Lettre d’une femme mariée 5
Lauranne accepte un poste dans une agence de voyage en échange d’un contrat bien particulier avec son patron: satisfaire aux moindres caprices de celui-ci, et relater les faits en différé à son propre mari par une correspondance immobile, qu’elle lui adressera un jour indéterminé…
Mardi 19 mai
Toute la soirée, y compris lorsque tu m’as fait l’amour, j’ai pensé à ce que m’a dit Michel. Ce n’étaient plus, une femme, deux femmes qui jouissaient de ses caresses, alors même que je le connaissais, mais bien d’autres encore dont j’osais à peine imaginer le nombre !
J’eus rapidement la réponse de la fréquence de ces rapports quand il m’a raconté plus précisément ce qu’il en était à propos du tiroir. Il y avait bien une vingtaine de culottes dans celui-ci… et la première chose qu’il m’a annoncée aujourd’hui, c’était que ce petit jeu n’avait commencé qu’il y a deux mois ! Cette fois-ci, il s’est livré dans son bureau, mais l’atmosphère était presque plus solennelle.
C’était en pleine canicule. Une cliente qui devait être un peu plus âgée que moi, mais superbement entretenue et au bronzage impeccable, s’est présentée ici-même. Je me souviens qu’elle m’a dit être esthéticienne… Sa jupe très courte, ses talons très hauts, ainsi que la profondeur de son décolleté qui dévoilait largement les formes avenantes d’une poitrine volumineuse mais sans doute peu naturelle, auraient dû éveiller mes soupçons… mais pour l’instant ils ne faisaient qu’éveiller ma convoitise ! … Le fait est que cette aguichante créature s’est aussi révélé être une nymphomane un peu « allumée » !…
Pendant que je lui parlais d’une offre de voyage, elle a commencé à retirer sa culotte devant moi et m’a offert le spectacle d’une vue plongeante sur son sexe nu et imberbe en posant ses deux pieds écartés sur le bord de mon bureau… Voyant que je ne me démontais pas et que je continuais à argumenter d’une façon toute commerciale, alors que je ne perdais pas une miette du spectacle inattendu et envoûtant qu’elle m’offrait… elle a commencé à frotter sa jolie petite moule turgescente et brillante, à l’aide de la mince étoffe qu’elle ne tenait que du bout de ses mains superbement manucurées… Les frottements de ses longs doigts contre ce qui s’est révélé être un string, m’offrait le loisir d’observer ses grandes lèvres impudiques rougir et se gonfler sous l’effet de ses caresses. Malgré ses soupirs, j’entendais avec délice le crissement doux de ses ongles sur l’étoffe !…
Elle m’a alors supplié de venir lui lécher l’entrejambe, ce qui n’était vraiment pas nécessaire… J’étais aux anges de pouvoir, avec si peu d’efforts, satisfaire l’un de mes plus chers plaisirs, humer l’odeur puissante d’une femme inondée de désir ! Sentir sous l’effet des caresses de ma langue, cette chaude humidité légèrement âcre et acide est le plus beau cadeau qu’une femme puisse m’offrir… Je dois avouer que ce n’était pas la première fois, loin de là, que j’abusais dans mon bureau d’une cliente tout à fait consentante… Mais ce fut la première fois, et je compris très vite que ce ne serait pas la dernière, tant j’allais en tirer un plaisir particulier et inédit, que celle-ci me proposait en souvenir, de m’abandonner sa petite culotte !… Je me rendis compte que ce cadeau d’apparence anodine, s’est révélé avoir une saveur qu’aucun autre n’aurait pu m’apporter. Il parvenait à me restituer par son simple contact sur ma bouche et même, au moins pendant quelques jours, par l’odeur encore prégnante qui s’en dégageait, l’émotion, la sensation de ce moment qui avait été si fugace et si cher…
En m’offrant cette petite pièce d’étoffe intime, ma jolie esthéticienne, me laissait vraiment une part d’elle même, en tout cas une part du plaisir qu’elle avait pris avec moi… Et je me suis pris à éprouver une satisfaction fétichiste assez nouvelle pour moi, en humant délicieusement le précieux cadeau qu’elle m’avait laissé tout en me branlant, ce que je fis bientôt de façon quotidienne, chaque soir où je me retrouvais seul à la fermeture de l’agence…
Ensuite, une nouvelle occasion s’est présentée sous la forme d’une femme un peu plus âgée encore, aux courbes plus généreuses, et aussi plus naturelles, qui réagissait favorablement à mes flatteries et avec laquelle j’ai pu satisfaire une envie plus entière et profonde, puisqu’elle m’a laissé la baiser sur la moquette pendant que je lui suçais les seins… Je lui ai demandé de me faire cadeau de sa culotte qui était beaucoup moins petite que la première ! Cela l’a d’abord fait sourire, mais je me suis rendu compte qu’elle était finalement assez fière de céder à ma demande, qui lui offrait le témoignage que j’avais particulièrement apprécié ce moment passé avec elle !… À cela, et je l’ai compris plus tard avec d’autres femmes qui ont cédé à cette même requête, s’ajoutait probablement l’excitation prolongée de sortir de mon bureau le sexe nu et encore à vif. J’avais la satisfaction alors d’imaginer l’excitation particulière que procurait pour ces femmes le fait de sentir un mince filet d’air sous leur robe ou leur jupe à moins que ce ne soit celle d’éprouver le doux frottement sans plus d’entrave contre leur sexe, de la couture d’un pantalon moulant… Je ne sais pas si vous en avez vous-même éprouvé du plaisir ?
Je fus surprise de devoir répondre à une telle question, intimidée par cet homme qui me semblait plus fort que moi par sa capacité à me parler de façon si naturelle et directe de ses fantasmes les plus secrets… Je me suis trouvée stupide à ne pouvoir à cet instant lui offrir comme réponse, qu’un sourire gêné et le rosissement de mes joues !… Lui-même me répondit par un sourire plus direct où je crus voir, heureusement, une grande tendresse. Mais cela ne le perturba guère à continuer son récit.
Et puis bien vite, je me suis rendu compte que ce rituel était devenu pour moi comme une drogue ! J’ai rapidement demandé à Muriel, avec laquelle j’entretenais une relation désormais régulière, de me faire cadeau de sa culotte après qu’elle a accepté de se masturber devant moi. Ce jour-là, je ne l’ai pas possédée, mais j’ai cru posséder bien davantage en gardant près de moi ce tissu imprégné de son odeur, comme une part captive d’elle-même. Quelques jours plus tard, je lui ai demandé, afin d’en raviver l’odeur qui s’estompait un peu, de se caresser à nouveau les lèvres intimes avec cette même étoffe. Je venais de la prendre en levrette sur le canapé et j’avais pu apprécier combien sa liqueur odorante exhalait de puissance érotique. J’avais envie de conserver cet instant…
L’occasion s’est produite avec une autre femme que j’ai revue entre-temps, qui me proposait de m’offrir à nouveau un de ses trophées textiles mais à qui j’ai préféré ne demander que l’offrande de son odeur sur la culotte qu’elle m’avait déjà abandonnée… Le nombre des culottes que tu as pu trouver ne rend pas pleinement compte du nombre de femmes avec lesquelles j’ai fait l’amour dans mon bureau. Il y a aussi celles que j’ai rencontrées hors du travail, comme cette mère de famille qui a été plus qu’accueillante en me recevant chez elle en l’absence de son mari, ou cette étudiante en médecine qui m’a laissé jouer gentiment avec elle au docteur dans sa chambre de bonne… Pour chacune d’entre elles, j’ai aussi ramené un souvenir… Et puis il y a celles qui acceptant de s’offrir à moi, se sont refusées à m’offrir un présent trop intime, sans doute par peur de la compromission… Il y a eu ainsi la semaine dernière une femme, très mince et un peu sèche, à l’allure bourgeoise et coincée qui m’a avouée tout en me chevauchant de façon lubrique qu’elle avait sept enfants. Elle m’a aussi supplié, alors que j’étais intrigué par le balancement d’un petit Christ qu’elle portait à son joli cou et qui frôlait à tour de rôle chacun de ses petits seins, de la sodomiser !… Celle-ci ne m’a pas laissé le loisir d’emporter avec moi la culotte blanche toute simple qu’elle m’a pourtant laissée écarter, afin que je l’encule… Elle, ce qui l’intéressait, c’était que je lui fasse mal, comme si ce devait-être sa pénitence d’épouse infidèle !
Alors que j’observais Michel avec la même attention, je me souvenais parfaitement avoir vu cette femme à la beauté digne et sévère, mais que j’avais trouvée un peu maigre et dont je ne soupçonnais pas qu’elle pourrait se faire baiser quelques instant plus tard dans le bureau de mon amant !
Une fois ce récit terminé, j’étais surprise de ce que je ressentais. Il n’y avait aucune blessure en moi. Pas même la trace d’un reproche que j’aurais pu lui adresser. J’étais redevable à Michel plus que tout de sa sincérité et j’étais incapable de dire si j’aurais été moi-même capable d’une telle franchise si j’avais dû lui révéler des secrets si intimes. J’avais la preuve de mon amour, à moins que ce ne soit que l’aveuglement qu’on associe parfois à l’amour, car rien ne me choquait plus venant de lui !
Si j’avais dû apprendre ne serait-ce qu’une part infime de ce que je venais d’apprendre venant de toi… je crois que j’aurais immédiatement rompu… Avec Michel, c’était différent, et je me rendais même compte que j’avais envie, sans trop savoir comment, de me laisser embarquer vers des aventures particulières. Je voulais partager avec lui des expériences que je n’aurais pu partager avec nul autre, et bien que cela soit encore confus dans mon esprit, puisque je savais que le sexe avait tant d’importance pour lui, j’étais prête à expérimenter de nouveaux territoires en ce domaine où je me sentais en grande partie étrangement vierge !
Ce soir, j’ai envie de sentir la caresse de ta langue entre mes jambes, pendant que je glisserais lentement mes mains dans tes cheveux…
Mercredi 20 mai
Mon mari chéri,
J’ai eu la satisfaction que tu combles mon attente hier soir. Je revois encore ton expression attendrissante faite de surprise et de ravissement lorsque je t’ai exprimé mon désir que tu viennes entre mes cuisses pendant que je continuerais à manger. J’ai bien failli m’étouffer tant tu t’es montré efficace à flatter de ta langue si douce ma petite chatte affamée… bien davantage que je ne l’étais moi-même devant mon assiette. Mais, je m’étais dit ce jour-là que tu ne viendrais pas en moi… et j’ai savouré en même temps que mon dessert, celui que tu m’offrais de me faire accéder à la jouissance sans même avoir à me dévêtir… ni même avoir besoin de sortir de table !
Je t’ai ensuite embrassé longuement, et tu as pu goûter dans ma bouche la saveur de la chantilly et des fraises que je venais de déguster d’une façon si particulière ! Dans l’étreinte de nos langues enlacées qui se caressaient l’une l’autre, j’ai savouré un autre met de choix au goût tout aussi excitant et particulier fait de l’arôme de ma jouissance que tu avais englouti dans ta bouche gourmande avec délectation !
Je savais que la première rencontre seule à seul que j’aurais désormais avec Michel ne serait plus de même nature. Bien sûr, mon désir pour lui ne s’était pas amoindri, bien au contraire ! Mais je ne nous imaginais pas, nous sauter l’un sur l’autre, « forniquer comme des bêtes » comme si de rien n’était… Il était évident pour moi après toutes ses révélations, que nos rapports sexuels ne pouvaient se situer sur le même plan, au risque de se banaliser. Mais j’ignorais totalement la tournure qu’allaient prendre les événements. Je ne me sentais pas prête encore à prendre réellement l’initiative en ce domaine. J’étais donc suspendue une fois encore à l’expression de son désir…
Et puis en même temps, j’avais un peu peur qu’il n’ait précisément plus de désir pour moi. Je craignais d’apparaître à ses yeux, désormais davantage comme une confidente que comme une maîtresse, davantage comme une mère que comme la femme que l’on désire.
Quand je l’ai revu dans son bureau, c’est pour un instant me laisser aller à la vision fugitive d’images qui se bousculaient. Je n’observais plus cet endroit devenu familier avec le même regard. Le sous-main qui y était posé devant lui, le canapé, chacun des sièges qui se trouvaient dans la pièce, le tapis… bref chacun des écrins possibles aux ébats qu’il avait connu avec d’autres que moi, n’avaient plus la même neutralité que la veille…
Mais rapidement, j’effaçais ces visions de ma pensée pour ne retenir que celle qui était devant moi. J’étais à nouveau seule avec l’homme que j’aime le plus au monde.
Mais je ne savais pas désormais comment faire pour lui prouver combien je l’aimais. Aussi, lorsqu’il s’est adressé à moi pour exprimer un désir dans lequel je me trouvais pleinement impliquée, c’est un peu comme s’il m’avait lancé une bouée de sauvetage ! Et pourtant je n’avais pas même cherché à imaginer ce qu’il pourrait me demander !
Je t’ai confié toute une part de mon intimité en te parlant de moi, et de ma passion pour les femmes… Mais je sais que ce n’est pas assez… J’ai envie de te confier davantage !
J’essayais de comprendre le sens de ses propos, mais je dois avouer que mon intuition toute féminine se trouvait prise de cours…
Je t’ai révélé l’importance de mon goût pour les femmes… Mais ce que je voudrais… C’est partager ce goût avec toi !
Je ne pensais pas que les choses iraient si vite, et qu’elles viendraient bousculer aussi rapidement, la vision que j’avais de moi-même !
Il prit alors un gros cigare comme pour me laisser le temps de me remettre de mes émotions et l’alluma calmement. Il diffusa dans la pièce cette odeur tenace qui habituellement m’écœure mais qui à cet instant, surtout m’étourdissait.
Comme la révélation de mon attirance première, un peu sauvage pour lui, m’avait renvoyée à des souvenirs d’émois, qu’adolescente j’éprouvais pour les hommes… cette question du désir à l’égard des femmes leva soudain des pans « oubliés » de ma mémoire.
Là encore, je me souviens que c’est une prof, ma prof d’anglais, qui la première a suscité en moi un regard… différent. Maintenant que j’y repense ce n’était pas seulement de l’admiration que j’éprouvais pour cette femme que je trouvais jolie, mais surtout pleine de grâce… D’apparence, elle faisait presque penser à un garçon avec ses cheveux courts et sa poitrine qui devait être toute menue. Mais en même temps, elle était l’incarnation même pour moi d’une certaine féminité, avec sa silhouette si frêle et ses mouvements pleins d’élégance et de sérénité. J’étais alors presque aussi grande qu’elle, qui avait comme nous un corps d’adolescente, et je m’étais surprise à vouloir la protéger physiquement lorsque des garçons la draguaient avec trop d’arrogance.
Je guettais chaque jour son apparition avec davantage d’appréhension confuse et d’envie. Et puis un jour, je connus pour la première fois cette douleur particulière, alors qu’un homme aux tempes grisonnantes était venu la chercher à la sortie du lycée. Ce petit pincement au cœur que je ressentis physiquement tout d’abord, laissa son empreinte diffuse envahir mon esprit. Je ne réalisais pas encore, car j’étais trop naïve, que c’était l’effet d’une jalousie naissante liée à un amour déjà profond pour elle, que je voulais dissimuler…
L’été suivant, il y avait eu cette promenade solitaire au bord du lac Léman, alors que j’étais en vacances avec mes parents dans les environs. Je me souviens comme si c’était hier de cette grande et belle femme blonde à l’allure athlétique et aux cuisses musclées qui était venue s’asseoir auprès de moi sur un banc, imprégnant l’atmosphère douillette où je m’étais blottie de sa puissante odeur de transpiration. Elle avait engagée avec moi une conversation futile, quand je ressentis soudain contre ma cuisse le contact brulant de sa main ! J’étais alors comme paralysée par la sensation imprévue de ses doigts qui glissaient tout doucement sur le haut de mes jambes. Pourtant, une fois la surprise passée, je n’avais pas cherché tout de suite à me dégager, et ce n’était pas dû qu’à ma timidité… Je goûtais cet instant, mêlé d’un plaisir honteux, alors que j’appréciais pareillement la caresse d’une brise légère tout en essayant de soutenir avec un certain détachement la conversation que j’avais avec elle. Ce léger souffle à la délicate fraîcheur, associé à la sensation de sentir sa main si douce contre ma peau, provoqua sur tout mon corps un frisson qui lui révélait ainsi le secret de mon émoi… Elle saisit cet instant où je me sentais si démunie pour susurrer à mon oreille ces quelques mots qui, bien des années après, réveillent en moi avec la perception retrouvée de sa chaude haleine contre mon oreille, une émotion si particulière :
- — Veux-tu venir avec moi dans ma chambre d’hôtel pour que nous passions un bon moment ensemble ?
Je me souviens avoir bredouillé quelques mots confus, sur le fait que mes parents m’attendaient, ce qui était faux à cet instant… et qu’il fallait que je rentre rapidement. Je ne me rappelle plus trop comment je me suis retrouvée debout. Il me reste cette image de ma marche d’un pas soutenu de peur qu’elle me rattrape en courant !
Le soir-même, je n’ai pas pu m’endormir tout de suite. Si j’étais trop coincée alors pour envisager de me donner du plaisir en me caressant, c’est un peu comme si cette nuit-là avant de perdre conscience, j’avais ressenti la douce caresse invisible de sa main parcourir mon corps !
Je me suis laissée glisser cette nuit-là dans le sommeil avec une rare quiétude…
Un pas supplémentaire avait été franchi l’année de mes dix-huit ans, alors que nous étions en camping et que j’avais partagé exceptionnellement ma couchette avec ma cousine Maud. Il faisait particulièrement chaud à cette période de l’année et c’est sans émotion particulière, étonnée que je ne fasse pas de même, qu’elle s’était totalement dénudée devant moi m’offrant le spectacle troublant d’une poitrine plus épanouie et ferme que la mienne à l’époque. Elle s’était ensuite glissée sans autre cérémonie sous ma couette, le plus naturellement du monde. Cette nuit-là, contrairement à elle qui m’avait dit avoir régulièrement eu l’expérience de la promiscuité… y compris avec ses cousins… je ne peux pas vraiment dire que j’aie bien dormi !
Sentir la présence chaleureuse de son corps à l’odeur sucrée-salée mêlant des effluves de crème solaire, de parfum « jeune » légèrement vanillé, de bains de mer et de transpiration… me distrayait délicieusement de toute envie de dormir… Mais que dire alors, quand elle s’est tournée et retournée dans ma couche pour poser sa main sur mon épaule et mettre son sein nu au contact du mien. Nos poitrines n’étaient plus séparées que par la fine étoffe de ma chemise de nuit ! J’ai senti alors le bout de mes jeunes seins durcir de façon évidente pour la première fois, et pour que tu perçoives bien mon chéri l’importance de cette première expérience, sache que c’est aussi la première fois que j’ai senti entre mes cuisses, cette douce chaleur humide qui n’était pas due à mon urine…
Aussi, quand Michel m’a fait cette offre, nouvelle pour moi et totalement inattendue, de partager avec lui « ses plaisirs avec des femmes », sans même savoir l’aspect concret que cela pourrait prendre, j’ai ressenti à la fois de l’inquiétude, de l’envie et pour tout dire, une réelle excitation que je n’ai pas eu le courage sur le moment de lui révéler. Je l’ai seulement regardé avec ce sourire tout juste esquissé qui devait le rassurer, comme cela était devenu habituel entre nous, et qui était à lui seul une réponse… Cela lui a permis d’apporter plus de précisions sur ses intentions.
- — J’ai pensé que le plus naturel pour vous serait de participer à un de ces moments intimes que j’ai régulièrement avec Muriel… Qu’est-ce que vous en pensez ?
Il ne pouvait pas réellement savoir ce que j’en pensais et, d’une certaine façon, je n’étais pas totalement décidée à le lui dire. Si comme je le croyais, Muriel avec gardé le secret sur l’amitié naissante que j’avais avec elle, il ne pouvait deviner à quel point il était rassurant pour moi de vivre cette première expérience avec ma jeune collègue plutôt qu’avec toute autre femme. Je me décidais à lui répondre d’un ton que je voulais assez neutre mais qui devait au moins trahir chez moi une certaine assurance.
- — Je ferai ce que vous désirez mon amour… mais est-ce que vous lui en avez parlé ?
- — Pas encore, mais je ne pense pas que cela posera de problème pour elle… Elle m’a souvent parlé de vous comme d’une femme qu’elle trouvait très séduisante… Elle m’a dit aussi, me comprendre dans le fait que j’ai avec vous une relation qui comptait par dessus tout… Un jour, elle m’a même avoué que si elle était un homme, c’est avec une femme comme vous qu’elle aurait envie de faire l’amour !
Je ne peux pas dire que j’étais insensible à de telles révélations, tout comme je ne peux pas dire que j’étais insensible à la beauté pleine de fraîcheur… si ce n’est d’innocence de Muriel, mais j’avoue aussi que je n’étais pas totalement rassurée sur la façon avec laquelle nous pourrions vivre une telle aventure. Le fait qu’elle soit devenue pour moi une amie ne faisait pas que simplifier les choses. Vivre avec elle et Michel une relation sensuelle, une relation sexuelle, s’était mêler, comme entrelacer plusieurs relations entre-elles, et j’avais un peu peur de ces divers rôles que nous jouions désormais les uns envers les autres. Nous étions de façon partielle ou entière et à des degrés divers nous trois, des collègues, des employées vis à vis d’un supérieur, des amantes à l’égard d’un seul homme, des confidentes, des amies… et c’est pour cela que j’ai éprouvé le besoin de lui demander cette faveur :
- — J’aimerais seulement que vous m’accordiez une chose, avant que cela n’arrive. Je souhaiterais pouvoir discuter avec elle en tête à tête.
Il parut trouver cela tout à fait naturel et nous décidions le jour même que j’irais déjeuner le lendemain avec Muriel. Quand j’ai quitté cette dernière ce soir, alors qu’elle était aux côtés d’Andrew, elle m’a adressé un discret clin d’œil qui m’a aidé à me rassurer.
Curieusement mon amour, en évoquant tous ces désirs lesbiens, j’ai furieusement envie ce soir de sentir ta jolie queue bien au fond de ma bouche et je crois que je vais encore te gratifier ce soir d’une petite surprise !
A suivre
Brigitte
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