’en ai un ! »
Et je joignis à la parole le geste ouvrant largement ma veste de tailleur prune.
Elle me complimenta sur ma tenue.
« Quel dommage Véronique ! Vous ne voulez pas le retirer ? »
Surprise de sa question, si prompte, je ne sus rien répondre d’autre que :
« Si, bien sûr…Je veux bien »
Alors je compris que je devrai enlever mon soutien-gorge « mais comment, et où ? »
«Allez à la salle de bains, vous serez tranquilles et …Retirez-moi cela. »
Comme elle m’indiquait la direction de la salle de bains, je suivis son geste et m’y enfermai, défis ma veste de tailleur, hottai mon pull fin décrochai mon soutien-gorge le fis glisser, puis, refilai mon pull fin que je rentrai à nouveau dans la jupe.
Sortant de la salle de bains mon soutien-gorge à la main, j’entrepris de le ranger dans mon sac.
« Montrez-moi Véronique ? »
Ses yeux clairs étaient fixés sur ma poitrine totalement libre sous mon fin pull décolleté.
« Vous êtes tellement mieux ainsi ! Votre poitrine est sublime, si généreuse. C’est un plaisir des yeux ».
Le déjeuner fut parfait. Pierre et Mireille formaient un accord parfait, dans l’humour et la distinction. Nous échangeâmes nos avis sur la littérature, un peu de politique compte tenu des événements douloureux, mais aussi sur la télévision, nous faisant les gorges chaudes des tribulations médiatiques assez parisiennes.
Au café, alors que Mireille nous servait, dans un mouvement que personne ne vit, passant dernière moi, elle sut caresser ma nuque de sa douce main délicate et légère. Interloquée, je n’eus aucune réaction, faisant comme si ce geste était anodin, normal, alors qu’il ne l’était pas du tout. Je ne parvenais à réfléchir à ce geste, aussi je décidais de ne pas y penser davantage.
Plus tard dans l’après-midi, les hommes partirent faire le tour du jardin, que nous ne pouvions décemment pas faire avec nos talons hauts. L’une et l’autre, nous sommes entrés dans la cuisine pour faire du rangement. Nous parlions des enfants, puis des vacances d’été à venir.
Je revois Mireille devant mois en train de sécher un verre, son torchon dans une main ; Elle apposa son autre main sur mon sein gauche. Je restais interdite.
Puis dans un mouvement long, elle s’approcha, très près, encore plus près, jusqu’à ce que ses lèvres frôlent les miennes. J’ai alors entre-ouvert ma bouche et nous nous embrassâmes très profondément. Il me semble que cela dura une éternité.
Véronique
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