Histoire sexe Chapitre 2
Le parc du terril
Après nous être reposé au moins dix minutes sans que rien ne se passe – sauf à parler de tout et de rien – nous partons de là, suivant un petit chemin sinueux. Quelques minutes plus tard, nous voici arrivés au pied d’un autre parc. Au pied, car il faut monter : soit la pente pour les vélos et les poussettes, soit l’escalier. Arrivés en haut, nous découvrons une petite plaine bosselée parsemée d’arbres et de bosquets, sans plan préconçu.
« Il n’y a personne ici ! S’exclame Martin. »
« Il n’y a jamais beaucoup de monde : c’est l’Alevinier qui est plus coté. De plus, comme tu peux le constater, ce parc est à moitié entretenu, le minimum syndical. »

« Oui, je vois ça. Mais ça vous fait un endroit calme de promenade… »
J’interviens dans la conversation :
« Tu ne crois pas si bien dire : j’ai fait quelques cochonneries dans ce parc… »
« Ça, je n’en doute pas un instant ! D’ailleurs, je crois reconnaître certains endroits, comme cet arbre près des rochers ; je me souviens d’une photo avec une dame assez déshabillée, et écartant largement les jambes. Je me trompe ? »
« Non, pas du tout ; bonne mémoire, mon Lapin ! »
« Quand il s’agit de toi, ma Puce, j’ai toujours bonne mémoire ! »
Je me contente de sourire, mais au fond de moi, ça me flatte un tantinet… Je lui donne illico une petite tape sur les fesses :
« Pff… Pour ça, tu as de la mémoire ! »
« Je peux même te dire combien de taches de rousseur tu as sur la fesse gauche. »

« Tu as vraiment du temps à perdre, toi ! »
En cheminant sur le sentier qui serpente parmi les pelouses et les bosquets, nous finissons par arriver au sommet d’une petite colline au pied de laquelle il y a un lac et une île au milieu, le tout bordé d’arbres. Martin questionne :
« Je croyais que le nord, c’était le plat pays ? »
« C’est le plat pays par ici, mais ce parc a été implanté sur un ancien terril raboté, dont les gravats ont été utilisés pour la rocade et l’autoroute. »
« On descend pour aller vers les grands arbres à gauche ? »
Au pied d’un majestueux chêne s’étend une pelouse accueillante sur laquelle nous nous dépêchons de nous installer. Le terrain est légèrement en pente ; nous avons une belle vue sur le petit lac et son îlot central, et toujours personne aux alentours.
Martin enlève sa chemise ; il y a des choses à ne pas faire sous mon nez ! Puis il s’allonge dans l’herbe, bras derrière la tête. Moi, je dis que c’est de la provocation pure et simple ! Alors je m’allonge à côté de lui, et du bout des ongles je commence à tracer des arabesques sur son torse. Il ne dit rien, il ferme les yeux. Je continue mes dessins, allant souvent taquiner vicieusement ses tétons. Sa réaction ne se fait pas attendre : il se retourne, me présentant son dos. Je ne me démonte pas ; je trace à nouveau mes arabesques sur sa peau maculée ci et là de brins d’herbe.
« Mon Lapin, tu arriverais à déchiffrer ce que je trace dans ton dos ? »
« Un mot que tu écris, par exemple ? »
« Oui, lettre par lettre… »
« Alors vas-y. »
« Je peux ? »
« Si je te disais non, tu le ferais quand même… »
Je ne réponds pas ; je trace mon premier mot sur son dos. Il trouve facilement :
« Lapin ! »
« C’est exact. Un autre maintenant… »
Je trace un deuxième mot. Il dit doctement :
« Pas de « z » à « bisou » ! »
« Peu importe : l’essentiel est que tu aies compris. »
Eh zut, j’ai raté mon coup ! J’espérais qu’il dise simplement « bisou », ce qui m’aurait donné le prétexte de lui en faire un…
Mon mari vient s’asseoir à côté de moi ; me voici donc encadrée par mes deux hommes. Un peu déçue de mon bisou raté, je m’allonge sur l’herbe, mes yeux plongeant dans l’immensité azur qui surplombe le parc. Je suis bien ainsi. Puis, mue par une idée subite, je pivote, allant poser ma tête sur le torse nu de Martin et mettant mes pieds déchaussés sur le ventre de Maurice. Aucun des hommes ne dit quoi que ce soit.
De temps à autre je m’amuse, déposant des baisers furtifs sur le torse de mon invité, ou égarant mes doigts sur son ventre, ou de l’autre côté, sur sa joue et son cou. Mes pieds, eux, jouent avec la petite bosse qui pointe sous le pantalon de mon mari. Bref, je lutine agréablement mes deux hommes avec moi, pour moi. Je me laisserais bien aller à plus de privautés, mais l’endroit n’est pas sûr ; nous risquons la visite d’enfants qui viennent parfois s’amuser dans ce parc.
Puis, quelques minutes plus tard, bien reposés, nous continuons notre balade. Nous longeons de nouveau le lac, puis Maurice désigne un escalier qui grimpe directement au sommet de la petite colline herbeuse, dernier vestige de l’ancien terril :
« Pour avoir une bonne vue, on peut prendre l’escalier. »
« OK, va pour la bonne vue ! »
Je monte devant, Martin est une ou deux marches derrière moi, et Maurice plus bas encore. Soudain, mon voisin soulève ma jupe :
« Belle vue, non ? »
« Belle vue, oui ! Confirme mon mari. »
Décidément, ils n’en perdent pas une, mes hommes : des grands ados attardés ! Mais je ne vais pas me plaindre, puisque mon côté exhibe est largement satisfait… « Exhib », c’est vite dit, puisque je n’ai que deux voyeurs à ma disposition… Mais pas n’importe lesquels, je le reconnais !
Le parc du Joyeux Pygmée
Nous décidons d’un commun accord de changer de lieu, et je propose d’aller au parc du Joyeux Pygmée. Martin s’étonne :
« Joyeux Pygmée ? Ce n’est pas tellement local, comme nom ! »
« C’est vrai, mais quand on a demandé aux écoliers de donner un nom, la majorité a choisi ce nom. Du coup, le parc s’est appelé ainsi. »
Maurice intervient :
« Et puis, il y a un jeu de mots dans ce nom. Si on peut appeler ça comme ça. »
Jeu de mot qu’il se fait un plaisir d’expliquer. C’est plus fort que lui ! Pas besoin de télé, ni d’Internet : je demande à mon homme, il a très souvent l’explication. Parfois, je me demande où il case toutes ces informations ! Et c’est bien un être humain et non un ordinateur maquillé en homme. En tout cas, le déguisement est performant ; idem pour ce qu’il a entre les jambes…
Pour aller visiter l’autre parc, il faut marcher un peu plus, environ deux kilomètres selon Maurice ; je le crois, l’évaluation des distances n’a jamais été mon fort ! Le chemin est poussiéreux et les vélos qui passent soulèvent des nuages derrière eux. Je ne parlerai même pas des vélomoteurs qui foncent droit devant, sans se soucier qu’il y ait quelqu’un ou pas ! L’un d’entre eux a même frôlé mon Maurice.
« Tournons ici… dit mon mari. »
« Pourquoi ? La route, c’est tout droit. »
« Oui, c’est vrai ; mais jouer les toréadors n’est plus trop de mon âge. »
« C’est vrai qu’il n’est pas passé loin ! »
« Ce chemin est nettement plus petit ; à vélo, on passe difficilement. Donc en mobylette, c’est encore plus malaisé. »
En effet, ce chemin se rétrécit beaucoup et nous-mêmes en tant que piétons, nous n’arrivons même plus à être deux de front.
« Tiens, j’entends de la musique… dit Martin. »
« Normal, nous approchons d’une cité, répond mon homme. »
« Ce n’est pas une musique de cité, ça : c’est du Céline Dion. »
Maurice sourit puis ajoute :
« La moyenne d’âge dans cette cité dépasse celui du départ en retraite. »
« C’est une cité très calme alors. »
« Oui. »
« Sauf quand les gens écoutent dehors leurs musiques diverses et variées… »
« Pourquoi tu dis ça ? »
« Il me semble bien entendre à présent du Frédéric François, ou un chanteur de la même eau… »
Je m’immobilise pour mieux écouter.
« Tu as raison, c’est du Frédéric François ; comment tu sais ça, toi ? »
« Ma mère ne déteste pas ; elle avait une grosse pile de trente-trois tours et aussi de quarante-cinq tours de cet artiste. »
« Je compatis ! »
« Tu es méchante envers ma pauvre maman… »
« Meuh non ! Allez, viens ici que je te fasse un gros bisou-câlin ! »
Et je joins le geste à la parole : je me jette sur lui, le pressant bien contre moi, histoire de lui faire bien sentir mes courbes, puis je lui dépose un bisou bien sonore sur la joue, à défaut de pouvoir bien viser plus à côté.
Peu après, nous arrivons sur le petit parc. Il faut monter une petite butte pour y accéder, car ce n’est pas vraiment ici l’entrée principale. Maurice passe devant pour indiquer le passage ; je suis derrière, mais je ne suis pas trop à l’aise pour grimper, ce n’est pas évident. Soudain je sens deux mains sur mes fesses qui me poussent. Par amusement, je remue du popotin pour bien les sentir sur moi, puis je stoppe sur place pour me faire royalement pousser. Pour toute réponse, les mains en question glissent le long de ma jupette pour venir ensuite se glisser dessous, et sans vergogne elles viennent titiller un endroit sensible de mon anatomie ! Je sursaute, et poussée par dessous, j’avance vers le sommet de la butte. Avec un certain regret, je sens les mains partir. Arrivé à mes côtés, Martin dit simplement :
« Tu transpires facilement, en effet… »
Nous sommes allongés tous les trois sur l’herbe, moi au milieu, Martin sa tête sur ma poitrine et Maurice la sienne sur mon pubis. Nous devons former un spectacle assez singulier pour ceux qui auraient une très bonne vue. Peu importe : j’ai mes deux hommes avec moi et j’en profite ; et tant pis pour les jaloux. Et les jalouses !
Le soleil à travers le feuillage, l’herbe fraîche, une petite brise et un certain silence : je m’endormirais bien tout de suite ! Je glisse une main dans la chemise de Martin ; j’aime jouer avec ses boucles… Mon autre se pose sur l’épaule de mon mari. J’irais bien m’aventurer sur son torse, mais il est trop bas pour moi. Par contre, quand il remue la tête, il presse agréablement sur mon pubis qui est déjà assez en émoi comme ça ! Martin glisse sa tête au bord du dessous de mon sein. Qu’a-t-il derrière la tête ? Je le découvre bien vite quand il embrasse la base de mon sein par-dessus le fin top blanc.
Je ne dis pas non, d’autant que le tissu est fin. Martin, un clone de Maurice ? Oui et non, car mon mari est nettement plus entreprenant. Il l’a d’ailleurs été dès le premier jour que nous nous sommes connus, avec une assurance tout naturelle qui m’avait surprise à l’époque. Je me souviens très bien de notre première rencontre ; elle a été épique ! Maurice m’a très vite prise dans ses bras et m’a embrassée spontanément. Après un long baiser suivi d’autres, j’ai fini par reprendre mes esprits et lui demander :
« Ahem… on ne va pas un peu vite ? »
« Que faisons-nous de mal ? J’en avais une énorme envie, et vous ne m’avez pas dit non, à ce que je sache. »
« J’ai été surprise ! »
« Il vous faut un certain temps pour vous remettre de votre surprise… »
Puis il m’avait embrassée passionnément. J’aurais pu me débattre, le repousser, dire simplement non, mais je me suis laissée faire. Ça me changeait beaucoup de mon ex, et c’est excitant de se sentir désirée ainsi ! Plus tard, Maurice me parlera de sa phrase fétiche, selon laquelle il vaut mieux avoir des remords d’en avoir trop fait que des regrets de n’avoir rien fait. Phrase adoptée par mes soins ensuite ! Dans la même catégorie, une autre phrase : « Qui ne tente rien n’a rien. » Ce qui n’est pas faux non plus…
Retour en ce mois de juillet de maintenant avec mes deux hommes. Martin s’amuse toujours à me bisouter sous le sein, et mon mari me caresse distraitement les jambes. Moi, je regarde passer les rares nuages dans ce ciel si bleu.
Je me dis que nous vivons à trois une situation un peu ambiguë, Martin dont je ferais bien mon petit goûter, et mon mari dont je suis toujours amoureuse. Et moi au milieu qui leur sers d’oreiller…
Finalement, il ne se passe rien. Mis à part quelques frôlements, qu’est-ce que je pouvais espérer ici, dans un parc proche d’une cité ? Nous repartons par le même chemin, tranquillement ; il fait à présent moins chaud, ce qui est agréable. Nous croisons sur le chemin d’autres promeneurs et quelques vélos. Nous parlons de Lyon, une ville dans laquelle je n’ai jamais mis les pieds, mais où j’espère bien aller un jour. À un moment donné, Martin demande à Maurice :
« Ce petit chemin herbeux sur le côté, ça donne où ? »
« Ça dépend : tout droit, tu arrives à la voie ferrée ; un peu plus loin à droite, vers quelques fourrés, rien de passionnant ; et à gauche, vers un petit bois. Disons un gros bosquet, plutôt. »
« Ton bosquet, il est très fréquenté ? »
« Non, pourquoi ? »
« Disons que je dois aller satisfaire un besoin naturel… »
« Alors c’est le bon choix, mais fais attention aux orties. »
Aussitôt, Martin s’enfonce dans la végétation ; moi, j’hésite sur quoi faire… Le temps que je me décide, il a déjà disparu. Néanmoins, je décide de la suite malgré tout. Advienne, ce qu’il arrivera ! À droite… Non : à gauche, a dit mon mari. Oui, à gauche ; d’ailleurs, je vois des arbustes par là. Au détour d’un petit bosquet, je découvre mon Martin debout en train de se soulager. Il fait pivoter sa tête vers moi, me tournant toujours le dos :
« Tu sais que tu es infernale dans ton genre ? »
« Je sais, inutile de me flatter ! »
« Tu fais quoi, là ? »
« Découvrir quelque chose… »
« Sauf erreur, cette chose, tu l’as déjà vue, non ? »
« Pas en vrai, pas en vrai… »
Il soupire, mais continue ce qu’il faisait jusqu’à ce qu’il ait fini. Moi, je ne peux rien voir car il y a des orties sur les deux côtés. Et je n’ose pas trop m’approcher… Puis, me tournant toujours le dos, il remballe la marchandise. Je râle un peu :
« Tu aurais pu faire voir… »
« Tu as quel âge, ma Puce ? »
« Celui que je veux ! »
« Ça te prend souvent d’aller voir de près les hommes qui pissent ? »
« Ça m’aurait plu de voir ton machin en action. »
« Vaut mieux entendre ça que d’être sourd ! Je te savais chipie, mais pas à ce point… Oui, je sais, tu l’as déjà dit : on ne s’ennuie pas avec toi. Quelque part, je suis admiratif envers ton mari ! »
Puis il passe à côté de moi pour revenir sur la route. Maurice s’amuse franchement de nous voir arriver. Pas besoin de lui dire quoi que ce soit, il a déjà compris. Martin s’approche de lui :
« Excuse-moi, Maurice, mais comment tu fais pour vivre avec Christelle ? Plutôt survivre, devrais-je dire ! »
« Je l’aime, c’est tout simple. »
« Tu as bien du mérite… »
« Peut-être. Tu devrais savoir que Christelle, quand elle est en confiance, elle se permet bien des choses ; et si tu ajoutes le désir, c’est encore moins triste ! »
Martin s’étonne :
« Désir ? »
« Ne fais pas l’innocent : tu sais très bien ce qu’éprouve pour toi Christelle. Quant à toi, tu sembles danser sur un pied, ne sachant pas bien quoi faire. »
« Mets-toi à ma place ; tu ferais quoi ? »
« La même chose que j’ai faite à Christelle quand je l’ai rencontrée. La fortune sourit aux audacieux, je crois te l’avoir déjà dit, et même en latin il y a quinze jours. Mais chacun son style. »
« Tu me dépasses… »
Maurice avance sur le chemin, me prenant au passage par la taille. Tandis qu’il me serre contre lui, en souriant, il tourne vers la tête vers Martin :
« Et j’aime jouer aux échecs, et encore plus au go… »
« Je vois ça… Le go, c’est le jeu avec plein de jetons blancs et noirs avec lesquels on encercle l’autre ? »
« Mis à part qu’on parle de pierres, c’est bien ça l’idée générale. Il s’agit surtout de contrôler au mieux des territoires. »
« C’est bien ce que je disais : tu me dépasses. »
Puis s’approchant de moi, mon Lyonnais me prend aussi par la taille, et c’est ainsi que nous rentrons à la maison d’un même pas alerte, moi, petite chose fragile, encadrée de mes deux hommes !
A suivre
Véronique
Ajouter un commentaire