Avoir un gros pénis ne suffit pas à donner du plaisir, c’est parfois même le contraire. Face à un gros sexe, la pénétration peut être inconfortable voire douloureuse. Une sexothérapeute nous donne quelques conseils pour faciliter les rapports et ne pas avoir mal.
Contrairement aux idées reçues, un gros pénis n’est pas forcément gage de plaisir. La taille du sexe peut rendre la pénétration plus compliquée, voire douloureuse dans certains cas. Les rapports sexuels peuvent devenir moins plaisants. «Un pénis peut être long ou gros et de ce fait la pénétration peut sembler difficile voire impossible. J’ai déjà accompagné des couples mais aussi des hommes pour qui la taille était un complexe et une source de stress lors des premières rencontres avec un ou une partenaire», explique Valentina Bracciale, sexothérapeute.
Si le vagin est fait pour se dilater et s’étendre lors des rapports sexuels, il demeure toutefois possible de ressentir une gêne ou un inconfort lors de la pénétration. Heureusement, ce n’est pas une fatalité et ces quelques conseils devraient vous aider à prendre davantage de plaisir.
Gros pénis : insister sur les préliminaires
Face à un gros pénis, mieux vaut éviter de zapper les préliminaires. Plus nous prenons notre temps, plus nous sommes préparés à la pénétration, que ce soit physiquement ou mentalement. «Les préliminaires doivent prendre plus de temps afin de faire monter l’excitation, permettre une lubrification optimale et assurer un certain lâcher-prise», conseille Valentina Bracciale. «Cette phase permettra au vagin une meilleure détente et ouverture. L’utilisation au préalable de sextoys ou des doigts reste un vrai plus», ajoute la spécialiste.
Prendre plus de temps lors des préliminaires permet également de relâcher un peu la pression des rapports sexuels avec pénétration, qui ne sont pas la finalité du sexe. Après tout, les caresses, les baisers, le sexe oral, la masturbation ou encore les jeux sexuels peuvent tout à fait se suffire à eux-mêmes.
Utiliser du lubrifiant pour plus de confort
Le stress est difficilement compatible avec l’excitation, raison pour laquelle il est possible que la lubrification vaginale soit moins abondante que nécessaire. Pour faciliter la pénétration avec un partenaire qui a un gros pénis, le lubrifiant est votre meilleur allié. «Mieux vaut choisir un lubrifiant huileux qui protège les muqueuses sans avoir tendance à les dessécher, contrairement au lubrifiant à base d’eau», explique la sexothérapeute. On l’applique sur le pénis ainsi que sur la vulve et à l’entrée du vagin.
Attention toutefois, les lubrifiants à base d’huile sont incompatibles avec l’usage des préservatifs en latex et polyisoprène qu’ils rendent poreux.
Trouver la bonne position sexuelle pour un gros sexe
Pour prendre du plaisir sans douleur, il faut trouver les meilleures positions sexuelles adaptées à un gros pénis. «Je conseille toujours d’adopter des positions où la femme peut garder un certain “contrôle” afin d’ajuster les va-et-vient et l’intensité de la pénétration, comme la position de l’Andromaque ou la cuillère», détaille Valentina Bracciale. L’idéal ? «Que le partenaire puisse stimuler le clitoris afin que l’excitation soit toujours aussi forte, ce qui permettra de faciliter la pénétration», selon l’experte.
Si la levrette ou la missionnaire vous empêchent de contrôler la situation, demandez à votre partenaire d’aller doucement pour trouver l’angle de pénétration qui vous convient le plus. «Il vaut mieux éviter les positions sexuelles où les jambes sont relevées», ajoute la sexothérapeute. Cela a tendance à raccourcir la profondeur du vagin et faciliter la pénétration profonde.
Gros pénis : maintenir la communication
«Une des premières choses reste la communication afin de pouvoir en parler librement et sans tabou, insiste Valentina Bracciale. Se parler en-dehors de l’intimité sur le sujet est très important car cela permet aussi un certain recul et une parfaite compréhension de l’autre sans se retrouver sur le fait accompli». Exprimez vos peurs et soyez honnête sur le fait que la pénétration a été douloureuse ou inconfortable ou que vous craignez qu’elle le soit. Vous pouvez aussi utiliser l’humour pour dédramatiser si cela vous aide !
«Parler ouvertement permettra de casser toute gêne ou peur de l’échec mais aussi déterminer le fait que la phase préliminaire doit occuper une place très importante», assure la sexothérapeute. Si vous ressentez la moindre gêne pendant l’acte, faite-le savoir à votre partenaire.
Investir dans un buffer pour une pénétration moins profonde
Sachez qu’il existe un accessoire sexuel spécialement conçu pour rendre la pénétration moins profonde : le buffer. Il s’agit d’anneaux en silicone qui s’utilisent comme intermédiaire entre votre corps et celui de votre partenaire. Ils se placent à la base du pénis ou du sextoy pour agir comme un tampon pendant vos rapports sexuels. Cet objet est idéal pour les personnes qui souffrent de douleurs pendant les relations sexuelles et permet de contrôler facilement la profondeur de la pénétration.
Chaque anneau étant indépendant, vous pourrez faire des ajustements simples durant vos rapports pour augmenter la profondeur des pénétrations progressivement. Ils peuvent être utilisés avec un préservatif. «Cela peut être un vrai plus; car cela permettra de détendre et préparer les rapports à une pénétration moins inconfortable», estime la sexothérapeute.
Gros sexe : ne jamais forcer la pénétration
Le niveau d’excitation joue beaucoup sur l’ouverture du vagin et sa dilatation. Comprenez : plus vous êtes excité.e et plus le gros pénis de votre partenaire rentrera facilement. «Il est important de rappeler que le vagin est conçu pour accueillir le pénis et s’y adapter», explique Valentina Bracciale. Toutefois, si vous appréhendez ou que vous avez mal, ne forcez jamais. «Si une quelconque résistance est ressentie, nul besoin d’insister ou forcer car les douleurs seraient assurées. Il est donc préférable d’attendre et continuer des préliminaires et/ou des jeux érotiques qui permettront une parfaite détente et une augmentation de l’excitation», indique-t-elle.
En bref : beaucoup de communication, de la douceur et enfin l’exploration d’autres pratiques que la pénétration, et tout le monde devrait y trouver son compte pour profiter pleinement du sexe.
Merci à Valentina Bracciale, sexothérapeute, pour son expertise.
Source : Cosmopolitan
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