Trois jours que ça dure, et je ne suis plus la même. Après la remise, après Rex, après les vibrations du collier qui m’ont pliée à chaque ordre, je me suis réveillée ce matin dans un brouillard, nue sur l’herbe du jardin, le corps couvert de marques rouges là où le sol m’a râpée. Maître m’a laissée là toute la nuit, seule avec mon chien qui tournait autour de moi, son museau frôlant ma peau à chaque passage. J’ai perdu la notion du temps, entre ses grognements et la voix qui résonne dans ma tête, dans le collier, partout. Aujourd’hui, ça finit – ou ça commence vraiment, je sais plus. La lumière du matin est encore pâle quand Maître parle, sa voix plus grave, plus intime, comme s’il s’était glissé sous ma peau.
- Martine, debout.
Je me redresse, les jambes tremblantes, les mains pleines de terre. Rex est là, assis à quelques mètres, ses yeux jaunes fixés sur moi, la langue pendante. Le collier vibre doucement, un rappel constant de qui commande.
- C’est fini ? ai-je murmuré, la voix cassée.
- Non, a répondu Maître. C’est le jour où tu te soumets.
J’ai senti mon ventre se nouer, un mélange de peur et d’une excitation que je ne peux plus nier. Les volets de la maison se ferment d’un coup, plongeant le jardin dans une ombre étrange, et la porte de la remise s’ouvre à nouveau, un grincement qui me fait sursauter.
- Entre, a ordonné Maître.
Je marche, pieds nus dans l’herbe mouillée, Rex sur mes talons. La remise est sombre, l’air lourd, chargé d’une odeur de bois et de métal rouillé. L’écran sur le mur s’allume, mais cette fois, c’est moi – une vidéo de la veille, à quatre pattes dans le jardin, Rex derrière moi, son museau enfoui entre mes cuisses. J’ai détourné les yeux, la honte me brûlant, mais le collier a vibré, une décharge qui m’a forcée à regarder.
- Pourquoi tu me fais ça ? ai-je gémi, les larmes aux yeux.
- Parce que tu es mienne, a répondu Maître. À quatre pattes.
J’ai obéi, tombant au sol, les genoux dans la poussière, les seins pendants, le cul relevé. Rex s’est approché, son souffle chaud contre ma peau, et j’ai senti sa langue, rugueuse, remonter le long de ma cuisse – une caresse interdite qui m’a fait trembler.
- Touche-le, a ordonné Maître.
Mes mains ont bougé, hésitantes, glissant sous le ventre de Rex. J’ai senti sa chaleur, sa peau tendue, et un grognement rauque m’a répondu. J’ai retiré ma main, le cœur battant, mais le collier a vibré encore, une récompense qui m’a fait gémir malgré moi.
- Plus loin, a dit Maître.
J’ai fermé les yeux, laissant mes doigts revenir, plus audacieux, caressant Rex là où je savais que ça irait trop loin. Il a grogné, ses hanches bougeant légèrement, et j’ai senti une vague de dégoût mêlée d’un plaisir que je ne pouvais plus repousser.
- Tu es prête, a dit Maître. Lève-toi.
J’ai obéi, chancelante, et la porte de la remise s’est fermée derrière moi, nous enfermant, Rex et moi, dans cet espace étroit. L’écran a changé, montrant une femme – pas moi, mais une autre, soumise à son chien, son corps offert dans une scène qui m’a fait détourner les yeux.
- Regarde, a ordonné Maître.
Le collier a vibré, me forçant à obéir. J’ai vu ses hanches se cambrer, ses gémissements résonner, et j’ai senti mon propre corps répondre, une pulsion animale que je ne pouvais plus nier.
- À toi, a dit Maître.
Rex s’est rapproché, son museau poussant contre moi, et j’ai reculé, heurtant le mur.
- Non, ai-je murmuré, pas ça.
- Si, a répondu Maître, et le collier a vibré, une décharge plus forte qui m’a fait tomber à quatre pattes.
Rex a grogné, montant sur moi, ses pattes avant griffant mes hanches. J’ai senti son poids, sa chaleur, et j’ai crié, un son étouffé par la honte et le désir. Il m’a pressée contre le sol, son souffle rauque dans mon oreille, et j’ai senti son corps bouger, chercher, jusqu’à ce que je ne puisse plus résister.
- Laisse-le, a ordonné Maître.
J’ai fermé les yeux, laissant Rex prendre ce que je lui avais toujours refusé, ce que j’avais toujours voulu en secret. Son mouvement était brut, rapide, et j’ai gémi, le collier vibrant en rythme avec chaque coup, une récompense qui m’a submergée. J’étais sa chienne, sa chose, et Maître le savait.
- Tu es parfaite, a dit Maître, sa voix douce pour la première fois.
Rex a fini, s’écartant de moi, et je suis restée là, à quatre pattes, le souffle court, le corps tremblant. L’écran s’est éteint, la remise plongée dans le silence, sauf pour le grognement bas de Rex à mes côtés.
- C’est fini ? ai-je murmuré, épuisée.
- Non, a répondu Maître. C’est toi maintenant. Ma chienne soumise.
Le collier a vibré une dernière fois, une caresse qui m’a fait frissonner, et la porte s’est ouverte, laissant entrer la lumière. Rex s’est couché près de moi, son museau contre ma jambe, et j’ai su que je ne pouvais plus revenir en arrière. Maître m’avait brisée, refaite, et j’étais à lui – à eux – pour de bon.
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