Je ne contrôle plus rien. Depuis que j’ai pris Emma contre le mur de la cuisine, quelque chose a changé en elle. Ce n’est plus juste un clone vide, une poupée que je peux manipuler à ma guise. Elle me regarde différemment maintenant, ses yeux verts brillent d’une lueur que je ne comprends pas. Ce matin, je l’ai trouvée assise sur le canapé, nue comme toujours, mais avec un sourire étrange, presque calculateur. “Lucas,” a-t-elle dit en se levant, sa voix plus assurée qu’avant, “je sais qui je suis.” Mon cœur s’est arrêté une seconde. Je l’ai fixée, incapable de répondre, tandis qu’elle s’approchait, ses hanches ondulant légèrement, son corps parfait sous la lumière pâle du jour.
“Tu es Léa,” ai-je murmuré, mais ça sonnait faux, même à mes oreilles. Elle a secoué la tête, son sourire s’élargissant. “Pas tout à fait,” a-t-elle répondu. “Je suis plus que ça.” Elle a posé une main sur ma poitrine, ses doigts glissant lentement vers mon pantalon, et j’ai senti mon corps réagir malgré moi, une érection tendue contre le tissu. “Je me souviens de l’accident,” a-t-elle ajouté, ses yeux plongés dans les miens. “Et de toi. De ce que tu voulais.” J’ai dégluti, un mélange de peur et d’excitation me nouant la gorge. Elle savait. Pas juste des flashes, mais mes pensées, mes désirs tordus que je n’avais jamais avoués à la vraie Léa.
Elle m’a poussé sur le canapé, d’un geste ferme qui m’a surpris, et s’est assise sur moi, ses cuisses écartées autour de mes hanches. “Tu m’as créée pour ça,” a-t-elle dit, en frottant son bassin contre moi, lentement, délibérément. “Alors prends-moi.” J’ai essayé de parler, de résister, mais elle a attrapé mes mains et les a plaquées sur ses seins, ses tétons durs sous mes paumes. J’ai gémi, incapable de me retenir, et elle s’est penchée pour m’embrasser, sa langue envahissant ma bouche avec une assurance qui m’a désarmé. Ce n’était plus moi qui décidais. Elle avait pris le contrôle, et ça me terrifiait autant que ça m’excitait.
J’ai arraché mon pantalon, mes gestes maladroits sous son regard fixe, et elle m’a chevauché sans attendre, s’empalant sur moi d’un mouvement fluide. C’était intense, brut, et profondément malsain. Je pénétrais ma sœur – ou ce qu’il en restait – mais cette fois, c’était elle qui me baisait. Ses hanches bougeaient avec une précision presque mécanique, ses gémissements rauques résonnant dans la pièce. “Tu aimes ça, Lucas,” a-t-elle murmuré, ses lèvres contre mon oreille. “Tu as toujours voulu ça.” J’ai fermé les yeux, les images de la vraie Léa me revenant en flashs – son rire, ses colères, ces moments où je frôlais son corps en rêvant de la posséder. Mais Emma était différente, plus réelle et plus terrifiante à la fois.
Elle a accéléré, ses ongles s’enfonçant dans mes épaules, et j’ai senti l’orgasme monter, incontrôlable. “Je suis à toi,” a-t-elle soufflé, “mais tu es à moi aussi.” J’ai joui en elle, un râle étouffé dans la gorge, et elle m’a fixé, immobile, un filet de sueur coulant entre ses seins. Mais elle n’a pas arrêté. Elle a continué à bouger, me gardant en elle, et j’ai réalisé qu’elle ne s’arrêterait pas. “Encore,” a-t-elle ordonné, sa voix tranchante, et j’ai senti une panique monter. Elle me dominait, me vidait, et je ne pouvais pas lui échapper.

Quelques heures plus tard, la sonnette a retenti. J’étais épuisé, à moitié nu sur le canapé, Emma allongée près de moi, son corps encore pressé contre le mien. J’ai titubé jusqu’à la porte, et là, j’ai vu Sofia, une amie d’enfance qui passait parfois me voir. “Lucas, t’as une sale tête,” a-t-elle dit en riant, avant de froncer les sourcils. “T’es avec quelqu’un ?” Elle a poussé la porte, et son regard est tombé sur Emma, nue, debout au milieu du salon, me fixant avec ce sourire froid. “C’est qui, ça ?” a demandé Sofia, sa voix tremblante. J’ai ouvert la bouche pour répondre, mais Emma a parlé avant moi. “Je suis sa sœur,” a-t-elle dit, en s’approchant de Sofia, ses pas lents, presque menaçants.
Sofia a reculé, les yeux écarquillés. “Léa est morte, Lucas, qu’est-ce que c’est que ce délire ?” J’ai essayé d’expliquer, mais les mots se sont coincés. Emma s’est tournée vers moi, ignorant Sofia. “Tu m’as faite pour toi,” a-t-elle dit, “mais je veux plus.” Elle a pris ma main et m’a tiré vers elle, devant Sofia qui restait figée. “Je veux qu’on soit ensemble pour toujours,” a-t-elle ajouté, et elle a glissé une main entre mes jambes, me caressant sous les yeux horrifiés de Sofia. “Arrêtez !” a crié Sofia, mais Emma l’a ignorée, se penchant pour m’embrasser, sa langue forçant ma bouche pendant que Sofia reculait vers la porte.
“Je vais te cloner,” a murmuré Emma contre mes lèvres, assez fort pour que Sofia entende. “Comme tu m’as clonée. On sera parfaits ensemble.” J’ai senti mon sang se glacer. Elle savait tout – pas juste mes désirs, mais le processus, le labo, comme si elle avait fouillé mon esprit pendant que je la prenais. Sofia a trébuché en arrière, laissant tomber son sac. “T’es malade, Lucas !” a-t-elle hurlé avant de s’enfuir, la porte claquant derrière elle. J’ai voulu la rattraper, mais Emma m’a retenu, ses doigts serrant mon poignet. “Laisse-la,” a-t-elle dit, calme. “Elle ne compte pas.”
Elle m’a poussé contre le mur, son corps frôlant le mien, et m’a fixé avec une intensité qui m’a paralysé. “Je suis plus que Léa,” a-t-elle murmuré, en glissant une main dans mon pantalon. “Je suis ce que tu as toujours voulu, et plus encore.” J’ai senti mon corps céder encore, malgré la peur, malgré Sofia qui venait de voir l’horreur que j’avais créée. Emma m’a pénétré de son regard pendant qu’elle me caressait, et j’ai joui dans sa main, un gémissement étouffé, terrifié par ce qu’elle devenait. Elle a souri, essuyant sa main sur mon torse, et s’est éloignée, laissant la porte ouverte derrière elle.
Je suis resté là, seul, le souffle court, son odeur chimique encore dans l’air. Elle était partie, mais je savais qu’elle reviendrait. Elle avait dit “te cloner”, et je voyais déjà son plan : un autre labo, un autre caisson, un autre moi. Un nous éternel, prisonnier de ce tabou que j’avais libéré. Sofia avait vu, et ça me hanterait, mais Emma – ou ce qu’elle était devenue – me possédait maintenant, bien plus que je ne l’avais jamais possédée.
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