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Les aventures coquines et libertines de Christelle 5

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Une formation peut en cacher une autre !

Le travail à l’agence est des plus calmes depuis un moment, aussi je crains le pire quand le patron convoque un certain nombre d’entre nous pour une réunion en cette fin d’après midi. Alors que nous nous dirigeons vers la petite salle qui est utilisée dans ces cas-là, les regards se croisent, tous interrogateurs et inquiets.

« Tu sais ce qu’il nous veut le patron ? » me demande une collègue.

« Non, pas du tout ! »

« Avec l’état du marché actuel, j’espère que ce n’est pas pour une mauvaise nouvelle.

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« Oui, personne n’a envie de se faire virer, c’est clair », dis-je.

Une fois que tout le monde a pris sa place, le patron commence la réunion et prend la parole :

« Je pense que vous avez vu qu’en ce moment l’agence tourne au ralenti »

Tous les visages se tendent alors, le mien y compris, et un silence de plomb s’installe alors qu’il arrête sa phrase. Il nous regarde un peu étonné et finalement sourit en poursuivant :

« Non n’ayez pas peur, ce n’est pas pour ça que je vous convoque. On n’est pas très bien, mais pas à ce point-là, pour le moment. Non, en fait je voulais profiter de cette période calme où l’on doit pouvoir dégager du temps pour demander si certains voudraient faire une courte formation en anglais. Je m’explique, nous avons régulièrement des clients anglais ou anglophones qui cherchent des maisons dans la région. J’ai pu voir que tout le monde ne maîtrise pas toujours bien cette langue et cela peut-être une gêne pour d’éventuelles ventes. Sans parler du côté agréable pour nos clients de voir quelqu’un vous accueillir en parlant sa langue, ou au moins une langue comprise par beaucoup. Le bouche à oreille marche bien entre les clients aussi et un client bien accueilli peut conseiller notre agence à un ami, etc. Bref, il y a beaucoup d’avantages à s’exprimer un minimum en anglais »

Il s’arrête un instant pour juger de l’effet de sa proposition. On est tous tellement soulagés que les visages sont souriants désormais. Il poursuit alors :

« Par ailleurs, il se trouve que ma sœur est professeur d’anglais et est sur la ville depuis quelque temps. Elle est en fait professeure de français dans une fac privée anglaise, mais détachée ici pour une année dans le cadre d’un échange. L’autre jour en discutant de ce que je viens de vous exposer, elle m’a proposé de vous donner quelques cours. Bien sûr, ces cours seront pratiques et axés sur notre métier principalement. Elle voudrait débuter par un petit groupe pour voir ce que cela donne, car elle est plus habituée à des étudiants qu’à faire de la formation à des adultes ayant quitté l’école depuis longtemps comme vous. Ces cours auraient lieu le vendredi en fin d’après midi pour terminer la semaine en douceur, une heure et demie de formation environ. Certains d’entre vous souhaitent-ils participer ? Christelle, ça vous dit ? »

Je suis surprise que le patron s’adresse à moi particulièrement pour finir. J’en déduis que mon anglais doit être encore moins bon que celui des autres. Ce qui ne doit pas être faux, j’ai toujours été une élève très moyenne dans cette matière et je n’ai pas fait d’études longues non plus. J’étais plus occupée par les amourettes et à me vernir les ongles à cette époque. La situation étant ce qu’elle est, je me vois mal refuser l’offre, aussi je réponds :

« Oui bien sûr ! Cela ne peut pas faire de mal, je suis partante »

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« Bien ! D’autres ? »

Quelques « OK » fusent dans la pièce et on se met d’accord pour démarrer ces cours à trois, deux autres collègues et moi-même.

« Parfait, j’annonce à ma sœur qu’elle peut démarrer dès le vendredi de la semaine prochaine, à partir de 15 h 30 ».

Tout le monde se lève et quitte la salle petit à petit, le patron me glisse alors :

« Vous verrez Christelle, ma sœur devrait vous plaire »

« Bien sûr il n’y a pas de raison, je ne suis pas inquiète »

Il doit avoir le sentiment de m’avoir forcé la main et il cherche à me rassurer. C’est vrai qu’après plus de vingt ans sans avoir suivi aucun cours, je suis un peu inquiète sur la façon dont je vais supporter ça.
La semaine passe vite et finalement cette idée de cours d’anglais me plaît. C’est vrai que cela va m’être utile dans mon travail et cela changera du quotidien.
Nous voilà ce fameux vendredi, à l’heure de notre première leçon d’anglais. Roland et Michelle m’accompagnent pour cette première.
À 15 h 30 nous allons dans la salle qui a servi à la réunion de l’autre jour, car s’est la seule que nous ayons et qui, par ailleurs, ait un tableau blanc qui sera probablement utile.
Nous n’attendons pas longtemps avant d’entendre du bruit dans le couloir et pour voir apparaître le patron avec une femme, sa sœur et notre professeur par la même occasion.

« Voilà, je vous présente Mademoiselle Suzanne, ma sœur qui va donc faire votre formation. Je te présente Christelle, Michelle et Roland »

Après ces présentations nous nous saluons poliment. Le patron nous quitte et Suzanne embraye rapidement sur le contenu de la formation à venir et nous refait à peu de chose près le même discours que son frère la semaine précédente.

Ceci me permet de prendre le temps de la détailler. Elle doit avoir dans les cinquante ans, ou juste en dessous peut-être, soit environ dix ans de plus que moi ou un peu moins. Elle a le visage plus marqué que moi autour des yeux qu’un air sévère n’arrange pas. D’ailleurs, si son aspect général n’avait pas Cette expression de sévérité, on la trouverait certainement plus jolie et avenante. En effet elle a des cheveux bien bruns tirés en un chignon court, des yeux verts plutôt jolis et un nez fort. Le visage reste fin malgré tout avec des lèvres fines bien dessinées. Le reste de son corps est tout à fait plaisant, un ventre assez rond, mais juste un peu plus que le mien. Je note intérieurement lorsqu’elle se retourne qu’elle a le cul plat, loin du galbe et des formes rebondies du mien. Le bassin s’est un peu élargi avec l’âge certainement, mais ses fesses restent sans trop de formes. Par contre son buste est doté d’une bonne poitrine, autant que je puisse en juger. Car elle porte un haut ample alors qu’elle a mis un pantalon bien utile pour révéler les formes du corps. L’ensemble reste très austère et sans fantaisie.

Après quelques minutes je me rends compte que cette femme dégage non seulement une certaine sévérité, mais un énorme autoritarisme. Tout en elle montre qu’elle à l’habitude que ça file droit et de se faire obéir, son regard aigu, le ton de sa voix, ses gestes et mimique. Cette femme transpire l’autorité par tous les pores de sa peau, ça promet pour la formation.

Le cours débute enfin. Elle nous fait remplir un questionnaire pour évaluer notre niveau et nous demande de nous présenter en anglais bien sûr. Je suis surprise qu’elle demande mon âge, mais probablement pour nous faire travailler les chiffres et le reste.

Comme je le pressentais, elle a tendance à nous reprendre sèchement quand nous faisons des erreurs. Elle se rend compte parfois qu’elle a pris un ton trop sec pour nous et essaye de rattraper le coup, mais le naturel revient vite au galop. Je vois que Roland tord le nez à chaque remarque et s’agite sur sa chaise. Je ne peux m’empêcher d’en sourire. Ce vieux macho a du mal à supporter les remontrances données sur ce ton, ça ne lui fera pas de mal ça non plus. Michelle quant à elle est hermétique à tout ça et cela semble glisser sur elle sans faire aucun effet. En ce qui me concerne, je trouve ça marrant, voir un effet ou un je-ne-sais-quoi que je n’arrive pas à bien déterminer pour l’instant.

Plus le cours passe plus il me semble que Suzanne s’adresse à moi plus qu’aux autres. Souvent quand elle m’explique quelque chose, j’ai l’impression que c’est toujours moi qu’elle regarde. Dès que nous devons faire un travail écrit, elle vient souvent se coller à moi. Elle se met dans mon dos pour regarder ce que je fais alors qu’elle ne fait que jeter un bref coup d’oeil au travail des deux autres. Roland et Michelle ne semblent pas avoir remarqué quelque chose.

Quand nous travaillons chacun dans notre coin sur un exercice, j’ai l’impression qu’elle me reluque des pieds à la tête comme je suis installée en bout de table. Pourtant, ma tenue a déjà été beaucoup plus provocante que celle que j’ai aujourd’hui. Je porte un pantacourt très moulant en matière élastique il est vrai, mais rien de vraiment extraordinaire. Pour le haut, j’ai un top assez près du corps aussi, mais ras du cou pour une fois. Ma poitrine généreuse est bien sûr mise en valeur, mais j’ai déjà proposé beaucoup mieux dans ce domaine. Bref rien qui devrait attirer tant d’attention à mon avis.

Le cours se poursuit ainsi jusqu’à la fin, mené à la baguette par Mademoiselle Suzanne. Moi, j’ai toujours l’impression d’être son centre d’intérêt. Il est maintenant 17 h et c’est la fin. Roland semble aussi soulagé que lors de ses études, il y a vingt ans probablement. Michelle a déjà plié ses affaires et lance un au revoir à tout le monde en partant précipitamment, ses enfants à récupérer comme toujours. Nous prenons un peu plus de temps de souhaiter un bon week-end à Suzanne avec Roland et nous quittons la pièce nous aussi.
Loin de ses oreilles, Roland me lance :

« Quelle peau de vache la sœurette du patron, un vrai dragon cette bonne femme ! Je n’aimerais pas être un de ses élèves »

« Ah bon ? Tu trouves ? Je la trouve plutôt sympa, moi »

Bien sûr, je dis cela pour l’énerver, car j’ai bien vu pendant la formation qu’il supporte mal notre professeur et qu’elle met à mal son caractère de macho.

« Tu la trouves sympa ? Tu plaisantes, non ? Ma belle-mère à côté à l’air d’un ange ! Elle nous traite comme si on était des étudiants boutonneux. Heureusement que le patron n’est pas comme elle, ça serait un enfer ici »

« Faut s’habituer c’est tout, il y a juste trop longtemps que tu as quitté l’école ».

« S’habituer ? Tu peux toujours courir pour que je m’habitue à ce gendarme en jupon ! On dirait Staline en version fille »

« Pfff, c’est le côté version fille qui égratigne ton côté vieux macho ! »

« Pas du tour ! C’est juste qu’elle a l’air infernal, cela ne m’étonne pas qu’elle soit toujours demoiselle ! Bon allez je te laisse il faut que j’y aille moi aussi. On doit partir chez les beaux-parents pour le week-end ? Je vais trouver la belle-mère adorable après ça »

« Tu vois, il y a toujours du positif dans tout. Bon week-end »

Roland me quitte en rigolant suite à ma dernière remarque. Je range mes affaires m’apprêtant à partir moi aussi quand le patron passe sa tête dans notre bureau.

« Alors, ce premier cours ? Le prof vous a plu ? »

« Oui très bien, c’est dur de se remettre à l’anglais mais ça ira mieux au fur et à mesure certainement ».

Le patron reste dans l’encadrement de la porte le regard interrogateur, comme s’il voulait que je lui en dise plus. Je crois bon de préciser :

« Votre sœur est visiblement un très bon prof, elle m’a plu oui »

« Elle vous a plu, parfait, très bien. Vous êtes d’attaque pour vendredi prochain? »

« Oui bien sûr pas de problème, avec plaisir »

Bien sûr j’ai omis de répéter les remarques de Roland, je ne suis pas sûr que cela ait bien plu à notre patron.

La semaine passe une fois de plus rapidement, cela a juste bien fait rire Véronique quand je lui ai expliqué les détails de ma formation et de me voir retourner à l’école en quelque sorte. J’ai aussi repensé au sentiment que j’avais eu d’attirer sur moi toute l’attention de Suzanne. Maintenant je me dis que j’ai l’habitude d’être souvent le centre d’intérêt dans certaines circonstances et que j’ai dû imaginer ou exagérer la chose.

Nous voilà déjà le vendredi, 15 h 30, l’heure de notre formation. J’ai quand même fait quelques efforts de toilettes en prévision de notre nouveau cours, jupe courte bien au-dessus des genoux, porte-jarretelles bas et un haut avec une large encolure carrée me permettant d’avoir un beau décolleté. Bien sûr, je suis aussi perchée sur des chaussures à talon haut comme d’habitude. On verra bien si notre professeur d’anglais me porte de l’intérêt ou pas, elle devrait remarquer ma tenue un peu plus aguichante si c’est le cas.

Elle arrive pile à l’heure. Après un bonjour et un échange de propos polis et succincts sur notre semaine, elle démarre le cours sans perdre plus de temps.
Une fois de plus d’une façon très autoritaire qui me fascine comme lors du premier cours, et qui tire des rictus coincés à Roland. Maintenant que je me suis plus habituée à elle et à sa façon de faire, je trouve qu’elle a beaucoup plus de charme que la première fois. Du moins, cet aspect de sa personnalité complète bien son apparence physique et je me surprends à lui trouver un côté sexy, voire excitant. Une question posée sèchement me ramène vite à la réalité du cours.

Comme la dernière fois, peut-être plus, j’ai l’impression d’être seule avec elle pour le cours. Toujours ce sentiment qu’elle ne s’adresse qu’à moi lors de ses explications ou commentaires. Sa façon de se coller dans mon dos très souvent pour regarder ce que je fais, d’autant plus que maintenant en plus, elle pose systématiquement sa main sur mon épaule.

Je décide de dévoiler un peu plus de mon corps de façon discrète. Comme je suis encore en bout de table, je sors ma jambe de dessous. Elle est alors placée devant le pied de celle-ci pour qu’elle soit bien visible d’elle. Mais avant de faire cela, je dégrafe les boutons qui se trouvent le long de la cuisse et qui remontent presque jusqu’à la hanche. Comme prévu, ma jambe s’extrait de sous ma jupe par la fente créée. Elle est seulement visible pour elle, mes deux collègues autour de la table ne pouvant rien voir de mon petit jeu.
Je profite aussi de ce qu’elle tourne le dos un instant pour tirer sur l’encolure de mon haut pour qu’il baille plus et soit un peu plus bas sur mes seins. Je jette un œil pour voir le résultat, quand je me penche sur la table pour écrire, le haut de ma poitrine apparaît largement, montrant mon soutien-gorge qui couvre le reste.

Ma nouvelle position n’échappe pas à Suzanne qui reluque tout de suite ma jambe dénudée jusqu’à la hanche. Elle est seulement recouverte de son bas, le large bandeau et les deux jarretelles visibles en haut de ma cuisse.
L’exercice qu’elle nous donne après lui donne l’occasion une fois de plus de venir me coller. Sa jambe frotte la mienne, mais je ne fais rien pour la retirer. Quand elle se penche la tête par-dessus mon épaule, j’entends son souffle s’accélérer et elle se met à respirer bruyamment. La vision de mon décolleté a fait son effet, j’en suis sûre maintenant. Elle reste d’ailleurs encore plus longtemps collée à moi, mes collègues vont finir par le remarquer à force. Non, chacun est occupé par sa tâche et ne prête aucune attention à elle.

Le cours se poursuit en suivant le même scénario et je ne sais pas si c’est lié à ça, mais sa façon dictatoriale de mener la formation a de plus en plus d’effet sur moi. Je passe de l’état de fascination à celui d’envoûtement et je commence à comprendre ce je-ne-sais-quoi que j’avais ressenti la première fois, tout bêtement de l’excitation. Oui, c’est bien ça, voir cette maîtresse femme nous mener à la baguette m’excite. Je le sens dans mon ventre, dans mes seins et dans le reste de mon corps, tout en elle m’excite désormais. Je suis surprise de ma réaction, car je n’avais jamais été confrontée à ce genre de situation et c’est une découverte pour moi.

Le cours se termine et Roland annonce avec un certain ton de provocation :

« Je ne pourrai pas être là pour le prochain, j’ai un rendez-vous avec un client et peut-être aussi le vendredi suivant. Remarquez, c’est avec un anglais, ça fera comme si c’était un cours »

Michelle, comme si elle attendait l’occasion, ajoute :

« Moi aussi pour la même raison et pour le suivant je dois peut-être prendre mon vendredi en congé, mais je ne suis pas encore sûre ».

Comme à son habitude elle s’éclipse rapidement et disparaît de la pièce. Suzanne me regarde alors interrogative, je lis une certaine crainte inhabituelle dans ses yeux.

« Et vous, Christelle ? »

« Je serais présente, pas de problème pour suivre la leçon »

« Bien, très bien », me répond-elle, soulagée.

Roland a lui aussi déguerpi me laissant seule avec elle en train de ranger mes affaires. Elle poursuit alors en me disant :

« Nous verrons un peu plus de vocabulaire lié au logement la semaine prochaine »

« Très bien… Madame… »

J’ai volontairement prononcé le mot « Madame » avec le plus d’humilité possible, par une sorte d’instinct et une subite envie de le faire. Sa réaction ne se fait pas attendre. Elle reste surprise une ou deux secondes et puis visiblement ce mot lui fait un effet dopant. Elle redresse la tête, je vois ses narines se dilater de plaisir comme un cheval à qui on flatte l’échine. Son regard me dévore l’espace de quelques secondes. On dirait que j’ai touché un point sensible. Elle me dit finalement :

« Vous avez besoin de faire des progrès dans ce domaine »

« Oui, je sais… Madame… »

Une nouvelle fois je réponds avec le ton le plus humble possible. Le mot magique a le même effet, elle se redresse encore plus, toujours avec ce tic aux narines et cet air de profonde satisfaction.

« Bien, bon week-end »

« Au revoir, Madame… Bon week-end »

L’effet de surprise ne joue plus, mais elle ne semble pas se rassasier de mes « Madame » longs comme le bras. Le plaisir qu’elle y prend saute aux yeux. Elle commence à partir, mais arrivée au seuil de la porte elle se retourne et me dit :

« Euh… Cela serait plus simple pour moi de faire cours chez moi, comme vous serez seules aussi, si… »

Avant qu’elle ne finisse sa phrase, je réponds :

« Très bien, Madame… Vous pouvez me donner l’adresse ? »

« Bien sûr, tenez, vous devez connaître »

Elle me tend une carte de visite et effectivement je connais l’adresse. C’est une des rues les plus commerçantes de la ville où je fais souvent du shopping à juste dix minutes d’ici à pied.

« Parfait, vous viendrez à l’heure habituelle, 15 h 30 »

« Très bien, Madame… »

Toujours visiblement enivrée par mes « Madame », elle quitte enfin la pièce. Je reste seule quelque temps encore sous le choc du jeu que j’ai joué et du plaisir que j’y ai pris. Je sens mon cœur battre fort et mon bas-ventre me picoter. Je ne connais que trop bien ce que cela veut dire. C’est dingue l’effet que cela m’a fait de la voir réagir ainsi et le rôle que j’ai bien voulu jouer là-dedans.
De retour à mon bureau et remise de mes émotions, je me prépare au départ. Comme la semaine passée mon patron m’intercepte juste avant :

« Alors ces cours, toujours aussi bien ? Ma sœur n’est pas trop pénible ? »

En disant cette dernière phrase, il a un petit sourire en coin un peu bizarre. Je ne sais pas s’il a peur que son caractère finisse par nous être insupportable. Aussi je réponds prestement et sans mentir :

« Oui, parfait, votre sœur est formidable »

Je crois bon de rajouter :

« Elle me plaît toujours autant, il n’y a pas de problème »

J’aurais même pu rajouter, qu’elle me plaît de plus en plus, mais cela reste mon secret.
Avec un grand sourire et un air toujours aussi bizarre, et en jetant un rapide coup d’oeil sur ma jambe dénudée par la fente de ma jupe que je n’avais que reboutonné à moitié, il me dit :

« Parfait… Voilà qui est parfait. Je ne vous retiens pas davantage, bon week-end »

Il disparaît enfin, me laissant rentrer chez moi. Sur le chemin du retour, bloquée dans les bouchons du vendredi, j’ai tout loisir de réfléchir à tous ces évènements. L’attitude du patron me paraît bizarre à y réfléchir. Sa façon de me dire au début « Vous verrez, elle vous plaira » et puis de me questionner sur elle systématiquement. Je me demande s’il n’a pas découvert mes goûts prononcés pour les femmes. Si connaissant sa sœur, il n’a pas fait exprès de me forcer la main pour me faire participer à ses cours. Si c’est bien le cas, il va certainement s’empresser de répéter mon enthousiasme vis-à-vis de mon professeur. Je hausse les épaules toute seule dans ma voiture en me disant que finalement ce n’est pas plus mal et que ça ne change rien. Cette femme avec tout ce qu’elle est et représente m’excite terriblement.

Véronique me passe un coup de fil le soir même, car on ne pourra pas se voir ce week-end. J’ai décidé de ne plus rien lui cacher dur mes envies et pulsions sexuelles, des évènements qu’elles déclenchent. Elle a d’ailleurs très bien pris la chose, depuis notre dîner au restaurant pour nos anniversaires elle m’a découverte sous un autre jour.
Aussi je lui raconte mon dernier cours et tout ce qui va avec, elle me répond :

« C’est drôle, je t’aurais plus vu dans le rôle de professeur »

« Écoute, il faut tout tester, dans la vie, il parait »

Elle me répond en rigolant :

« Je ne demande que ça. C’est quand que tu fais mon professeur ? »

Cette réflexion nous fait beaucoup rire toutes les deux.

La semaine suivante est interminable, je suis impatiente de suivre mon prochain cours d’anglais ! Pendant celle-ci, je répète au patron que j’ai pour le caractère fort de sa sœur et sa façon de mener la formation. J’ai droit encore une fois à un sourire en coin qui me conforte dans mon idée. Mes deux collègues confirment aussi leur absence pour le vendredi suivant et me chargent de transmettre l’information.

Le vendredi arrive enfin. J’ai prévu une tenue plutôt sexy pour l’occasion. Une robe courte et moulante en matière élastique qui me couvre les épaules, mais avec une grande encolure en V fermée par quatre boutons. Une large ceinture repose sur mes hanches, un porte-jarretelles, des bas comme la dernière fois et une paire d’escarpins évidemment. Pas de maquillage exagéré et j’ai remis le même parfum assez fort que j’avais vendredi passé. En début d’après midi je croise le patron à la cafetière et il me dit :

« Vous allez chez ma sœur cette après-midi pour le cours d’après ce que j’ai compris ».

« Oui, c’est ça. Comme je suis seule aujourd’hui, ça arrangerait Suzanne de le faire chez elle »

« Bien, amusez-vous bien ! »

Il me dit ça toujours avec un air entendu, mais je réponds quand même :

« Autant qu’on peut le faire en apprenant l’anglais »

Le reste de l’après-midi, l’agence est déserte. L’heure arrive enfin, mais un coup de téléphone retarde mon départ vers l’appartement de Madame Suzanne. J’arrive avec un quart d’heure de retard.
Elle habite au premier étage d’un vieil immeuble. Dans cette rue beaucoup de rez-de-chaussée ont été convertis en boutiques diverses, cafés ou restaurants. Son appartement est juste au-dessus d’une boutique de prêt-à-porter et en face d’un café-restaurant.
J’ai à peine sonné que la porte s’ouvre, j’ai l’impression qu’elle attendait derrière tellement cela a été rapide. Je ne lui laisse pas le temps de parler et lui dis la phrase que j’avais prévue en baissant la tête :

« Excusez-moi, Madame… Je suis en retard »

Levant les yeux, je vois que son visage passe du soulagement à me voir au plaisir d’entendre des mots d’excuse et la forme que j’y ai mise. Elle prend une profonde respiration, les narines tremblantes elle me répond après quelques secondes de silence :

« Oui je vois… »

Elle suspend sa phrase l’espace d’un instant comme si elle hésitait et ajoute enfin :

« Et je n’aime pas ça ! »

Sa phrase est dite sèchement, mais je perçois encore une sorte de doute dans le ton. Comme si elle hésitait à me parler ainsi. Elle veut me tester c’est clair. Voir si je suis bien en train de rentrer dans son jeu de la professeure tyrannique et de l’étudiante soumise et craintive. Je rajoute alors toujours tête basse pour ne pas lui laisser de doute :

« Oui, Madame… Excusez-moi »

« Bien, avancez, on a assez perdu de temps comme ça ! »

Sa voix est encore plus sèche, mais sans ce soupçon de doute maintenant. Je rentre chez elle. L’intérieur fait assez vieillot, des meubles anciens et une décoration qui va avec.

« Suivez-moi, on va se mettre au salon, vous pouvez poser votre veste à l’entrée ».

Je la suis docilement. Je m’aperçois qu’elle est pour une fois en jupe. Elle est maquillée aussi plus que d’habitude, les yeux sont bien dessinés par le maquillage et ses lèvres sont d’un rouge soutenu, presque vif. Sa jupe est classique, mais son chemisier plus moulant que d’habitude.
Le salon n’est pas très grand et tout en long. Deux fauteuils avec un dossier assez haut sont vers la porte-fenêtre à côté d’une table basse. Une table ronde est à l’autre bout de la pièce avec une armoire ancienne munie d’un large miroir. Quelques photos de classe, entre autres, ornent la pièce. Je reconnais les uniformes des étudiants anglais des grandes universités lors de la remise de diplôme.

« Installez-vous dans le fauteuil et posez vos affaires sur la table basse pour écrire quand il le faudra ».

« Bien, Madame… »

Je me dis que j’aurais été mieux sur la table ronde, mais ce n’est pas aujourd’hui que je vais lui dire. Je m’installe sagement dans le fauteuil, les jambes serrées. Elle me tend une feuille en me disant :

« Traduisez ce petit texte pour commencer »

« Bien, Madame… Euh Roland et Michelle ne pourront pas venir vendredi prochain non plus »

« Ha… On fera la leçon ici dans ce cas, comme aujourd’hui »

« Très bien, Madame… »

Elle reste debout à côté de moi, je parais toute petite à côté d’elle alors qu’elle me domine de toute sa hauteur, c’est certainement pour cela qu’elle veut que je sois assise là.
Le texte n’a rien à voir avec l’immobilier, il parle d’une fille qui a une forte attirance pour une autre fille et qui ne sait pas trop comment aborder le sujet avec elle. Il est clair que ce texte n’est pas choisi au hasard. Il n’est d’ailleurs pas tiré du livre dont nous nous servons habituellement pour travailler. Mon travail fini je lui tends la feuille.

« Bien il n’y a pas de faute grave »

« Le texte était très intéressant, c’est plus facile pour traduire »

« Très bien si le texte vous a plu, on fait toujours un meilleur travail quand on est motivé ».

Il s’ensuit divers dialogues ou exercices où elle me reprend de plus en plus sèchement. Au bout d’un moment à chaque remontrance sévère je m’arrange pour dévoiler un peu plus de mon corps. Ma jupe se retrousse ainsi de plus en plus vers le haut. Elle est maintenant au ras de mon bas-ventre, dévoilant mes cuisses gainées de mes bas tenus par mon porte-jarretelles. J’ai aussi défait au fur et à mesure des invectives les boutons de mon haut, mon top n’est plus que fermé juste sous mes seins. Ceci échancre encore plus mon décolleté en V et fait apparaître une bonne partie de l’intérieur de ma poitrine. Autant dire que quand elle s’est aperçue des effets de ses engueulades, leur rythme s’est accéléré.
Je fais volontairement, pour une fois, une erreur grossière sur une forme négative. Suzanne s’emporte.

« Ne soyez pas stupide, appliquez-vous ! »

« Pardon, Madame… »

Disant cela, j’écarte mes cuisses que je m’appliquais à conserver serrées depuis le début. Je sais pertinemment la vue que je lui offre assise dans ce fauteuil. Je porte un ministring qui descend très bas sur mon pubis et elle ne peut manquer de le voir maintenant. Mes poils pubiens, bien que joliment taillés, dépassent au-dessus. Je l’avais choisi pour ça. Suzanne apprécie, ses yeux restent braqués sur mon bas-ventre plusieurs secondes puis elle poursuit son cours. Je vois qu’elle prend de plus en plus son pied à me rudoyer et à loucher sur mes parties habituellement cachées de mon corps. Elle ne cherche pas à brusquer les choses et prend son pied à voir que cela progresse doucement. Moi aussi d’ailleurs, mon minou est en feu sous mon ministring qui le couvre à peine. Les pointes de mes seins sont comprimées par mon soutien-gorge, mais je les sens se gonfler et le repousser. Je commence à avoir très chaud aussi, mon front est en sueur. C’est vraiment insensé comme cette femme et cette situation me mettent dans une excitation sexuelle totale !
Je fais encore une énorme erreur volontaire, la même que celle d’avant. Suzanne ne rate pas l’occasion :

« Décidément, vous n’êtes qu’une petite idiote ! »

« Oh ! Oui, Madame, je vous prie de m’excuser »

Sa poitrine se gonfle de plaisir devant ma totale servitude malgré l’insulte et de me voir ainsi à sa merci. Elle n’a plus de doute certainement maintenant, elle sait que je prends plaisir à être sa pauvre et misérable étudiante.

« Ma petite il va falloir s’appliquer, sinon… »

« Oui, Madame, je vais faire de mon mieux je vous le promets »

Me faire appeler « ma petite » a quelque chose d’irréel et me fait intérieurement rigoler, mais contribue aussi à mon excitation toujours aussi déchaînée…
Le cours se poursuit sur la même tonalité, les « petite idiote » et autres gentillesses du même genre fusent de plus en plus souvent, même pour des fautes minimes. Elle continue aussi à mater mon entrejambe dès que je lui en donne l’occasion, c’est-à-dire souvent comme je passe mon temps à écarter et à resserrer mes jambes. Elle se place aussi régulièrement au-dessus de moi pour ne rien perdre de mon décolleté.

Le cours arrive sur sa fin, un carillon sonne les cinq heures. Suzanne dit alors :

« Nous allons finir comme nous avons commencé par une traduction »

Suite dans le prochain chapitre…

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