Tout a commencé un soir d’été, dans cette baraque étouffante où l’air puait la vieille clope et la bière éventée. J’avais 19 ans, ma sœur, Léa, 22. On traînait dans le salon, vautrés sur le canapé défoncé, la télé crachant une émission à la con qu’on matait à peine. Elle portait un short en jean coupé ras les fesses et un débardeur noir qui collait à sa peau trempée de sueur. Moi, j’étais en boxer et t-shirt, les cheveux en bataille, à moitié avachi. Les parents étaient partis pour le week-end chez des cousins à la mords-moi-le-nœud, alors on avait la maison pour nous, rien que nous.
Léa, elle a toujours eu ce truc. Ce regard qui te fout les jetons, comme si elle te perçait à jour avant même que t’aies pigé toi-même ce que t’avais dans le crâne. Ce soir-là, elle sirotait une bière, me lorgnant en coin avec un sourire tordu. Puis, d’un coup, elle a lâché, cash :
« T’as déjà sucé une meuf, toi ? »
J’ai failli m’étrangler avec mon soda. « Quoi ? T’es sérieuse, là ? »
Elle a haussé les épaules, les yeux qui brillaient comme une lame. « Bah ouais, t’as la tronche d’un mec qui sait pas où foutre sa langue. »
J’ai ricané, moitié gêné, moitié vénère. « Et toi, t’as fait quoi, hein ? T’es pas la reine du cul non plus. »
Elle a posé sa bière sur la table basse, un clac sec, et s’est redressée, me fixant droit dans les yeux. « Moi, j’ai tout fait. Toi, t’es encore vierge de la bouche, ça se voit à des bornes. »
Le silence a pesé, lourd comme une enclume. Mon sang a commencé à bouillir, un mélange de honte et de défi qui me grattait la gorge. « N’importe quoi, Léa. Ferme ta gueule. »
Mais elle a pas lâché. Elle s’est rapprochée, son genou cognant le mien sur le canapé. Elle puait la sueur et un relent de parfum cheap qui piquait le nez. « Prouve-le, alors. Montre-moi que t’es pas un gamin. »
J’ai froncé les sourcils, le cerveau en surchauffe. « Te prouver quoi ? T’es tarée ou quoi ? »
Elle a ri, un rire rauque, presque mauvais. Puis elle a glissé une main sur sa cuisse, remontant le bord de son short avec un geste lent, provoc. « Si t’es pas une petite pute sage, suce-moi. Ici, maintenant. »
Mon crâne a buggé net. J’ai ouvert la bouche pour balancer un truc, mais rien est sorti, juste un souffle coincé. Elle m’a chopé le poignet, ses ongles plantés dans ma peau, et elle a tiré ma main vers elle. « Allez, fais pas ta chochotte. T’as voulu jouer au malin, assume. »
J’étais là, le cœur qui cognait comme un marteau-piqueur, la gorge sèche comme du papier de verre. Elle a lâché mon bras et s’est calée contre le dossier, jambes écartées, son regard qui me narguait. « T’attends quoi ? T’as peur de ta grande sœur ? »
J’ai dégluti, un goût acide dans la bouche. Mon corps a bougé tout seul, comme si mon cerveau s’était barré en vacances. Je me suis penché, hésitant, et elle m’a attrapé par les cheveux, tirant ma tête direct vers son entrejambe. « Bouge ton cul, fais pas semblant. »
Le tissu râpeux de son short m’a râpé la joue. Elle a glissé une main sous la ceinture, a dégagé le truc en deux mouvements brusques, et une odeur brute m’a sauté au nez – chaude, salée, animale. « Vas-y, lèche, connard. Montre-moi ce que tu vaux. »
J’ai fermé les yeux, la tête en vrac, et j’ai posé ma langue là où elle voulait. Elle a grogné, un son guttural qui m’a vibré dans le bide, et m’a enfoncé la tête plus fort. « Plus fort, putain, t’es pas en train de bouffer une glace ! »
J’ai obéi, la langue râpant contre sa peau moite, le goût âcre me remplissant la bouche. Elle a relevé les hanches, me pressant contre elle, ses doigts tordus dans mes cheveux. « T’es une salope, hein ? T’aimes ça, avoue. »
J’ai marmonné un truc inaudible, la honte et l’excitation se mélangeant dans ma tête comme une soupe dégueulasse. Elle a ricané, essoufflée. « Parle pas, suce. T’es là pour ça. »
Ses cuisses se sont serrées autour de ma tête, et j’ai senti sa chaleur m’étouffer. Elle a poussé un râle, mi-plaisir, mi-colère, et m’a tiré les cheveux en arrière pour me regarder. « T’es pas si nul, finalement. Mais t’as encore du boulot. »
Elle m’a relâché une seconde, juste pour virer son short complètement, le balançant par terre. Elle était à poil en bas, les jambes ouvertes, et elle m’a fait signe de revenir. « Finis ce que t’as commencé, petite pute. »
J’ai replongé, la bouche pleine de son goût, mes mains tremblantes agrippant ses cuisses. Elle gémissait fort, maintenant, pas de chichis, pas de retenue. « Ouais, comme ça, bordel ! T’apprends vite, enfoiré. »
Chaque mot me cognait, me faisait accélérer, comme si je voulais lui prouver un truc, à elle ou à moi, j’sais pas. Ma langue s’enfonçait, mes lèvres suçaient, et elle se cambrait, ses ongles griffant le canapé. « Putain, t’es bon quand tu veux ! »
Le temps s’est étiré, collant, jusqu’à ce qu’elle se tende d’un coup, un cri rauque lui échappant. Elle m’a repoussé, essoufflée, les cheveux collés au front. « T’as du potentiel, frangin. Mais t’es toujours ma salope. »
J’ai reculé, la bouche humide, le souffle court, le cerveau en bouillie. Elle m’a fixé, un sourire de travers, et a chopé sa bière comme si de rien n’était. « La prochaine fois, tu feras encore mieux. »
J’ai pas répondu. J’étais là, planté, le goût d’elle encore sur ma langue, et une putain de tempête dans le bide. Elle a bu une gorgée, m’a lancé un clin d’œil, et a rallumé la télé. Comme si tout ça, c’était normal. Comme si c’était juste un soir de plus.
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Yann
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