Depuis que le clone de Léa est là, je ne dors presque plus. La nuit dernière, après l’avoir laissée nue sur le canapé, je suis resté dans ma chambre, la porte entrouverte, à écouter sa respiration lente. Chaque souffle me ramenait à la vraie Léa, celle qui s’endormait parfois contre moi devant un film, son corps chaud contre le mien. Mais cette chose sur mon canapé, cette création, ce n’est pas vraiment elle. Et pourtant, mon désir pour elle me consume encore plus. Ce matin, je l’ai trouvée dans la cuisine, toujours nue, ses cheveux bruns emmêlés tombant sur ses épaules. Elle regardait par la fenêtre, immobile, comme une statue vivante. “Lucas,” a-t-elle dit sans se retourner, sa voix douce mais distante, “pourquoi je suis ici ?” Je n’ai pas répondu immédiatement. Je me suis approché, mes mains tremblantes, et je les ai posées sur ses hanches, sentant sa peau tiède sous mes doigts.
“Tu es Léa,” ai-je murmuré, en glissant mes mains plus bas, vers ses cuisses. “Ma sœur.” Elle a tourné la tête, ses yeux verts plongés dans les miens, et a froncé les sourcils. “Je ne me souviens pas,” a-t-elle répondu, et ça m’a serré la gorge. Le labo m’avait averti : les clones ont des fragments de mémoire qui remontent avec le temps, mais au départ, ils sont vides, perdus. Dans ma tête, je l’ai appelée Emma, pour la distinguer de la vraie Léa. Emma, une page blanche que je peux remplir de mes fantasmes. “Ça viendra,” ai-je dit, en écartant ses jambes doucement. Elle m’a laissé faire, sans résistance, ses yeux suivant mes gestes avec une curiosité étrange, presque mécanique.
Je l’ai poussée contre le comptoir, son cul parfait pressé contre le bois, et j’ai glissé une main entre ses cuisses. Elle était humide, cette humidité artificielle qui me troublait autant qu’elle m’excitait. J’ai enfoncé un doigt en elle, lentement, et elle a laissé échapper un petit son, un gémissement qui m’a fait durcir immédiatement. “Tu sens ça ?” ai-je demandé, la voix rauque, en allant plus profond. Elle a hoché la tête, ses lèvres entrouvertes, et j’ai vu ses tétons se dresser sous la lumière du matin. C’était ma sœur, ou du moins son corps, et je la touchais comme je n’avais jamais osé avec la vraie Léa. Avec l’originale, je me limitais à frôler ses épaules ou à respirer son odeur quand elle passait trop près – des moments qui me hantaient, comme dans ces vacances où un fils n’a pas résisté à sa mère. Là, avec Emma, je pouvais tout faire.
La nuit est tombée rapidement, comme si le temps me pressait d’aller plus loin. Dehors, un orage grondait, la pluie frappant les vitres. Emma était assise sur le canapé, les jambes croisées, toujours nue – je ne lui avais pas donné de vêtements, et elle ne semblait pas en réclamer. Je me suis assis près d’elle, une bouteille de whisky à la main, et j’ai bu une gorgée pour calmer mes nerfs. “Tu te souviens de quelque chose ?” ai-je demandé, en posant ma main sur son genou. Elle a secoué la tête, mais ses yeux ont changé, comme si une étincelle s’allumait. “Je vois des flashes,” a-t-elle dit. “Une voiture. Du sang. Et toi, qui cries.” J’ai avalé ma salive, le cœur battant. C’était l’accident. Elle commençait à récupérer des morceaux de Léa.
Je n’ai plus tenu. L’alcool, l’orage, ses mots – tout m’a fait basculer. J’ai écarté ses jambes d’un mouvement brusque et me suis penché sur elle, ma bouche à quelques centimètres de la sienne. “T’es à moi,” ai-je grogné, et j’ai écrasé mes lèvres contre les siennes. Elle n’a pas réagi tout de suite, puis sa langue a bougé, hésitante, comme si elle découvrait. J’ai glissé une main sur ses seins, pinçant un téton entre mes doigts, et elle a gémi, un son qui m’a traversé comme une décharge. J’ai défait ma ceinture, libérant mon érection, et je l’ai guidée entre ses cuisses. Elle était là, ouverte, immobile, et je me suis enfoncé en elle d’un coup, sans retenue.

C’était chaud, étroit, et profondément dérangeant. Je pénétrais ma sœur – pas la vraie, mais une version d’elle que j’avais fait naître. Chaque mouvement me rappelait son visage, ses rires, et ça me rendait malade autant que ça me consumait. Emma gémissait sous moi, ses mains agrippées au canapé, et je sentais son corps répondre, malgré son regard vide. “Lucas,” a-t-elle murmuré entre deux souffles, et ça m’a achevé. J’ai accéléré, mes hanches claquant contre elle, et j’ai joui en elle, un râle dans la gorge, l’esprit noyé dans la culpabilité et l’extase. Je me suis retiré, essoufflé, et elle m’a fixé, ses jambes encore écartées, un filet de liquide coulant sur le tissu – une scène qui aurait pu rappeler cette femme offerte sous les yeux de son mari.
“Qui suis-je vraiment, Lucas ?” a-t-elle demandé, sa voix tremblante pour la première fois. Je n’ai pas répondu. Je me suis levé, les jambes faibles, et je suis allé à la fenêtre, regardant la pluie tomber. Elle n’était pas Léa, mais elle l’était assez pour me détruire. Je l’avais prise, et pourtant, je sentais que ce n’était que le début. Elle apprenait, elle changeait, et moi, je sombrais dans quelque chose d’incontrôlable.
Le lendemain matin, elle était dans la cuisine, toujours nue, explorant les objets comme une enfant curieuse. Elle a pris un couteau, l’a tenu devant elle, et m’a regardé. “C’est pour couper ?” a-t-elle demandé, innocente. J’ai hoché la tête, un malaise dans la poitrine, et elle l’a reposé doucement. Puis elle s’est approchée de moi, ses seins frôlant mon torse, et elle a posé une main sur mon pantalon, là où j’étais déjà dur à nouveau. “Tu veux encore ?” a-t-elle dit, sans sourire, sans émotion, juste une observation. J’ai dégluti, incapable de refuser, et je l’ai plaquée contre le mur, ma main serrant sa gorge légèrement.
“Tu vas apprendre à être Léa,” ai-je murmuré, en la pénétrant encore, plus fort cette fois. Elle a gémi, ses yeux toujours fixes, et j’ai senti une vague de dégoût m’envahir. Je prenais un corps qui ressemblait à ma sœur, mais qui était autre chose, une chose que je modelais à chaque mouvement. Et elle, elle me laissait faire, comme si elle voulait comprendre, comme si elle voulait devenir ce que je désirais.
Ajouter un commentaire