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Lettre d’une femme mariée à son mari Chapitre 3

Lettre dune femme mariee a son mari 3
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Lettre d’une femme mariée 3

Sur les conseils de son mari, une femme se rend à son entretien d’embauche. Elle ne sait pas combien cette première rencontre va l’engager auprès de son nouveau patron. Très rapidement elle perçoit que son destin est en train de basculer et découvre en elle une part de féminité jusqu’ici insoupçonnée. Un pacte étrange est scellé entre elle et son nouvel employeur : rédiger des lettres à son propre mari qui, à terme, ne doivent rien cacher de son amour naissant et des multiples expériences qu’elle sera amenée à connaître. Cet engagement l’entraîne chaque jour plus loin dans l’exploration de sa sexualité jusqu’ici refoulée…

Jeudi 7 mai

Je m’aperçois que ma relation épistolaire « suspendue » avec toi, prend une part non négligeable de mon temps et de ce qui est mon travail chaque jour. Elle instaure ainsi, paradoxalement, le renforcement d’un lien entre nous. Celui d’une femme à son mari qui en vient à rendre des comptes, même si par ce moyen, c’est aussi rendre des comptes à mon amant… Je suis avec toi en pensées plus souvent que tu ne le crois et en même temps, si tu savais à quel point lorsque je suis avec toi… je pense à lui !

Cette situation fait que j’ai l’impression d’être doublement conquise et comblée, par le petit mari tendre qui a une totale confiance en moi et qui m’aime tendrement et exclusivement, et par l’amant fougueux, passionné et avide de moi qui m’avoue pourtant ne pas avoir rompu sexuellement avec sa propre femme !

Avec Michel malgré, ou peut-être à cause, de la révélation du fait qu’il trompe lui aussi… qu’il trompe sa femme avec moi ; j’ai l’impression de vivre un nouveau rapprochement, une complicité plus étroite qui émane de notre double secret.

J’ai perçu combien, en arrivant ce matin au travail, je me sentais plus qu’une simple maîtresse. Quelque chose de formel s’installait entre nous.

Tous les matins, peu après mon arrivée, je me rends compte que mon emploi du temps intègre cet « entretien » privé avec mon supérieur.

Une fois encore, il m’a demandée de lui lire aujourd’hui un extrait de mes lettres. Il a voulu que je ne m’arrête pas. Il souhaitait continuer à entendre le « joli son de ma voix », me voir parler en quelque sorte à mon mari… pendant que je me laissais faire. L’extrait que je lui ai lu ce jour-là a été beaucoup plus long que d’habitude et j’ai continué ma lecture tant que je l’ai pu, tant que mon corps, soumis à ses caresses et attouchements, m’en a laissé la force !

Il s’est d’abord glissé derrière mon siège pour me caresser la poitrine sans chercher tout d’abord à ôter mes vêtements. En se penchant vers moi, il m’a gratifiée de petits baisers dans le cou dont la sonorité délicate et brève m’émoustillait autant que le doux contact. Et puis j’ai senti sa langue effleurer délicieusement ma nuque.

Parfois quelques mots tendres parvenaient à mes oreilles, sans que je ne cesse pour autant de lui parler… de te parler, en lui dévoilant la teneur de mes écrits. Il me flattait à propos de mon parfum, de la douceur de ma peau… de la fermeté de mes seins. Il ne les caressait plus vraiment, mais les massait, les pétrissait, comme si, tel un artisan, il souhaitait en apprêter la forme avant de leur accorder une attention plus fine et rigoureuse… Et c’est ce qui se passa ! Finalement il vint s’agenouiller entre mes jambes, mais ce ne sont pas elles qui pour l’instant retenaient son attention.

Autant il avait été doux et d’une patience infinie lorsqu’il était placé derrière moi, autant en m’offrant le spectacle de son regard vicieux irrésistiblement porté sur ce qu’il appelait mes superbes nichons, il m’apparut dévoré par un désir sauvage et soudainement brutal. Il fit sauter deux boutons de mon corsage et ne dut pas prêter une attention extrême à la finesse délicate de ma lingerie, car il découvrit un de mes mamelons pour le téter aussitôt, goulûment, comme un jeune veau l’aurait fait, ayant été sevré durant plusieurs jours des mamelles gorgées du lait de sa mère !

En me tétant, en me suçant, en aspirant bruyamment mes bouts de seins, il me fit pousser les premiers soupirs qui commençaient à entrecouper mes phrases. Mon excitation était soudaine, brutale, savoureusement inédite… tu ne m’avais jamais sucée comme ça !

Comme si sa violence ne suffisait pas, je voulais en rajouter, et comme je ne pouvais le faire par les mots, concentrée encore en partie par ma lecture, je lui agrippai d’une main la tignasse comme pour me branler la poitrine avec sa bouche. Il se mit alors à mordiller mes tétins, puis à les mordre sans trop de ménagement, mais je n’eus aucun geste de recul, bien au contraire.

Et tout en lui signifiant de ma main libre combien j’appréciais également cette étreinte douloureuse, je dus cette fois interrompre ma lecture…

  • — N’arrêtez pas ! Mordez-les moi plus fort ! Bouffez-moi les nichons !

Je n’en revenais pas, que ces paroles sortent de ma bouche ! J’avais l’impression d’être devenue quelqu’un d’autre… et pourtant j’étais cette même femme discrète et sérieuse, un peu honteuse aussi de lui avoir lu tes lettres. C’était moi, l’épouse et la mère de famille, jusqu’ici bien sage et réservée, qui me mettais à éructer des obscénités à l’égard d’un homme qui n’était pas mon mari et que je vouvoyais !

  • — J’ai envie de vous ! C’est tellement bon de vous sentir me dévorer les seins… J’ai envie de votre bite ! … S’il vous plaît baisez-moi ! Je veux vous sentir en moi !

Je ne savais plus moi-même où j’étais et je crois qu’à cet instant je me serais peut-être laissée me faire baiser par n’importe quel inconnu !

Il faut dire que mon « amant de travail » se montrait sous un jour nouveau ! Je n’étais plus en présence que d’un rustre, d’un « mâle dominant » décidé coûte que coûte à satisfaire ses pulsions ! Quant à moi, je m’apprêtais à lui offrir l’abandon le plus total de mon corps, après lui avoir livré celui de mon esprit.

C’est avec cette même rudesse qu’il a abandonné brusquement mes seins pour enfouir sa tête sous ma jupe. Le mot sauvagerie est ce qui correspond le mieux à son comportement soudain. De même, je me sentais désormais plus femelle que femme, comme si j’étais envoûtée et gagnée par cette part de bestialité qui semblait exulter de tout son être.

L’homme qui me lapait la chatte sans aucune tendresse, évidemment j’avais conscience que ce n’était pas toi ! Et je dois dire que c’était bon aussi parce que c’était la première fois, la première fois que je me faisais brouter comme cela… Mais curieusement à ce moment-là, je n’avais pas non plus l’impression que cet homme entre mes cuisses, c’était Michel. Il n’était plus ce patron, exigeant mais patient, qui aimait faire durer le désir, qui aimait savourer l’idée que je puisse un jour m’offrir à lui. Je le voyais pourtant qui fourrait désormais sa langue dans mon minou !

Bientôt, il se mit à sucer mon clito avec la même gourmandise et la même vigueur que mes bouts de seins l’instant d’avant. En me penchant vers eux pour en éprouver l’état, je ne les reconnus plus, eux aussi… Ils étaient rouges et tuméfiés comme de petites verges, qui auraient voulu encore tellement qu’on les agace et les flatte !

Là encore, je me rendis compte que la montée de mon plaisir était associée à une exquise douleur. Celle de sentir le frottement énergique de son visage sur mon sexe, de sa bouche, de sa langue, de son nez, fouinant sans ménagement au tréfonds de mes petites lèvres. Par la suite, ce sont mes propres mains qui ne se sont plus contentées de caresser et de masser mes seins, mais désormais les pinçaient, les griffaient sans aucun ménagement.

Mon plaisir sans équivoque devenait celui d’une jouissance délicieuse de caresses sensuelles, mêlée de la saveur de la souffrance qui imprégnait mes chairs.

Et puis rapidement, cela ne me suffit plus. Je n’en pouvais plus de lui… Il fallait qu’il me prenne !

  • — Baisez-moi ! Baisez-moi ! Baisez-moi !… Mon amour !…

Il n’en fallait pas plus. Déjà, il s’était extirpé de ma jupe pour saisir soudainement mes chevilles. Il releva mes jambes sans ménagement et arracha ma culotte. Il avait devant son visage, rougi par ses profondes caresses autant que par son désir sauvage, le spectacle de mon sexe nu tout aussi écarlate. Celui-ci était à peine paré de poils fins que j’avais pris soin de tailler soigneusement, rien que pour lui, en un petit triangle, comme un écrin pour l’accueillir…

Mais il ne s’attarda pas longtemps sur ce touchant spectacle d’une femme à l’abandon, qui offre ce qu’elle a de plus cher et de plus intime à un homme qui n’est pas son mari ! Déjà il avait glissé sa verge en moi ! Enfin, je lui appartenais complètement, exclusivement et totalement !

Je ne peux pas te décrire à quel point j’étais heureuse et comblée ! Je me faisais baiser par mon patron chéri ! Il me besognait avec la brutalité et la maladresse d’un puceau, mais aussi avec la même fougue qu’un soupirant accédant enfin, après des années, aux appâts les plus convoités d’une princesse !

Il me pilonnait sans délicatesse. Quel plaisir que d’accompagner ses saillies en empoignant ses fesses velues, tout en fourrant mes doigts dans la raie de son cul !

  • — Allez-y ma belle… palpez-moi la raie… et griffez-moi l’anus !

J’étais son employée, j’étais sa servante. Une servante qui se faisait baiser comme jamais. Je n’étais plus une femme, j’étais un sexe en feu qui se faisait limer… J’étais une croupe embrasée par les frottements du cuir… une paire de seins lourds et tendus qui ballottaient impudiques, à chaque secousse. J’étais ce corps inondé de sueur qui sentit bientôt dans ses entrailles la brûlure du foutre s’écouler en elle et la souiller. Je n’étais plus qu’une pute qui trompait son mari et qui adorait ça !

Excuse-moi de te le dire encore, mais il est le seul qui ait pu me faire connaître une telle jouissance. Mais en même temps, si la part qu’il me restait d’esprit n’avait pas été à cet instant en partie avec toi, est-ce que j’aurais joui avec la même plénitude ? Je n’en suis pas vraiment sûre !

Ta femme qui continue toujours à t’aimer très fort… même en prenant son pied avec un autre !

Vendredi 8 mai

Malgré ce que je t’ai évoqué, si je dis que la relation que j’ai avec Michel est sans tendresse, je ne te dis pas la vérité. Or, le pourquoi, la raison de ces lettres, est de te rendre compte le plus fidèlement possible des différents aspects de ma liaison avec lui.

Je ne connais pas à ses côtés, lorsque je suis nue contre lui, cette affection tendre et douce, presque fraternelle que nous partageons, et qui je crois, est le privilège des couples qui vivent ensemble depuis bien longtemps. Tu fais partie de l’univers familier et rassurant qui est le mien. Je sais qu’avec toi je ne risque rien. J’ai la conviction que tu ne peux me faire volontairement du mal et j’aime à croire que me tromper ne t’a jusqu’ici pas effleuré l’esprit. Il en était de même pour moi jusqu’ici, avant que je ne vienne, il y a seulement quelques jours, pour me rendre à mon entretien d’embauche…

Au moins consciemment, je n’avais pas jusqu’ici désiré te tromper parce qu’il me semblait me retrouver totalement en toi. J’avais l’impression que tu avais la capacité de combler entièrement mes désirs de femme et d’épouse.

Mais ma rencontre avec Michel, m’en a révélée d’autres, enfouis et inavouables, que je ne peux avoir à envisager avec toi sans avoir à te blesser. Et puis il y a cette autre dimension.

J’ai confiance en toi en toute sérénité comme étant un être protecteur qui me préserve souvent des duretés de cette vie. Mais je me suis rendue compte qu’à tes côtés j’étais devenue, en même temps qu’une femme fidèle à son foyer, un peu aussi une femme-enfant. Dès lors, une part importante de ma féminité s’est trouvée étouffée dans ce cadre trop confortable.

Avec Michel, je vis des sentiments et des émotions bien différents, en ce sens où j’ai confiance en lui et en même temps, j’ai peur. Je me sens prête à tout partager sans savoir même où il veut m’emmener. Je me demande si ce qui me rassure chez lui, ce n’est pas finalement son pouvoir et l’autorité qu’il a sur moi. Je me sens d’ailleurs incapable de contester des ordres futurs qu’il pourrait m’adresser, même si jusqu’ici il ne m’a forcée en rien.

Avec lui je suis prête à avoir peur, comme je suis prête à devoir souffrir si cela est nécessaire. Avec lui déjà, j’ai peur de découvrir d’autres mystères… et en même temps j’en ai envie !

J’ai l’impression que l’insécurité, le sentiment de trahison, la douleur physique et morale éveillent en moi des sens qui s’étaient assoupis à tes côtés sous ta protection et ta tendresse. J’ai l’intuition de vivre une renaissance, comme si d’un seul coup mon existence un peu terne retrouvait du sens.

Je sais pourquoi j’existe… J’existe pour lui ! J’existe pour satisfaire ses exigences et combler ses désirs ! J’existe à travers lui en quelque sorte et pourtant je ne cesse pas vraiment de penser à toi !

J’ai l’impression d’ailleurs que mon épreuve la plus douloureuse sera celle-là. Celle qui m’imposera de faire un choix entre ces deux aspects de mon identité de femme. Mais peut-être que j’ai déjà choisi sans me l’avouer… sinon pourquoi ces lettres ?

Pour revenir à la tendresse que je partage malgré tout avec Michel, et qui est si différente de la tienne, elle s’apparente à un réconfort nécessaire, une accalmie, après m’avoir fait franchir un pas supplémentaire vers lui et vers des territoires inconnus. Ainsi, suite à l’âpreté et la rudesse que j’ai connues ces derniers jours, liées à la révélation de sa vie conjugale et à l’animalité un peu sadique qu’il peut exprimer dans sa sexualité, j’ai retrouvé à ses côté une attention d’une douceur extrême…

Même si je sais déjà qu’il me faudra affronter d’autres défis et vivre, sans doute, d’autres révélations douloureuses !

Il a su, en tout cas, se montrer particulièrement doux et tendre aujourd’hui. En m’accueillant, il m’a dit vouloir me détendre. Il souhaitait se faire pardonner de sa conduite d’hier. Il me disait qu’il m’avait manqué de respect. J’aurais voulu l’excuser, lui avouer combien j’y trouvais mon compte… Mais j’aimais le voir ainsi, comme s’il avait une dette envers moi.

Il m’a fait m’allonger sur le ventre, sur le large canapé qui longe le mur opposé à la fenêtre, et a commencé par me masser délicatement la nuque. C’est ensuite le haut de mon dos qui a bénéficié de ses attouchements. Je lui ai ainsi découvert un don supplémentaire. Il masse divinement bien, et ce fut pour moi un moment d’une détente exquise qui, bien qu’empreint de sensualité, n’avait alors aucune connotation sexuelle.

Excuse-moi encore pour cette comparaison qui pourra te blesser, car je sais l’importance de nos petites séances de massages réciproques, mais je n’ai jamais été touchée, frictionnée, malaxée, pétrie… avec un tel bonheur. Il parvint alors par le simple contact de ses mains habiles, à me faire retrouver cette harmonie, cette unité de tout mon être, malmené ces derniers temps par tant de désirs opposés. Il réussit par la magie de ses manipulations à me faire apprécier simplement mon corps de femme qui gardait encore les séquelles des petites violences et agacements de la veille.

J’étais plongée dans un bain voluptueux d’une exquise tendresse. La fermeté des pressions qu’il exerçait patiemment sur chaque partie de mon corps alternant avec la douceur de ses caresses, me firent accéder à une jouissance d’une nature singulière. Une fois encore, je me rendais compte que je lui étais redevable de me faire découvrir une part inconnue de ce que je suis vraiment. Cette femme si coupée d’elle-même, si étrangère à sa propre identité !

Il m’aidait à devenir une personne, à redevenir quelqu’un… à être pleinement féminine, et non plus seulement la docile et attentive épouse que tu connais.

Une fois ce long massage terminé, sans qu’il ait cherché à me prodiguer le moindre attouchement directement sexuel, la seule reconnaissance qui me parut naturelle fut de lui prodiguer un délicat baiser sur le front.

Je t’embrasse fort,

Ta chérie qui t’aime…

Samedi 9 mai

Mon amour,

Quand je te disais que les jours ne se ressemblent décidément pas dans la relation tumultueuse que j’ai avec Michel, je ne pensais pas si bien dire. À cet instant, c’est la souffrance de la lucidité qui me « travaille » à nouveau et m’angoisse.

Devoir passer de la confiance à la crainte, au soupçon, à la peur, certainement que cela me rend compte combien je suis en vie et combien je suis amoureuse… mais par moments j’ai l’impression que je pourrais tout perdre. Je sens que notre relation naissante est encore si fragile. J’ai peur qu’il me quitte pour une autre !… Et je sais que si je le perds, je t’aurais de toute façon perdu en partie toi aussi, car rien ne pourra jamais plus être comme avant !

J’avais, pendant ces moments de grâce, effacé de mon esprit que Michel devait avoir et avait tout… pour être un homme à femmes.

Son aisance, son bagou pour flatter ma part de féminité, les objets et tableaux qui parsèment son bureau, sa capacité de dissimulation pour ce qui était de sa relation toujours vivante, au moins sur le plan sexuel, avec sa femme, sa passion évidente pour le sexe, et son fétichisme

Au fond, je me disais qu’il me cachait encore la vérité. Ce n’était pas possible qu’un homme comme lui ne s’intéresse qu’à moi, n’ait du désir que pour moi. Je me mettais également à le soupçonner de me mentir sur la nature réelle de sa relation conjugale. Sans doute le désir qu’il avait pour sa femme n’était pas exclusivement la transposition du désir qu’il avait pour moi…

Bien que je continue moi-même à me plier sans déplaisir à mes devoirs d’épouse en faisant l’amour avec toi, l’idée qu’il puisse lui, continuer à prendre du plaisir avec une autre, insinuait insensiblement en moi sa dose de souffrance, comme l’aurait fait un lent poison.

Certainement, j’étais consciente de ce que je faisais ce jour-là, en arrivant plus tôt que prévu à l’agence. Et je crois, avec le recul, que c’est la preuve d’un certain masochisme naissant en moi. Il m’avait laissée les clés, tout en insistant fermement pour que je n’arrive jamais avant 9 h 30. Ainsi chaque matin, je suis d’habitude la dernière à arriver à l’agence, et j’ai le plaisir d’être accueillie dans la boutique par les charmants sourires de Muriel et d’Andrew.

En entrant ce matin-là et en ne voyant que ce dernier, visiblement embarrassé, pour la première fois ne me gratifiant pas de son sourire radieux, j’ai tout de suite compris qu’il se passait quelque chose ! Je l’ai vu esquisser un mouvement vers le bureau du patron, mais cela m’a déterminée plus encore à me diriger vers sa porte, consciente et inconsciente à la fois du spectacle que je craignais de découvrir !

Ces quelques secondes m’ont paru brèves et interminables à la fois, car j’ai eu le temps de repenser à tout ce qui me faisait craindre d’avoir été à nouveau trompée. Je me disais que cette fille était si jolie… et je repensais au regard concupiscent de Michel que j’avais cru percevoir bien des fois et qui ne s’adressait pas qu’à moi !

Quand j’ai ouvert la porte, j’ai essayé de faire le moins de bruit possible et je les ai découverts là… lui assis à son bureau, comme à son habitude… et elle tout naturellement, installée face à lui, en train de prendre les notes qu’il lui dictait !

J’ai cru percevoir chez elle un léger soubresaut quand, malgré mes efforts, le bruit de mes pas a percé le silence de la pièce. Lui, il était resté impassible comme à son habitude.

  • — Excusez-moi de vous déranger, mais j’étais en avance et…

En fait je ne savais trop quoi dire et je m’en voulais déjà d’avoir eu des pensées aussi déplacées…

Et puis elle s’est tournée vers moi. J’ai bien cru que je les dérangeais, et c’est vrai que c’est la première fois que je m’immisçais dans leur travail, à cette heure de la journée.

En voyant pour la première fois Muriel assise dans ce bureau, dans un cadre pour moi chargé de tant de souvenirs et d’émotions, et à une place où j’avais déjà commis avec mon maître bien des forfaits, je ne pus m’empêcher de ressentir un trouble…

Elle était tellement jolie et fraîche dans son petit tailleur ajusté et toujours aussi coquette et belle !

Quand elle s’est relevée comme pour me céder la place, j’ai eu l’impression de la découvrir pour la première fois ! Elle était si jeune ! Elle pourrait être ma fille et en voyant cette longue et fine silhouette parée de tous les atours harmonieux qui attirent le regard des hommes… je me rendis compte que j’étais moi-même sous le charme !

C’était la première fois qu’à un tel point, en parcourant des yeux la superbe anatomie d’une femme, je fus surprise d’un désir spontané : la voir entièrement nue devant moi et m’approcher, ayant ôté mes vêtements, pour sentir la douceur et la chaleur de son corps contre le mien !

C’est avec la même évidence que mon regard fut attiré par son joli décolleté qui était comme à son habitude tout sauf provoquant, mais qui pourtant laissait entrevoir de bien jolis appâts.

Était-ce la perception chez elle de la nature singulière du regard que je portais sur elle, ou l’effet de la surprise provoquée par mon introduction dans ce bureau, ou bien une conséquence de mon imagination ? Mais j’aurais juré avoir vu ses jolies petites joues rosir !

Lorsqu’elle s’est éloignée pour me laisser seule avec lui me confronter à des explications que je ne savais comment formuler… j’étais fascinée par tout ce qui se dégageait d’elle : ce parfum exquis et pur qui imprégnait la pièce, la grâce de sa démarche, le spectacle de la courbe de ses hanches ondulant d’une façon si plaisante… Et puis il y avait son petit cul ravissant et ferme, moulé avantageusement dans une jupe étroite, qui se balançait sans excès…

Cette séduction qui paraît si naturelle chez certaines jeunes femmes qui n’ont guère à s’apprêter pour capter le regard des hommes, était avantageusement servie par le port de chaussures à talons qui soulignaient la cambrure de ses reins. Ce n’est que lorsqu’elle a franchi la porte que j’ai vu le détail qui curieusement brisa en moi cette délicate harmonie. La sangle de sa chaussure droite était défaite. Je fus étonnée par cette constatation, et plus encore par le fait qu’elle n’ait pas pris soin de la remettre… Il était impossible qu’elle ne ressente pas cette absence de lien sur sa jolie cheville !

Le reste de la journée s’est déroulé normalement et finalement assez sagement. Une fois que je me suis tirée de justifications un peu embarrassées mais finalement crédibles, Michel s’est « contenté » ce jour-là de m’écouter lui lire une nouvelle lettre, assise sur ses genoux, pendant qu’il tripotait mes seins sous mes vêtements sans même les dénuder !

Mais au moment où je t’écris, et malgré l’agitation du café qui me distrait encore, je me rends compte sans trop savoir pourquoi, que la vision de cette chaussure défaite continue d’occuper mes pensées…

Je t’embrasse et je suis contente de bientôt te retrouver…

Ta chérie qui t’aime…

Lundi 11 mai

Mon petit mari,

Lorsque je suis venue te rejoindre en fin d’après-midi après cette dure semaine, car tu étais cette fois à la maison, j’avais sans doute du mal à dissimuler combien j’étais contrariée. J’ai accueilli ton attention et ta tendresse comme un moindre réconfort, et dans tes bras un peu plus tard, lorsque nous nous sommes couchés, je ne pensais plus à Michel seulement, mais à Michel et à Muriel, à Michel avec sa femme, et aussi, pour la première fois, à Michel pouvant être dans les bras d’autres femmes !

Il y avait quelque chose qui s’était brisé en moi et en même temps, je constatais combien ma passion restait intacte. Je l’aimais plus que tout, j’avais envie de lui et qu’il me fasse l’amour, mais je n’arrivais plus à croire qu’il puisse m’aimer exclusivement.

Quand je me suis retrouvée nue contre toi et que tu as commencé à me caresser les fesses, j’ai pensé à ses larges mains à lui, cajolant les jolies fesses de Muriel. Lorsque tu m’as sucé la poitrine, j’ai revécu ces moments dans la boutique où je l’avais vu scruter les décolletés plongeants de quelques clientes peu farouches venues seules, et qui semblaient déjà se sentir en vacances avant même le départ… En tout cas ces jours-là, elles semblaient en vacance de leur mari !

L’attitude séductrice de certaines d’entre elles à son égard ne m’avait pas échappée, mais la semaine dernière j’étais trop naïve et confiante encore pour imaginer qu’il puisse céder à quelque tentation.

Aujourd’hui je n’en suis plus si sûre… et pourtant je n’ai la preuve de rien.

Une fois encore, un sentiment est en train de naître en moi et de se développer, un sentiment que je n’ai jamais éprouvé vis-à-vis de toi : la jalousie ! Je souffre de me rendre compte que d’autres femmes pourraient éprouver du plaisir par lui… et je souffre même du plaisir qu’il peut leur apporter par un simple regard désirant, ou la moindre des flatteries concernant leur charme prétendu comme il s’amuse parfois à le faire à l’agence.

J’en viens à être même jalouse de sa propre femme ! D’ailleurs je n’ai fait que penser, alors que tu me pénétrais et que tu me besognais avec ta fougue habituelle, qu’il faisait peut-être de même, au même instant, avec son épouse !

Cette douleur naissante de la jalousie est d’autant plus cruelle pour moi qu’elle me confronte à une solitude incontournable. Tiraillée entre deux hommes, et coupée de plus en plus de mes amies par les contraintes de ma double vie, j’ai l’illusion de la tendresse dans le contact de corps qui me convoitent et que j’aime, mais je me trouve incapable de parler directement de ce que je ressens à quiconque.

Encore une fois, je perçois une fonction à ces lettres que je t’adresse, mon chéri, mais je me rends compte aussi que leur existence m’aliène plus qu’elle ne me libère ! Je t’écris, je te parle à toi qui ne peux pas m’entendre, et je porte le secret même de ces lettres que je ne peux dévoiler à nul autre qu’à vous deux… comme une prison que j’élabore moi-même, captive que je suis d’une passion dévorante.

Ainsi, en arrivant ce matin à la boutique, je me sentais un peu comme une étrangère, comme si j’étais de trop. L’accueil de Muriel aussi chaleureux que d’habitude avait soudain une saveur cruelle. Je me suis rendue à mon « entretien » habituel, mais j’avais du mal à extraire de mes pensées cette sensation de lassitude qui résultait à la fois d’une nuit sans sommeil, à penser à lui en train de me tromper, et d’un sentiment de fatalité. Cela ne pourrait pas durer, il allait de toute façon me quitter pour une autre… et peut-être était-ce déjà fait !

Plus que jamais en m’installant dans le fauteuil, je pensais avoir été ridicule de croire que cette aventure pourrait encore durer. De toute façon je ne le méritais pas. Ma jalousie nouvelle ne faisait que confirmer, avec l’apparition en moi de sentiments aussi mesquins, que je n’étais pas à la hauteur.

La question n’était plus celle de la confiance que je pourrais avoir à son égard, elle était celle de la confiance perdue vis-à-vis de moi-même. Autant je me sentais transformée, plus forte et peut-être plus belle sous l’effet d’un amour que je croyais exclusif, autant le doute qui s’était insinué en moi et qui prenait toutes les apparences de la certitude, me rendait soudain terriblement fragile et « laide ». Bien sûr, en venant comme chaque matin, j’ai remarqué quelques regards de passants qui auraient pu me rassurer, mais au lieu de me flatter, j’avais l’impression que ces derniers glissaient sur moi comme s’ils s’étaient adressés à quelqu’un d’autre ; à une femme à l’apparence épanouie et dynamique et à la réussite sociale éclatante… mais qui n’était finalement qu’une femme d’apparence !

Profondément lovée dans mon fauteuil, j’ai vraiment pensé qu’il chercherait rapidement à se débarrasser de moi, et je me demandais comment il pourrait s’y prendre. Au début, quand il a commencé à me parler, j’étais comme anesthésiée par la douleur probable que j’attendais de ses propos.

  • — Excusez-moi pour ces derniers jours ! Je me suis rendu compte que j’étais trop absorbé par des problèmes de travail. Je m’en veux terriblement d’avoir abusé de vous d’une façon si brutale. Vous êtes la femme la plus délicieuse et la plus exquise que j’ai rencontrée et j’ai peut-être tout gâché en me jetant sur vous comme un affamé… Je vous ai manqué de respect. Pardonnez-moi ! Si vous saviez comme je vous aime ! J’ai tellement peur de vous perdre !

J’ai cru que j’étais dans un mauvais rêve dont il me faudrait bientôt m’extraire, ce qui rendrait encore plus difficile le retour à une réalité cruelle. Mais je l’avais bien écouté, et puis il y avait son si beau regard humidifié d’émotion… Pas un instant de plus je n’ai douté de sa sincérité ! Il était beau comme jamais, et je me suis à nouveau sentie belle… parce qu’il me l’a dit !

  • — Vous êtes ravissante ! Je suis tellement flatté que vous puissiez éprouver un quelconque intérêt pour moi !… Qu’est-ce que je pourrais faire maintenant pour vous faire plaisir ?

Je n’avais qu’un désir à cet instant… qu’il me serre très fort dans ses bras et qu’il continue à me témoigner ainsi de l’affection, comme si nous étions seuls au monde. Je me suis approchée de lui et en prenant son visage entre mes mains, j’ai rapproché ses lèvres des miennes, comme j’aurais porté à ma bouche un calice pour en boire la saveur sacrée. Quand je les ai senties tout contre moi, la caresse de sa respiration me devenant sensible, j’ai eu l’impression que j’allais l’embrasser pour la première fois. Ce fut un baiser tendre, sensuel et langoureux comme seuls en connaissent les amoureux des premiers jours. Je m’abandonnais d’autant plus à sa puissante étreinte, qu’une fois encore, il agissait comme je le souhaitais…

Longtemps il a caressé mes cheveux tout en embrassant avec la plus grande délicatesse les moindres recoins de mon visage.

Et puis j’ai eu cette envie brutale de me donner à lui, curieusement, moins portée par un désir physique intense, que par celui de le remercier. J’avais vraiment l’intuition qu’être à lui, comme cela, tout de suite, sans plus de préliminaires, était ce que j’avais en cet instant magique, le mieux à lui offrir !

J’ai ôté ma culotte d’une façon si discrète, alors qu’il ne cessait de cajoler mon visage, que je ne suis pas certaine qu’il s’en soit d’abord aperçu… et lorsque j’ai pris sa main pour la porter sous ma jupe. J’étais davantage guidée par la tendresse que par l’excitation.

Lui offrir le contact que j’espérais soyeux de ma petite motte à la toison discrète, n’était pour moi qu’une caresse de plus que je lui prodiguais. En effet, c’est moi qui guidais ses gestes plus qu’il ne me caressait. Il se laissait faire, et c’était bien …

Nous étions debout et j’avais l’impression d’être plus fermement campée sur mes jambes que lui, malgré mes talons et ma posture indécente. Et puis ses doigts qui venaient se nicher dans ma fente devenue crémeuse, commencèrent à faire leur effet…

À mon tour je me sentais vaciller. J’ai dégagé son membre déjà bandé et me suis laissée glisser jusqu’à me retrouver, le plus naturellement du monde sur les genoux en train de le sucer avec gourmandise. Je le caressais pendant ce temps si légèrement entre les jambes que je devais le chatouiller car je sentis bientôt, par l’aspect soudainement granuleux de sa peau et la perception chez lui d’un léger tremblement… qu’il venait d’être saisi d’un frisson.

J’étais comblée de sentir à quel point j’avais la faculté encore de lui procurer du plaisir, et c’est vrai que j’y mettais alors toute mon attention et ma patiente application. Certes, j’avais aussi envie d’être comblée d’une autre manière, mais je souhaitais par dessus tout faire durer notre étreinte le plus longtemps possible, comme une réponse des plus féminines à nos ébats précédents si sauvagement masculins !

C’est pour cette raison que je me suis mise à ralentir la cadence. Je ne cessais pas d’avoir sa verge adorée dans ma bouche, mais je la suçotais plus que je ne la suçais. C’était ma langue qui œuvrait à lui prodiguer de douces caresses alors que mes ongles grattaient à peine, pour l’agacer davantage, les contours de son anus.

Je gardai sa petite bite gorgée de désir bien au chaud dans ma bouche et fis glisser mon majeur dans le trou de son cul. C’était mon doigt maintenant qui était seul en mouvement, car mon partenaire décidément passif, était tout à l’abandon de cette nouvelle caresse. J’aimais sentir cet étui plutôt sec et râpeux envelopper et se frotter à mon doigt. Pendant que je sentais au contraire, au contact de ma langue, la saveur salée et maintenant humide de son gland.

C’est alors que je me suis mise à lui téter la bite comme l’aurait fait un petit animal qui cherche désespérément du lait.

Tout cela était pour moi avant tout le témoignage de la plus grande tendresse que je pouvais lui fournir. Le sexe n’était finalement ici qu’un moyen. Je voulais qu’il vive ainsi le fait que « nous fassions l’amour » à l’opposé des saillies sans tendresse qu’il faisait subir à son épouse. Ainsi je me sentais plus que jamais dans cet état de soumission et de domination, comme étant sa tendre concubine. Du même coup, j’avais l’impression qu’à ses yeux je redevenais quelqu’un. J’avais de toute façon, quoiqu’il advienne, ma place auprès de lui !

Finalement, qu’il puisse séduire, jouir, ou faire jouir d’autres femmes, cela n’avait plus d’importance, si par mon inventivité et la nature singulière de mon amour, j’étais capable de lui offrir quelque chose de différent, qu’aucune autre ne pourrait lui donner.

Il fallait pour cela que je ne faiblisse pas comme je venais de le faire. Je devais toujours lui montrer une disponibilité sans faille. Je devais non seulement être capable de répondre, mais aussi d’anticiper ses désirs les plus secrets. Je serais maintenant son esclave consentante, mais aussi plus que cela. Désormais, en prenant également l’initiative, j’aurais le plaisir de me sentir maîtresse en partie de ma destinée, même si celle-ci devait rester encore enveloppée de mystère !

C’est avec cette conscience et cette confiance retrouvée, que je l’ai fait basculer sur le tapis. J’ai libéré son sexe complètement en baissant son pantalon, pour lui offrir un écrin plus savoureux encore. Avec la détermination d’une cavalière qui veut apprivoiser un jeune étalon, j’ai entrepris de le chevaucher.

Quand j’ai senti son membre s’engloutir dans mon sexe, j’ai vécu une intense excitation d’une nature singulière. Moi qui depuis le début éprouvais le plus grand plaisir à sentir qu’il me possédait, j’avais le bonheur, parce que je le dominais et qu’il était entièrement soumis, emprisonné entre mes cuisses, de jouir de ce nouveau pouvoir que je croyais finalement avoir sur lui.

Après l’avoir savouré longuement, tout en maintenant ses mains au sol, afin de lui interdire de me prodiguer la moindre caresse, j’ai senti sa semence inonder mon vagin, comme un cadeau hors de prix qui était finalement ma juste récompense !

Un baiser sur tes lèvres de la part de la mère de tes enfants…

Mardi 12 mai

Mon chéri,

Si, consciemment, je me disais accepter le désir évident de Michel à l’égard d’autres femmes. Si je prétendais avoir la capacité de vivre jusqu’au bout cette relation en surmontant ma propre jalousie, il fallait néanmoins que je sache ! Il fallait que je connaisse la vérité et, si celle-ci devait être cruelle, il fallait que j’éprouve à quel point j’étais prête à m’y confronter et à la dépasser !

En termes d’épreuve, pour ce qui est de mon orgueil de femme, je n’ai pas eu à attendre longtemps…

Je me suis décidée à venir, une nouvelle fois, plus tôt que d’habitude à l’agence, et je suis même arrivée avant l’heure d’ouverture… J’ai donc ouvert pour la première fois la boutique. J’avais l’intention de profiter de ce moment de tranquillité pour une fois seule sur mon lieu de travail, pénétrer dans son bureau à la recherche d’indices qui auraient pu transformer mes soupçons de « tromperie » en certitude.

Quand j’ai poussé la porte, je n’ai d’abord rien remarqué dans la pénombre et le silence étouffé de la pièce. Moi-même, je ne faisais aucun bruit, par peur que quelqu’un n’arrive bientôt et ne me découvre là, à fouiller dans les affaires de mon patron !

Et puis, presque par hasard, je l’ai vue !

Face à moi, moulée dans la jupe un peu stricte de son tailleur, j’ai vu son postérieur saillir sous le bureau. Il ne m’a pas fallu longtemps pour reconnaître aussi la silhouette de Michel affalé dans son fauteuil… Les lents mouvements du joli fessier de Muriel ne laissaient évidemment aucun doute sur la nature de ses activités… Elle avait, avec un soin méticuleux, posé ses fines sandales à ses côtés et je voyais le charmant et douloureux spectacle de ses petits pieds tendus, parés de bas de soie, qui témoignaient par leur crispation de la concentration extrême avec laquelle elle suçait son patron.

Ils ne m’avaient pas entendue, et ils ne pouvaient pas m’entendre, tant j’avais pris de précautions à me faire discrète et surtout tant ils étaient absorbés par leurs ébats. La voix de Michel me fit ressentir ce pincement douloureux que j’espérais pouvoir définitivement chasser de moi :

  • — Continue… oui, continue comme ça… J’aime tellement comme tu me suces ! … Tu es si douce ! …

Sa tête était rejetée en arrière et pendant ce temps il caressait la blonde chevelure de sa jeune employée dont le chignon était défait.

  • — Ce matin, j’ai envie que tu me boives ! Et que tu me lèches la bite et les couilles ! … S’il te plaît, nettoie-moi bien avec ta jolie petite langue !

J’étais déstabilisée par ce spectacle fascinant et cruel… et par le fait qu’il la tutoie, elle, ce qu’il n’avait jamais fait avec moi et qu’il ne faisait jamais avec elle à l’agence en ma présence.

J’étais là, si près d’eux… au point de sentir cette étrange odeur mêlée de leurs parfums et de leurs chairs, mais rien ne pouvait leur laisser soupçonner une quelconque présence.

Il prenait sa tignasse à pleines mains pour faire désormais coulisser plus vite ses jolies lèvres carmin sur sa verge. Et puis il se cambra sur son siège tout en poussant un râle de jouissance. J’étais en train de réaliser qu’il inondait sa jolie gorge de cette même semence onctueuse qui avait fait mes délices.

Elle ne cessa pas pour autant de l’avoir en bouche, et j’entendis même distinctement un léger clapotis. Elle tétait sa bite pour le boire tout entier !

C’est le moment que je choisis pour me dérober discrètement. J’ôtai rapidement mes sandales à mon tour pour ne pas faire de bruit. Et c’est en me retournant doucement que j’entendis le son sec d’un objet qui se brise ! Je venais d’effleurer une statuette qui jonchait maintenant le sol.

J’eus à peine le temps d’entendre le bruissement produit par les deux amants dérangés… que déjà j’avais refermé, sans précaution cette fois, la porte derrière moi !

Je ne pus pas rester un instant de plus. Il fallait que je respire l’air de la rue, que je me libère de cette vision, de cette atmosphère saturée de leur odeur, de leur jouissance. Je me suis mise à errer sans but, sans plus savoir ce que je faisais là… Dès que j’ai pu trouver un endroit calme, je me suis assise sur un banc et j’ai pleuré !

Cela faisait si longtemps que je n’avais pas senti mes larmes…

Pourtant à peine une heure plus tard, j’étais à mon poste à l’agence, disposée à accomplir mon travail avec le plus grand sérieux et une détermination sans faille ! Mais quand Michel m’a demandée de le rejoindre au bureau, alors que, bien sûr, je savais qu’il savait, j’ai prétexté un entretien avec des clients pour éviter de le revoir si vite.

Au fond de moi, je venais d’accepter et même d’excuser ce que je venais de voir et qui, d’une certaine façon, confortait ce que je soupçonnais déjà… J’étais prête à lui pardonner et même à l’encourager à vivre librement cette relation alors que j’étais désormais dans le secret. J’acceptais finalement totalement cette nouvelle liaison, comme j’avais accepté celle qu’il avait avec sa femme. Mais je ne voulais tout de même pas le rassurer si vite…

Quant à Muriel, j’ai fait le choix de venir rapidement vers elle pour lui demander de passer à mon bureau. Je n’étais en rien sa supérieure hiérarchique mais sous l’effet de cette situation nouvelle, j’avais un peu l’impression de le devenir.

Dire qu’elle était mal à l’aise en rentrant, c’est encore peu dire. Lorsqu’elle vint s’asseoir, elle semblait désemparée, et le simple bruit sourd que fit le fauteuil lorsque ses jolies fesses vinrent s’y poser, suffit à provoquer un léger rosissement sur ses si jolies joues.

Il lui était pénible visiblement, d’avoir ainsi à se montrer à moi en me faisant face en pleine lumière, et son regard semblait chercher comme un soutien en fixant le plumier de mon bureau. Cette situation était inédite pour moi. Je l’avais face à moi, selon ma demande et elle ne pouvait se dérober physiquement, alors que je savais que c’était ce qu’elle désirait le plus au monde !

Il y eu un moment de silence, où je me mis à la scruter, et je fis immédiatement le rapprochement avec « l’inspection visuelle » que j’avais dû subir la première fois de la part de notre patron.

J’avais l’impression de la redécouvrir encore.

Bien sûr, dès le premier jour, j’avais perçu combien elle était jolie et même ravissante. Toujours coquettement habillée et maquillée d’une façon à la fois soignée et discrète, le petit chignon qui était sa coiffure la plus habituelle, en plaquant ses cheveux blonds le long de ses tempes, lui aurait donné un air sévère, sans l’extrême douceur des traits de son visage.

Sa peau claire était parsemée de quelques taches de rousseurs et d’un petit grain de beauté sur le coin des lèvres qui ravivait l’éclat lumineux de sa peau. Ses beaux yeux verts qu’elle osait maintenant timidement lever vers moi, comme si elle se sentait peu à peu le courage de me regarder, eux-aussi exprimaient cette même sensation de douceur.

On aurait pu la soupçonner de candeur, sans la détermination un peu fière avec laquelle elle soutenait en d’autres occasions le regard des clients.

Jusqu’ici, elle n’avait jamais semblé particulièrement impressionnée. Son attitude altière sans être hautaine, associée à cet apprêt un peu strict, n’était pas sans évoquer celui d’une hôtesse de l’air. Mais je venais de découvrir que son apparence toujours avenante et soignée, sans jamais une faute de goût, comme peut l’être celle d’une fille de « bonne famille », ne s’adressait pas uniquement et peut-être pas essentiellement au désir de séduire les clients…

Je crus enfin la redécouvrir pleinement lorsqu’elle retrouva le courage, si ce n’est l’audace, de soutenir cette fois pleinement mon regard. C’est ce qui me détermina à lui adresser enfin la parole.

  • — Je ne veux pas qu’il y ait une quelconque hypocrisie entre nous ! Tu connais la nature de mes relations avec Michel et je sais ce qu’il en est entre vous…

Je fis semblant de ne pas prêter attention au fait qu’elle souhaitait visiblement me répondre, sans doute pour se justifier.

  • — Sache que je trouve tout cela naturel et que je ne vous juge pas. D’ailleurs, ce que j’en pense n’a aucune importance. Comment pourrais-je te reprocher d’avoir éprouvé du désir pour lui, alors que j’en éprouve moi-même ? Et puis au nom de quoi pourrais-je te faire la morale alors que j’entretiens une relation adultère avec lui ? … Je n’attends rien de toi, je n’attends rien de vous… pas même la discrétion… et en tout cas pas la recherche de la moindre justification !

Curieusement, comme si elle reprenait décidément de l’assurance, elle m’adressa alors un sourire où je croyais voir poindre un désir de connivence. Et c’est vraiment sans malice, sans même y penser, que je pris alors ses mains entre les miennes. J’en éprouvais ainsi l’extrême finesse et la douceur, ainsi que le calme retrouvé. Je lui retournais son sourire.

  • — J’aimerais, mais si seulement tu en as le courage et la volonté, que tu me parles de lui… de ta relation avec lui.

Il y eut alors chez elle comme une réticence, et je perçus qu’elle tentait un instant de dérober ses mains à mon étreinte.

  • — Crois bien que je me livre à toi avec la plus grande confiance. Ce que je te demande, c’est uniquement un témoignage de la tienne… J’aimerais que nous devenions amies. Mais si tu ne le souhaites pas et si tu veux que les choses en restent là…

Au bout d’un moment, je sentis à nouveau l’abandon de ses mains et un nouveau sourire charmant m’offrit comme l’amorce d’une réponse. Ce qui se jouait entre nous, c’était la confiance qui peut naître entre deux femmes, mais dont je sais par expérience qu’elle peut être si fragile…

Lorsqu’elle commença à se livrer, et à me raconter leur rencontre, il y a seulement deux mois, je percevais qu’elle vivait ce que j’aurais désiré pouvoir vivre : la possibilité de se décharger d’un important fardeau en partageant enfin avec quelqu’un d’autre une part si importante de son secret.

  • — Le premier jour, je me suis présentée à ce poste sans trop savoir ce que je voulais. J’avais d’autres rendez-vous en tête, et je ne savais pas trop si je souhaitais travailler en agence… Lorsqu’il m’a reçue dans son bureau, les choses ont curieusement changé. Sans savoir vraiment pourquoi, et j’avoue que je ne le sais pas même aujourd’hui, j’ai eu immédiatement envie d’être embauchée par lui. C’est curieux parce qu’il ne correspond en rien à ce qui me séduit naturellement chez un homme ! On pourrait même dire qu’il est l’opposé des garçons qui jusqu’ici m’attiraient… mais j’avais un désir physique de rester près de lui et de répondre à ses volontés ! Ce qui est également curieux, c’est que lorsque j’y pense et que je ne suis pas avec lui, je me dis que je n’ai vraiment rien à faire ici, à vouloir absolument contenter un homme qui pourrait être mon père et pour qui je ne suis qu’une relation parmi d’autres, et plutôt moins importante que d’autres !

On ne peut pas dire que ce « parmi d’autres » m’était agréable à entendre. J’espérais au moins qu’elle me compte dans celles qui étaient plus importantes que la sienne…

  • — Il ne faut pourtant pas te tromper sur la nature du début de cette liaison. J’aimais être son employée et cela n’allait pas plus loin que la relation d’estime et de soumission que l’on doit à son boss. En même temps ma volonté de le satisfaire et mon caractère plutôt perfectionniste faisaient que, sans m’en rendre compte, je passais de plus en plus de temps à mon travail, et même en dehors des heures nécessaires ! Je voulais tellement lui offrir l’image d’une employée modèle, lui montrer que j’étais disposée à tous les sacrifices… C’est ce qui a fini par détruire la relation que j’avais alors avec un garçon de mon âge. Je me rendais bien compte que je me coupais de la vraie vie, mais rien ne me faisait plus plaisir que les rares signes d’encouragement qu’il pouvait m’apporter quelquefois.

En parlant ainsi, elle semblait avoir perdu toute retenue. J’avais l’impression qu’elle pourrait parler ainsi des heures. Je ne reconnaissais plus en elle cette jeune femme passionnée qui dévoilait ses pensées avec impudeur, la calme hôtesse de l’agence de voyage rigoureuse et professionnelle qui intimidait un peu par sa raideur, autant qu’elle séduisait. Elle paraissait désormais devant moi sans fard, comme une femme en détresse. Et cette détresse n’était pas éloignée de celle que j’avais connue ces derniers jours.

En me parlant d’elle, j’avais l’impression souvent qu’elle parlait de moi. Bien sûr, notre destin n’était pas comparable, mais nous partagions cette même fascination inexpliquée, cette même volonté de dépendance aveugle, cette capacité à sacrifier une part importante de notre liberté pour le satisfaire !

  • — Je ne sais pas ce qui a fait que notre relation a basculé. Ce qui a fait que je suis brusquement devenue sa maîtresse !… Finalement, sans sincèrement y avoir pensé, car je n’avais vraiment pas fantasmé sur lui avant que cela n’arrive, je me suis logiquement pliée à ses autres exigences de plus en plus particulières… C’était la continuation normale sans doute, de ma volonté de le combler et d’être comblée par sa seule reconnaissance.

Je pensais que son récit à ce moment pourrait s’interrompre sous l’effet de sa pudeur… mais je me trompais !

  • — Un jour que nous travaillions à son bureau, après qu’il m’ait félicitée de la qualité d’un dossier que je venais de lui fournir, il m’a remerciée de lui apporter tant de satisfactions. Il m’a alors curieusement demandée jusqu’où j’étais prête à aller pour lui faire plaisir. Je peux difficilement décrire l’expression que j’ai dû avoir à ce moment là… Finalement, l’étonnement passé, je me suis mise à lui sourire parce que je me sentais flattée, sans trop savoir pourquoi, qu’il puisse seulement penser que je pouvais encore le contenter. En même temps je sentis la chaleur monter à mon visage. Je ne réalisai qu’à cet instant la vraie nature du plaisir qu’il pouvait me demander ! Et j’étais à la fois paniquée et envieuse qu’il exprime quelque chose dont j’avais honte… Je me sentais d’une fébrilité incroyable ! J’avais l’impression d’avoir rétréci dans mon siège et j’étais suspendue à ses lèvres en réalisant déjà que je ne pourrais me dérober !… Mais il n’a pas dit un mot ! Il s’est seulement levé et a fait pivoter d’un geste assuré mon siège qui se trouvait maintenant tourné vers la porte. Il s’est alors avancé et je me voyais là, déjà humiliée par une attente vaine et folle, me laissant plantée seule dans son bureau alors qu’il irait, comme si de rien n’était, vaquer à ses occupations en sortant de la pièce !… Finalement il est resté tout près, debout face à moi… et, toujours sans un mot, il a défait sa braguette dont il a extrait son sexe bandé !

Elle fit une brève pause, comme pour rassembler ses idées tant elle semblait, plus que jamais, gagnée par l’émotion ! Mais elle ne me regardait plus, elle était ailleurs, comme si elle revivait les scènes qu’elle m’évoquait sans aucune retenue.

  • — J’ai fait ça sans trop y penser, parce que c’était normal… Il me demandait de lui faire plaisir et j’avais envie de lui faire plaisir !… Je ne peux pas dire que j’ai eu un jour un réel désir sexuel pour lui. C’est plutôt le désir de le combler, de le satisfaire, qui a fait que je me suis donnée à lui. Quand j’avais sa queue dans ma bouche, dont j’appréciais finalement l’aigreur pour la première fois, j’étais simplement contente d’entendre bientôt ses soupirs. Même si cela peut paraître absurde, c’était toujours dans l’objectif surtout d’être son employée modèle ! Et lorsque j’ai avalé son sperme, contrairement à ce que j’avais connu avec mon copain, c’était sans gourmandise particulière, seulement satisfaite et même comblée d’être allée jusqu’au bout du travail accompli… Bien vite d’ailleurs, sans doute conscient que la motivation de nos relations sexuelles bientôt régulières n’étaient pas de même nature, et peut-être aussi parce qu’il y avait un tel décalage d’âge entre nous (Il me parlait souvent de la jeunesse de mon corps, de la « fermeté arrogante » de mon « petit cul » ou de mes seins !), il se sentit dans l’obligation de me faire des petits cadeaux… Au début, c’était surtout des présents et puis avec le temps, cela a pris surtout la forme de billets qu’il posait au coin de son bureau et qui devenaient comme un signal pour moi à devoir le contenter ! À partir de ce moment, il s’est mis souvent à m’appeler sa petite courtisane. C’est ce que j’étais finalement et ce que je suis restée pour lui, rien qu’une petite pute, prête à faire ça pour de l’argent !

Après avoir perçu les similitudes dans nos relations parallèles avec Michel qui me rapprochaient d’elle… je réalisai maintenant tout ce qui nous différenciait. Je n’étais en rien cette jeune femme si fraîche qui avait l’âge d’être sa fille ! Je n’avais guère reçu de sa part de gratifications matérielles… et puis j’étais dévorée par le désir sexuel, ce qui me liait doublement à lui !…

Et puis il y a toi !

Encore une fois, ta seule existence, curieusement, provoque un lien plus fort avec mon amant. Au lien charnel, vient s’ajouter ce lien passionnel que seul connaît l’interdit et la saveur du danger d’être un jour découverts !

Un instant je n’ai pu réfréner un sentiment de jalousie à l’égard de cette jeune femme qui avait le don d’une jeunesse… que je ne pourrais jamais rattraper. Je voyais finalement en elle, sous ses dehors si respectueux, la présence d’une jolie petite catin qui masquait son désir vénal derrière l’apparence d’une travailleuse sérieuse et appliquée… et puis j’ai rapidement chassé ces idées. J’étais à la fois consciente de mon injustice, car j’avais toutes les raisons de la croire décidément sincère, et de ma trahison puisque je prétendais ne pas avoir à la juger !…

Pendant ce temps, elle continuait :

  • — J’ai pratiqué avec lui bien des positions que je ne connaissais pas avant ; satisfait des fantasmes que je ne soupçonnais pas pouvoir exister, mais je peux te jurer que je n’y ai pris aucun véritable plaisir ! Pourtant ce plaisir, je sais être capable de le connaître, mais depuis que je suis sa maîtresse, je me suis coupée de la jouissance sexuelle… et finalement cela ne me manque pas.

Je l’écoutais avec un peu moins d’attention parce que j’étais moins concernée… et puis je pensais à une autre différence entre nous…

  • — Depuis quand vous vous tutoyez ?
  • — C’est venu très vite. Dès que nous avons baisé !

Je lui en voulais un peu de cette soudaine familiarité, mais j’avais aussi prétendu être son amie…

  • — Dans son bureau… dès que nous sortons du cadre du travail… c’est pour nous tutoyer… mais dès que nous nous rajustons après avoir fait l’amour, nous nous vouvoyons « innocemment » comme le font souvent une employée et son patron… et cela nous amuse beaucoup !

C’est avec un plaisir certain que j’ai écouté la suite.

  • — Tu sais, il me parle souvent de toi. Il est très fier d’être ton amant. Il m’a dit qu’il était vraiment attaché à toi, et qu’il ne pouvait pas imaginer que je lui demande de rompre… De toute façon, je n’en avais aucune intention. Je sais que tu lui procures des satisfactions que je suis incapable de lui apporter… mais je sais aussi que j’ai actuellement une place dans sa vie… et cela me suffit !

Ainsi, je réalisais que grâce à cette amitié naissante, pourtant si improbable, j’avais la possibilité d’avoir un nouveau regard sur la personnalité un peu spéciale de Michel. Malgré les petits désagréments pour mon amour-propre de la plupart de ces révélations, j’avais la satisfaction d’avoir gagné quelques points dans le jeu de domination qui s’instaurait avec lui.

J’évitai, le restant de la journée, de le retrouver lui, dans une situation plus intime, l’empêchant ainsi de se délivrer de l’angoisse d’avoir été découvert.

C’était la première fois que, je l’avoue, j’éprouvais un petit plaisir sadique à sentir mon pouvoir à faire souffrir un homme !

Je t’embrasse

A suivre

Brigitte

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